Merida avait l'impression de vivre un rêve. Elle avait du mal à croire à ce qui lui arrivait. Elsa était en train de lui tenir la main, elles s'étaient avouées leurs sentiments. La jolie blonde l'aimait de la même manière que ce que la rouquine ressentait de son côté. Elles avaient décidé de poursuivre la soirée rien que toutes les deux. Elles avaient pris le chemin des jardins du château après avoir quitté la salle de bal. Merida sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Si c'était un rêve, elle ne voulait pas se réveiller. Pas maintenant. Jamais.
Elsa voulait discuter en tête-à-tête . De quoi allaient-elles pouvoir parler ? La reine de DunBroch n'en menait pas large. Elle, qui pendant sa vie New-Yorkaise, avait toujours quelque chose à dire ou à redire. Elle, qui durant toute sa vie à DunBroch, ne savait pas se taire et donner toujours son avis. La flamboyante rousse voulait vraiment que sa relation avec la reine d'Arendelle durât. Elle ne voulait pas dire un mot qui aurait pu prêter à confusion et froisser la dame de son cœur. Elle voulait vraiment que le reste de la soirée se passât aussi bien que la façon dont elle avait débuté.
L'atmosphère de la soirée était douce, le ciel était dégagé et laissé passer la clarté de la lune. Merida leva les yeux au ciel afin d'admirer les étoiles. Elle pensa immédiatement à son père. Il lui manquait terriblement. Accepterait-il les choix de vie de sa fille aînée ? Son père avait toujours était son confident, il l’écoutait et lui parlait sans aucun jugement. Elle aimerait tant pouvoir lui parler à nouveau. Rien que quelques instants, lui demander une dernière fois son avis et ses conseils. Merida effaça rapidement une larme qui perlait au coin de l’œil.
La jeune archère aperçut un banc un peu à l'écart du passage et qui semblait à l'abri des oreilles indiscrètes. Elle entraîna son rencard du soir dans sa direction et prit place dessus. Elle ne parla pas durant les quelques secondes qui suivirent. Que dire ? Comment commencer ? Quels sujets ne fallait-il pas aborder lors d’un rendez-vous amoureux ? La rouquine s’aperçut à quel point elle n’avait jamais vécu une telle situation avant. Et n’avoir aucun plan de bataille en tête bien précis la rendait encore plus peu sûre d’elle-même.
« Le ciel est magnifique ce soir. On distingue bien les étoiles et les constellations. » finit-elle par dire.
Quel manque d’originalité ! Tu n’as pas plus banale comme phrase en réserve ? Se dit-elle. Que va penser Elsa de toi avec des phrases aussi bateau que celle-là ? Elle va te prendre pour une imbécile et elle te laissera tomber. Elle aurait bien raison.
« La soirée organisée par la reine Regina était très agréable, elle a eu une bonne idée avec ce bal. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de gens s’amuser et rire ainsi. Ça fait du bien un peu de tranquillité et d’insouciance. Tu ne trouves pas ? »
Que peut-il y avoir de plus beau et de plus doux que de passer du temps avec la personne aimée ? Elsa se sentait chanceuse et choyée par les dieux d'avoir trouvé en Mérida son âme-sœur. Certes, ce choix était assez inhabituel, surtout dans une famille royale. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, Elsa n'avait jamais vu ou entendu parler de reines qui seraient tombées amoureuses. Mais qu'à cela ne tienne, elles seraient les premières. Pour rien au monde, la reine d'Arendelle ne laisserait passer cette opportunité de bonheur. Mery était une telle bouffée de fraîcheur, être à ses côtés était si merveilleux que les mots ne suffisaient pas à le décrire.
Elles venaient de s'avouer leurs sentiments, faisant face à leur timidité et les appréhension qu'une telle mise à nue pouvaient susciter. Et à présent, seule la joie irradiait. La blondinette ne pouvait s'empêcher de sourire alros quelles avaient tout juste quitté la salle de bal où la réception des souverains de la Forêt Enchantée battait encore son plein. L'air de la nuit était doux, le ciel dégagé laissait entrevoir les étoiles, tout était propice à passer un beau moment en tête à tête comme l'avait voulu la reine d'Arendelle. Les amoureuses avançaient en silence, main dans la main, savourant cette douceur et cette accalmie qui leur était offerte. Elsa sentait son cœur s'exalter, elle avait rarement été aussi heureuse.
La belle russe avait repéré un banc en pierre un peu à l'écart et ebsemble, elles allèrent s'y installer. Elsa se positionnant de côté pour ne pas perdre un seul instant le contact visuel avec la plus belle femme qu'elle ait jamais vue. Souriant à la première remarque de la reine de DunBroch, elle hocha lentement la tête.
- Cette lumière qui se reflète sur tes cheveux te donne l'air d'un ange.
Mérida reprit la parole, commentant la soirée de bal. Elsa ne pouvait qu'être d'accord.
- C'est vrai. Ma sœur avait l'air de beaucoup s'amuser. Je devrais prendre des cours d'organisation de bal auprès de la reine Regina, dit-elle avec un petit rire.
Puis, remettant une mèche derrière son oreille, elle plongea son regard dans celui de Mery
- Le meilleur moment du bal, pour moi, fut tout à l'heure, quand j'ai pu te dire la vérité sur mes sentiments. J'ai eu tellement peur, si tu savais.
Disant cela, sa main qui n'avait pas lâché la sienne, se resserra doucement. La blondinette était assez oeu habituée à tout cela.
- Mérida, comment tu entrevoir l' avenir ? osa-t-elle finalement lui demander.
C'était ce qui inquiétait le plus la jeune reine. Ça et gérer sa sœur.
« Comment est possible que cette merveilleuse femme soit amoureuse de moi ? » Merida se posait cette question en boucle depuis qu’elles étaient assises sur le banc dans le jardin du palais. La dernière fois qu’elle s’était sentie aussi heureuse et à sa place, c’était lors que son père l’avait autorisé à l’accompagner sur le front. Malheureusement, la joie et le bonheur furent de courte durée à cette époque car ce fut sur ce champ de bataille que son père perdit la vie. Elle ne voulait pas que cela recommençât. La perte du roi Fergus avait bouleversé à jamais la vie de la rouquine. Elle n’était pas sûre de supporter une nouvelle perte.
Merida revint à l’instant présent au moment précis où Elsa venait de lui faire un compliment qui fit rougir la reine de DunBroch. La jolie blonde venait de la comparer à un ange. Les joues de la rouquine devaient être de la même couleur que sa crinière, en tout cas, c’était l’impression qu’elle avait. Ce compliment, en somme simple et anodin, conforta la jeune femme dans ses sentiments. Et les propos suivants de la belle blonde en face d’elle ne firent que confirmer son choix. L'élue de son cœur venait de lui avouer que le moment le plus agréable de la soirée fut quand elles s’étaient avouées la vérité sur ce qu’elles ressentaient.
« Moi aussi, j’avais très peur de te dire ce que je ressentais. Je m’imaginais déjà le pire et ce que je ferais si tu m’avais ri au nez, ou pire complètement rejeté... » lui avoua-t-elle à mi-mots.
La jolie rousse sentit une pression sur sa main. Message subliminal qu'elle traduisit par cela était inenvisageable. Le ton de la belle Elsa se fit plus sérieux, qu’avait-elle donc à lui dire ? Allait-elle prendre conscience que leur amour était impossible ? Avait-elle eu finalement peur de la réaction des autres et surtout de sa sœur ? Comme à son habitude, Merida se posa des milliers de questions. Cela devait un minimum se voir sur son visage qui avait dû changer de couleur en un battement de cils. La reine d’Arendelle voulait avoir son point de vue concernant l’avenir. Mais quel avenir ? Le leur, chacune de son côté ? Le leur, toutes les deux ensembles ? Le leur, pour tous les habitants de Storybrooke et de la Forêt Enchantée ?
« L’avenir ? Je ne sais même pas ce que je vais faire demain et ce que le futur me réserve. Je t’avoue que pour une fois, je voudrais juste profiter du moment présent. On a tous soufferts des différentes malédictions, des trop nombreuses séparations. Je peux ajouter à la liste les toujours plus grandes responsabilités dues à nos statuts de reines. »
Merida repartit dans ses pensées en se souvenant de son beau royaume de DunBroch avec un petit pincement au cœur. Sa mère s’en occupait mieux que tous les chefs des tribus réunis. La rouquine s’en voulait régulièrement d’avoir quitté le trône presque en catimini, puis ses yeux se posèrent sur la magnifique blonde qui ne lui avait toujours pas lâché la main et un sourire se forma sur son visage.
« Je me moque de ce que l’avenir nous réserve tant que je passe le plus de temps possible avec toi. »
Elle déposa un baiser délicat sur les lèvres d’Elsa.
Le cœur de la reine d'Arendelle palpitait, mais ce n'était plus de peur à présent, c'était de la joie, celle d'être en présence de la femme quelel aimait et qui partageait ses sentiments, c'était de l'Amour pour cette personne exceptionnelle qu'était Merida et qui méritait toutes les attentions. Elsa qui avait si longtemps vécu seule à cacher tout de ce quelel était et ce qu'elle ressentait, à présent, son cœur exultait sous cette liberté d'être, de vivre et d'aimer.
- À présent, il ne faut plus que nous ayons peur de nous dire les choses, jamais. On se le promet ? demanda-t-elle avec un petit sourire.
Des mots qu'elle aurait très bien pu emprunter à sa sœur Anna.
- Oh Mery... Jamais je n'aurais pu rire de toi et encore moins te rejeter, déclara-t-elle en caressait ses belles bouclettes rousses.
La blondinette avait saisi avec douceur la main de sa bien-aimée, comme pour ne plus jamais rompre le contact avec elle et lui avait parlé de l'avenir. Égale à elle-même, Elsa se posait énormément de questions. Elle laissa à la reine de DunBroch le soin de répondre. Ses mots étaient justes, et elle acquiesça de la tête, avant de l'observer alors qu'elle se plongeait dans ses pensées. Elle était si belle lorsqu'elle s'evadait ainsi... En fait, elle était belle tout le temps aux yeux d'Elsa. Puis, un baiser vint caresser ses lèvres et Elsa le savoura, les yeux fermés, avant de sourire.
- Être avec toi est tout ce que je veux. La chance que nous avons, c'est que nos royaumes ne sont pas trop éloignés. Je ne sais pas pour toi, mais j'ai tout laissé entre les mains de quelques conseillers... Je culpabilise, j'ai l'impression de ne pas être à la hauteur. Je ne sais que faire. Pensais-tu rentrer à DunBroch ?
La reine des neiges était loin de se douter qu'au bal, une annonce allait chambouler tout projet immédiat.
- Il y a aussi ma sœur et son mari. Je voudrais lui parler de nous deux, si tu es d'accord. Et, je ne sais pas peut-être que je pourrais te montrer Arendelle ?
Une façon comme une autre de joindre l'utile à l'agréable.
I'll always find you
(c)BESIDETHECROCODILE
Dernière édition par Elsa d'Arendelle le Jeu 18 Aoû - 17:13, édité 1 fois
L'atmosphère de la soirée était d’une douceur exquise et rien ne semblait vouloir venir troubler ce moment de paix et de bonheur. Merida était toujours assise sur le même banc avec à ses côtés la plus belle, la plus douce et la plus incroyable femme qu’elle connaissait. La reine de DunBroch avait la sensation que le temps était comme suspendu. Elle sourit bêtement à cette idée, elle revoyait les nombreux films à l’eau de rose qu’elle avait pu regarder pendant sa période New-Yorkaise. Elle était comme une de ces midinettes qu’elle détestait tant jusque-là.
Elsa répondait exactement ce que le cœur de la rouquine espérait et attendait. La belle blonde voyait son avenir avec elle et avec personne d’autre. Elle fit ensuite une remarque des plus pertinentes et qui leur permettrait d’imaginer un futur paisible au cas où elles resteraient dans le Monde des Contes. Oui, leurs deux royaumes étaient voisins et entretenaient déjà de bonnes relations commerciales. Même si elles souhaitaient garder secret leur relation, rien ne les empêcherait de passer d'un royaume à l’autre sous prétexte de signer un nouveau contrat commercial.
“J’ai laissé les rênes de DunBroch à ma mère. C’est la seule en qui j’ai entièrement confiance et qui a déjà montré de quoi elle était capable seule sur le trône du royaume. Mais, je t’avoue que moi aussi je culpabilise. Je suis partie un peu comme une voleuse la dernière fois que j’ai quitté DunBroch. C’est comme si j’avais fui mon rôle de reine et les responsabilités qui allaient avec la couronne... Je n’en suis pas très fière. Je crois que si on ne trouve pas le moyen de retourner à Storybrooke, oui, je retournerai chez moi reprendre ma place et mon devoir envers les clans.”
C’était une voie que Merida se refusait d’envisager jusque-là, surtout après qu’Elsa lui eût révélé ses sentiments. Mais finalement, ce n’était pas si grave que cela si elles devaient rester dans ce monde. Comme l’avait dit Elsa, leurs royaumes étaient l’un à côté de l’autre et une journée à cheval permettrait de relier les deux châteaux. Finalement, l’archère commençait à avoir moins peur de l’avenir et sentait moins l’envie de trouver une solution pour retourner dans le Maine. Si la belle blonde qui lui tenait la main y retournait, bien entendu qu’elle la suivrait.
La reine d’Arendelle la sortit à nouveau de ses pensées en lui annonçant qu’elle souhaitait parler d’elles deux à sa sœur et lui faire découvrir son royaume. Merida fit une légère grimace à ses propos. Elle était partagée entre son désir de visiter main dans la main le royaume de sa bien-aimée et ne pas être constamment épiée par sa sœur qu'elle trouvait des plus intrusives et des moins discrètes. Elle regarda le beau visage souriant d’Elsa et ne put résister plus longtemps.
“D’accord, dis –le à ta sœur pour nous deux si tu y tiens. Et je serai plus qu’honorée de visiter le Royaume d’Arendelle à tes côtés. Et si tu le souhaites, je te montrerai un peu plus tard le Royaume de DunBroch. Ça me fait penser qu’il faudrait que j’envoie une lettre à ma mère pour lui demander les dernières nouvelles du royaume et peut-être lui dire que j'ai trouvé l’amour dans les bras d’une souveraine fan de neige !”
Merida termina sa phrase en lançant un clin d’œil amusé à Elsa. Ce fut à ce moment-là qu’elle vit un homme qu’elle ne connaissait pas traverser la cour du château. Il avait l'air essoufflé et son visage ne transpirait pas la joie et l’insouciance.
”On devrait retourner à l’intérieur, je sens que les ennuis sont de retour...”
Le bonheur portait un nom : Mérida de DunBroch. C'était ce qu'Elsa pensait chaque fois quelel posait son regard azur sur cette jeune femme flamboyante et incomparable, car ce simple geste anodin remplissait son cœur d'une joie et d'une quiétude jusqu'alors inégalée. La reine d'Arendelle avait connu nombre de tourments dans sa jeune vie, mais aux côtés de Mérida, c'était comme si tout paraissait plus facile. Et à présent qu'elles s'étaient avoué leurs sentiments mutuels et réciproques, plus aucune angoisse ne la tenaillait, tout semblait plus beau. Ça, c'était pour le présent. Mais ce qui inquiétait ou du moins, posait questionnements à la jeune reine, c'était l'avenir. Leurs royaumes respectifs. La belle rousse expliqua s'en son absence, c'était sa mère qui ferait DunBroch. Chose impossible pour Elsa. Elle n'avait plus de parents. Seuls ses conseillers pouvaient prendre s à place le temps de son absence... Qui commençait à être longue.
- Je voudrais faire comme toi retourner chez moi, m'occuper un peu de mon royaume. Je vais écrire une nouvelle missive pour rassurer encore tout le monde. Je l'ai fait dès notre retour, il le fallait. Deux ans d'absence, ils ont dû s'imaginer le pire. Mais si nous retournons dans nos royaumes, en effet nous serons voisines.
Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Puis, elle parka d'Anna. Il était hors de question pour Elsa de cacher son grand Amour à sa sœur cadette qui comptait tant pour elle. Elle redoutait déjà l'avalanche de questions dont était capable la princesse d'Arendelle, mais elle était si adorable. Esla proposa à Mérida de lui faire visiter son royaume xet aussitôt, après avoir accepté, celle-ci lui proposa la même chose. Le regard de la blondinette s'illumina.
- Ce serait avec un immense plaisir que je découvrirais ton royaume. J'ai vraiment hâte.
La jeune reine se mit à rire nerveusement à la suite des propos de sa comparse.
- Que va dire ta mère, selon toi ?
Cette notion l'inquiéta quelque peu. Mais elle n'eut guère le temps de pousser plus avant sa réflexion que leur quiétude fut troublée par le passage d'un homme de visiblement non convié à la soirée car ne portant pas de couvre-chef, et ayant l'air tout sauf à la fête. Elsa échangea un regard avec Mérida qui semblait sur la même longueur d'onde.
- Je crois que tu as raison...
Elles n'étaient pas au bout de leurs surprises car en revenant dans la salle de bal, elles apprendraient que la guerre des ogres allait reprendre.