Tu adressa un signe d’au revoir aux derniers clients qui quittèrent le bar avec toujours le même sourire collé aux lèvres. Ta journée était enfin terminée.
Même si tu aimais ton boulot, tu aimais aussi lorsque venait l’heure de fermeture, aussi bien pour la satisfaction d’avoir passé une agréable journée -la plupart du temps- que pour le fait de pouvoir enfin te reposer.
Pourtant, tu avais été habitué à faire plus plus lorsque tu étais dans le monde des contes. A côté de ça, ton activité n’était que du pipi de chat. Mais parfois, tu donnerais un bon nombre de choses pour pouvoir y retourner. Ne serait-ce que pour savoir si elle y était encore.

Tu secoua la tête, comme pour t’enlever cette idée de la tête. Non. Elle était morte. Il fallait cesser d’espérer. Positiver comme tu le faisais habituellement peut parfois faire plus de mal que de bien. Penser à autre chose, vite.

Oh. Merde.

En parlant de penser à autre chose, tu devais rejoindre Freya chez elle ce soir, pour passer une soirée tranquille avec elle. Ca faisait un petit bout que vous ne l’aviez pas fait, car avec l’été en approche, le bar restait de plus en plus ouvert et tes journées se faisait longue, tout comme celles de Mère-Grand et Vaïana. Ce soir c’était toi qui t’occupais de la fermeture, tu termina donc de tout remettre en ordre, passer un dernier petit coup de balais avant de prendre ton sac à dos en cuir et de le mettre rapidement sur ton dos. Tu pris bien soin de tout éteindre et tout fermer avant de verrouiller la porte d’entrée et de t’en aller.
Il était tard encore une fois, tu pu le remarquer en voyant les aiguilles de l’horloge de la ville afficher près d’une heure du matin.
Tu allais encore te faire taper sur les doigts par ta cousine.
A cette pensée, tu sorti ton téléphone de ta poche et tapa un message adressé à celle-ci :

« Je viens de fermer, je suis là d’ici dix minutes. Eeeet, j’ai ramené deux bières aussi pour qu’on soit tranquilles jusqu’au bout ;) ! A toute Frey’ »

Tu profita de ta marche nocturne pour apprécier aussi bien le silence que le fraîcheur qu’apportait la nuit. Après cette journée épuisante et pesante de part sa chaleur, ceci faisait clairement un bien fou.

Tu finis par arriver et sonna au portail de la villa avant de monter dès lors que la blonde lui eu ouvert. Le petit chemin traversé, tu vis Freya sur le pan de sa porte qui t’attendait. Immédiatement, tu lui adressa un sourire bien à toi et la pris dans tes bras pour lui dire bonjour. C’était toujours comme ça. Quand tu appréciais vraiment quelqu’un, tu ne pouvais pas t’en empêcher. Et puis, avec tes petits coups de blues dernièrement, tu en avais besoin aussi. Mais ça, tu ne t’en rendais pas vraiment compte, parce que toi-même les niais.
Tu te détacha d’elle et tapota gentiment le haut de son bras.

« Alors, comment ça va toi ? »

Tu te permis d’entrer comme si tu étais chez toi – C’était presque le cas vu le nombre de fois où tu étais venue – et posa ton sac dans un coin pour y sortir les bières et les poser sur la tables. Tu avais volontairement prit celles que ta cousine préférait. Tu ne pouvais pas t’empêcher de ramener quelque chose à chaque fois que tu venais en fait, il était clairement impensable pour toi de venir les mains vides. Et ô combien de fois on t’a fait la remarque qu’il n’était pas nécessaire d’apporter quelque chose.

Tu tira une chaise et t’y installa, en posant ton avant bras sur le table en attendant que la jeune femme te rejoigne.