Tout avait commencé avec l'arrivée plus qu'inattendue de Mulan à Storybrooke. Oui, c'était vraiment à partir de ce moment-là que son plan parfait avait commencé à dérailler. Un plan très simple en trois étapes : retrouver sa perle, retrouver son apparence de petit dragon (petit mais respectable!), rentrer chez lui. Certes, ce plan parfait mettait plus de temps que prévu à se concrétiser, mais, en attendant, l'Asiatique pouvait s'y raccrocher et continuer d'espérer que tout ira mieux dès l'instant où il aura remis la main sur son précieux objet. C'était l'époque bénie où son seul souci était de faire avouer son crime à Robin des bois. L'époque où la présence de son petit rayon de soleil nommé Rozen l'empêchait de broyer du noir et de trop se plaindre sur l'injustice du coup du sort qu'il avait subi en retrouvant son apparence humaine. Il commençait même à s'y faire, à sa nouvelle apparence (au point d'y apporter quelques améliorations d'un point de vue vestimentaire) et à son nouveau mode de vie. Toujours en gardant en tête qu'un retour à la normale restait possible.
Puis sa vaillante guerrière avait débarqué, blessé, et ses certitudes avaient commencé à vaciller l'une après l'autre. Il avait été un horrible gardien en laissant derrière lui celle qu'il était censé guidé et protégé. Pire, cette apparition surprise lui confirmait qu'il ne pouvait revenir vers elle sous cet aspect. D'ailleurs, elle ne l'avait pas reconnue. Chose qui l'avait profondément blessé, malgré le fait que c'était logique.
L'ex-dragon s'était lancé dans une mission de la dernière chance avec cette histoire de volontaire pour détruire un miroir magique. Mushu se moquait de l'objet en lui-même. Ce boulot-là, il le laissait aux héros. C'était surtout se rendre au palais de cette reine des glaces qui l'intéressait. Ingrid était le coupable potentiel numéro 2 sur sa liste concernant sa perle. Au pire, il aurait un argument de plus accusant Robin, au mieux, il récupérerait enfin son bien !
La mission ne se passa pas exactement comme prévu, mais, Mushu avait pu récupérer sa précieuse perle. Il aurait revenir de cette aventure gonflée à bloc, les réserves de magie au maximum, prêt à tout expliqué à Mulan... Et pourtant, il revenait déçu, fatigué et avec un goût amer en bouche. Rien ne s'était passer comme il l'avait espéré et il ne restait plus rien de son plan parfait. Oui, il avait récupéré sa perle, mais les choses avaient déraillé lorsqu'il avait voulu retrouver son apparence de dragon. Donc, il était toujours humain. Il ne pouvait toujours pas dire la vérité à Mulan, encore moins rentrer chez lui.
L'Asiatique était tellement concentré sur ces soucis, qu'il ne remarquait pas l'état déplorable dans lequel était la ville, ou à peine. En le remarquant, il accéléra inconsciemment la marche, redoutant de voir dans quel état le "Hare & Tea". Il en oubliait que son état était presque aussi lamentable après toutes les embûches subies durant ce voyage. "Rozen ?" Appela-t-il dès qu'il franchit la porte. Son inquiétude s'estompa en voyant la frimousse familière. "Il y a l'air d'avoir eu de l'animation ici... J'ai raté quoi ?" Mushu camoufla ses tracas derrière un sourire. Il avait désespérément besoin de son rayon de soleil.
Le meurtre résolus, les Texas rangers rentrés tu n’avais de réel intérêt d’ouvrir le bar aujourd’hui. Autant glandouiller avec une bonne glace devant la vitre. Tu n’espérais pas vraiment voir ton chez colocataire dans cette nuée de retour de force. À tout le coup celui-ci va surement passer voir cette Mulan si chère et tendre que tu es passée pour une plante verte depuis sont arrivé dans la ville. Ressentant un peu d’ingratitude et de jalousie, quoi ont à pas le droit !? Après tout tu lui à offert un travail, un logement, mais dès qu’elle a posé le pied a Storybrooke rien a foutre, je me taille H24 La voir. Pour rentrer avec une tête de dépiter par ce qu’elle ne l'a pas reconnu. Un peu ironique quand même ! Non ? Bref…. Les pieds sur la table, en pyjama moumoute, aujourd’hui c’était le jour de rien. Tu n’as pas suivi la masse de gens qui venaient retrouver les héros de guerre. Malgré tout tu es soulagée que tous soit rentrés sain et sauf. Mais jamais au grand jamais tu le diras, tu fais la gueule-là. Et tu dois t’en tenir !
Surprise tu entends la clochette de la porte du bar sonner, en retournant la tête la cuillère de glace à la main tu te figes en voyant Mushu dans l’entrée. Il t'a fait largement mentir ! Écarquillant les yeux tu prends un petit moment de réaction avant de t’agiter mais réellement, tu secoues tes mains, tape des pieds follement en gémissant « MMMUUUUFFFFUUUUUUUU » puisque tu essaies de garder la cuillère dans la bouche. Rien que le fait de le voir ici devant toi tu en oublies ton but, Bouder tout le monde ! Relevée comme un ressort, tu fonces sur lui lâchant par la même occasion cette foutu cuillère et lui saute dessus. Vraiment. Finissant ta route en t’accrochant à lui comme un koala. « T’es vivant !!!! » Oui très optimiste comme fille, vous ne le saviez pas ? Oui très optimiste comme fille, vous ne le saviez pas ? Obligée de relâcher tu retombes sur tes pattes et viens enlacer son torse comme un fan de stars impossible à raisonner.
« J’ai vraiment eu peur pour vous….Ce n'est pas juste d’être parti comme ça !!! » Le relâchant tu le regardes avec un sourire des plus éclatant en prenant ses joues dans tes mains et poser un baiser sur son front. «Tu m’as manqué !!!! » Subitement, ton devoir de boudinerie revient en fracas dans ton cerveau. Plissant les yeux tu te détaches subitement « Ah non-pardon cpas comme ça que ça devait se passer » venant derrière le bar tu souris de façon carnassier et penche la tête « viens j’ai un cadeau pour toi mon chou…. !!! » Le laissant approcher assez prêt de toi, tu perds rapidement ce faux sourire de sorcière avant de l’asperger d’eau froide comme la glace par ton petit robinet jet d’eau « En fait, je vous fais tous la gueule, et un peu plus pour toi ! » Arrêtant le jet tu reposes le robinet dans son repose « ta pas idée combien ça soulage, et t'as de la chance que je t’apprécie sinon je ne te dis pas comment t’aurais morflé ! »
En temps normal, l'état pitoyable de la ville ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Les habitants avaient profit de l'absence des autorités pour faire la fête et alors ? En quoi ça le concernait ? Sauf que, désormais, ça le concernait. Pas parce qu'il considérait Storybrooke comme son chez lui, mais parce qu'il y avait des personnes importantes pour lui qui y séjournait. Mushu aurait pu courir vers l'hôpital pour s'inquiéter de l'état de santé de sa vaillante petite guerrière. En tant que gardien, cela aurait été logiquement son devoir de le faire même si sa protégée ne la reconnaissait pas. Pourtant, ces pas le conduisirent vers le 'Hare & Tea'.
Tout simplement parce qu'il s'inquiétait beaucoup de l'état dans lequel il pourrait retrouver Rozen. L'Asiatique avait confiance dans les capacités de survie de Mulan. Même dans son état, elle serait capable de gérer une foule en colère menaçant de s'approcher, et avec une main dans le dos ! D'accord, c'était la fierté envers sa protégée qui parlait. Tout cela pour dire qu'il s'inquiétait beaucoup plus pour l'habitant de Wonderland. Inquiétude qui lui noua le ventre jusqu'à ce qu'il aperçoive sa petite bouille avec une cuillère en bouche. Mushu poussa un soupir de soulagement et tendit les bras afin de mieux accueillir Rozen en mode koala. L'Asiatique s'était vite habitué à cet aspect du comportement de l'ancien lièvre et pouvait à présent rendre sans soucis l'étreinte. "Crois-moi une tonne de créatures diverses ont essayé de changer ça." Plaisanta-t-il en parlant du fait qu'il était revenu vivant. Il la serrait comme s'il pouvait absorber sa bonne humeur. Il en avait bien besoin ! "Ils ne risquaient rien puisque j'étais là." Se vanta-t-il pour rassurer son interlocutrice.
Puis le superbe accueil made in Rozen s'arrêta aussi brusquement qu'il était arrivé. Elle déclara que ce n'était pas comme ça que ça devait se passer, ce qui fit froncer les sourcils de Mushu. "Comment ça ?" Dit-il, en observant Rozen retourner derrière le bar avec un sourire flippant. La perspective d'un cadeau fait fondre sa méfiance. Oui, il était très facile de le piéger quand on le connaissait bien et Rozen le connaissait définitivement bien. "Tu sais, tu ne devrais pas sourire comme ça en proposant un cadeau, on pourrait croire que..." Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, car il était suffisamment prêt pour se faire asperger en bonne et due forme. L'eau était glacée ! Mushu essaya de se protéger le visage au mieux. Ces vêtements étant déjà dans un état déplorable à cause de sa dernière aventure, il ne protesta pas trop de cette dégradation supplémentaire. "Premièrement: Pourquoi ? Deuxièmement ; POURQUOI ?" Commenta-t-il, surpris de ce revirement de situation, alors que Rozen déclarait lui faire la gueule. Aussitôt, il se saisit d'un plateau afin d'en faire un bouclier improvisé au cas où la propriétaire des lieux auraient envie de l'asperger de nouveau alors qu'il poursuivit pour demander des explications. "C'est injuste ! Qu'ai-je fait pour mériter que tu m'en veuilles ? Je reviens victorieux d'une mission très importante !" Expliqua-t-il avec franchise. Mushu aurait voulu se vanter de tout ce qu'il avait dû traversée et d'argumenter en faveur du retour de sa perle, mais, vu la réaction de Rozen, il se disait qu'il valait mieux avancer un pas à la fois.
Comme d’habitude, celui-ci remonte ses exploits à plus qu’ils devaient l’être, mais tu adores ce côté exagéré de sa personnalité. C’est justement ce que tu as trouvé de plaisant chez ce bonhomme. La technique du cadeau marche à tous les coups avec lui, tu commences à bien le connaitre, ce n’est pas faute de travailler et vivre avec lui depuis sont arrivé. Mais là contrairement à ce qu’il pouvait croire, c’est plus une façon de marquer ton mécontentement qu’une vraie surprise. Comme tu l’attends de sa part il ne comprend pas ce qu’il se passe. Un rictus des plus givrants s’affiche sur ton minois. « Pourquoi je t’arrose c’est tout simple, je veux te montrer ce que j’ai ressenti depuis qu’une certaine personne est arrivée en ville et comment j’ai vécu votre départ de groupe dans les terres du glacés. Contrairement à ce que tu pourrais croire, je ne l'ai pas si bien vécu même si je vous ai donné les haricots pour y aller et revenir ! »
Tu le vois se cacher derrière un plateau de la déco en argenterie. Croisant les bras tu espères avoir une phrase ou un mot réconfortant mais l’agacement est plus grand et plus impatiente que tu ne peux réprimer tes reproches. « Je t’ai soutenu depuis ton arrivé et dès que ta copine à passer la porte des deux mondes tu as couru voler dans ses jupons. Ouais mes mots sont surement durs et égoïste, mais je le suis …. Désolé, mais ça fait mal de voir que l’on disparaît comme par magie quand une personne que t’apprécie passe sont temps ailleurs sans même se rendre compte de blesser la dite personne ! » Faisant une pause tu réfléchis à ce que tu viens de dire perdant toi-même un peu le fil de ton histoire « je ne sais pas si j’ai été claire… Ta compris ou je dois simplifier ? » Paradoxalement tu es sincère à ce moment-là, tu laisses de côté la bouderie comme si posais une veste. Ce qui peut être très comique vue de l’extérieur. Comme un film comique ou la personne se perd dans ses explications.
« En tout cas, j’ai le droit de pousser ma gueulante, par ce que toi comme les autres, vous avez retrouvé vos chers petits bijoux, amis, famille pour finir par partir comme vous êtes arrivés. Résultat moi je suis en train de m’attacher à vous comme jamais, à toi mon cher Mushu mais ça tu ne peux pas le voir vue que je suis juste une petite roturière qui ta engagé dans son bar contrairement à certaine guerrière et fille de grande famille qui ta connue toute sa vie» On ne changera pas une Rozy, jalouse, possessive et très demandeuse d’amour en tout genre. A ce moment là tu penses aussi à Juliette en qui tu as accroché le titre maternel que tu as tant déploré ne pas avoir assez longtemps. Tu ne te rends pas compte tout de suite que tu deviens ridicule à essayer de te justifier. « Bref, je sais plus vraiment quoi dire et je préfère me cacher dans ma chambre avant que la honte de mes propos me frappe en pleine gueule. Bonsoir. » Regardant tes pieds tu commences à légèrement paniquer en comprenant ton coup de gueule ridicule « ho est y a des sushi et des tempuras dans le frigo…. Si jamais ta faim » Passant à côté de lui sans dire un mot ni oser le regarder pour le coup, tu t’avances vers les escaliers
Mushu avait imaginé un autre scénario pour son retour. Il s'était imaginé raconter ces exploits durant la mission devant une Rozen admirative, qui suspecterait un peu d'esbroufe de sa part, surtout la partie concernant ces actions, tout en ayant la politesse de ne pas le signaler. Un public comme il les aimait, en gros. Il se voyait montrer fièrement la perle qu'il désespérait de retrouver un jour, gardant sous silence les petits problèmes magiques rencontrés lors de son utilisation. Durant cette aventure, il était devenu un vrai dragon, pas la version de voyage qu'il avait eu pendant un siècle, et il était impatient de le raconter à son amie, en passant à nouveau sous silence le caractère traumatisant de cette expérience. Au lieu de cela, il s'était fait arroser des pieds à la tête après qu'on l'ait fait miroiter une surprise ! Il en était tellement ahuri qu'il ne songeait même pas à s'essuyer ou chasser les gouttes qui tombaient de ces cheveux trempés.
L'Asiatique écouta les justifications de Rozen. Il ouvrit grand les yeux de surprise en entendant le terme 'une certaine personne' et, pour une fois, il en resta sans voix. Surtout à cause de l'incompréhension. "Mais c'était important !" Commença-t-il à argumenter. "D'ailleurs, merci pour les haricots, si Regina ne te l'a pas dit, moi, je le fais. Et puis comment tu sais pour ma perle ? Même moi, je n'étais pas certain de la récupérer à la fin de toute cette histoire." Signala-t-il en osant lever la tête de sa cachette. Il ne comprenait pas pourquoi Rozen se mettait dans cet état. Ok, elle était inquiète. Cependant, il était rentré sain et sauf, n'était-ce pas l'essentiel ? Il reçut enfin des explications un peu plus complètes et finalement, la pièce tomba métaphoriquement dans son esprit. "Attends..." De surprise, il baissa complètement le plateau, redevenant une cible idéale tandis que Rozen semblait s'être calmée en lui demandant si elle avait été clair ou non. "Tu es jalouse de Mulan ?" Commenta-t-il incrédule. Il ne savait pas s'il devait trouver cela mignon ou bien espérer avoir mal entendu. Bon, ce n'était pas si étonnant d'être jalouse de sa protégée, Mulan était une guerrière tellement géniale... "C'est absurde, je suis son gardien ! Tu n'as pas à être jalouse. C'est normal que je veille sur elle... Elle est arrivée blessée parce que je n'étais pas là... Alors..." Avoua-t-il en peinant à trouver la suite de ces mots. Son coeur se serrait face à des sentiments contradictoires et la culpabilité. Il n'était pas là pour elle, car il avait fui ici. Pourtant, il se refusait de dire que venir à Storybrooke avait été une erreur, parce que c'était comme cela qu'il avait rencontré Rozen. Rozen qu'il avait blessée sans même sans s'en rendre compte... Bravo, Mushu, pire gardien des deux mondes !
"Alors, elle ne m'a pas connu toute sa vie, en fait, c'est à partir du moment où elle s'est travestie pour entrer dans l'armée de l'empereur." Ajouta-t-il d'une voix distraite, histoire de s'accrocher au seul détail non-déprimant de ce discours. "Et je ne t'ai jamais, JAMAIS, vu comme une petite roturière." Précisa-t-il en appuyant son argument avec un geste. Tout cela pour masquer le fait que Rozen avait marqué un point. Mushu était tellement concentré sur le fait de regagner sa vie d'avant, qu'il ne se souciait pas de ce que deviendrait sa vie de maintenant. Il n'avait même pas réalisé qu'il devrait peut-être choisir entre les deux. Il avait toujours vu sa situation actuelle comme temporaire, en ignorant qu'il pouvait blessé quelqu'un en pensant ainsi. Sous le coup de ces révélations, il ne songeait pas à argumenter en sa faveur. Les mots qui lui venaient à l'esprit lui semblait, avec le recul, ingrat et blessant, de quoi remuer le couteau dans la plaie. En fait, il ne savait pas quoi faire. La situation était terriblement inédite. Mushu avait beau claironné d'être aussi formidable qu'indispensable, il était très rare qu'on lui tienne le discours que venait de faire l'habitante de Wonderland. Et par rare, entendez, jamais avant maintenant. "Non, attends." Dit-il en l'attrapant par le poignet pour l'empêcher de monter les escaliers. "C'est à mon tour de dire : ce n'est pas ce que j'avais prévu." Parlant avec douceur, il tira doucement Rozen pour l'amener vers une table, marchant à reculons pour lui prendre les mains et continuer de la guider. "On va manger ces sushis tous les deux et discuter. Tu me dis ce que j'ai raté, je te dis ce qu'on a fait. D'accord ?" Il prit une grande inspiration, signalant qu'il allait se lancer en premier. "Mais avant, je suis désolé. Tu as été là pour moi dès mon arrivée, c'est vrai, et je t'en suis reconnaissant." Dit-il sincèrement. "Disons que... Je n'ai pas l'habitude qu'on... De manquer à quelqu'un, voilà. D'habitude, on dit plutôt bon débarras ou on se demande quand je vais enfin partir, sauf que quand je rentre chez moi, en dehors de Mulan, personne ne sait que j'existe. Mulan et le grand ancêtre, mais, lui, il aimerait bien que j'aille ailleurs, c'est un peu une boucle sans fin. Bref, ce que j'essaye de dire, c'est que je n'ai pas eu conscience de te faire la peine, parce que les gens en ont rarement quand je m'éloigne." Il marqua une pause, donnant l'impression d'être un coupable venant d'avouer son plus lourd secret. Ce qui n'était pas loin de la vérité. "Je sais, c'est dur à imaginer, je suis d'une compagnie tellement agréable, pourtant." Plaisanta-t-il en grossissant le trait comme à son habitude dans l'espoir de dérider un peu son interlocutrice. Il se décida enfin à lâcher les mains de Rozen et s'écarta un peu. "Bon, je te préviens, les tempuras sont pour moi !" Signala-t-il en se frottant les mains et en changeant brusquement d'attitude, comme s'il espérait faire croire que Rozen avait rêvé son aveu. Malgré sa déclaration, il ne se rendit pas vers le frigo, regardant plutôt son interlocutrice comme s'il guettait ou redoutait sa réaction. "Ok, je veux bien les partager, mais c'est bien parce que c'est toi."
En voyant son regard d’ahuri, tu comprends bien que le ciel lui tombe sur les épaules. Cette avalanche de reproches n’était pas dans son agenda de retour. Tu aurais pu mettre les formes, mais ce genre d’attitude n’existe pas dans ton registre. Directement là ou ce n'est important pas de chichi. Mais tu en avais gros sur le cœur, et tu ne sais pas garder ce genre de chose pour toi. Faut t’exprimer, que ça fasse mal ou pas, on ne t’a pas appris à « faire avec » et le pauvre Mushu en apprend les conséquences. Il semble vouloir à son tour prendre la parole tu le laisses faire. Étant un peu obligée vue qu’il te retient par le poignet. Te redressant en face de lui tu ne forces pas, et la laisse argumenté ton poignet entre sa main. Un petit sourire, malgré le fait que tu dois bouder, vient se poser sur tes lèvres quand il te remercie pour les haricots. C’est vrai que le jour J, tu as un peu l’impression que c’était un dû à Régina de lui donner ses haricots, alors que tu ne voulais les cultiver que pour un possible retour ou autre. Mais bref, passons, déjà il commence très bien, cela te redonne un peu plus de baume au cœur. Silencieuse tu le fixes grandement sans l’interrompre. Pour ce qui est de sa perle il semble étonné de voir que tu es au courant de sa trouvaille. En même temps c’est vraiment visible, du moins tu as supposé que c’était elle vu tout ce que tu as entendu sur celle-ci.
Ne voulant pas le couper dans ses paroles tu le laisses terminer pour répondre, subitement du rouge te monte aux joues. Toi Jalouse ? Mais non pas du tout ! Gonflant les joues et détournant le visage à cet énoncé tu n’oses même pas répliquer. Chose qui peux faire la balance, et pas dans ton intérêt. Bref, son explication te montre que tu as légèrement dépassé les bornes de la possession personnelle. Baissant les yeux cette fois tu comprends qu’il est pu s’inquiéter pour elle, c’est son rôle après tout. Comme il le dit si bien, c’est son gardien, son protecteur, et c’est à ce moment-là que tu remarques une pointe de déception dans sa voix. Comme s’il se sentait coupable de ce qu’il est arrivé à cette princesse. Tu connais un peu leur histoire, en effet, n’oublions pas qu’ici les princes et les princesses sont des contes que l’on raconte aux enfants de ce monde. Et tu ne t’es pas prié pour aller lire les histoires que l’on raconte sur cette fameuse Mulan et son Mushu. Inspirant tu reprends un peu plus de calme et mets de l’eau dans ton vin. Guidée vers une table tu t’assois pour lui faire plaisir et continue de le contempler pour marquer ton intérêt pour ce qu’il dit.
Souriant enfin par son amusant discourt tu ouvres enfin la bouche « alors déjà….. » Pointant la bosse bien ronde et lisse qui se trouve sous ses vêtements en lambeaux, tu le regardes un peu moqueuse « soit tu es revenue avec un melon, mais je n’ai pas souvenir que t’apprécient les melons à ce point-là. Soit tu as retrouvé ta perle et tu vas m’en parler à longueur de journée » lui poquant la joue taquine tu lui tire la langue. « Ensuite je pense que je te dois des excuses. Même si mes reproches ne sont pas si faux. Je sais que tu es le protecteur de Mulan et je comprends que tu veuilles passer du temps avec elle, tu dois comme beaucoup d’entre nous être plus qu’heureux de retrouver une personne qui t’est cher. Je pense que je ferrais pareille si jamais dans une autre version de cette histoire j’avais la chance de retrouver au moins l’un de mes parents. Mais moi je sais que je ne t’occulterais pas. Tu sais, quand je m’attache à quelqu’un ce n’est pas de façon volage. Il n’y a pas beaucoup de personnes ici à qui je ferrais une telle crise, et tu en fais partie. Si je ne te supportais pas ne t’inquiète pas que je te le ferrais comprendre. Mais au contraire, je t’adore et tu seras toujours accueillit comme tel avec moi. Je…Tu comprends ? »
En effet, en aucun cas tu seras ravie qu’il parte, tu as su apprécier sa compagnie comme son caractère et ses mimiques. « Ensuite, merci de ta gratitude pour les haricots, quand Régina les a eus, j’ai cru que c’était un dû envers la ville de lui donner… » Venant prendre ses joues dans tes paumes tu lui offres un énorme baiser sur la joue. « Tu me manqueras toujours quand tu ne seras pas là, garde ça en tête ! » Te redressant dans ta chaise tu n’oses pas reporter la conversation sur Mulan laissant le temps au petit dragon de se remettre de ces retrouvailles humides et froides. Le fixant avec une petite moue tu toussotes quand il parle de partager le repas. Une petite mine gênée marque ton visage alors. « À vrai dire…. Je t’ai laissé ceux que je n’aimais pas… Vu que tu les manges à chaque fois » relevant un doigt comme une bonne élève tu le regardes directement « mais je serais ravie de discuter avec toi comme tu l'as proposé et d’écouter ce qu’il c’est passé la bas et voir enfin cette fameuse perle que dont j’ai fais une overdose depuis ton arrivé. » Riant un peu, tu te lèves et le tires par la manche vers l’appartement pour s’installer dans le salon « t’a qu’à prendre un bain… Je vais préparer les sushi ….Sans te vexer tu ne sens pas le rose chou » tu souris de nouveau pour faire passer le message plus agréablement.
Mushu avait souvent accusé les autres de jalousie, mais c'était la première fois que la réaction obtenue après une telle accusation lui donnait raison. Il en était choqué, presque plus choqué que d'avoir été arrosé par de l'eau glacée. Ensuite, il réalisa lentement avoir fait de la peine à celle qui l'avait soutenu depuis son arrivée au profit de sa protégée. Oui, ne le réalisait seulement que maintenant parce que Rozen lui expliquait tout. Sans cela, il serait sans doute resté dans l'ignorance.
La dernière fois qu'il s'était absenté aussi longtemps du pays de la soie, c'était lors de ces deux escapades à Nottingham (alias la peuplade des bouseux ingrats). Là-bas, on l'avait traité de serpent et de triste sire, on avait tourné au ridicule le moindre de ces efforts pour sauver le patelin. Autant dire que personne ne l'avait regretté lorsqu'il avait décidé de partir. Même dans sa famille, il sentait bien que le Grand Ancêtre était agacé par sa présence, Mulan savait très bien gérer sa vie toute seule (cela lui faisait mal de l'admettre, mais c'était la vérité) et les autres membres de la famille ne savait pas qu'il existait. Bref, tout cela pour dire qu'il n'avait pas l'habitude à ce qu'on lui fasse une scène à son retour.
Il devait rattraper sa bourde ! Encore une chose qu'il n'avait pas l'habitude de faire puisqu'il admettait très rarement en avoir fait une. Mushu guida délicatement Rozen jusqu'à une table pour s'installer en face d'elle. Lui tenant toujours le poignet, il présenta ses excuses, des remerciements et quelques explications sur son comportement.
Avec amusement, Rozen mit en évidence l'indice immanquable qu'il était revenu avec sa perle. Sur le moment, Mushu avait été impressionné par les capacités de détection de son amie, maintenant qu'il suivait du regard la direction que le doigt pointait, il se rendait compte que ce qu'il voyait comme le gros suspense dans son histoire était, en réalité, assez facile à deviner. "Oh." Commenta-t-il simplement avant de retrouver un peu contenance. "J'aurais pu trouver un melon ayant miraculeusement poussé sur ces terres glacées et voulut te le ramener pour montrer cette prouesse de volonté légumineuse." Improvisa-t-il avec un sourire.
Ce fut au tour de la demoiselle de s'excuser. Mushu écouta avec attention. Ses yeux s'embuèrent d'émotions bien qu'il essayât de le cacher, question d'orgueil. Comme Rozen lui avait dit être sur un gros projet qui lui permettra au mieux de retrouver un membre de sa famille au pire honorer leur mémoire, l'Asiatique avait pensé qu'elle retournerait à sa vie sans lui si ce projet venait à se concrétiser. Savoir que ce n'était pas le cas lui réchauffait le coeur. "Même si je n'arrêtais pas de parler de ma perle et de maudire Robin qui se la coulait douce alors que ce n'était qu'un sale voleur ?" Demanda-t-il, soucieux. "D'ailleurs, sur ce dernier point, je ne t'embêterais plus avec ça puisqu'il s'avère que ce n'était pas lui le voleur. Faudra que je m'excuse auprès de lui pour ça, d'ailleurs... Et d'avoir voulu tous les carboniser... Je crois... Passons." Songea-t-il à voix haute après avoir fait un geste vague signalant qu'il reviendra sur ce détail plus tard.
Par le Grand Ancêtre, il allait devoir passer les prochains jours à présenter des excuses ! Un baiser sur la joue le tira de cette pensée déprimante. "Même si je redeviens un dragon, tu voudras toujours de moi ?" Demanda-t-il sur le ton d'un petit animal qui avait peur d'être abandonné sur le bas-coté de la route. Peut-être insistait-il un peu trop, mais il était tellement surprenant d'entendre qu'il manquerait à quelqu'un.
Mushu n'avait pas l'habitude de parler autant à coeur ouvert. D'ordinaire, il cachait ces peines et ces doutes derrière ses vantardises et ces histoires alambiquées. Il était donc grand temps de changer de sujet de conversation, maintenant qu'il était rassuré. Mine de rien, il avait faim et, dans sa grande générosité, il était prêt à partager les sushis attendant dans le frigo. Un toussotement de la part de Rozen le fit un bref instant paniqué. Oh non, qu'avait-il encore dit de travers ? Finalement, l'aveu concernait juste sur le fait qu'il ne restait plus que ceux dont Mushu raffolait. "Oh... C'est bien aussi..." Répondit-il, encore un peu pris au dépourvu.
Rozen ria et se fut à son tour de le guider en le tira par la manche jusqu'à leur appartement. L'ex-dragon en fut heureux. Il aurait détesté que la demoiselle reste fâcher ou de redouter qu'elle ne recommence à l'asperger d'eau glacé. À ce souvenir pas si lointain, il éternua. "Désolé." Dit-il en se frottant le nez. "Je ne suis pas contre un bon bain chaud." Il allait commencer à protester concernant le fait qu'il ne sentait pas si mauvais que cela, sauf qu'il avait froncé le nez après avoir éternué et constater qu'effectivement, elle avait raison. "Eurk... En effet... Hum... J'y vais alors." Depuis qu'il était humain, ces notions sur l'hygiène avaient été revues à la hausse.
Quelques instants plus tard, Mushu put s'enfonça dans un bon bain bien chaud avec un soupir d'aise. Du coin de l'oeil, il regarda sa perle qui trônait au-dessus de ces vêtements. L'objet donnait l'impression de le narguer. Surement son imagination. L'ex-dragon préféra chasser cette pensée pour se concentrer sur une lutte contre la saleté en se lavant les cheveux et en se frottant chaque partie crasseuse de son corps avec vigueur. Ensuite, il se laissa végéter dans l'eau chaude et en savoura l'effet sur ces muscles endoloris. L'ennui avec ce genre de projet, c'est qu'on ne pouvait pas empêcher son esprit de vagabonder, or, c'était précisément ce qu'il voulait éviter de faire.
La porte de la salle de bains n'était pas fermée à clef. Il ne le faisait jamais. Si ces notions d'hygiène avaient été revues à la hausse avec son changement d'apparence, celle de gêne n'avait pas changé d'un iota et ce n'était pas une collocation avec Rozen qui allait le rendre pudique.
Avoir vidé ton sac t'as rendu plus léger et plus posée. Évidement ce n’est pas pour ce petit écart de sa part que tu vas renier Mushu. Tu n’es pas aussi radicale. Et malgré ton accueil glacé, il reste le Mushu que tu as connu et que tu adores. Il vient par t’expliquer qu’il ne t’embêterait plus avec Robin, puis que ce n’est pas lui qui a volé sa perle. Chose que tu n’as pas arrêté de lui chanter depuis le début, mais passons c’est Mushu. Mais ce qui te coupe le souffle c’est qu’il puisse penser que tu l’abandonnes s’il redevient un dragon. Fronçant les sourcils tu le fixes et compte bien mettre enfin les points sur les I quand ils seront posés là haut. Une fois installé, le haut, tu le laisses prendre un bon bain chaud, tu installes la table de la cuisine avec les plats de sushi, tu mets à chauffer de l’eau pour lui faire un bon thé relaxant pour son retour. Mais cette histoire de transformation et d’abandon te chiffonne. Allant dans la chambre tu sors un petit paquet bien emballé avec du ruban. Malgré la colère que tu as eue envers ton colocataire tu lui avais quand même prévu une vraie surprise. Et oui quand tu tiens à quelqu’un comme ça tu ne lésines pas. Avançant vers la salle de bains tu entre sans vraiment voir l’importance de frapper. « En fait je t’ai vraiment prévu un petit cadeau. J’ai un client qui se trouve être couturier d’un grand noble dans l’autre monde. J’ai eu en négociant avec lui, le droit à un cadeau, d’après lui c’est de ...je sais plus trop mais de la qualité à laver à la main. Mais je ne suis pas douée dans les tissus alors je l’ai crue tu verras bien ! » Venant le poser sur le petit tabouret qui sert de repose tout tu vas repartir mais te stoppe.
Le fait qu’il soit dans le bain ne te perturbe pas tant que cela …. Ce qui peut être déroutant pour certains ne semble pas l’être pour ton ami. D’ailleurs tu ne vois pas en quoi être pudique quand on assume son corps et normal. Ce ne sont que ceux qui ont besoin de prouver quelque chose qui voient en la pudeur quelque chose de sexuelle. Ce n’est pas toi qui seras accablé par celle-ci. Il s’est passé plus d’une fois où tu t’es promenée en sous-vêtements sous ses yeux, vous vivez ensemble ce n’est pas là une façon de pouvoir garder la réserve sur la pudeur qui est possible. Bref te retournant tu le fixes « tu penses vraiment que je vais t’abandonner si tu sais te transformer en dragon… je te rappel que c’est la première chose que j’ai sue sur toi ! Si c’était le cas j’aurais pris mes distances dès le début. Puis ce n’est pas par ce que ta un côté animal fantastique que je vais te tourner le dos…. Je vais me vexer de penser que tu ne me connais vraiment pas en fait. Mon meilleur ami est un violon et j’ai passé mon enfance avec des plantes qui parlent comme amis….Alors si y en a bien une dans cette ville qui peut t’accepter quoi que tu sois c’est bien moi je pense » approchant un peu plus tu cherches son approbation « non ? »
Inspirant tu lui sors un bain moussant au monoï du placard « essaies ça je pense que tu peux aimer l’odeur. J’ai tout préparé, prend ton temps je suis dans le salon » souriant, tu ressors comme soulager de l’avoir enfin dit et vas arrêter l’eau pour y mettre les feuilles de thé à infuser tout doucement. Toi tu te prends une bière et vas t’installer dans le canapé en espérant que le petit cadeau, et cette fois le vrai lui fasse plaisir. Une veste que le couturier t’a assuré être d’une grande qualité. Et connaissant ses goûts tu t’es imaginé que cela le ferrait sourire vue qu’il accorde une grande importance à son apparence (pssst ). Petit coquin coquet ce dragon. Installé dans le creux des coussins tu te sens apaisée et plus vivante maintenant qu’ils sont rentrés, rassurée d’avoir retrouvé tes repères. Heureuse de revoir les visages qui te réconfortent. Mais maintenant tu ne vas pas arrête de te demander combien de temps cela va durer. Car le fait est là, toi tu ne veux pas retourner dans le monde des contes, mais tous ceux que tu aimes, pour la plupart, eux veulent y retourner, car ils ont une vie là bas, une finalité. Qu’en sera-t-il pour toi ce jour tant redouté.
Mushu émit un nouveau soupir et appuya sa tête contre le rebord de la baignoire en fermant les yeux. Cela ne lui ressemblait pas de broyer autant du noir. La confrontation avec le miroir l'avait perturbé bien plus qu'il ne voulait l'admettre, ravivant de vieilles blessures. Il s'en voulait d'y penser. Ce n'était qu'un stupide reflet proférant des mensonges ! Sauf que cet argument soulignait deux points. Premièrement, mensonge ou non, le miroir avait réussi son coup. Il avait cédé à la tentation et s'était laisser toucher par le sortilège. Sa seule consolation était qu'il n'avait pas été le seul. Deuxièmement... Était-ce vraiment des mensonges ?
Pile au moment où cette pensée lui traversait l'esprit, Rozen entra sans frapper. Mushu redressa la tête, sans sursauter ni faire de geste pour cacher sa nudité (il était dans son bain, ça suffisait, non ?). Ce n'était pas la première fois que son amie entrait pendant qu'il se préparait. Son regard se porta sur le paquet joliment emballé et il en resta sans voix devant ce cadeau inattendu. Les explications piquèrent sa curiosité. Un tissu ? Lequel ? "Je l'ouvrirais tout de suite après le bain." Promit-il. "Merci." Sans doute allait-il écourter son bain pour satisfaire sa curiosité. L'Asiatique s'imaginait que l'intrusion de Rozen allait s'arrêter là, sauf qu'elle se retourna pour le fixer sérieusement. Le sourire de Mushu s'effaça. Le cadeau avait servi de diversion parfaite, mais la déclaration de Rozen le ramenait aux inquiétudes qui l'avaient poussé à demander si elle voudra toujours de lui, même s'il redevenait un dragon.
"C'est ce que mes parents ont fait." Lâcha-t-il d'un coup. Il détourna le regard pour fixer un point droit devant lui. "Quand je suis devenu un dragon... Ils m'ont chassé de la maison. Après des années, j'ai fini par revenir, tout en restant à distance, parce que je n'avais nul-part où aller. Ils avaient vieilli, ils avaient eu un autre fils." Il eut une grimace amère. "C'était comme si je n'avais jamais existé." Avoua-t-il douloureusement. Mushu faillit continuer, mais changea d'avis. Les vraies circonstances qui avaient fait de lui un dragon puis un gardien, même si cela expliquait pourquoi Mulan avait une place particulière dans son coeur. Il n'était pas prêt à raconter tout cela. Il poussa un soupir et ferma un instant les yeux. Lorsqu'il les réouvrit, il afficha un mince sourire en regardant de nouveau Rozen. "Je suis désolé. Je ne voulais pas te vexer ou donner l'impression que je doute de toi. C'est juste que... Le stupide miroir là-bas m'a rappelé certains souvenirs désagréables." Comme Rozen s'était approché, il en profita pour lui toucher le bout du nez. "Ne t'inquiète pas, quand je sortirais de cette baignoire, j'aurais retrouvé mon humeur habituelle." Ajouta-t-il sur un ton enjoué bien qu'un peu forcé.
L'habitante de Wonderland lui passa un bain moussant en lui disant qu'il aimerait l'odeur. Après le départ de la demoiselle, Mushu ouvrit le capuchon et l'approcha de son nez. En effet, il sentait très bon. Bien que Rozen lui avait assuré qu'il pouvait prendre son temps, l'ancien dragon n'osait trop s'attarder de peur de ruminer les mêmes pensées en boucle. En plus, il n'avait pas envie de laisser son amie réfléchir toute seule à ce qu'il venait de dire. Tout en s'en voulant de penser ainsi. Ce n'était pas loin de virer en cercle vicieux de pensées pessimistes.
Après avoir essayé le bain moussant, il se décida à sortir. Dès qu'il fut sec et qu'il avait enfilé son pantalon (le seul vêtement de son escapade qui était encore portable), son attention se reporta sur le paquet qu'il déballa avec précaution. La veste était tellement magnifique qu'il ne put se retenir de l'essayer immédiatement, sans se soucier d'enfiler une chemise avant, alors qu'un petit détour vers sa chambre aurait suffi. Il eut tout de même le réflexe de mettre sa précieuse perle dans une des poches avant de se précipiter dans le salon. "Tadam !" S'écria-t-il en entrant, tel une star montant sur scène. Il avait promis à Rozen de retrouver son humeur habituelle en sortant de la salle de bains et il tenait parole. Le fait que le cadeau lui plaisait beaucoup l'aida. En tendant les bras, Mushu opéra avec élégance un tour sur lui-même. "C'est là que je demande : comment tu me trouves ? Mais il est évident qu'elle me va à merveille." Fanfaronna-t-il. Un éternuement l'empêcha de continuer son discours. Cela lui apprendra à se balader à moitié nu ! "Avec une chemise, ça sera encore mieux." Concéda-t-il.
Ses propres parents l’ont rejeté à cause de cette forme. Inimaginable pour une personne comme toi. Tes parents n’auraient jamais fait cela. Toute l’excentricité du monde ne pourrait éloigner tes parents de toi. Peu être est-ce de l’inconscience et ce sont les parents de Mushu les plus éclairés, mais pour rien au monde tu ne douterais de l’amour que t’es parents t’on offert. Baissant les yeux sur le tapis tu te dis que cela a du sérieusement le marquer et le blesser, les parents son un pilier dans la vie de n’importer qui. Mais contrairement à certains il n’a pas viré cas sociale ce qui te rassure sur lui. Tu espères qu’il ne ressentira pas la même chose quand il se retrouvera de nouveau en dragon. Car tu as beau le dire avec le sourire, tu appréhendes grandement ce jour-là. Bien que tu dises ne pas être surprise, ne plus voir ton petit chouchou comme d’habitude, dans son corps d’homme, va grandement te bouleverser. Comprenez un peu, vous avez vécu des mois avec une boule d’amour et du jour au lendemain c’est un géant d’écailles. Ce sera plus du tout la même relation quoi qu’il dise.
Tu entends la baignoire se vider tu en déduis rapidement qu’il a terminé et te diriges alors vers la petite cuisine pour préparer son thé dans une tasse et lui mettre à côté de son plateau de sushi et de tempura avec les petites sauces accordées. On pourrait dire que c’est un pur hasard si aujourd’hui tu peux lui offrir ce genre de repas. Mais ce n’est pas vrai, depuis leur départ, plusieurs fois par semaine tu t’es fait des repas de Japonais en espérant que comme il a fait ce soir, il passe le pas de la porte et revienne de cette aventure dangereuse. Et après huit ou neuf loupé ce soir, c’était le bon soir. En y repensant tu te mets à sourire amusée. Terminant de préparer tu repars t’asseoir dans le creux du canapé en l’entendant sortir de la salle de bains. Figée tu le regardes de la tête au pied, il a enfilé la veste que tu lui as offerte sans même attendre de mettre une chemise. Un petit rire amusé s’échappe de tes lèvres « tu es toujours aussi canon mon petit chéri !!! Mais va falloir trouver une solution pour ta perle par ce que mise dans la poche comme ça on dirait toujours un melon … ! »
« Elle te plaît alors ? » Tu t’approches du bord du canapé et viens subitement l’enlacer posant ta joue contre son ventre « ça fait du bien de te retrouver tu sais ! » Inspirant grandement comme si t’imprégnais de lui pour enfin avoir ta dose de cam’ tu te détaches et va sortir un esquimau du congèle pour se poser à table, à ta place. « C’est prêt ! » Tapotant sa place habituelle tu le laisses venir à son rythme. « En tout cas elle te va bien !! Il en a plein d’autre dans ce style à ce que j’ai pu voir» commençant à entamer ta petite douceur tu poses tes jambes sur la chaise d’en face et le regarde avec de grands yeux. « Alors comment ça c’est passé, qu’est-ce que vous avez fait, elle est morte le truc des neiges !!!!??? »