Harris, jeune matelot d’un navire qui ne rentrait pas dans les bonnes grâces des autorités, mais qui, en revanche imposait le respect auprès des autres bateaux pirates. Impossible de ne pas connaître la réputation pas très reluisante de ce bateau. Dans ce cas, pourquoi m’ais-je engager là-dedans ? Pour enfin obtenir l’émancipation que je n’arrivais pas à obtenir auprès de ma famille. J’avais même décidé d’abandonner mes deux frères et la mer sait à quel point cela m’a brisé le cœur, mais je n’avais pas eu d’autres choix. Je ne supportais tout simplement plus la situation à Dunbroch.
Quoique là-bas, j’avais au moins un avantage : j’étais un prince. Ça imposait le respect et tout le monde cédait au moindre de mes caprices là-bas. A l’inverse, sur ce bateau, j’étais considéré comme la pire des vermines, voire pas considéré du tout. Je récurai le sol à quatre pattes sur le sol, épluchait les patates, etc. Tout ça pour ne pas obtenir de reconnaissance ou de repas décent. Mais cette situation me satisfaisait, tout du moins pour le moment. J’avais dans l’idée de me barrer, dès que je trouverai un coin qui me conviendrait, puis j’y ferais ma vie comme un honnête homme. Soudain, le capitaine apparut sur le pont pour nous hurler, une bouteille de rhum à la main :
- Allez les morues ! On met le cap à tribord vers les terres pour s’offrir une petite virée plaisante.
Tout le monde hurla de joie, des bouteilles et des poings se levèrent en l’air. Ils étaient tous heureux de cette nouvelle, même si personnellement je m’en fichais. Je n’étais pas là pour prendre le plaisir de la chair, quoique du haut de mes vingt-trois ans cela aurait paru tout à fait normal.
La destination fut atteinte assez rapidement, un peu trop à mon goût. On débarqua sur une terre, mais elle n’avait rien d’hospitalière, du moins de prime abord. C’était même un peu flippant. Je me rapprochai d’un « compagnon », autrement dit un autre type qui comme moi récurait les toilettes à la brosse à dents. Nous avions été embarquer quasiment en même temps et cela avait créé une sorte de lien entre nous, même si nous savions pertinemment des deux côtés que notre lien ne survivrait pas à une quelconque pression. Nous regardâmes tous les deux autour de nous, tandis que les autres marins avançaient dans les terres sans une once d’hésitation.
- C’est quoi cet endroit ? - J’en sais rien, me répondit-il, mais ça ne me dit rien qui vaille.
Cet endroit était vraiment flippant et ne me disait rien qui vaille. Cependant, nous continuâmes à marcher dans les terres, gardant une main sur nos armes, juste au cas où. Soudain, au même moment, nous sentîmes une présence, on dégaina tous les deux les armes qu’on nous avait donnés et qui ressemblait plus à des jouets qu’autre chose. Nous nous mîmes dos à dos et attendîmes, sentant toujours cette présence qui rôdait autour des arbres alors que nous étions clairement à découvert dans une clairière. Soudain, je pris mon courage à deux mains pour hurler, d’une voix que j’espérais assurer :
- Qui va là ? Montrez-vous !
Manquerait plus qu’il ne s’agisse d’un des pirates de notre navire pour qu’on est l’air vraiment débile.
Je ne suis plus rien dans ce monde. Je n'ai plus personne. Maléfique a triomphé. Elle nous a battu. Je ne pensais pas ce la possible. Qu'avais-je fais pour mériter autant de souffrance ?
Rien ne s'est passé comme prévu. Maléfique m'avait maudit, à l'âge" de 20 ans je devais mourir en me piquant le doigt sur la pointe d'une quenouille, ma tante Pimprenelle à changer la mort par un sommeil de 100 ans. La malédiction ne pourra être briser que par un premier baiser d'amour. Et c'est ce qu'il s'est passé, l'inconnu que j'avais rencontré dans la forêt et venu me réveiller et c'est la dernière chose qu'il fit. Maléfique le tua devant moi. A peine sortie du sommeil je vois l'amour de ma vie mourir sous mes yeux sans que je ne puisse faire quelque chose, sans même que je connaisse son identité. C'est Maléfique trop heureuse de sa victoire m'apprit qu'il était le prince Philippe. J'en fait encore des cauchemars et j'en ferai jusqu'à la fin de ma vie.
Cette sorcière ne me laissa le temps de rien, par l'un de ses sorts elle me fit prisonnière de liens magiques. Impossible de s'enfuir mais pourquoi faire ? Mon prince vient d'être assassiné. Je ne sais pas si c'est l'anxiété ou la peur mais à ce moment j'étais extralucide et maudissait Maléfique des pires choses sur cette terre. Mais elle ne s'était pas arrêter là. J'aurai voulu qu'elle me tue sur le champs! Non elle avait prévu quelque chose d'atroce. Elle m'a emmené jusqu'à la salle du trône du palais. Elle était pleine toute la noblesse était là, réunis. Mes parents également, du moins je le supposais à ce moment. La sorcière me présenta comme la princesse endormie, sauvé par son prince qui s'est malheureusement éteint à cause d'un bête accident. Les larmes aux yeux je voulais protester mais ces liens m'empêchaient également de parler. Je ne pouvais que pleurer. Mon mère tenta de s'interposer pour me prendre dans ses bras mais Maléfique l'a projeta à l'autre bout de la pièce et elle retomba morte sur le coup. Je voulais crier, hurler à pleins poumons je n'en pouvais plus. Je ne voulais pas voir ça. Maléfique s'est approché de mon père mais à ce moment là je me suis évanouit sous la pression, c'était beaucoup trop pour moi.
Quand je suis revenue à moi j'étais allongés dans la salle du trône. Allongée parmi les cadavres qui jonchaient le sol. Maléfique était toujours. Elle m'expliqua pourquoi elle avait ça comme si j'allais lui pardonner tout cela. Elle me laissa en vie pour que je n'oublie jamais ce qu'elle était puis elle disparut dans un mur de flamme.
Depuis je suis seule. J'ai moi-même enterré Philippe et mes parents . A peine retrouver qu'ils étaient partie. Je n'allais pas en rester là. Je les vengerai, je me vengerai.
Je pris le strict nécessaire dont la couronne de mon père et de l'argent j'en aurai besoin pour lever une armée contre elle. Je rallierai d'autre royaume à ma cause. Je remonterai sur le trône. Mais pour l'instant je devais me faire oublier...
Je prend le mer pour m'éloigner le plus vite possible. Maléfique est surement pas loin et pourrai changer d'avis. J'arrive sur Ile qui me parait être l'endroit idéal pour se cacher un temps. Assez vite j'arrive à m'imposer dans les cercles de relation de la ville. J'ai engager une petite garde à mon service pour me protéger. Il me reste encore beaucoup de travaille mais je suis en bonne voie. Il me faudrait une alliance de poids.
Je vis dans une partie calme de l'ile où j'ai organisé un petit campement pour moi et mes hommes. Un jour l'un deux vient me prévenir qu'un navire pirate s'approche de notre côté. C'est étrange, les bateaux ne passent jamais par là d'habitude. Il s'est surement perdu mais il peut avoir de grand trésor, je pourrai en profiter. Je passe une cape noir et vérifie que ma dague est toujours le long de ma cheville.
-Allons voir...
Nous descendons prêt des rives tout en restant caché. Je veux les observer avant. Je constate que deux mousses s'éloignent du groupe. Ils me serviront je vais les interroger. Je fais signe à ma garde de les entourer quand ils seront assez loin de leur équipage. Même si il ne voit rien, les deux matelots sentent le danger ils sortent même leurs épées. Ils ont peur et veulent qui est là.
Je finis pas faire un pas en avant pour me retrouver juste sous un puit de lumière, ce n'était voulu mais ça aura son effet je pense.
J’avais réussi à monter discrètement à bord d’un bateau pirate… Personne ne m’avait vue, et pour passer inaperçu parmi l’équipage, je m’étais déguisée en homme. Je me baladais discrètement entre les matelots, je faisais quelques tâches pour ne pas avoir à me cacher. J’évitais de regarder les hommes dans les yeux, et je faisais en sorte de dormir quelques heures à peine dans les cales pour éviter d’avoir à dormi avec eux. J’étais un fantôme à bord, on me voyait à peine. Je parvenais à grappiller quelques repas quand j’avais faim, et je mangeais dans mon coin pour rester dans l’anonymat. Je ne disais pas grand-chose, rien en fait. La plus part devait croire que j’étais muette, ou qu’on m’avait coupé la langue pour je ne savais quel crime. C’était fréquent sur un bateau de hors la loi d’abriter des estropiés, des manchots dont la main avait été coupée à cause d’un vol. Alors un jeune mousse avait très bien se faire couper la langue alors qu’il avait insulté un noble… Je ne faisais pas tâche dans ce paysage dur et purement masculin… J’étais le jeune mousse discret qui faisait son boulot. Personne ne venait me chercher des noises et personne ne s’intéressait à moi. Je ne demandais pas plus…
Comment je m’étais retrouvée ici ? C’était très simple. J’avais fui ma famille qui voulait me marier à un autre loup. Je ne le connaissais pas et je ne voulais pas apprendre à le connaitre, alors j’étais partie sans demander mon rester, prenant le peu d’économie que j’avais sur moi. Malgré l’argent que je proposais à aux marins, beaucoup refusaient de me prendre, parce que « les femmes portent malheur sur un navire ». Stupide légende qui rendant les hommes stupides. Je m’étais donc enrôlée sur un navire pirate en me faisant passer pour un jeune homme dans l’incapacité de parler. Ça avait plutôt bien fonctionné. J’avais donné quelques pièces pour le voyage, et on me payait un peu pour le travail fourni et surtout, pour les quelques abordages effectués. Pourtant, je ne faisais rien, je passais sur l’autre navire et je me cachais pour ne pas me faire tuer. Jusque là, je ne m’étais pas fait prendre. Il fallait que ça dure. Mais peut-être que mon calvaire à bord était enfin terminé.
Nous allions mouiller sur une île. Ça faisait plusieurs mois que je n’avais pas vue la terre ferme, et j’étais bien heureuse de revoir un peu de verdure. J’étais une louve… Mon élément était la terre, et non la mer. J’avais hâte de sentir le sable sous mes pieds. Et surtout, j’étais pressée de fuir. Je ne voulais pas être pirate, je ne voulais pas de cette vie de hors la loi. J’avais juste eu besoin d’un moyen de quitter mes terres pour commencer une nouvelle vie. J’avais fait avec ce qui c’était présenté à moi. Et j’avais réussi. Encore quelques heures à tenir, le temps que nous débarquions et que nous ayons quartier libre. Ensuite, je prendrais la poudre d’escampette.
Comme d’habitude, j’aidais à amarrer le navire, je faisais ce qu’il fallait. Discrète comme toujours. Inexistante. Un songe. Un rêve. Un fantôme. Je n’étais rien à bord. Personne ne remarquerait mon absence. Et si c’était le cas, personne ne savait réellement qui j’étais… Je pouvais m’en aller sans craindre de représailles. Adam Bonny n’existait pas. Ils pourraient le chercher qu’ils ne le retrouveraient jamais. Mais avant de partir, je fis mine de passer un moment avec mes coéquipiers, souriant à leur plaisanteries grivoises… Lorsque le moment fut venue, je partis discrètement de mon côté, prétextant que j’avais une envie pressante. Une fois hors de leur champ de vision, je me changeais en louve pour pouvoir courir plus vite, pour fuir cette vie de pirate. Comme j’avais fui ma vie de bourgeoise.
Je gardais tout de même en souvenir le matelot roux qui m’avait semblé sympathique. Il avait plusieurs fois essayé de me parler, mais je l’avais rejeté. Il avait une bonne bouille, et il était parvenu à me faire sourire une fois, alors que je me sentais mal à bord. Pourtant, sans rien dire, sans lui laisser le moindre message, j’étais partie comme une voleuse… Je savais simplement que ce petit rouquin s’appelait Harris, et il avait eu l’air gentil. Avant de partir, je l’avais vu s’approcher d’un autre pirate, et ils s’étaient tous les deux mis à discuter. Ils se demandaient où nous étions. J’aurais bien aimé le savoir aussi… Mais personne n’en savait rien. Alors je pris mon courage à deux mains pour m’enfoncer sur l’île. Seule. Espérant pouvoir commencer une nouvelle vie ailleurs.