Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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Robin sortit de ses pensées lorsque la porte de sa cellule grinça, deux blouses blanches se jetèrent sur lui et le plaquèrent à terre sans qu'il ne puisse se défendre, l'un des molosses alla même jusqu'à sortir une seringue qu'il planta dans son cou. Une fois le tranquillisant injecté, les deux sbires d’Ithax se relevèrent, le plus trapu veilla sur l'archer qui était à terre en prise avec le fort tranquillisant qu'on venait de lui injecter. L'autre infirmier fit entrer une table d'opération dans la cellule, c'est alors que le maître des lieux fit son apparition. Ses hommes soulevèrent non sans mal le captif, le posèrent sur la table d'opération et commencèrent à l'attacher. L'infernal médecin avait amené tout son matériel et se délectait de pouvoir à nouveau l'utilisait sur son « patient préféré » Il s'approcha et commença à installer plusieurs fils, reliés à des électrodes, sur le corps endormi de Robin qui essayait d'observer son interlocuteur.
L'image était floue, le son mauvais, mais peu à peu, les effets du tranquillisant se dissipaient rendant la manœuvre périlleuse pour le bourreau « - Hum… Qu'est-ce qui se passe ? » Robin refaisait progressivement surface, Ithax demanda à ses « assistants » de prendre congé tout en posant les dernières électrodes sur les tempes de l'archer. « - Qu'est-ce que vous me faites ? » grogna le voleur avant que son interlocuteur ne prenne la parole et ne lui fasse savoir, qu'il était allé trop loin en massacrant l'un de ses hommes. L'homme s'interrompit dans sa besogne. « Intéressant. Que croyez-vous que je vous fais ? » questionna-t-il, à la fois curieux et intéressé par la réponse. Puis il étouffa un soupir ennuyé avant de retourner à son œuvre. « Dans tous les cas, cela sera douloureux, je le crains, mais que l’on se rassure, ça ne vous tuera pas. Personne ne meurt ici. » À nouveau, le ton trahissait l'évocation d'un fait au lieu d'une tentative de consolation. Il était passé au vouvoiement, comme si Robin avait réussi un test qui lui accordait ce privilège. Le bourreau lança un regard froid à sa proie. « Je me suis renseigné sur vous, chose que je ne fais jamais d'ordinaire. » Robin lui lança un regard au moins aussi dédaigneux « - La curiosité est un vilain défaut ! » tenta-il alors que l'homme de science, lui implantait une aiguille dans les veines. « Le vol aussi Robin, c'est votre prénom à ce que l'on m'a dit. Celui qui volait les riches pour aider les pauvres ! Bravo ! »
« - Pourquoi vous me dites cela ? »
« D'ici quelques minutes vous ne vous souviendrez de rien, alors pourquoi pas ?! » Puis il regarda le cadran de la machine qui se trouvait sur sa gauche avant d'observer avec attention les autres installations, veillant ainsi à ce que les machines soient correctement réglées. Ensuite, il pressa un bouton et tourna l'aiguillage jusqu'à un niveau assez élevé, mais c'était sans compter sur l'incroyable résistance du patient. « Commençons ! » Un sourire sadique illumina le visage du docteur qui pressa le bouton de mise en marche. La douleur fut instantanée et les hurlements de Robin commencèrent à se faire entendre. Une seconde, puis deux, puis trois et quatre sonnèrent le glas de la douleur. Le compagnon de Regina serra la mâchoire et reprit sa respiration, même si la douleur restait insoutenable. Ithax, laissa quelques secondes à son patient, mais l'archer n'était pas dupe et savait que l'homme à lunette réitérerait l'expérience. « - Bien... bien... bien, on recommence ? » Les cris redoublaient, le maître des lieux continuait à franchir des limites sans jamais faire disparaître de son visage enfantin, ce sourire sadique qui en aurait effrayé plus d'un. Il est vrai qu'à bien regarder, cet homme pouvait avoir les traits d'un enfant presque trop juvénile pour comprendre les choses. Mais comme dit le vieil adage, il ne faut jamais se fier aux apparences et ici tout prend son sens. L'on peut croiser des fous qui ressemblent à des fous, des êtres désarticulés de toute vérité, des esprits embrumés dans une réalité qui n'est pas la leur. Mais ici, l'on peut aussi croiser des êtres qui, il fut un temps, pas si reculé, étaient saint d'esprits, normaux, des gens jugés coupable pour des crimes (im) commis, des fous qui n'en étaient pas. Aujourd'hui les fous d'autrefois sont devenus normaux et les normaux des fous.
J'en suis convaincu, je ne dois pas perdre la face, et ce, malgré la lutte constante, la douleur qui redouble. Je n'ai pas le droit de lâcher sinon quoi je repartirais à zéro. Je ne serais rien de plus que l'homme au tatouage de lion. Moi, je veux être Robin, je veux continuer à résister, ma place n'est pas ici, j'en suis certain. Elle est ailleurs, reste à savoir où ?
(c) DΛNDELION
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Robin de Locksley
Lost one
♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Le Destin, conception finaliste du Monde, instance considérée comme supérieure aux hommes, conception immanente à l'univers, conception déterministe... Il existe dans les livres et les dictionnaires un nombre incalculable de définition, mais aucune réponse aux questions que l'on peut se poser. Cependant, une chose est sûre, il est difficile, voire impossible d'échapper à son Destin. Nous n'avons pas le choix, notre libre-arbitre n'est qu'une des innombrables conneries dont l'on se sert pour se rassurer. Depuis plusieurs jours, les pensées de Robin se noyaient dans un marasme de fatalité. Il n'arrivait plus à sortir la tête de l'eau et se sentait chaque jour, un peu plus accaparer par la folie. C'est mieux comme ça se disait-il, c'était devenu son leitmotiv, sa façon à lui de vivre tout en étant mort de l'intérieur. On reconnaît un homme brisé à son regard, mais aussi à son manque d'âme, aux sourires sincères qui ne sont plus que des souvenirs, à cette force de vivre qui vacille à présent comme la flamme d'une bougie menacée par le souffle du vent. À ne pas en douter, cet homme, autrefois animé par un grand espoir de recouvrer un jour la liberté, était à présent un homme brisé
« Cette fois, c'est la bonne ! »
« Vous croyez ? »
« Je n'en doute pas. Il était un héros à la surface et regardez donc ce qu'il a fait ! »
« Que fait-il ici si c'est un héros ? »
« Je l'ignore, toujours est-il qu'il est ici et que nous devons de ce fait, le traiter comme les autres. Les séances d'électrochocs semblent avoir payé. Regardez-le ! » Ithax, les bras croisés sur son torse, jubilait de voir ce héros réduit à rien. Il pouvait dès lors se trouver un nouveau joujou à briser pièce par pièce.
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Lost one
♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Richard ne siégeait pas aujourd'hui, il regardait l'horizon moins sombre qu'à l'accoutumée, mais tout aussi incertain. Depuis le départ du petit groupe parmi lequel se trouvait son petit protégé les choses tendaient à changer ici. Les couleurs, l'odeur, et même la nature qui refaisait peu à peu son apparition par le biais de quelques fleurs. L'ancien monarque en saisit une et l'inspecta d'un peu plus près. Avec Marianne, il avait prit l'habitude de venir ici pour faire le bilan des âmes sauvées. L'absence du dieu des enfers rendait les passages plus faciles vers un semblant de paradis. De ce fait, l'horloge résonnait souvent. Mais aujourd'hui l'épouse de Robin n'était pas là. Une absence, rien de grave pouvait-on imaginer, mais pas ici. Inquiet l'ancien monarque disparu dans un nuage de fumée grisâtre et pénétra le cimetière pour rejoindre la tombe de Marianne. Peut-être était-elle aussi passée de l'autre côté, mais rien n'avait changé, ce qui attisa un peu plus l'inquiétude du roi au cœur de lion qui mena sa propre investigation. Le procès de nouveaux arrivants pouvait bien attendre. N'avaient-ils pas toute l'éternité à présent ?
Il se rendit partout, explora chaque recoin et ne cessa d'appeler Lady Marianne, dans l'espoir de la voir apparaître à nouveau, mais rien, ses appels ne trouvaient aucun écho. « Avez-vous songé à aller plus en profondeur ! » lui demanda l'un des locaux qui lui fit comprendre par la suite, qu'il était fort possible que Marianne ne se trouve plus dans l'Underbrooke, mais dans un lieu bien plus éloigné encore. Et alors qu'il se décidait à regagner les profondeurs des enfers, une nouvelle vint ébranler Richard. En effet, des rumeurs laissaient entendre que deux membres du groupe des humains avaient basculé dans le Styx. L'une des deux victimes avait lutté contre un kraken. Plus aucun doute ne fut de mise lorsque l'on évoqua le voleur au grand cœur. Richard, qui n'avait pas encore tous les éléments à sa disposition, en déduit aussitôt que la disparition de Marianne concordait avec celle de Robin. Toutefois, il ne pouvait laisser le doute l'étreindre. Il prit donc la décision de déserter son tribunal pour voguer jusqu'aux souterrains. Il s'acquitta de la dot auprès de Charon et retrouva le vieil homme en charge de récupérer les nouveaux damnés près de Léthé.
(c) DΛNDELION
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Robin de Locksley
Lost one
♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
« Ploc, ploc, ploc » Les gouttes de pluie (du moins ce qui y ressemblait) continuaient à tomber lourdement sur le sol froid et miteux de la cellule qui elle pour le coup, sentait l'humidité. Le soleil ! Depuis combien de temps n'avait-il pas vu le soleil ? Robin l'ignorait, pour dire vrai, il ne s'en souvenait même plus. Ici, le temps défilait à une toute autre allure qu'à la surface, il était donc difficile de chiffrer. Au mieux, l'on pouvait se dire que « ça fait trop longtemps » sans avoir la certitude d'avoir connu un jour ce privilège. Quel bonheur pourtant de sentir la chaleur du soleil sur la peau. De voir cet astre magnifique enjolivait les cœurs et l'humeur des gens. De la lucarne de sa cellule, Robin ne percevait rien, si ce n'est un paysage où la nature n'avait pour ainsi dire aucun droit. Assis par terre, le dos en appui sur son lit de fortune, les genoux relevés jusqu'à son menton, le prisonnier fixait un point invisible sur le mur. Il pouvait rester de longues minutes ainsi à fixer la porte de sa cellule. Il ne bougeait pas d'un cil, l'on percevait à peine le sifflement de sa respiration, son regard sombre était quant à lui braquer sur une porte tristement clause.
De temps en temps, il se levait, marchait, un, deux, trois pas, six si l'on compte l'aller-retour. Il se déplaçait sans but, le regard vide, l'esprit perdu dans un néant sans nom. Il n'était plus que l'ombre de lui-même à présent et n'existait plus, car la folie l'avait emporté, comme elle avait emporté bien des hommes avant lui. Il lui arrivait aussi de se boucher les oreilles et de se taper les tempes, très fort pour ensuite se balancer d'avant en arrière pour tenter de défaire son esprit des odieuses tortures perpétrées par ses tortionnaires. Les cris de Marianne résonnaient encore dans sa tête alors que le silence régnait dans sa geôle. Qu'avait-il donc fait pour subir tout ça ? Il n'était même plus assez lucide pour se poser la question. Retirez à un homme sa vie, son passé, son identité, sa liberté, placez le dans les souterrains de ce qui ressemble à une aile psychiatrique, laissez passer le temps, l'équivalent de plusieurs années ici, qui se comptent en mois à la surface et voyez le résultat ! Même si Robin s'était montré résistant, la folie aussi vicieuse que la mort, était sortie des ténèbres pour capturer sa nouvelle proie et la ramener à elle comme pour rétablir un certain équilibre, car ici, personne ne s'en sort, il n'y a aucun traitement de faveur.
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Robin de Locksley
Lost one
♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Pour sauver les gens qui nous sont chers, nous pouvons, parfois, nous délester de nos valeurs, de notre code d’honneur pour mener à bien nos objectifs. Plus que tout, Richard voulait sauver Marianne et Robin de cette damnation éternelle qu'ils ne méritaient pas. Ainsi, il pénétra la taverne du vieil homme, qui se déplaçait toujours avec sa fidèle canne, un objet bien utile en cas d'affrontement. Le monarque espérait ne pas en arriver là, mais ne devait cependant pas exclure cette hypothèse. Richard avança donc plus incertain que jamais. Le vieil homme se leva pour lui faire face tout en le regardant avec dédain. Il savait à qui il avait affaire, à ce juge, qui profitant de l'absence du maître des lieux, avait décidé avec l'aide de certains, de faire passer des âmes de l'autre côté rendant progressivement l'Underbrooke plus vivable. « Vous êtes un traître ! Hadès vous a confié des responsabilités et vous bafouez sa confiance ! » Richard serra la mâchoire, il se devait de faire preuve de patience, peut-être parviendrait-il à trouver un accord avec le vieil homme aussi aigri soit-il.
« Ne rêvez-vous pas d'autre chose que cette existence ? »
« J'aime ce que je fais ! »
« Je peine à vous croire. Comment peut-on aimer être dans un tel lieu ? »
« Les ténèbres ne sont pas hostiles à tous. »
« Bien, à ce que je vois nous n'appartenons pas au même camp et vous faire changer d'avis semble bien compliqué. » Effectivement, le vieil homme à la canne campait sur ses positions et n'était prêt, pour rien au monde, à changer cette existence qu'il menait depuis des décennies, voir des siècles. En observant les lieux, Richard remarqua un ouvrage. Sur le papier trônait toute une liste de noms. « Le registre des condamnés ! » Un ouvrage dans lequel l'homme conciliait les noms de ses résidents temporaires et l'endroit où on les condamnait à passer l'éternité. Pour sauver les gens qui nous sont chers, nous pouvons, parfois nous délester de nos valeurs pour mener à bien nos objectifs, c'est ce que Richard fit en poussant avec violence le vieil homme contre mûr tout en le délestant de sa canne pour le défaire de la moindre défense. Il s'empara ensuite du registre sous le regard inquiet du gardien des lieux. « Je n'hésiterais pas à le détruire si vous ne faites pas ce que je vous demande. »
« Vous vous exposez à de graves ennuis en agissant de la sorte. »
« J'en prends le risque. Maintenant debout ! Vous allez me conduire là où vous avez mené Robin de Locksley ? »
« Qui donc ? » Richard qui possédait toujours le grimoire, l'agita juste au-dessus d'une des rivières adjacentes du Styx. Le gardien tressaillit et se reprit aussitôt. « Un homme au tatouage de lion ? » Richard acquiesça, un regain d'espoir l'envahit avant d'entendre où se trouvait son protégé.
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Robin de Locksley
Lost one
♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
L'état de démence de Robin avait évolué aussi vite que sa perte d'identité. Après bon nombre de torture physique et psychique l'ancien archer restait plongé dans un état quasi-catatonique. Dans l'autre monde, celui du dessus, cet état que l'on nomme catatonie est défini par les hommes de science, comme un syndrome psychiatrique qui s'exprime par le biais de la motricité, mais qui pollue aussi la sphère psychique du patient. La catatonie est aussi une forme aigue de schizophrénie qui se caractérise par des périodes de passivité et de négativisme alternant avec des excitations soudaines. Ainsi, l'homme au tatouage de lion, pouvait rester de longues minutes assit par terre, adosser au mur à fixer la porte de sa cellule. Il vivait dans un éternel recommencement, un cycle infernal qui le plongeait un peu plus dans l'oubli et la folie. Parfois, des flashes assaillaient sa mémoire. Il revivait les tortures qu'on lui infligeait, les combats dans cette arène improvisée, les sourires de ses bourreaux, leur visage s'effaçant peu à peu. Plus rien n'avait de sens. Autrefois, Robin était celui qui exultait l'espoir des plus pauvres en leur offrant les biens des plus riches, il était le voleur au grand cœur, l'époux de lady Marianne, un leader, le bandit le plus recherché de Nottingham et de ses alentours. Mais il n'y a pas si longtemps, Robin était aussi et surtout celui qui avait réussi l'impensable, raviver le cœur de la méchante reine et qui de ce fait, contribua à sa rédemption.
« Robin…Robin…. » L'archer se redressa aussitôt, cherchant du regard une potentielle interlocutrice, car la voix était féminine, il en était sûr et certain. Son corps tout entier venait de s'éveiller à nouveau, non sans peine. Malgré ce que l'on pourrait croire, il y a une différence majeure entre la souffrance et la douleur, néanmoins l'une ne peut exister sans l'autre et se retrouvent ainsi intimement liées l'une à l'autre. La souffrance et la douleur font partie d'une logique de non-sens, chercher à leur en donner un serait absurde, tout comme tenter de trouver un sens à la vie est futile. La porte grinça aussitôt sortant Robin de ses pensées. À nouveau, deux blouses blanches firent irruption et se jetèrent sur leur petit jouet qui recommençait à se défendre à leur plus grande surprise.
« Ithax avait raison, il résiste encore. »
« Comment fait-il ? La dernière fois que nous sommes venus, il était complètement ailleurs. Je le pensais définitivement perdu »
« Il ne l'est plus de toute évidence. » Robin continua à se mouvoir pour ne pas donner l'ascendant à ses geôliers. La voix de la femme se fit entendre à nouveau sans qu'il ne parvienne à comprendre, seul le prénom de Robin ressortait de cet étrange échange rendu quasi inaudible par l'état du prisonnier, qui reprenait néanmoins du poil de la bête à tel point que l'une des blouses blanches n'eut d'autre choix que de le taser pour rendre la capture plus simple. Une fois la charge électrique effectuée, les deux toutous d'Ithax se relevèrent. Il fallait dès à présent tester à nouveau le petit joujou du docteur Maboule selon sa volonté et quoi de mieux qu'un retour dans l'arène pour stimuler la bête?
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♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Le jour peinait à exister sous cet intense brouillard qui privait l'horizon de tout, mais surtout d'un soleil, qui n'avait de toute façon pas sa place ici. Au loin, le morne écho d'une cloche se fit entendre. L'arène improvisée se remplissait peu à peu, révélant ainsi l'innombrable collectif peuplant le Tartare. Robin reprenait peu à peu conscience, la voix ne le quittait plus. À qui appartenait-elle ? Et ce prénom qu'elle n'avait de cesse de prononcer était-il le sien ? « - Robin ! » s'autorisa-t-il à dire tout haut, lui qui n'avait plus parlé depuis si longtemps. Le dire accentua cette bien étrange familiarité qui ne le quittait plus. « - Robin ! » réitéra-t-il en espérant que la seconde tentative ne débloque quelque chose. Les spectateurs maudits commençaient déjà à donner de la voix. Robin connaissait le procédé, c'était un combat à mort, du moins en apparence, car ici, la délivrance ne survenait pas à l'issue de l'affrontement, seule la souffrance perdurait jusqu'au prochain combat. Toujours la tête baissée, il affichait une fausse soumission pour ne pas attirer l'attention, il était loin de se douter de ce qui allait se passer sous peu. L'appel de la foule redoublait en intensité, l'ancien archer fit à nouveau craquer ses cervicales et prit une grande inspiration. Il revenait de loin et nul doute qu'Ithax, serait ravi de voir son joujou fonctionner à nouveau.
Pendant ce temps, à l'autre de bout d'un endroit indéfinissable, la barque s'arrêta devant un imposant buisson. « Un labyrinthe ? » demanda Richard interloqué par sa découverte. « C'est ça le Tartare ? » osa-t-il demander à son interlocuteur. « La vision diffère selon les individus. Vous voyez un labyrinthe, d'autre y verront un désert.Il y a autant de possibilités qu'il y a d'individus. Maintenant que je vous ai conduit jusqu'ici, rendez-moi ce que vous m'avez pris. » Richard tenait encore fermement le grimoire entre ses mains. Il ne pouvait se résoudre à le rendre, c'était trop facile et puis il lui fallait penser au retour. « D'ordinaire, j'ai des principes, mais pas cette fois. Je dois m'assurer que vous serez là à mon retour. Je vais donc garder votre précieux ouvrage. Et si par mégarde, vous tentez quoique ce soit, je n'aurais aucun remord à le détruire. » Le gardien serra la mâchoire, il ne pouvait s'opposer à l'ancien monarque, au risque de perdre son précieux grimoire. Ainsi, amer et vaincu, il accepta d'attendre le retour du roi non sans prodiguer un dernier conseil pour s'assurer de sa réussite et donc du retour de son sacro-saint répertoire. « Pour le trouver, vous devez vous adapter à sa façon de penser ainsi vous verrez le Tartare tel qu'il le voit. »
« Et comment vais-je faire pour ne pas me perdre ? »
« Il y a une solution ! » Il regrettait déjà d'avoir énoncé la possibilité d'une alternative, mais ne pouvait se résoudre à achever la conversation de la sorte. Il sortit alors de sa toge, un fil, à l'apparence ordinaire, tellement que l'ancien monarque se demandait comment il pourrait l'aider à ne pas se perdre. « Il a appartenu à la fille de Minos. La pauvre Ariane est tombée amoureuse de Thésée et pour l'aider à ne pas se perdre dans le labyrinthe qui devait le mener jusqu'au minotaure, elle lui a confié ce fil. La pauvre a terminé tristement sa vie avant de faire un petit passage par chez nous. Je garde l'extrémité avec moi, ainsi, je pourrais vous éviter de vous perdre et de perdre mon répertoire par la même occasion. » Faute de mieux, Richard accepta de se saisir du fil d'Ariane et pénétra non sans appréhension le Tartare.
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♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Les cœurs continuaient à battre avec virulence, la peur avait même assailli ceux qui arboraient un semblant de vaillance dans leur apparence. Toutefois, l'un des combattants semblait se soustraire à tout cela. Son corps ne battait plus dans sa poitrine et son regard d'acier observé les lieux et l'ensemble des protagonistes. Robin n'avait pas peur, ce sentiment semblait avoir déserté son esprit. Ici, on lui avait tout fait subir, une liste longue comme le bras de tortures en tout genre. Cette désinhibition, il la devait à ses tortionnaires, il est vrai, mais que l'on s'y méprenne, le nouveau Robin ne pourrait malgré ça, se résoudre à faire taire son nouveau besoin de vengeance à l'encontre du binôme sadique qu'il observa d'un regard sombre. Assujetti à rien, il subit de ce fait, le manque de considération d'Ithax que certains nommaient aussi Prométhée. Pendant ce temps, serrant toujours son fil d'Ariane, Richard continuait à avancer à travers les méandres du labyrinthe « Où es-tu donc Robin ?! Je t'en prie aide-moi ! » L'ancien monarque souffla longuement et prit une nouvelle direction sans savoir où cela pourrait le mener.
L'arène des damnées était pleine à présent. Certains jubilaient d'assister un spectacle, d'autre se félicitaient de ne pas en faire parti. Nombreux étaient ceux et celles qui posaient sur le spectacle, un regard aussi vide que le tréfonds de leur âme. L'acte de présence était obligatoire, s'y soustraire pouvait entraîner quelques sévices, Robin ne le savait que trop bien. Tout le monde se devait donc d'être présent, un tout le monde qui incluait l'hypothétique personnel de cet asile d'aliénés. Un détail loin d'être anodin, pour l'une des captifs par omission. En effet, Marianne capturée par le bras droit sadique de Prométhée, parvint après s'être retourné les pouces, à se détacher. Elle voulait hurler, mais ne pouvait s'y résoudre, bien décidée à profiter de sa solitude pour fouiller les environs et retrouver son Robin. Elle parvint donc à quitter la cellule, puis le couloir froid et humide, avant de rejoindre la cour avec l'imposant mur. Elle y approcha sa main tremblante, l'imposant édifice disparut aussitôt au profit d'un labyrinthe. L'épouse de Robin, les larmes aux yeux, se demandait bien ce qui l'attendait à nouveau, mais faute de mieux, elle pénétra le labyrinthe et commença à avancer non sans peur.
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♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
La première ligne d'hypothétiques lutteurs fut poussée et vint rejoindre l'arène. Robin composait la seconde lignée. Toujours sans peur, il était prêt à entrer, mais allait-il combattre ou se laissait aller à la fatalité et subir les coups ? La première ligne composée de quatre damnées venait de passer l'entrée, des armes leur furent balancées, avant que le signal ne soit lancé. Robin ferma les yeux pour faire le vide, mais « la voix » se fit à nouveau entendre. Par réflexe, il la chercha du regard, mais ne trouva rien, hormis d'autres combattants qui attendaient leur tour. Les exclamations laissaient supposées que les choses sérieuses venaient de commencer, la voix continuait quant à elle d'ébranler Robin. Les minutes s'égrenèrent, mais jamais les cris ne cessèrent. « - Ferme-là ! FERME-LA ! » Plusieurs regards se posèrent sur l'ancien héros, incapable de comprendre ce qui lui arrivait. D'autres voix se firent alors entendre, elles prononçaient elles aussi le prénom, son prénom. Robin se prit la tête entre les mains, il espérait ainsi faire taire cet odieux écho. « Robin, je t'en prie, est-ce que tu nous entends ? » Plus loin, toujours guidé par son fil d'Ariane et maintenant secondé par Marianne, qu'il venait de retrouver, Richard continuait à avancer dans le labyrinthe. Le ciel se faisait de plus en plus obscurs et les allées incertaines. « Mais qu'est-ce qui se passe ? » lança l'ancien monarque incapable de comprendre.
Robin, bien décidé à connaître la nature de ses voix, se soustrait au groupe se foutant royalement des répercussions à venir. Il revint sur ses pas et pénétra à nouveau ce qui apparaissait à ses yeux comme un asile. « Robin ! » entendit-il à nouveau « - Oui ? » osa-t-il formuler dans un murmure. « - Oui ! Je suis Robin ! » lança-t-il avec fermeté pour tenter de se convaincre lui-même. Le labyrinthe de Richard et Marianne disparut peu à peu au profit de l'odieux édifice. Marianne frissonna, « C'est ici, on l'a trouvé ! »
(c) DΛNDELION
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Dernière édition par Robin Locksley le Ven 30 Mar - 20:13, édité 1 fois
Robin de Locksley
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♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Le ciel demeurait sombre et menaçant sans que la pluie ne daigne faire acte de présence. Les lieux semblaient toujours déserts en ce jour de « fête » Robin continuait à avancer prudemment à travers les couloirs plongeaient dans une pénombre peu rassurante. Dans l'arène, les âmes perdues continuaient à se livrer à un combat tout aussi vain. Certains hurlaient, d'autre se prenaient la tête entre leurs mains espérant que tout cela s'arrête. Le Docteur Maboule et sa belle, continuaient à se languir du spectacle, loin de se douter que le combattant tant attendu ne se présenterait pas à leur petit jeu sadique. L'aventurier d'un jour continuait à marcher, totalement conscient et éprit de liberté. Pour mieux se fondre dans le décor, il profita de l'absence de ses tortionnaires pour revêtir une blouse blanche. Ainsi apprêté, il marcha le long du couloir et s'assura de ne pas être suivi. Les voix continuaient à se faire entendre dans sa tête et redoublaient en intensité. « Si seulement cela pouvait s'arrêter » Sans encombre, après avoir pris le chemin menant à la sortie, il regagna ce qui semblait être l'extérieur. Mobilisant ses dernières forces, il se rapprocha de l'embarcadère et quelle ne fut pas sa surprise en tombant nez à nez avec deux nouveaux arrivants. Son regard se braqua sur la jeune femme, qu'il reconnut aussitôt, cette dernière se jeta littéralement dans ses bras et le serra très fort contre elle. Incapable de comprendre et de savoir quoi dire, l'ancien archer resta silencieux et fixa son mentor qui lui sourit tristement. « Tu ne te souviens pas de moi n'est-ce pas ? » Robin répondit par la négative en se détacha légèrement de Marianne « - Ni de vous ! Mais je crois que vous étiez importante. » Marianne étouffa un sanglot et acquiesça, laissant à Richard le soin de prendre le relais. « Robin, nous devons partir. Ta place n'est pas ici » Malgré la gentillesse de Richard, le voleur, méfiant fit un pas en arrière. « - Qu'est-ce que c'est ? Encore une ruse ? Vous vous jouez de moi, c'est ça ? » Richard tenta une approche, en vain, Robin mit aussitôt de la distance.
« - C'est vous ? Ithax ? Vous vous jouez encore de moi. Qu'est-ce que vous allez encore inventer ? »
« Robin, je t'en prie » tenta Marianne
« - Toi ferme là ! Tu crois que je ne t'ai pas reconnu ! Tu veux faire plaisir à monsieur hein en t'amusant à me trifouiller les méninges. »
« Robin calme-toi ! Je t'assure que nous ne sommes pas tes ennemis. »
« - Les ennemis sont partout. Il n'y a pas d'accalmie ici, jamais. Il n'y a pas de rêve profond, juste des cauchemars sans fin. » A mesure que l'ancien archer s'exprimait, le coeur de Marianne se contractait, Richard tentait quant à lui de rester de marbre, non sans difficulté. Il ne parvenait à retrouver le Robin qu'il connaissait, son protégé, son digne successeur, Marianne quant à elle ne trouvait plus l'homme qu'elle avait tant aimé. L'être qui lui faisait face était pareil à une bête sauvage prise au piège, son regard d'ordinaire si profond et pétillant n'était quant à lui plus qu'un amas de profondeurs d'une froideur déconcertante. « Robin, nous devons, nous en aller, tu comprends ? Ce n'est pas un piège, c'est une réalité. Tu ne dois pas être ici, c'est un accident. »
« - Non, il n'y a pas d'accident, il y a des causes et des effets. »
« Robin, mon amour, je t'en prie. »
« Non Marianne, les supplications n'y feront rien. Ils lui ont fait boire de l'eau de Léthé en quantité. C'est trop tard ! » Des cris se firent entendre, Robin se retourna aussitôt et comprit bien malgré lui que s'il ne prenait pas rapidement une décision, il en paierait les conséquences. De ce fait, il lança un regard appuyé au cœur de Lion qui comprit aussitôt ce qu'il devait faire. Le petit groupe se précipita donc vers l'embarcadère par lequel Richard était arrivé. Il ne fallut pas longtemps au vieux gardien pour refaire son apparition. Robin le fixant toujours aussi méfiant, cet homme étranger à l'allure asséchée ne lui était pourtant pas inconnu, il demeurait toutefois incapable de savoir où il l'avait rencontré et dans quelle condition.
« Mon répertoire, je vous prie ! »
« Quand nous serons arrivés saint et sauf, j'honorerais notre accord »
« - Où est-ce qu'on va ? » demanda Robin préférant ignorer le regard du gardien.
« L'Underbrooke sera notre premier arrêt et ensuite nous te conduirons à la surface, là où est ta place Robin. »
« Il est formellement interdit de ramener un condamné à la surface. Hadès vous le fera payer. » Robin se rua alors sur le vieil homme et le prit à la gorge sous le regard effaré de Marianne. Le voleur resserra son étreinte, empêchant l'homme de respirer. Richard dut intervenir ne laissant rien paraître pour ne pas envenimer la situation « Robin, nous avons besoin de lui pour passer. Je t'en prie » Plusieurs secondes s'écoulèrent avant qu'enfin le blondinet ne daigne relâcher le Gardien. L'homme reprit son souffle, tandis que l'ancien archer s'asseyait, le regard plus sombre que jamais. La barque quitta la rive amenant le groupe vers un horizon moins hostile. Robin vit donc le Tartare disparaître, priant intérieurement pour que cela ne soit pas un piège ou une vulgaire illusion.
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Ven 30 Mar - 18:28
