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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Depuis quelques temps, je songeais à mon passé. Enfin, pour être précise, je songeais à mon passé uniquement parce que ce cher Fitz était venu foutre son nez dans ma vie et avait tout remis en question en moins de temps qu’il en avait fallu pour le dire. C’est donc naturellement, que j’en étais revenue à songer à mon enfance, élevée par des fées qui se riaient de ma différence, en me craignant presque autant que ce qu’elle pouvait me dénigrer. Elles avaient forgé une partie du monstre qui hantait mon esprit et mon cœur. Voilà comment j’avais pensé à la Fée Bleue. Elle était celle qui avait pris la place de la Reine quand je l’avais tué. Elle avait voulu ma tête pour cet affront que j’avais fait à la communauté des fées, et tout ce qu’elle avait récolté c’était les têtes des fées qui s’étaient mises entre moi et Camelot.
Depuis cet envoi, je n’avais plus jamais repensé à elle jusqu’à aujourd’hui. Poussée par un élan de curiosité légèrement malsaine. En quelques secondes je l’avais trouvé et j’avais explosé de rire en la voyant vêtue dans un accoutrement de bonne-sœur. Mon dieu que ça lui allait bien. Elle avait toujours eu l’âme de ce type de femme, pourtant elle avait un certain potentiel, c’était du gâchis, un véritable gâchis. Comme la bonne fée qu’elle était je la voyais prendre soin des enfants dont elle avait pris la charge et je fus prise d’une furieuse envie de l’embêter. L’espace d’un cours instant j’avais voulu prendre l’apparence d’un de ses enfants pour lui mener la vie dure, mais j’avais eu un autre élan de génie. J’avais fouillé son passé, un sort complexe qui m’avait demandé de gros effort, il m’avait fallu un cheveu de la chère Eve Copland et un objet lui appartenant. Me procurer cela m’avait occupé un moment mais, après une super excursion dans le couvent, excursion qui avait manqué me faire vomir, j’avais trouvé ce que je convoitais et mon sort avait pu être lancé.
En direct de mon miroir, j’avais pu observer la vie d’Eve tout en prenant un bain armé d’un verre de vin rouge. Que demandait le peuple ? C’est ainsi que j’ai eu l’idée de prendre l’apparence de ce Pinocchio. De bref recherche sur ce dernier et le tour était fait. Handicapée, comme le cher Pinocchio, je me dirigeais vers le couvent de Sainte Meissa. Je la trouvais dans le par cet attaquait mon numéro :
Le Couvent recueillait les âmes égarées et je dois dire que depuis la rupture de la malédiction, il ne s’était jamais vidé. Lorsque quelqu’un partait, quelqu’un venait, c’était comme ça que nous fonctionnions et ça me convenait. Après tout, j’étais faite comme ça. Aider autrui avant tout, tant que personne ne saurait rien de mon passé, ça me convenait. Une seule personne savait qui j’étais avant et je ne l’avais pas revu depuis de nombreuses années, depuis notre dernier affront je dois avouer. Mais je craignais qu’elle réapparaisse à un moment ou un autre, après tout, nous sommes à Storybrooke, et tout est possible.
Marchant dans le Couvent, je balayais les lieux du regard, tout se passait bien. Les soeurs s’occupait de décorer les nouvelles chambres de couleurs vives. Les enfants recueillis suivaient pour certains des cours élémentaires et d’autres s’occupaient des plus jeunes qui n’avait pas encore l’âge d’aller à l’école. Nous fonctionnions bien et puis, de temps à autre, nous pouvions utiliser la magie mais comme on dit, la magie a toujours un prix, même la notre. Bien que bénéfique. Je sors finalement du Couvent pour me rendre dans le parc de ce dernier. Le vent soulève les quelques mèches blondes rebelles qui ne veulent pas tenir dans mon chignon.
Pendant toute la durée de la malédiction, j’étais la Mère Supérieure, toujours tirée à quatre épingles et à présent, je me laissais de légères libertés mais personne ne savait qui était vraiment la Fée Bleue, je cachais à tous cette légère part d’ombre qui errait dans mon coeur. Le premier qui avait réussi à me faire oublier mon passé, c’était ce fameux pantin de bois que vous connaissez si bien. Pinocchio. Jiminy. Gepetto. Ils étaient les premiers de « mes débuts » en tant que fée marraine. Je veillais sur lui et encore maintenant, la marionnette de bois était un homme en chair et en os mais il était atteint du mensonge et il redevenait de bois s’il ne perdait pas cette mauvaise habitude, je l’avais prévenue, après tout, comme toute magie, la mienne à des limites, malgré la puissance que je peux représenter.
Alors que je reprenais Soeur Eva, une voix que je connaissais mieux que quiconque parvint jusqu’à mes oreilles, je me retourna et souris en voyant mon petit protégé, aujourd’hui plus âgé que l’enfant de dix ans que j’avais connu. Je ne l’avais pas revu depuis un moment. Alors le voir me faisait plaisir, oui ça me faisait vraiment plaisir même si je sentais que quelque chose clochait.
La revoir en chair et en os était assez marrant. Elle n’avait pas changé d’un iota. Elle avait toujours son air candide et trop gentil pour être honnête. C’était ça oui, elle avait l’air trop gentille, et le pire c’est qu’une part de moi sentait qu’elle ne se forçait même pas à être gentille. Elle l’était tout comme la plupart de ses agaçantes fées. Voilà pourquoi je les détestais ses fées. Malgré mon animosité je lui souriais légèrement avant de marcher vers elle en trainant ma jambe de bois.
« Ça faisait un bail, je suis content de te revoir »
Je m’asseyais sur le banc en galérant avec cette jambe de malheur. Mon dieu je préférerais encore mourir plutôt que de vivre ainsi handicapé. J’avais trouvé pire que de perdre mes ailes. J’allais pouvoir mettre ça sur la liste des choses à dire à Fitz. Mes doigt tapotant ma jambe de bois, je regardais fée bleue avant de demander :
« Comment tu vas depuis toutes ses années ? »
Je tentais de me rappeler que la marionnette de bois avait été envoyé sur terre par le biais d’un portail magique par son père. Envoyé sur les terres sans magie il avait aidé Emma à survivre dans ce monde de brut avant que sa jambe ne se paralyse. Le fil de l’histoire se faisait et se défaisait dans ma tête.
« Tu sais que tu es compliqué à trouver, pourquoi personne ne sait qui tu étais dans notre monde ? Faut t’appeler comment ici ? »
J’avais remarqué que cette dernière se cachait derrière sa robe de bonne sœur. Elle avait sursauté quand je l’avais appelé par son identité d’autrefois. Elle n’aimait pas cela. Je voulais découvrir pourquoi. Tout comme j’aimerais savoir pourquoi elle ne se cachait pas derrière son apparence de lilliputienne.
« Moi aussi je suis contente de te revoir petite Marionnette. »
Pinnochio avait été envoyé dans ce monde en même temps qu’Emma. J’étais la seule au courant que l’armoire magique aurait pu transporter Blanche Neige avec sa fille mais que Gepetto avait envoyer Pinnochio. Je m’en voulais de l’avoir laissé faire sans réagir. Les mains jointes, je ne quitte pas Pinnochio des yeux avant de reprendre la parole alors qu’il s’assied sur un banc, sur lequel je le rejoins d’ailleurs.
« Eh bien, on fait aller. Tu sais après 28 ans de malédiction, je continue à vivre mes deux vies à la fois. Mais tout le monde m’appelle Eve. Apart les soeurs du Couvent, Regina et Rumplestiltskin, personne ne sait qui je suis vraiment. Alors appelle moi Eve s’il te plait. »
Après tout, j’avais pris les traits de Eve pendant plus de 28 ans et je m’y étais accommodée. Je pouvais laisser derrière moi mon passé assez sombre. Comment avouez que le symbole de la magie bénéfique avait fait tué sa propre soeur et avait abandonné son royaume alors à feu et à sang ? Oui, il était clair que je n’étais pas si parfaite que je le faisais croire. Mais pouvais-je simplement dire la vérité à la marionnette ? Je me sentais bien ridicule. Moi qui lui avais fait juré de ne jamais plus mentir quand je l’ai changé en vrai petit garçon, voilà que c’est moi qui lui mentais à présent.
Mon regard vint finalement se poser sur ses mains qui frottait sa jambe. Je sentais que quelque chose n’allait pas, mon regard suivait ses doigts avant que je ne fasse apparaître ma baguette magique, posant alors mon regard bleu sur celui de l’homme à mes côtés, je reprends la parole.
« Je vois que ta malédiction te poursuit Pinnochio. Je t’avais prévenu quand je t’ai changé en vrai petit garçon, soit toujours franc, sincère et obéissant et tu resteras un vrai petit garçon. Tu te retransforme en pantin de bois n’est-ce-pas ? Es-tu en train de me mentir Pinocchio ? Je veux dire…oserais-tu me mentir ? » demandais-je finalement.
Est-ce-que sa présence ici était un mensonge ? Etait-il véritablement venu pour prendre de mes nouvelles ou pour autre chose ? Mon regard vint à se promener sur les personnes présentes non loin de nous. Je lui fis signe de venir avec moi. D’un mouvement de baguette, je rendais sa démarche moins difficile. bon, il avait toujours sa jambe de bois mais au moins, c’était moins compliqué pour se déplacer. Je lui fis donc signe de me suivre avant que l’on se rende dans mon bureau. Une fois à l’intérieur, je referme la porte avant de regarder l’homme qui se tenait en face de moi.
« Qu’elle a été la première erreur que tu as faite quand je t’ai permis d’avoir le don de la vie ? »
Le surnom que donnait la fée bleue à Pinocchio était la preuve même que cette marionnette ne serait jamais un homme. Petite marionnette mais quelle horreur et le pire dans tout ça c’est que si elle l’avait fait ce n’était pas pour le rabaisser c’était amicale. Je m’asseyais donc sur un banc en lui souriant amicalement. Quel drôle d’idée que j’avais eu encore. Cela dit cela allait pouvoir me permettre de vérifier à quel point la fée bleue état bonne envers son prochain.
« Eve, d’accord, ça te va bien comme prénom aussi, j’essayerais de m’en souvenir »
Lui souriant, je replaçais cette maudite jambe de bois en face de moi. Bon dieu c’était vraiment une tare cette jambe en plus ça me faisait mal. Décidément, je ne comprenais pas pourquoi August n’avait pas tout bonnement mis fin à ses jours. En apercevant mon geste la bonne sœur s’était sentie obligé de faire apparaitre sa baguette magique. La fameuse baguette, cet objet que je ne pourrais jamais toucher parce que contrairement à la fée bleue j’avais succombé à la magie noire. Toute sa magie était concentrée dans cet objet. Il faudrait que je réfléchisse à un procédé qui me permettrait de lui briser sa baguette. J’aimerais voir comment elle s’en sortirait sans cette part de son identité. La fée bleue me blâma et automatiquement j’eus envie de lui arracher la tête. Heureusement mon rôle me rattrapa rapidement et je me ressaisissais. Baissant la tête en prenant un air honteux et désolé :
« Oui y a eu un léger problème qui est apparu »
Répondais-je avec un air penaud en relevant mon pantalon pour révéler une jambe de bois. Laissant échapper un soupir, je continuais mon rôle en ajoutant :
« Il serait possible qu’à New York j’ai succombé au travers du détournement de fond et autre dérive qui m’ont poussé à dire deux ou trois mensonges … »
Laissant échapper un soupir je la regardais avant de réfléchir à sa demande. Quel avait été ma première erreur dans cette vie ? Merde celle-là je l’avais pas vu venir. J’allais devoir improviser.
« Ma première erreur … Ça remonte à loin pourquoi tu veux savoir ça ? »
Demandais-je tout en me remémorant les frasques de l’histoire que j’avais vu de la vie d’August alias Pinocchio.
« Je crois que ma première erreur a été de trahir la promesse que je t’avais fait avant de partir dans ce nouveau monde. J’ai abandonné Emma et volontairement. Tu crois que ça compte comme une erreur ? »
Oui je préférais qu’on m’appelle par mon prénom de Storybrooke. Pourquoi ? Tout simplement parce que m’appeler Fée Bleue ou Blue tout simplement, ça me rattachait à mon passé. Un passé dont je ne voulais pas me souvenir et dont je me souvenais suite à mon entrevue avec Noa alors je voulais simplement oublier cette partie de ma vie et que les gens me nomment simplement par mon nom maudit. D’ailleurs dans un sens, je remerciais Regina pour ça. Elle m’avait maudite mais avec ça, j’avais une nouvelle identité. Une nouvelle moi. Une nouvelle femme, une nouvelle vie à laquelle me raccrocher.
Après avoir fait apparaître ma baguette, je l’avais soigné. Enfin, j’avais tenté du mieux que je pouvais de rendre plus simple sa démarche car je connaissais la marionnette. Il se retransformait. Il redevenait enfant de bois. Il me réponds. il me dit qu’il a succombé à quelques erreurs à New York qui l’ont poussé à mentir. Que lui avais-je dit ? Ne mens pas, sois franc et obéissant et tu seras un vrai petit garçon. Je me retiens de lever les yeux au ciel, ce n’est pas dans mes attitudes. Nous nous rendons dans mon bureau, je ferme la porte. Je lui demande qu’elle fut sa première erreur lorsque je l’ai rendue petit garçon, vrai petit garçon.
Je ne le quitte pas des yeux. Va-t-il être apte à me répondre ? Je commençais à sentir que quelque chose clochait. Je ne savais trop quoi mais je sentais que quelque chose n’allait pas.
« Parce que je souhaite le savoir c’est tout. » énonçais-je à la marionnette.
Il réfléchit. Oui, ça remontait à loin mais il devait s’en souvenir. Je fronce les sourcils. Pourquoi mettre aussi longtemps ? Je me mords la lèvre inférieure.
« C’était une promesse August, tu avais fait cette promesse à ton père. Tu devais veiller sur Emma, j’ai dû mentir pour toi, pour ton père, pour le bien d’Emma. La première erreur que tu as faite, c’est de ne pas suivre ton destin. Tu devais guider Emma, la mener jusqu’à nous. »
Ma baguette réagissait. Quelque chose clochait. Mon instinct de fée marraine me disait de me méfier. Pourtant, c’était la marionnette devant moi. J’étais certaine qu’il s’agissait de la marionnette, cependant quelque chose me dérangeait, je ne savais pas réellement quoi. Je serrais ma baguette dans la paume de ma main avant de lever le regard.
Jouer les innocentes commençait doucement à m’agacer. Être en présence de la nouvelle « reine » des fées ne me mettait pas dans de super bonnes dispositions. Fallait avouer que j’étais rarement disposer à être gentille. Sans doute un effet secondaire de ma haine viscérale envers tout ce qui peux représenter les fins heureuses. Je n’avais pas le droit à cela alors pourquoi est-ce que les autres y aurait droit ? Ce n’était pas plus compliqué que cela !
J’étais donc là à jouer l’enfant de bois, estropié par un mensonge malheureux pour jouer un peu avec la compassion de madame sainte ni touche. Si y en avait bien une qui était sainte ni touche c’était cette femme et dieu sait qu’elle me sortait par les pupilles. Heureusement que je connaissais assez bien mon sujet et je pus répondre à la fée bleue sans trop marquer d’arrêt. Malgré tout elle finissait par me démasquer en énonçant que je n’étais pas l’enfant de bois. Frappant dans mes mains je me levais, en gardant son apparence tout en riant :
« Oh jolie Bleue, dit moi qu’est-ce qui m’a trahi ? »
Demandais-je en plantant mon regard dans le sien, je savais qu’elle tenait sa baguette dans sa main. Elle ne pouvait rien contre moi. J’étais plus puissante. J’étais immortelle contrairement à elle. Cependant, j’appréciais toujours de la voir essayer.
« Lâche donc ta baguette, il ne faudrait pas que des touristes te voient user de la magie ! Il me semble que tu en héberges ici non ? »
Lui souriant, je m’asseyais en face d’elle et penchait la tête sur la gauche pour la regarder :
« Tu n’as vraiment pas changer Bleue, en même temps je n’en attendais pas moins de toi. »
Annonçais-je sur le ton de la conversation en dissimulant toute l’animosité que je ressentais envers les siens ou tout bonnement envers ce qu’elle représentait. Les fées, ils me faisaient bien rire tous ses mécréants d’humain à ne voir qu’à travers leur yeux. Les fées n’étaient rien d’autres que des impostures, tout aussi cruelle que les humains. La seule différence c’est qu’elles étaient beaucoup plus enclines à faire le bien autour d’elle pour tenter de dissimuler la pourriture de leur cœur.
« Bon si on jouer à un jeu, tu sais que je ne suis pas Pinocchio alors qui suis-je ? »
Je regardais la personne en face de moi. Ce n’était pas pinocchio. Mon pauvre Pinnochio, comment cette personne osait s’octroyer l’identité de la marionnette ? Je fronce les sourcils quand l’intrus se met a rire avant de me demander ce qui l’avait trahit.
« Je suis difficile à duper. La première erreur qu’a fait Pinnochio, c’était de mentir à son père et non a moi. »
J’avais toujours ma baguette dans ma main, j’en sentais la nécessité, cependant la fausse marionnette qui n’avait toujours pas repris son apparence me fit rapidement comprendre que je n’avais pas a garder ma baguette, que je ne voulais pas que les étrangers présents dans la couvent ne me voient utiliser la magie.
Je respire longuement avant de bouger légèrement la main et de faire disparaître ma baguette. Cette dite personne avait raison, je ne pouvais pas user de la magie ici, il y avait des humains lambda, des personnages venant du monde réel et je ne pouvais pas risquer de faire découvrir à qui que ce soit ma véritable nature.
Mais qui es-tu ? Je respire longuement en croisant les bras sous ma poitrine, ne quittant pas l’étranger de mes yeux azurs. Je sentais son aura, je commençais à la sentir. Elle me rappelait l’aura de quelqu’un. Je respire longuement et reprends la parole avant de faire réapparaître ma baguette et d’utiliser l’une de mes formules connues pour pouvoir faire disparaître cette apparence trompeuse.
« Tu n’es pas l’enfant de bois »
Levant ma baguette, je pose mon regard sur la marionnette avant de la bouger légèrement et d’entrevoir quelques secondes sa véritable apparence. J’en lâche ma baguette en me reculant. La seule personne que je craignais, la seule personne qui connaissait ma vie d’avant, la part de ma vie d’avant que je ne voulais être connue de qui que ce soit.
« Maléfique… »
Je m’adosse contre mon bureau avant de lever un regard sombre sur la fée déchue avant de reprendre la parole, ne quittant pas la jeune femme des yeux.
« Reprends ton apparence, ça ne te sert plus a rien de te faire passer pour august. » dis-je a la diabolique fée.
Diabolique ? oui elle l’était, elle l’était depuis que je la connaissais. Elle me haissais, je le savais. Elle me haissais depuis longtemps. J’avais perdue plusieurs de mes fées quand j’avais voulu lutter contre elle et la voila aujourd’hui devant moi, étant une partie de ma vie passée que je voulais oublier.
« Qu’est-ce-que tu veux ? » dis-je en reprenant ma baguette.
Quelle prétentieuse ! Pas facile à duper la blague si j’avais plus préparé mon coup elle n’aurait pas vu la différence. J’étais même capable de la prendre pour pantin, mais son orgueil de super fée bleue l’empêchait de faire la différence entre sa puissance et la mienne. Elle n’en était arrivée là uniquement parce que l’avais laissé faire. Sans compter que la douce Eve Copland comme elle aimait se faire appeler possédait une part d’ombre assez développé, mais qu’elle était incapable d’accepter. Sa puissance serait tellement décuplée si elle l’assumait réellement, déplorais-je silencieusement avec un sourire mesquin.
Joueuse, je la laissais deviner qui j’étais. Elle avait plutôt intérêt de savoir peu d’être magique était capable de changer d’apparence, de connaissance il y avait Rumple, Zelena et moi. Le choix était restreint. Je comprenais qu’elle avait compris quand elle se leva en un sursaut tout en reculant. Elle prononça mon prénom ou du moins le surnom que les fées m’avaient donné comme s’il lui avait brulé les lèvres et je riais en frappant dans mes mains tout en conservant l’apparence de Pinnoccio.
« T’en aura mis du temps à dire cela, ça va tu n’es pas trop choqué ? J’ai l’impression que tu as mal là d’un coup ! »
La narguais-je consciente qu’à ses yeux j’étais morte dans les sous-sols de la ville tuée par Emma. C’était ce que tout le monde savait, mais la vérité n’allait pas tarder à être révélé et par moi-même, dans un merveilleux coup d’état.
Abordant une moue contrariée en l’entendant m’ordonner de reprendre mon apparence, je me levais en demandant :
« Sinon quoi ? Tu vas t’en prendre à moi ? »
Prenant son apparence pour la mettre face à celle qu’elle était désormais, même coiffure, même vêtement, même maquillage, seule différence, l’air machiavélique.
« Ô je t’en prie Blue tu n’as toujours pas compris qui j’étais ? »
Déclarais-je en riant, avant de changer d’apparence aussi souvent que possible, prenant la forme de Mary-Margaret, d’Emma, de Regina, de Charmant, l’intégralité de la ville y passait avant que je ne finisse par me révéler intégralement. Pour la première fois de sa vie elle me voyait sans mes grandes et imposantes ailes. Marchant face à elle, je prenais appuis sur ma canne magique qui m’avait réappris à marcher, mais qui ne me servait plus à grand-chose désormais.
« Ô je t’en prie Eve range cette baguette. Tant que tu n’accepteras pas la noirceur de ton âme tu ne seras pas de taille à me défier. Déjà enfant j’étais la plus puissante. »
Lui souriant, j’haussais les épaules avant de répondre :
« Moi ? Je voulais juste voir ce que tu devenais. Après tout, moi je suis devenue ce que vous les fées avaient toujours voulu, de Morgane je suis passée à Maléfique. Mais toi, tu n’es pas comme tes suiveuses, n’est-ce pas Blue ? Toi tu pourrais être tellement mieux ! C’était une simple visite de courtoisie, après tout je commençais à être peiné que tu pleures ma mort tous les soirs. Je voulais agréger tes souffrances »
Comment avais-je pu croire que jamais je ne la reverrais ? Comment avais-je pu penser une seconde qu’elle cesserait de me hanter ? Elle faisait partie de mon passé mais je dois avouer que je la craignais, oui encore aujourd’hui surtout à présent qu’elle est face à moi. Je dois avouer qu’au début, je me suis fait berner, j’ai vraiment cru que c’était August. Mais très vite, je me suis rendue compte que ce n’était pas le cas. Très rapidement, je murmure son nom, comme une brûlure soudaine sur la langue, dire son nom me remémorait des souvenirs que je voulais oublier. Dire son nom me rappelait la mort de toutes mes fées, envoyées pour l’arrêter. Oui elle était puissante, même plus que moi mais serais-je véritablement capable de l’arrêter un jour ou devrais-je juste vivre avec ça ? Elle me connaît, elle sait ce dont je suis capable mais contrairement à elle, jamais je ne deviendrais mauvaise, même après tout ce que j’ai fait.
J’étais devenue la Reine des Fées par son aide, enfin plus ou moins par son aide. Elle avait tuée l’ancienne reine et j’étais celle la plus apte à prendre cette place mais très vite, je l’avais regrettée. Cependant, aujourd’hui, nous voilà à Storybrooke et la voilà, à nouveau, là, face à moi alors que je la croyais morte, tuée par Emma sous la bibliothèque « Tu devrais te méfier Maléfique. » murmurais-je, les sourcils froncés, le regard sombre. Elle prend mon apparence, je fais face à mon reflet, un reflet parfait mais diabolique. Une femme que je ne serais jamais, je me le suis jurée, le jour où j’ai abandonnée mon royaume. Un léger frisson parcourt l’échine de tout mon corps alors que je relève le regard vers elle et fait disparaître ma baguette. Elle avait raison, je ne serais jamais de taille à la détruire mais je sentais que quelque chose se préparait, quelque chose que je n’allais pas sentir venir, quelque chose qui allait être dramatique pour notre petite ville qu’est Storybrooke.
Elle prend sa forme d’origine, sans ses ailes. Je la regarde, surprise avant de tenir tellement fortement le bois de mon bureau, que mes phalanges en deviennent blanches. Mes ongles rougissent mais je ne la quitte pas des yeux alors qu’elle me dit qu’elle venait juste me voir pour me faire comprendre qu’elle n’était pas morte, pour agréger mes souffrances comme elle dit si bien. Je me retiens de sourire « Penses-tu réellement que j’en ai eu à faire quelque chose qu’Emma ait pu te tuer ? Au contraire, j’étais contente de savoir que quelqu’un avait enfin réussi à te réduire en charpie. Mais tous les rêves s’évanouissent à un moment ou un autre, c’est bête mais je ne perds pas espoir de te voir mourir bientôt Maléfique. » Je la repousse un peu et fait le tour de mon bureau avant de le regarder pour finalement reprendre la parole « Tu crois encore à la possibilité que l’obscurité puisse m’atteindre très chère ? Personne ne connaît mon passé, personne ne sait qui j’étais avant de devenir la Fée Bleue et je ferais tout mon possible pour que personne ne le sache jamais. Je ne deviendrais jamais ce que tu es. » énonçais-je à la jeune femme, en gardant un sérieux calme qui correspondait très certainement plus à Eve qu’à Blue pour le coup. Mais même si je ne l’avouais pas, j’avais la mort de ma soeur sur la conscience, j’avais l’abandon de mon royaume, la mort de tous ceux qui m’aimaient. Tout était de ma faute. Le visage de ma soeur me hantait encore la nuit, j’entendais ma mère me dire que je n’avais pas mérité la couronne. Je l’avais trahie et j’avais trahie ma soeur. Et ça, c’est quelque chose que jamais personne ne devrait connaître. Mais elle. Elle, elle savait que je n’avais pas toujours été cet amas de magie blanche, elle savait que comme tout le monde, j’avais un énorme secret qui pourrait me briser.
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