L’heure n’était plus aux réjouissances. A présent que les jumeaux étaient nés, Regina tenait à ce que la reprise de Storybrooke se prépare. Elle le savait, cela prendrait du temps, mais maintenant qu’elle ne portait plus en elle la vie de ses enfants, elle pouvait s’y consacrer dans risquer leur santé avec un stress inapproprié. Le temps passait et Frollo qui avait la main mise sur Storybrooke n’était pas une vision qui enchantait la reine, d’autant qu’à présent, Emma devenue ténébreuse y était retournée et qu’Henry avait décidé de la suivre.

L’ancienne maire avait donc convoqué ceux qui s’étaient manifestement porté volontaires pour faire partie de la résistance, secondée bien sûr de son archer de mari. Il fallait réunir les personnes les plus à-même de proposer des tactiques, des personnes formées au combat qui pourraient donner des conseils aviser et peut-être même en former d’autres. Il y avait évidemment Mary-Margaret et David qui étaient, il fallait le reconnaître, passés maître dans l’art d’échapper aux tentatives passées de la méchante reine pour les détruire. Nul doute qu’ils étaient des survivants et des personnes plus que digne d’intérêt dans cette guerre. Aeline, la sœur de Robin, était une guerrière hors pair et ses conseils stratégiques seraient sûrement aussi très importants. Méléagant de Gorre avait sans doute aussi énormément de potentiel. La fée Clochette et ses pouvoirs seraient d’une grande aide, et la bonne volonté de la courageuse Ariel et d’Odette seraient également bonne à prendre.

Tout ce petit monde avait été convié dans une immense salle du château de Regina où elle et Robin les attendait autour d’une grande table octogonale en chêne massif. Assise dans son trône à côté de Robin, Regina ressentait un mélange d’anxiété et d’impatience, son pied tapotait le sol frénétiquement tandis que sa main se resserrait autour de celle de son mari assis juste à côté d’elle, tous deux attablés à l’un des huit côté du plateau donc chacun comprenait deux fauteuils. C’était la première fois qu’ils quittaient tous les deux en même temps les jumeaux, les laissant sous la surveillance d’une nourrice. Regina savait que son angoisse de jeune maman était sans doute normale, mais malgré tout elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle avait bien fait. Pourtant, il le fallait, c’était nécessaire. Il fallait organiser le retour à Storybrooke, les choses avaient suffisamment traîné comme ça.

- On fait bien, n’est-ce pas ? demanda-t-elle à son mari à mi-voix avant que la première personne n’entre dans la salle.

Elle attendit ensuite que tous arrivent, les saluant poliment à chaque arrivée et leur indiquant un siège où s’asseoir. Ils étaient tous libres de s’asseoir à côté d’un binôme potentiel ou bien de se mettre seul. Une fois tout le monde arrivé, elle prit la parole.

- Bienvenue à tous, et merci d’avoir répondu à notre appel. Si nous sommes tous ici, c’est pour reprendre la ville de Storybrooke des mains du juge Frollo. Nul doute que cette raclure ne se laissera pas faire, nous devrons probablement lutter contre lui et ses complices et nous devons absolument préserver la population qui a décidé de rester sur place. C’est pourquoi une préparation minutieuse est primordiale, et je compte sur chacun d’entre vous pour nous aider et proposer des plans d’action. Sachez que j’ai en ville quelques espions qui ne manqueront pas de nous donner toutes les informations qu’ils pourront récolter et ce sera l’objet d’une prochaine réunion, aussitôt que j’aurai des nouvelles à vous communiquer. En attendant, je propose de faire une tour de table afin de mettre en commun les compétences de chacun et les propositions que chacun peu faire. Je vous écoute.

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Le glas venait de sonner les réjouissances passées. Bien sûr, Robin et Regina purent profiter de la naissance de leurs jumeaux, le plus beau des cadeaux que l'on puisse leur faire après le mariage. S'il s'écoutait, Robin pourrait d'ailleurs passer ses journées à regarder son fils et sa fille déposaient dans leur lit, côte à côte. Ils avaient encore les yeux bleus propres à ceux des nouveaux nés. Au fond de lui, Robin espérait qu'ils gardent cette couleur, histoire de leur léguer cet héritage. Il lui fallait cependant attendre quelques mois encore pour découvrir la teinte définitive de ces deux pairs d'yeux. Regina avait quant à elle reprit du poil de la bête, à la grande joie de Robin. Cependant, la joie était éphémère en ces lieux, le couple devait faire face, tout comme Mary-Margareth et David, aux dangers engendrés par la métamorphose d'Emma Swan, devenue elle aussi une Ténébreuse. Puissante, trop pour susciter la peur d'un grand nombre. Elle avait d'ailleurs rejoint Storybrooke et Frollo, entrainant Henry dans son sillage, au grand dam de Regina, qui s'était dès lors pourvue d'un nouvel objectif, belliqueux certes, mais inévitable, la reconquête de la ville perdue. L'archer aurait tant aimé profiter un peu plus du temps passé avec les bébés, avant que la situation ne s'aggrave, mais étant désormais pourvu de nouvelles responsabilités, il ne pouvait malheureusement s'octroyer ce bonheur-là. De ce fait, il accepta sans hésitation à suivre son épouse dans cette nouvelle quête.

La main du voleur enserra un peu plus celle de Regina, avant qu'il ne l'affuble d'un regard bienveillant. « - Cette ville est la nôtre pas la sienne. Et crois-moi, il est hors de question que je lui laisse remporter la moindre bataille. Il m'a suffisamment pris. Et puis je veux que Richard et Lina puissent grandir dans un royaume ou dans une ville en paix. Je veux le meilleur pour nous, nos enfants, notre famille. C'est notre combat maintenant, plus que jamais. Donc oui mon amour, on fait bien ! » La porte s'ouvrit alors sur le premier arrivant, puis tous arrivèrent au compte goûte. Robin, toujours aux côtés de son épouse, ne perdait pas une miette, puis il fut le premier à prendre la parole. « - J'ai encore des hommes acquis à ma cause. Certains sont à Storybrooke et glanent des informations, mais la plupart sont ici et prêts à combattre. Frollo a été shérif dans le comté de Nottingham, il nous a souvent mis des bâtons dans les roues, mes hommes savent comment ils fonctionnent. Nous avons aussi parlementé avec quelques personnes de notre royaume, qui acceptent de nous aider. De plus, comme vous le savez, Arthur est toujours un arbre, étant son plus proche parent, hormis son épouse, l'on m'a confié, pour le moment, la garde armée de Camelot. Je dois m'y rendre sous peu pour convaincre les chevaliers qui restent de nous rejoindre. Je crois que j'ai fait le tour. » Il se rassit ensuite, laissant la parole.

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Ma cousine était rentrée à Storybrooke peut de temps après le mariage de Regina, oh bien sûr, je ne l’avais même pas vu au mariage et je dois avouer que depuis la rupture de la malédiction, nous ne parlions plus beaucoup mais je me devais tout de même de faire quelque chose pour elle. Bref, je m’égare. J’avais fini par remettre la main sur mon cristal, ce qui me permettait de garder forme humaine même une fois le soleil levé, une chance que ce pouvoir ne se soit dissipé avec toutes ces péripéties et qu’il fonctionne toujours aussi bien au sein du royaume des contes. Je fut conviée à me rejoindre à la première réunion organisée par Regina et son époux afin de parler de la reprise de Storybrooke des mains de Frollo. J’avais rapidement répondue par la positive et me voilà à présent, redescendant sur le sol avant de reprendre forme humaine.

Oui c’était ça aussi l’avantage du cristal, quand je me trouvais sur l’eau du Lac des Cygnes, je redevenais cygne mais dès que je souhaitais reprendre forme humaine, le cristal s’en occupait. Apparemment, tout cela venait également du fait que j’étais détentrice de la magie ancestrale de la danse, enfin c’est une longue histoire. J’entre, saluant les personnes présentes ainsi que les altesses avant de m’installer à une chaise de libre autour de la table, vêtue de mon éternelle robe blanche avec sa ceinture bleue. Elle me convenait bien et je ne comptais pas changer. Enfin vous m’avez comprise. Une fois tout le monde arrivé, nous en vînmes tous à parler de ce que nous pourrions apporter, finalement ce fut à mon tour de prendre la parole « Mise à part me transformer en cygne et être un bouclier face à la magie maléfique grâce à mon médaillon, je ne serais pas très utile mais je suis une fine stratège et je réfléchis toujours avant d’agir. De plus, j’ai quelques ami(e)s qui pourraient nous venir en aide. Cependant, je pense que pour pouvoir aider au maximum, je serais plus utile si j’utilise mes capacités magiques pour protéger plutôt que pour être au centre de l’action. » avouais-je.

J’avais un pouvoir de protection, certes une fichue malédiction qui me changeait en cygne mais si mon pouvoir de bouclier pouvait servir à protéger les autres pendant le combat alors autant servir à quelque chose d’utile. Je souris à la petite sirène. Je m’entendais bien avec elle et j’étais certaine qu’elle avait plusieurs bonnes idées. Je vins à me rasseoir, attendant les interventions des autres.

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Après les péripéties de Camelot, j’étais retournée auprès de mon père à Atlantica pour lui faire part de tout ce qui s’était passé et ce dernier semblait véritablement inquiet pour le monde humain, sans doute parce que j’étais actuellement enceinte de sa petite fille, mi-humaine, mi-sirène et que ça l’inquiétait de la savoir vivant là-haut si danger il y avait. Je lui avais également parler de la transformation d’Emma en Ténébreuse et immédiatement, il avait agit. Il m’avait même donné plusieurs petits coquillages renfermant de l’encre de Sèche juste au cas où car c’est la seule chose qui fonctionnait sur les Ténébreux et se sachant en sécurité au sein d’Atlantica et après avoir utiliser plusieurs choses pour protéger le royaume, il me tendit son trident. Cette fois, il me le prêtait pour pouvoir me battre et rendre à Storybrooke sa gaité d’antan. Je voulais me battre et je crois que c’était sa façon pour lui de me dire que cette fois-ci, il était vraiment avec moi.

Embrassant mon père, je quitte le royaume de mon enfance avant de nager jusqu’à la surface et reprends forme humaine avant de disparaître dans un flash lumineux grâce au Trident de mon père, et oui, il a de multiples pouvoirs. Réapparaissant dans le grand hall du château de Regina, je me rends jusque dans la salle de la réunion et salue tout le monde, y compris Robin et Regina avant de m’asseoir aux côtés d’Odette. Bien sûr, avant de rentrer, j’avais pris soin de ranger le trident, enfin de le tenir caché à la vue des regards indiscrets. Alors que tout le monde est là et qu’il prenne la parole un à un, je finis par prendre la parole à mon tour, me levant, je tiens le Trident sous la table du bout des doigts avant de commencer « Je vois qu’on va avoir de l’aide pour reprendre Storybrooke, qu’elle soit magique ou pas. Certes, le monde humain m’est encore inconnu dans certains de ses aspects mais je veux me rendre utile autant que je le peux. Ma voix peut devenir une arme si nécessaire mais j’ai également ça. » dis-je en montrant le Trident de mon père « L’avantage que nous avons, c’est que je suis la seule qui puisse l’utiliser, c’est mon père qui me l’a prêté, c’est une manière pour lui de vous faire comprendre que vous avez le peuple des sirènes de votre côté. Le Trident peut s’avérer utile face à nos ennemis mais je ne l’utiliserais qu’en cas de défense extrême et en dernier recours. C’est tout ce que je peux vous offrir pour ma part. » dis-je en me rasseyant.

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Le mariage de ma belle-mère avait été une réjouissance pour beaucoup … sauf peut-être David qui avait eu une tête d’enterrement tout le long sauf lors des moments avec notre Emma. Ensuite cette histoire avec Arthur à Camelot où j’avais … Où j’avais commis une chose irréparable, mais qu’aurais-je pus faire d’autre ? Laisser ma fille mourir dans ce lieu alors que je pouvais la sauver ? Je savais que le pacte que j’avais fais avec Rumple allait m’amener son lot de problème sur le long terme. Cet homme savait pertinemment que j’étais prête à tout pour mon enfant. Mais rien ne m’avais préparé au froid qui s’était glissé entre moi et David après cet événement. J’avais été dans l’obligation de lui révéler se que j’avais fait. Je ne pouvais vivre dans le mensonge en côtoyant et il avait réussi à me sortir les vers du nez.

La scène qui avait suivi avait été intense entre nous. Jamais nous n’avions eu une dispute aussi intense, mais nous nous aimions. Ainsi David me pardonna, mais un froid resta palpable lorsque nous étions seuls ensemble. Ah si seulement j’aurais pus faire un autre choix, mais tout était de ma faute.

Nous étions arrivé ensemble, main dans la main moi et David. Unis devant tous, mais avec une certaine tristesse et tension dans l’âme. Je m’assoyais avec lui. Nous ne disions rien dans un premier temps, étant fortement attentif aux propos des autres. J’étais une bonne archère, mais ma force résidait dans ma facilité à me faire des allier facilement. Que voulez-vous j’avais cette capacité à être attachante, mais surtout à fournir de l’espoir en une cause et en cette matière j’étais sans doute la meilleure ici présente. Je me levais donc pour prendre la parole. Ce n’étais pas mon premier conseil, j’en avais déjà eu un pour reprendre le contrôle sur une femme présente à cette même table.

- Notre force réside avant tout dans notre alliance et dans l’espoir que nous portons, chose que Frollo n’a absolument pas. Mon expérience me dit que ses alliés risquent de se retourner contre lui à tout moment s’il commet une erreur se qui pourrait jouer en notre faveur. Lorsque l’on est au pouvoir, on oublie parfois de surveiller les petits espaces et les petites gens tant notre vision est centrée sur une cible en particulier.

Je ne pus me retenir de lancer un regard à Regina. Elle m’en avait fait voir de toutes les couleurs, mais je m’en étais toujours sortie car j’avais des alliés et je les avais utilisés à bon escient. Je reprenais ensuite la parole. J’avais confiance en moi et en nos capacités. J’avais espoir en notre cause.

- J’ai de l’expérience en stratégie de combat et à l’arc. Je peux facilement nous trouver des alliés en plaidant notre cause pour reprendre la ville. N’oublions pas que si Frollo et ses larbins sont divisés nous aurons l’avantage sur toute la ligne. L’espoir et l’amour que nous portons à notre cause reste notre force ne l’oublier jamais.

Je me rasseyais en prenant la main de David. Il était mon plus grand partenaire, sans lui je ne pouvais rien faire. Il était mon roc, mon amour et mon souffle de vie malgré notre différent.

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Blanche, Blanche, Blanche, ma belle Blanche. Qu’avais-tu donc fait ? J’étais en colère sur le coup, très en colère. Je ne pouvais pas croire que tu avais à nouveau fais un « deal » avec ce monstre. Qu’allait-il nous demander cette fois? Tuer un innocent? Donner quelque chose qui nous était cher? J’étais dans le néant total et l’angoisse qui m’habitait était importante, mais je ne pouvais pas t’en vouloir. Tu avais agi pour le bien de notre fille. Tu ne voulais pas la perdre. J’aurais sans doute fais la même chose, mais je n’étais pas là et je m’en voulais comme jamais.

Le froid qui m’habitait, je le gardais simplement lorsque nous étions ensemble moi et Blanche. Je ne voulais pas le laisser paraitre devant les autres. Quel couple n’a pas connu de discorde ? Je l’aimais de tout mon cœur, mais j’avais besoin de temps pour digérer la nouvelle. Évidemment le mariage de Regina avait été pour moi un supplice des plus horribles. Je ne voulais pas gâcher la soirée de celle-ci. Elle ne méritait pas ça. Ensuite il y a eu la disparition des deux femmes que j’aimais le plus au monde. Je fus soulagé lors de leur retour, mais quand j’ai vu l’air de Blanche… Je ne voulais pas y penser.

Je me terrais dans un mutisme en présence de blanche, mais tranquillement je me rapprochais à nouveau de mon épouse. J’entrais dans cette salle de conseil de guerre avec un sentiment de déjà-vu. Regina était présente, tout comme l’envie de vomir que je gardais pour moi en la voyant. Blanche était meilleure que moi à ce niveau. Je prenais donc place à ses côtés en écoutant la conversation. Ma femme me jetait un regard lorsqu’elle parla et prit ma main lorsqu’elle fut à nouveau assise. Je la serrais fortement en signe de mon approbation. Je n’avais pas grand-chose à dire en ce moment même, je prenais tout de même la parole sans me lever.

- Frollo risque de se reposer en majeure partie sur la magie pour nous contrer. Je reste traditionnel dans mon approche, je préfère utiliser la force, la discrétion et mes méninges en temps voulu. Après la magie vient toujours avec un prix comme dirait une certaine personne je ne nommerai pas. Il faudra utiliser cette dernière au bon moment et non à tout va. Je suivrai le courant je n’ai rien à ajouter pour l’instant.

Je lançais un regard à Locksley. L’envie de m’éloigner quelque peu me prenait. L’accompagner pourrait être une idée. Je verrais en temps voulu. Je regardais ensuite les autres évitant le regard de Regina comme la peste.

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« Je suis en retard ! Par l’étoile des souhaits, je suis en retard ! »

Je me hâte de finir de me préparer, je me regarde dans le miroir, une robe bleue m’habillant, je coiffe rapidement ma chevelure et soupire en notant l’omniprésence de ses fichues plumes bleues dans ma chevelure. Oui depuis mon retour dans la forêt enchantée, j’avais troquée ma tenue de mère supérieure pour ma tenue de fée bleue, même si je la portais bien, je commençais à me dire que c’était perturbant. Je pousse un long soupir et prends ma baguette avant de disparaître dans un nuage de fumée bleue avant de réapparaître juste derrière les deux grandes portes menant à la salle du Conseil.

Oui, c’était perturbant d’être en retard quand on sait qui je suis mais en même temps, j’étais là alors c’était là le plus important non ? Je me mords la lèvre inférieure et ouvre la porte avant de regarder tout le monde.

« Pardonnez moi, je suis en retard. »

Comme une sensation de déjà-vu, je souris légèrement à Regina avant de m’installer à une place libre. Attendant quelques instants, je finis finalement par prendre la parole.

« Excusez mon retard, je n’ai pas pu entendre tout ce que vous proposez mais en tout cas, vous pouvez compter sur moi pour aider à récupérer Storybrooke. J’ai pu entendre ce que vous avez dit David, vous avez raison, Frollo va se reposer avec beaucoup d’importances sur la magie et c’est justement ce qui causera sa perte. Je vous accorde l’aide des fées qui m’ont suivies depuis Storybrooke, vous aurez le maximum de poussière de fée qui sera nécessaire et bien-sûr, je serais là pour lutter contre ceux qui se croient plus forts que nous. Ils ont raison, vous avez tous raison, nous symbolisons l’espoir, si nous luttons ensembles, on ne sera pas défaitistes. » énonçais-je « Voilà, je n’ai rien de plus à ajouter. »

Je me rassieds et range ma baguette avant de poser mon regard sur Robin et Regina, attendant très certainement une réaction de leur part. Qui aurait pu imaginer après tout ce temps que je puisse aujourd'hui offrir mon aide à celle que l'on appelait jadis La Méchante Reine ? Aujourd'hui, nous étions tous du même côté et nous luttions pour la même chose, pouvoir récupérer Storybrooke et sauver les habitants de cet immonde personnage.

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Regina était rassurée d’avoir l’aval de son mari qui confirmait ce qu’elle pensait : ils se devaient de reprendre leur ville des mains de Frollo, le faire pour leur famille et celles des autres.
La reine vit petit à petit arriver les participants qu’elle avait conviés et était heureuse de voir tout ce petit monde qui avait répondu présent. La ville de Storybrooke tenait à coeur à plus d’un, elle n’était pas la seule, et voir que (eut-être) ces personnes lui faisaient confiance était rassurant. Après qu’elle ait parlé, Robin la seconda, expliquant qu’ils avaient des espions à Storybrooke, que lui-même connaissait bien Frollo pour avoir été confronté de nombreuses fois à lui lorsqu’il était shérif de Nottingham et il précisa également qu’en tant que plus proche parent de sang du roi Arthur, il s’était vu confier sa garde armée. En fait, l’archer pouvait aisément revendiquer le trône de Camelot. Regina était fière de Robin, les hommes le suivaient et lui faisaient confiance. Un chevalier prit ensuite la parole, il s’agissait de Méléagant. Il fit remarquer que la présence de sorcières - et Regina esquissa une légère grimace à l’évocation du nom de sa mère et sa sœur ainsi que celle qui avait un jour était son mentor en magie noire -, rendrait la tâche plus ardue.

- Vous avez raison, chevalier, et nous sommes plusieurs à maîtriser la magie ici et parmi nous alliés à Storybrooke.

Odette confirma la protection mise à disposition en parlant de ses capacités et Regina lui sourit en hochant la tête.

- Et ce sera parfaitement bienvenu, Odette, merci.

Ariel était également présente. Si par le passé, Regina lui avait mis des bâtons dans les roues, la petite sirène ayant été un dommage collatéral, à présent les deux jeunes femmes s’étaient rapprochées. D’ailleurs, la reine avait accepté de devenir la marraine de la fille à naître de la rouquine. La belle brune ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux en voyant la princesse d’Atlantica brandir le trident de son paternel. La dernière fois qu’elle l’avait eu en sa possession, la sirène ne maîtrisait que moyennement cette arme magique, et quand Regina avait voulu s’en servir, elle s’en était brûlé les paumes. Elle pouvait donc attester de la véracité des faits : seuls les membres de la famille de Triton pouvaient l’utiliser.

- Es-tu certaine de le maîtriser parfaitement, à présent ? N’oublie pas qu’une arme mal contrôlée peut se retourner contre toi ainsi que tes alliés…

La belle-fille de Regina parla à son tour. Le mot « espoir » fut bien évidemment cité, et si par le passé cela lui donnait la nausée, aujourd’hui Regina ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. C’était du grand Blanche-Neige. La reine hocha la tête. Le prince Charmant prit à son tour la parole, allant dans le sens de son épouse. Ces deux-là, bien que dénués de magie, avaient su être efficaces par le passé, nulle doute qu’ils le seraient encore.

- Avec les effectifs déjà présents, les armées que Robin et Méléagant vont rapporter ainsi que les volontaires que vous trouverez, nous pouvons facilement être en supériorité numérique. C’est une bonne chose et cela nous permettra de les isoler et de les attaquer séparément, en étant pour notre part en groupe. Je pense que…

Regina fut interrompue par une arrivée tardive, celle de la fée bleue. La phrase qu’elle énonça n’était pas sans lui rappeler ce qu’elle-même avait dit en arrivant au mariage de sa belle-fille. Elle écouta donc celle qui avait mis au monde ses jumeaux et la regarda s’asseoir.

- Je vous remercie, Eve. Comme je le disais, je pense qu’il va falloir mettre en place des sessions d’entraînement, dans le but de former des groupes, pour voir qui travaille mieux avec qui. Frollo, sa fille, Maléfique, Cora, Zelena, Walsh Jekyll, nous aurons sept personnes centrales à neutraliser dont la plupart est dotée de magie. Il faudra se répartir pour les vaincre plus efficacement. Dans chaque groupe, il faudra au moins une personne capable de protéger ou soigner les autres. Le but n’est pas de les tuer mais de les capturer et les mettre hors d’état de nuire. Pourquoi pas les renvoyer dans leurs royaumes respectifs. Mais il nous faut dans un premier temps former des groupes de travail en fonction de la personne attaquée.

Elle jeta un œil à Robin. Il semblait évident que le couple Mills-de Locksley s’attaquerait à Claude Frollo. L’archer pour les préjudices passés, l’ancienne maire pour l’affront présent.

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Robin ne voulait pas la guerre, en règle générale, il préférait l'éviter. Malheureusement pour lui, son expérience de vie auprès de Richard Cœur de Lion, lui avait appris que même les hommes bons par nature, préféraient parfois cette alternative à la paix. Sauf que cette fois, il fallait passer outre et se gardait des vieux souvenirs douloureux. La guerre était somme toute, la seule véritable alternative pour récupérer la ville. De plus, l'adversaire en lui-même ne pouvait, aux yeux de Robin, s'en tirait sans un affrontement. L'archer espérait encore faire bonne figure en imaginant presque naïvement qu'il n'était plus celui qu'il était au sortir de sa captivité dans les geôles de Nottingham des décennies plutôt, mais son séjour dans les Enfers, avait éveillé en lui, une part de colère restée enfouie tout comme son désir de vengeance qui aurait pu le conduire au meurtre, si Petit Jean n'avait pas opté pour la voix de la raison et non celle de la castagne. Mais Petit Jean n'était point là et voilà qu'à nouveau l'archer avait l'occasion de se confronter à son fidèle ennemi, qui lui avait volé le premier amour de sa vie un froid matin d'hiver avant de brûler tout Sherwood et débusquer le plus de Merry Men possible, mais plus encore, avoir la tête de chef. Robin se perdait dans ses pensées, laissant son désir de vengeance l'habitait peu à peu tandis que la voix de la raison peinait à se faire entendre.

Chacun y alla de sa participation, le moins que l'on puisse dire, c'est que les personnes présentes ne manquaient pas d'idées. Robin se surprit même à être de connivence avec David, l'époux de Mary-Margareth. « - Ah ça oui David, Frollo se reposera sur la magie lâche comme il peut l'être. Et je ne peux qu'attester l'utilisation de la force, de la discrétion et des méninges. J'aime cette approche ! » De toute évidence, Charming semblait lui aussi peu enclin à utiliser la magie. « - Joignez-vous à mon expédition David. Ensemble nous rejoindrons Camelot pour convaincre les soldats et les chevaliers de nous suivre ! » Passé, sa demande, l'époux de Regina se rassit dans son siège, observant ainsi chacun des interlocuteurs. Toutes et tous semblaient bien décidés à reprendre la ville, un constat qui fit plaisir à Robin autant que la prise de parole de Regina qui menait l'échange d'une main de maître. « - J'atteste l'idée de diviser pour mieux régner a déjà fait ses preuves. Mais avant toute chose, il nous faut réunir nos alliés. De ce fait, comme je l'ai dit, je vais me rendre à Camelot. Je pense partir sous peu, mieux vaut ne pas trop attendre. On ne sait pas ce qu'ils nous réservent là-bas. » Il lança un regard à son épouse « - Et ensuite nous pourrons constituer des groupes en fonction de la personne à attaquer comme tu l'as proposé. »

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