Elle ne fit rien… de longues heures, laissant son esprit se concentrer sur l’essentiel. Cette nouvelle. Depuis qu’elle avait revu Durnik, elle savait que la fin était proche ou en tous les cas, le pourquoi elle se battait ces derniers temps touchait à la fin. Une sensation étrange l’étreignit comme si elle n’était pas prête à faire une chose pareille. Elle ne savait plus quoi penser, quoi faire également. Elle était dans une espèce d’euphorie. Une euphorie agréable, et c’est comme si son esprit de guerrière finissait par s’enclencher pour de bons. Elle allait enfin toucher à son but. Elle n’y croyait pas encore, elle fermait les yeux, elle les rouvrait. Elle devait faire cet effort et au plus vite d’ailleurs. Elle se surprit à sourire, elle qui ne le faisait plus ces derniers temps. Elle avait tant de fois humilié par le passé, exilée comme si elle méritait un tel châtiment. Elle savait que son heure était proche, qu’elle pourrait se venger comme il se devait et elle comptait bien y arriver quoiqu’il lui en coute.

Elle avait, ce matin-là suivit les indication de Durnik. Elle n’avait pas beaucoup dormi la nuit dernière, prise dans ce tourbillon. L’adrénaline battait dans ses veines et elle devait le voir de ses propres yeux. Il était ici, elle qui le cherchait depuis tout ce temps. Elle ne savait pas encore comment elle allait l’accueillir, surement en lui tapant sur son énorme épaule, une fierté de pouvoir retrouver celui qui l’avait aidé fut un temps. Elle n’était pas folle et elle se remerciait de cela. Vivre seule, allez d’endroit à un autre, tout cela lui pesait fortement. Elle avait besoin de se prouver qu’elle pouvait le faire et là voilà sur le chemin qui la menait vers la demeure des Whitechappel. Elle ne savait pas à quoi s’attendre, elle ne connaissait pas sa condition, elle ne connaissait rien de lui et de sa vie d’aujourd’hui. Elle ne savait pas s’il allait se rappeler d’elle mais elle devait en avoir le coeur net. C’était tout ce qui comptait.

Tu y es Megara !

Tentait-elle de se persuader comme si frapper à sa porte allait changer sa vie pour l’éternité. Rien n’était aussi sur, bien au contraire… Elle se reprit, repensant à tout ce temps passé à le chercher et finalement avoir l’information d’une tierce personne. Elle se sentit à la fois très heureuse d’être ici et en même temps lasse de constater que tout ce chemin se terminait ainsi d’un simple coup porter sur une porte. Aussi simple que de dire bonjour. Elle releva la tête et frappa. Trois coups, fort et distinct afin de ne pas passer à côté de sa chance. Elle le savait ce n’était pas toujours simple. Jamais. Elle fixa la porte, légèrement anxieuse avant de voir débouler une grande silhouette. Cette silhouette qui semblait être la personne tant attendu… autant de temps… Autant de temps.

super mâle ?

Aujourd’hui j’étais de repos. Regina n’avait pas besoin de moi et j’avais décidé de glander à la maison. En fait non, je ne voulais pas réellement glande. J’allais faire une surprise à Juliette. J’allais préparer la chambre du bébé. Comme ça tout serait prêt pour son arrivé. Bien sur je savais que ma femme entamait juste son second trimestre de grossesse mais c’était comme cela. Du coup dès que Juliette avait quitté la maison pour aller à son travail, j’avais enfilé un tee-shirt blanc et un vieux jean avant de me mettre à la peinture. J’avais décidé de faire un gris perle dans la chambre histoire que ça puisse autant correspondre à un fils qu’à une fille.

Je fus interrompu dans mes travaux quand j’entendis la sonnette de la maison. Je mettais le pinceau dans de l’eau avant de me regarder rapidement dans le miroir. J’avais un peu de peinture sur le visage mais ce n’était rien de bien méchant. Du coup j’allais à la porte comme cela pour voir qui venait me déranger. Et quelle fut ma surprise.

« Megara... »

Je n’en croyais pas mes yeux. Ma meilleure amie était en face de moi ! Mais ce n’était pas possible ! Juliette m’avait dit qu’elle ne savait pas où se trouvait mon amie ! Mais d’où venait-elle?! Je prenais quelques secondes avant de réagir vraiment. Un large sourire fendit mon visage et je m’écriais :

« Oh mon dieu ! Mais que fais-tu ici ! »

Je souriais à pleines dents. J’étais vraiment heureux de la voir et machinalement je l’attrapais pour la prendre dans mes bras. Elle était bien plus qu’une amie. Elle avait toujours été un soutiens pour moi. Elle était importante à mes yeux et même si je savais que Juliette ne pouvait pas se la saquer moi j’adorais ma bel Meg !

« Où étais-tu passé ? Je veux tout savoir ! »

Je souriais à nouveau avant de la faire rentrer chez moi. La maison était simple mais elle était quand même jolie. Ça n’avait par contre rien à voir avec le château du Pays des Merveilles mais ça nous suffisait bien avec Juliette. Et puis il y avait une autre chambre pour notre futur bébé. Je faisais s’asseoir mon amie et j’attendais qu’elle m’explique tout. J’avais vraiment besoin de savoir ce qu’il s’était passé dans sa vie et pourquoi elle ne revenait que si tardivement auprès de son roi.

C'était un sentiment difficile à gérer parce qu'il exprimait beaucoup de choses. Roméo avait été en son temps une personne de confiance sur qui elle pouvait s'appuyer. Elle avait été une épaule sur qui il pouvait se poser sans arrière pensée, sans aucune ambiguïté. Il avait toujours été à ces yeux une sphère fraternelle, une personne sur qui elle pouvait vraiment se reposer sans ce soucier d'être manipulée. Elle n'avait pas eu besoin de le séduire, elle n'en ressentait pas le besoin parce qu'il avait été son ami, son confident, cette personne qui croyait en elle, après avoir été particulièrement abimée par un passé peu glorieux. Il avait su remplir son coeur d'un sentiment nouveau où l'amitié avait une part importante. Elle le respectait et désormais elle se trouvait en face de lui, la sincérité dans le regard. Elle était heureuse, parce qu'après tout ce temps elle avait réussi à le retrouver. Elle n'était pas folle, elle avait eu raison de persévérer. Il y avait tant de choses à faire, elle se félicitait de cela. Un sourire passa son visage avant de se redresser fièrement et d'affronter enfin la réalité.

Ses bras fort se pressèrent autour d'elle et elle fut soulagé que le temps n'ait pas changé sa vision de sa personne. Il était heureux... L'allure qu'il avait, digne d'un homme vivant dans cet étrange monde. Ses cheveux barraient légèrement ses yeux, mais de la... peinture tachetait son visage, provoquant en moi un sourire affectueux. Une fois sur la terre ferme, elle fut submergée par ces questions et elle ne savait pas par où commencer, ni comment faire pour tout expliquer. Elle était perdue en réalité et elle avait une forte envie de lui rappeler que disparaitre de la sorte n'était pas LA chose à faire mais pour le moment, elle se contentait juste de regarder l'endroit où elle se trouvait. Il avait apparemment trouvé un équilibre, et aux photos, mot qu'elle avait appris depuis qu'elle était ici, avec la reine lui confirmait qu'effectivement il avait trouvé son équilibre. Une fois assise en face de lui, après avoir détaché ses yeux des siens elle prit une grande inspiration.

Je t'ai cherché des années durant...

Le dire à voix haute prenait tout son sens, elle le savait, elle le ressentait au plus profond de son être. Elle était choquée d'ailleurs de ressentir autant de sentiments d'un seul coup, elle qui tentait toujours de les cacher du mieux qu'elle le pouvait. Elle cherchait un moyen de ne pas s'effondrer, ce n'était pas sa façon de faire, ni même la méthode qu'elle employait... Elle releva la tête avant de reprendre...

Et bien à partir du moment où tu as été enlevé, ma vie a été plus que compliqué...

Elle tenta un sourire avant de tout lui déballer. Les moments de recherches, les échecs, l'exil qu'elle dut subir, les portes fermées, les déceptions, les moments de doute, puis son arrivée ici. Elle fut surprise de constater qu'elle ressentait comme un soulagement, comme si elle était arrivée à un point où il y avait de l'espoir et non... de la crainte. Elle tenta de se calmer avant d'ajouter.

C'est mal de disparaitre de la sorte. Lui avoua-t-elle menaçante, avant de sourire plus légèrement. Et toi ? C'était des vacances durant tout ce temps ?

La question brula ses lèvres, curieuse de savoir si lui aussi avait vécu des péripéties, pourquoi n'avait-il pas cherché à la retrouver après tout au delà d'être une bonne espionne et guerrière elle avait espéré être une amie digne de confiance. Elle ressentit comme de la colère en voyant dans quoi il vivait, une vie normale ? Une vie paisible alors qu'elle l'avait cherché durant tout ce temps s'inquiétant pour lui, seule... terriblement seule.

C’était tellement inattendu mais totalement espéré. J’avais toujours voulu revoir Megara. Bien sûr, sur l’ordre des priorités c’était Juliette qui était au premier plan. Mais j’avais pensé à Megara rapidement surtout quand je ne l’avais pas vu dans notre royaume. Je m’étais fait de nombreux films dans ma tête mais tous les scénarios que j’avais pu concocter étaient bien loin de la réalité malheureusement….

« Mais tu n’étais pas avec Juliette ? »

Je fronçais les sourcils. Ce n’était pas logique. J’avais toujours pensé que c’était Megara qui avait protégé Juliette durant toutes ces années. Je n’avais confiance qu’en elle ou du moins c’était la personne en qui j’avais le plus confiance. Elle était la seule qui aurait pu protéger ma femme. Elle était mon bras droit et le fait d’apprendre qu’elle n’avait pas été au côté de ma femme me troublait.

« Comment ça compliqué ? »

Je ne comprenais rien du tout. Je fronçais les sourcils et j’observais mon amie. Je ne comprenais rien du tout. Pourquoi était-elle si sombre tout à coup alors qu’elle était si solaire habituellement ? Elle me demanda comment je m’en étais sortie durant ces vingt huit ans. Cependant ce n’était pas aussi rose que je pouvais le laisser paraitre.

« Oh non loin de là… J’étais au service de la méchante reine… Je ne dis pas que j’étais mal traité mais bon j’aurai préféré être dans mon royaume. »

J’aurai préféré être dans mon royaume auprès de ma femme et de mes amis… être auprès des miens. Je regardais Meg à nouveau dans les yeux.

« Que fais-tu ici Meg’ ? »

Je voulais comprendre. Que faisait-elle ici ? Pourquoi revenir après autant de temps à mes côtés ? Je voulais tout savoir. Il fallait qu’elle se mette à table et rapidement. J’étais patient mais elle savait que j’étais aussi impatient.

Sa question était amusante, au fond... Juliette, forcément elle était au coeur de ses interrogations. Elle aurait aimé pouvoir être avec elle, la protéger également et lui faire part de tout ce qu'elle avait appris, malheureusement pour elle ce n'était pas le cas. LA reine en avait décidé autrement, comme toujours ceci dit.

Je n'en ai pas eu le temps... La reine m'a banni avant que je ne puisse lui dire que tu étais vivant, mais kidnappé.

Se souvenir de ce moment était assez douloureux pour elle. Elle avait échoué dans sa mission, elle n'avait pas pu le protéger, elle n'avait pas pu faire passer le message et encore une fois on ne voulait la croire. Le bannissement était la pire des sentences pour Megara et elle ne le supportait pas. De moins en moins en tous les cas. A ses yeux, le souvenir était douloureux et malgré la joie immense de le voir de nouveau en face d'elle, elle se sentait en colère, comme si toutes les émotions qu'elle avait refoulé par le passé lui explosait en pleine figure.

LE bannissement, encore une fois n'est pas une expérience que j'affectionne ainsi que la solitude, même si finalement elle est devenue une amie si chère. J'ai essayé de te retrouver et de prouver à tous que tu étais bien vivant. J'ai beaucoup voyagé, et perdu..

D'ailleurs. Bien évidemment, ce point de détail, elle n'allait pas le partager avec elle, elle se contentait juste de survivre à cette idée. L'idée même de ne pas sombrer était impressionnante et elle se contentait de cela. Il était vivant et ça devait convenir. Ca devait suffire, il était ce qui se rapprochait le plus d'un ami dans sa vie, et malgré les étapes de sa vie, elle ne voulait pas s'apitoyer sur son sort. Elle avançait, elle avançait toujours la tête haute, Megara.

Mais tu es là, et tu as réussi à t'en sortir. C'est bien.

Megara n'était pas vraiment une jeune femme chaleureuse, elle avait toujours su cultiver une certaine froideur lorsqu'elle n'était pas en train de manipuler et de séduire les personnes. Elle avait cette façon de se protéger, parce qu'accepter de tenir à quelqu'un signifiait accepter de souffrir et ce n'était pas forcément quelque chose qu'elle désirait plus que tout. Désormais elle faisait en sorte d'avoir la tête haute et de continuer. Ses paroles pouvaient paraitre assez froide, mais elle était reconnaissante et heureuse de le savoir en vie devant lui, ça confirmait qu'il allait bien, que tout allait mieux. Sa question lui surprit, parce qu'elle était évidente pour elle... Pas pour lui.

Je devais retrouver Dunrik et par la même occasion te retrouver... J'ai passé des années à chercher mon roi. La loyauté n'est pas que sur du papier. C'était important pour moi de te retrouver et de prouver que je n'étais pas folle, ou idiote ou une menteuse. Tu étais vivant. Je voulais en avoir la certitude.

Cependant ses mots firent mouche et elle se sentit particulièrement blessée de cela. Elle ne montra rien pour autant, se contentant de se lever et de faire demi tour après tout, elle n'avait pas imaginé le scénario suivant, qu'il ne soit pas heureux de la revoir.

Mais je peux m'en aller si cela... et... dérangeant.

Elle ne trouvait pas le mot, pourtant c'est exactement ce qu'elle ressentait, cet étrangement sentiment qui vrillait son estomac... Après tout plusieurs années s'étaient écoulés... Trop surement.

Je voulais comprendre pourquoi mon second n’avait pas été aux côtés de mon épouse pendant ces vingt-huit dernières années. J’avais pensé dès que j’avais retrouvé mes esprits qu’elle avait toujours été aux côtés de Juliette. Visiblement ce n’était pas le cas vu ce qu’elle était en train de m’avouer.

« Juliette t’a banni !!! »

Je sentais la colère monter en moi en même temps que la terre tremblait sous nos pieds. J’étais vraiment en colère après Juliette pour le coup. Pourquoi avait-elle banni Megara ? Cette question tournait en boucle dans ma tête.

“Bien sûr que non. Tu ne me déranges pas et tu vas rester ici. »

J’avais employé un ton assez rude pour lui dire de rester ici. Je voulais qu’elle reste pour qu’elle m’explique ce qu’il s’était passé. Je fronçais les sourcils et j’invitais mon bras droit à me suivre dans ma demeure.

« Je pensais avoir perdu mon bras droit. Personne ne m’a dit que Juliette t’avait banni même pas elle… Je vais lui demander des explications. »

Je voulais absolument comprendre le pourquoi du comment. Je voulais comprendre et si je ne comprenais pas il était fort probable que les murs de la maison se fissurent et rapidement.

« Qui est-ce qui t’a banni exactement ? Qu’est-ce que tu as fait pendant toutes ces années ? Qui t’a aidé ? »

Megara il était temps que tu te mettes à table. Je voulais savoir et Megara savait à quel point je pouvais être tenace quand je m’y mettais. Je l’observais droit dans les yeux. J’aimais cette fille comme une sœur. Il était hors de question qu’elle sorte à nouveau de ma vie. Je me sentais aussi coupable de sa situation. Je mordais ma lèvre inférieure avant de lui dire droit dans les yeux :

« Je suis sincèrement désolé. Pardonne moi mon amie. »

Je voulais qu’elle comprenne que ce n’était pas de mon fait. Je n’avais jamais voulu cette situation et je m’en voulais sincèrement de ne pas avoir pu battre la méchante reine. Je m’en voulais d’avoir été absent pendant vingt-huit ans. Je m’en voulais de ne pas avoir été là pour Juliette, dans le deuil de notre enfant comme pour l’aider à tenir notre royaume à flot. Et là je commençais par culpabiliser de la situation dans laquelle c’était retrouvée Megara. Je n’avais jamais voulu cela et je voulais à tout prix me rattraper. J’avais besoin d’elle plus que jamais surtout maintenant qu’il y allait avoir un nouvel héritier au trône.

Quel retour fracassant ! Elle n'avait pas imaginé que ça puisse se passer comme cela, en même temps elle n'avait pas la moindre idée de comment les "choses" pouvaient se passer. Ce dont elle était certaine c'est qu'il était là en face d'elle et malgré la colère de constater que sa vie semblait être "normale" elle le savait désormais vivant, devant elle et pas en proie à une menace quelconque. C'était un bon départ, pourrait-elle ensuite passer à autre chose ? Au fond d'elle, elle l'espérait. Il fut surpris de ses mots, elle ne savait comment dire les choses.

Pas directement... Ses mages m'ont bannis d'après ses ordres.

Elle ne savait pas si c'était la réalité ou juste une situation particulière. Elle aurait surement faire l'effort de la voir en direct, mais après le bannissement, ça ne semblait pas être une bonne idée. Elle ne voulait pas entrer dans ce genre de "situation" assez particulière et assez bizarre. Il lui somma de rentrer, elle le suivit se demandant si après tout ce temps, ça pouvait être comme avant, si elle pouvait faire confiance de nouveau à quelqu'un. C'était là sa plus grande peur, faire confiance aux autres. La situation était absurde, elle avait parcouru des endroits dans le but de le retrouver et une fois en face de lui, elle se sentait coupable. Coupable ? Mais pour quelle raison ? Elle n'en savait rien, un sentiment assez étrange et peu recommandable, peu réalisable, peu probable d'ailleurs... Elle se mordit la lèvre en entendant tous ses mots.

Je n'ai pas eu le temps de voir directement ma reine pour en être certaine, après ta "disparition" tout est allée très vite. J'étais une fois encore bannie, et... Humiliée... comme si ce sentiment s'accrochait à toi... Enfin tu comprends...

En relevant les yeux vers elle, elle comprit le pourquoi du comment. Pourquoi elle s'était mis en tête de le retrouver et prouver son innocence. Il avait été un compagnon d'arme, elle avait beaucoup appris auprès de lui et elle était soulagée de constater qu'il était toujours là, bien en face d'elle. ça n'avait pas eu de répercussions sur cela. Elle en était soulagée. Elle fronça les yeux légèrement afin de parler de ce qu'elle avait vécu.

Je suis retournée dans le Ponant auprès du Roi de Riva et j'ai proposé mes services. J'ai pu faire des recherches, tout en cherchant Dunrik... Mes recherches, les mois de errances, les infiltrations, les espionnages m'ont menés jusqu'ici Storybrook. Je suis ici que depuis peu de temps, et c'est encore bizarre pour moi de me balader sans arme...

Elle n'aimait clairement pas cela et s'en voulait vraiment de devoir paraitre aussi "vulnérable". Elle n'avait pas de super pouvoir, hormis celui de séduire et de se battre. Elle pouvait manipuler certaines personnes ce qu'elle fit durant tout son périple, elle essaya. A ses mots, elle sentit une boule se former au niveau de sa gorge... Oh mais bien sur... Elle fit un mouvement de la main, pour ne pas se laisser prendre par son émotion, parce qu'elle était là et que Megara n'était pas femme a pleuré comme cela... Pourtant une forte envie de s'effondrer fut immédiat. Elle ferma les yeux un instant.

Tu... tu ne l'as pas fait exprès, tu n'y es pour rien... Il s'agit juste de coïncidence... La vie n'épargne pas les plus téméraires... Mais dit moi que tout va bien maintenant ? C'était important, elle ne voulait pas s'effondrer même si toutes les années qu'elle venait de passer, furent assez douloureux, et la tension... secourait déjà son corps... Ne pas s'effondrer, ne pas s'effondrer...

Alors que Megara m’apprenait ce qu’elle avait du subir et je sentais la rage monter en moi. Je ne pouvais pas admettre qu’on lui avait fait autant de mal. Je ne voulais pas l’accepter. Je lui demandais alors qui lui avait fait cela.

« Quels mages ? »

Je savais qu’elle me dirait qui lui avait fait du mal. Je voulais savoir qui avait reçu l’ordre avant de mettre devant le fait accompli mon épouse. Elle me devrait une explication en bonne et due forme. Je lui demandais alors plus d’explication sur le déroulement de son bannissement.

« Oui je comprends Meg et j’en suis navré. »

Je baissais les yeux. Je me sentais coupable. J’aurai du laisser des ordres au cas où. Je n’aurai pas dû me laisser surprendre de la sorte. Je l’écoutais toujours quand j’entendais un nom que je ne connaissais que trop bien. Elle s’était donc mis au service de Belgarion. Il faudrait que j’envoie un message au roi pour le remercier d’avoir sauvé mon amie.

« Durnik… Il est psychologue en ville je le connais. Que veut le roi de Riva à cet homme si banal ? »

Il ne me semblait pas qu’il était important mais si le roi lui voulait quelque chose c’était qu’il avait de la valeur au final. Je l’écoutais toujours me raconter son histoire et sa dévotion me frappa en pleine figure.

« Tu m’as cherché autant de temps ? »

Je n’en revenais pas de son allégeance envers moi. Elle n’avait pas cessé de me chercher alors que moi je l’avais oublié tout simplement. Je ne méritais pas son amitié. Elle était restée à mes côtés même lorsque nous étions loin l’un de l’autre. Elle me demanda si tout allait bien maintenant pour moi. Oui c’était le cas. Elle était vraiment inquiète pour moi. Je me levais alors pour la prendre à nouveau dans mes bras. Je la serrais quelques secondes contre mon torse avant de la relâcher et de lui dire :

« Oui enfin… Oui ça va bien pour moi…. Juliette est enceinte… Et je ne sais pas je suis bien dans cette ville. »

Je souriais. J’étais vraiment heureux dans cette ville. Je m’y sentais à mon aise et nous avions trouver un compromis avec Juliette. Nous restions un moment à Storybrooke et nous nous rendions au Pays des Merveilles le plus souvent possible pour soutenir notre royaume. Nous avions réussi à mettre en place un système de correspondance avec les mages et du coup nous n’avions pas besoin de nous rendre toujours sur place.