La douleur. C’était la première chose qui se fit ressentir. J’avais mal au niveau des jambes et des bras également. J’avais mal mais ce n’était pas le pire. Un dragon ! Un dragon était en face de nous. L’espace d’un instant je me surpris à croire qu’il s’agissait de mon épouse Polgara. Mais je me reprenais vite. Cela ne pouvait être Polgara. Elle ne s’était jamais transformée en dragon devant moi même si elle en avait la capacité. La douleur me rappela à l’ordre.

Mais où nous nous trouvions maintenant ? Je me sentais perdu totalement et encore plus quand j’entendis cette jeune femme crier. Elle semblait vraiment tenir à ce Philippe et son destin funeste me fit mal au coeur. Je posais alors ma main sur l’épaule de la pauvre enfant pour la soutenir comme le ferait un ami ou un père.

« Mademoiselle ! »

Je l’obligeais à me regarder. Je voulais lui faire entendre raison même si je savais la peine qu’elle pouvait ressentir. Je souriais pour l’encourager à nous suivre puis je lui pris le bras.

« Nous devons y aller. Suivez nous. »

Je me baissais et j’essayais de l’obliger à en faire de même.

« Nous devons être discret. Au sol il y aura moins de ronces. »

Ramper était sûrement la meilleure des solutions.

Eloignée de la glace grâce à un homme qu’elle crut reconnaitre comme étant le psy de la ville, Elisabeth ne se remettait toujours pas de ses émotions. Ses pensées étaient toujours tournées vers Darcy. Oui, elle était sauvée, elle n’allait pas se noyer dans une eau glacée mais ça ne changeait rien au fait que Darcy n’était point-là. Ce n’était pas normal, elle en était certaine. Et puis, et si c’était la faute des autres après tout ? Pourquoi étaient-ils là et pas Fitz ? C’était sans doute ça la question à se poser. « Vous … Vous en avez fait quoi de Darcy, hein ?! Il est où ? Vous lui avez fait du mal, c’est ça ? » Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux tandis que son ton était un peu coléreux. Elle ne s’adressait à personne en particulier, elle voulait des réponses, se fichant pas mal de constater qu’une des jeunes femmes présentes également crier après un certain Philippe. Ce ne fut qu’au dernier moment que Bennet remarqua enfin les ronces et ce dragon. Oui, un dragon. Poussant un cri, elle se jeta à terre voulant éviter de se faire brûler. La voilà à terre, en pleurs, complètement paniquée. Pas de Darcy, un dragon menaçant, des ronces… L’horreur totale. Que devait-t-elle faire ? Ramper ? Comme cela semblait être le cas pour le psy et l’inconnue qui avait crié après un Philippe ? Elle était perdue. Au fond du trou, c’était le cas de dire.

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Elle paniquait Lizzie. Elle était un peu comme coupée du monde extérieur, dans sa bulle de panique, à ne penser qu’à la perte, à la disparition de Darcy. Allongée par terre pour éviter le dragon et les ronces, elle ne faisait que pleurer. Pourtant, ces larmes, elle faisait son possible pour les retenir. En vain. Elle n’aimait pas forcément la faiblesse, qu’on puisse la voir faible mais en cet instant, c’était un peu peine perdue. Et de toute façon, qu’est-ce que ça pouvait bien faire ?  Néanmoins, Miss Bennet finit part avoir son attention portée sur une autre jeune femme, une qui avait semblé très certaine que son petit ami n’était point mort. Lizzie l’écouta quand elle dit que tout ceci n’était pas vrai. Pas de Darcy dans le lac et le fiancé de la demoiselle n’était pas mort. Un cauchemar, vraiment ? Un cauchemar pouvait-il paraitre aussi réel ? Elle allait lui répondre lorsque tout autour d’eux changea. Le décor changea. Iréel, non ? Comme dans un cauchemar… Pouvait-elle vraiment le croire ? Cependant, nul temps pour la réflexion. Une ville, des géants, très très laids et monstrueux. Quand cela va-t-il se terminer bon sang ? Il était clair qu’elle ne pouvait rester là et les autres personnes semblaient être du même avis. Le jeune homme qui avait manqué de se soigner dans le lac, tout comme la jeune fille au fiancé non mort, proposèrent directement d’aller dans la forêt. Se cacher des monstres, Lizzie était tout à fait d’accord. « Oui… Oui, vous avez raison. Allons-y vite ! » Elle commença à marcher vers la dite forêt à pas rapides. « Tout le monde suit ? » Et Darcy alors ? Pas disparu dans ce cas ? En tout cas, s’il s’agissait bien d’un cauchemar, elle ne demandait qu’à s’en réveiller.

Un nouveau décor s’offrait à nos yeux et si je pouvais reconnaitre la ville de Thèbes à cause des photos que j’avais vu d’elle, je ne pus qu’être accablé par la vision qui s’offrait à moi. Il y avait des feux partout et surtout, il y avait un monstre immense qui s’amuser à tuer tout ce qui bougeait. Alors que l’on entendait des cris de terreurs qui ne faisaient que me ramener de plus en plus vers les guerres que je n’avais que trop connu, la voix de la jeune princesse retentit à mes oreilles ainsi que celles des autres. Ils avaient raison. Il fallait fuir.

La mer était bien trop dangereuse et nous ne savions pas où nous pourrions aller après. Est-ce que le capitaine du bateau pouvait ne serait-ce que nous garantir notre survie ? La réponse était bien entendu non.

La forêt quant à elle avait des avantages. Nous pourrions nous cacher et avec un peu de chance il y aurait peut être une grotte pour nous abriter tous. Ces enfants étaient tous courageux et mon côté paternaliste ne pouvait que prendre le dessus. J’acquiesçais quand Elizabeth nous somma de la suivre.

« Vous avez raison ! La forêt sera une meilleure cachette. La mer a l’air déchainé. »

Je regardais vers la forêt et je faisais le compte. Nous étions bien 5 et je prenais par le bras Megara pour l’aider à marcher avant de finir par la prendre dans mes bras afin de la porter. Cette dernière semblait troublée par tout ce qu’il se passait dans cet endroit. Je connaissais assez Meg pour savoir qu’il y avait un souci. Peut-être qu’elle connaissait les lieux mais je ne pris pas le temps de le lui demander. Après tout, tout le monde à le droit à ses secrets.