Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Morgane avait fini par me choisir. Elle avait fait en sorte de me retenir et j'avais tourné le dos au Graal et à mon roi Arthur. Malgré tout ce que je pensais je ne pouvais pas m'empêcher de la suivre. Après tout, elle avait fini par faire son choix et puis je lui avais promis de la protéger et je ne voulais surtout pas la perdre.
Alors quand elle était en train d'accoucher de l'enfant d'un autre homme que moi, je me mettais en sentinelle pour la protéger. Je ne voulais surtout pas que quelque chose se passe mal. C'était étrange. C'était la première fois que je ressentais de l'amour pour quelqu'un et pour la première fois depuis que j'étais un dieu déchu je ne voulais pas redevenir Arès.
Quant elle eut accouché de l'enfant, je faisais en sorte de les mettre à l'abri de tout danger. Je m'étais tout de suite attaché à Mordred. Dès que je l'avais vu je l'avais considéré comme mon fils. J'avais regardé aussi Morgane avec tout l'amour que je pouvais lui porter.
Dans un commun accord, on se séparait afin qu'elle trouve un endroit pour nous cacher et moi je faisais en sorte de mettre sur de mauvaises pistes les soldats d'Arthur. J'avais abandonné mon roi, j'avais abandonné ma quête. Je me fichais bien mal de récupérer mon honneur de dieu.
Une fois tout en place et les soldats loin de nous je rejoignais ma femme – ce qui était assez étrange à dire d'ailleurs et notre enfant. Quand je rentrais dans la demeure, je vis Morgane endormie et le petit Mordred également. Je me mettais dans un coin de la maison en ne faisant pas de bruit. Je les observais et je ne me levais que lorsque je vis Morgane se réveiller.
« Bonjour mon bel amour. »
Je lui souriais avant de retirer mon épée et de la poser dans un coin de la maison. Je retirais également mon armure et ma cotte de maille. Je regardais tendrement mon amour et son non notre fils. Je m'approchais d'eux deux et je prenais la main de Morgane pour l'embrasser tendrement.
« J'ai amené de quoi nous restaurer un peu. »
Je lui montrais un sac de victuailles puis je m'asseyais à côté d'elle sur le sol parce que je ne voulais surtout pas réveiller Mordred.
Elle me complimenta quand je lui dis que j'étais parfait. Elle avait tord. Je n'étais pas parfait mais ça me plaisait qu'elle le croit. Je la regardais mettre Mordred dans son berceau. Ils seraient tous les deux en sécurité tant que je serais avec eux c'était certain.
« Tu ne diras plus ça dans quelques temps. »
Je riais doucement avant de m'installer avec elle dans le hamac. Je passais mon bras autour de sa taille et je la calais contre mon torse. Je laissais glisser mes doigts sur ses avants-bras tout en l'écoutant me demander si j'avais réussi à me débarrasser des gardes d'Arthur. Si ça n'avait pas été le cas malheureusement je ne serais pas là avec elle.
« J'ai réussi à les détourner de ma route et à les mettre sur de fausses pistes. »
Elle ne devait pas s'inquiéter j'avais tout fait pour que Arthur ne nous retrouve pas. De toutes les façons s'il arrivait à nous retrouver je n'hésiterai pas à le tuer... Tiens.. C'était étrange. Tuer pour sauver quelqu'un que j'aime. C'était bien la première fois que je faisais cela. Je déposais un baiser sur sa joue avant de la serrer un peu plus dans mes bras.
« Tu veux rester dans le royaume de Camelot ? »
Nous pouvions partir loin d'ici et peut être même retrouver chez les terres antiques. Quelque chose en moi me disait que je n'avais plus à avoir peur de retourner à l'Olympe. J'avais en quelque sorte compris que j'avais retrouvé ma place de dieu sans pour autant pour le moment arriver à l'admettre. Je me complaisais à croire que pour le moment j'étais toujours maudit même si ce n'était plus le cas.
Morgane avait visiblement pensé à beaucoup de choses et notamment à mettre Arthur sur une mauvaise piste concernant Excalibur. C’était une bonne idée mais bien sur elle était trop dangereuse à mon sens.
« Non je ne veux pas que tu prennes de risques. C’est à moi de vous protéger. Toi tu dois rester auprès de notre fils. »
Mordred avait besoin d’elle plus que n’importe qui d’autre dans ce monde. Je ne pouvais pas lui demander de faire cela. J’embrassais sa tempe avec tendresse.
« Et puis je sens que je suis en train de redevenir moi-même… »
Morgane ne savait pas grand-chose de mon passé. Elle ne savait pas que j’étais un dieu déchu et encore mois le dieu de la guerre. Je me demandais comment elle allait le prendre. Je ne savais pas si elle l’accepterait et me retrouver rabrouer par elle me rendrait encore plus noir… non elle m’accepterait comme je l’avais accepté elle.
« Les terres antiques. C’est de là que je viens. Je saurais comment nous protéger là-bas. »
Le mont Olympe était l’endroit le plus sur au monde. Je le connaissais par cœur et maintenant qu’il me semblait avoir compris la leçon de mon père, je pouvais retourner là-bas en tant que nouveau dieu. Bien sur la guerre avait toujours une part importante dans ma vie mais je ne la ferai plus pour mon bon plaisir. Je la ferai quand il n’y aurait aucune autre solution. Je caressais les avant-bras de ma belle promise. Je me sentais à nouveau vivant avec elle. Cependant sa demande me surprit. Je ne voulais pas qu’elle change d’apparence. Elle me plaisait comme cela.
« Tu n’as pas besoin de te cacher. Personne ne te jugera dans ma famille. »
Les Dieux grecs n’étaient pas tous à mon image. Il y avait des faunes, des nymphes… Et même au niveau dieu je pensais notamment à mon oncle Hadès qui avait des flammes à la place des cheveux ou à mon autre oncle Poséidon qui pouvait se transformer en poisson – bien qu’il n’aimait pas que je dise cela. Le pire de touts était mon frère Héphaïstos qui lui avait une apparence horrible. Elle aurait sa place là-bas sur le mont Olympe avec moi. Encore faudrait-il qu’elle m’accepte comme j’étais. Je posais mon regard sur elle puis je la faisais se tourner vers moi pour sceller mes lèvres aux siennes. A chaque fois que je faisais cela je sentais une partie de mon âme de Dieu renaitre. Le Graal ce n’était pas un objet c’était juste elle au fond.
Morgane insistait sur le fait qu’elle pouvait éloigner Arthur. Même si je ne doutais pas de ses capacités, je ne voulais pas prendre de risque. C’était bien trop dangereux à mon goût.
« Oui mais il pourrait peut-être te reconnaître et je ne veux pas prendre le risque. »
Il était hors de question qu’elle prenne des risques inutiles. Il y avait d’autres moyens d’éloigner Arthur de nous. Aller vivre sur les terres sacrées par exemple. Si Morgane n’arrivait pas à suivre le fil de mes pensées c’était parce que je ne lui disais pas tout.
« Ce n’est rien. »
Je ne voulais pas en parler. Pour le moment, je voulais profiter de ses bras et du réconfort qu’elle pouvait m’apporter. J’avais eu plusieurs femmes dans ma vie, plus que je ne pourrais jamais l’avouer mais jamais je ne m’étais senti aussi bien. Je lui parlais de mes terres sans lui préciser qu’elles étaient miennes.
« Si… Et ce sont sûrement les plus sacrées de toutes. »
Oh oui elles étaient sacrées et on ne pouvait pas y faire ce qu'on voulait ou du moins il fallait suivre la loi de papa Zeus sinon on se faisait gronder comme ça avait été le cas pour moi. Enfin, elle me demanda qui j'étais vraiment pour parler ainsi. L’appréhension monta plus en moi encore parce que je ne savais vraiment pas comment elle pouvait réagir à la nouvelle. J’avais toujours été le gentil chevalier protecteur et serviable alors qu’au fond je n’étais pas que cet homme. J’étais avant tout un guerrier qui avait parfois vraiment soif de sang et de combat.
« Arès, dieu de la guerre des terres antiques. »
Le couperet était tombé. Des têtes allaient peut être tombés mais dans tous les cas je ne lui cachais plus rien du tout. Elle savait maintenant tout ce qu'il y avait à savoir sur moi. Je pouvais autant la perdre que la gagner pour toujours. C'était étonnant.
Je venais de lâcher une bombe. Je venais d'avouer à la femme que j'aimais que j'étais le dieu de la guerre. Ce n'était pas quelque chose de facile à avouer. Je me demandais comment elle allait réagir. A vrai dire, je me demandais si elle n'allait pas tout simplement me mettre dehors. J'aurai fait cela. Si on m'avait menti pendant des années. J'aurai réagi comme cela. Pourtant j'avais l'impression que Morgane n'était pas une femme comme ça. Elle voudrait comprendre... Et je ne m'étais pas trompé. Elle demandait comme ça se faisait. Je prenais une grande inspiration.
« Mon père trouvait que je provoquais trop de guerre et j'ai eu le malheur de m'en prendre à ma sœur sa petite chouchoute. J'ai aidé les troyens à s'en sortir ou du moins jusqu'à ce que mon père m'en empêche. Il m'a fait un procès et m'a banni avec pour objectif trouver le graal... »
Je lui faisais la version courte. Je n'aimais pas parler de ma déchéance. C'était tellement humiliant au fond d'avoir était banni des terres saintes pour un monde où je n'étais que le pion d'un roi. C'était pire que tout ce que j'avais connu et pourtant j'en avais connu des déchéances. Même Elios qui nous avait exposé en plein ébats aux yeux de tous Aphrodite et moi était moindre à côté de la cruauté dont avant fait preuve Zeus à mon égard.
« Je pense que c'était une métaphore. Mon père voulait juste que je comprenne que la guerre n'était pas forcément toujours la bonne solution. »
Oui c'était sûrement pour cela qu'il m'avait envoyé ici. Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de lui en vouloir. J'avais une certaine rancune. Il aurait pu me retirer mes pouvoirs sans m'envoyer ailleurs.
« Je ne sais pas si j'aurai mes pouvoirs en y retournant mais au moins nous serons en sécurité là-bas. »
Mon père ne nous empêcherait pas de revenir vivre sur les terres anciennes. Au contraire. Peut être même qu'il serait fier de moi pour une fois. Je plongeais mon regard dans le sien puis je caressais son visage du bout de mes doigts. J'avais tellement peur tout à coup. J'avais tellement peur de la perdre et cette peur était viscérale.