La ville était tombée. Face aux nuages violacés synonyme du début de la malédiction du sort noir, je reconnaissais la marque de fabrique de Vlad, alias Walsh. Il était donc incapable de se tenir à carreau lui ! Songeais-je avec un brin de sarcasme. Malgré tout une partie de moi était admirative face à l’aplomb de mon premier amour. En tout temps il avait su faire ses entrées et son alliance assumée avec Frollo, plus connu comme étant le juge le plus cruel du monde des contes, prouvait qu’il refusait d’accepter son sort en tant que second rôle de la ville. Après avoir vu revenir Durnik à la maison et m’être enquis de son état psychologique et physique, je me décidais à enfin aller affronter mon premier amour. Depuis qu’il avait mis Durnik dans un piteux état j’avais une dent contre lui. Sans compter qu’il avait prononcé des mots que je ne pouvais tolérer en disant avec prétention qu’il pourrait m’avoir à nouveau dans son lit en un claquement de doigt. Je voulais qu’il comprenne que ce temps-là était révolu tout comme je voulais éclaircir d’autres passage de nos vies passées. Il fallait que je comprenne et qu’il comprenne également. Je m’étais fait bernée par l’esprit des sorcières de Salem, mais j’avais décidé que plus jamais elles ne se joueraient de moi.

Une fois dans la rue, je me demandais où est-ce que Walsh pourrait se cacher pour admirer son œuvre. Dès que j’eus mis un pied dehors je ressentais l’angoisse des habitants de la ville qui pleuraient, s’insurgeaient, s’embrassaient, riaient, aucun doute le nuage avait fait son effet. Tout autour de moi, certain des immeubles étaient en feu et les pompiers étaient donc au pied levé en train de le dompter. Arrivant devant la grande horloge de la ville, je montais instinctivement à son sommet. C’est là où je le trouvais de dos, en train de regarder le chaos environnant. Croisant mes bras sur ma poitrine je demandais :

« Tu admires ton œuvre ? »

J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé. Et laisse-moi seul, laisse-moi loin de tes côtés. Mais oublie-moi, parcours ces flots, efface mes pas... 

Pando