Training with the master of archery

Je venais de me faire gronder comme une enfant prise en défaut. Je ravalais ma salive en levant les yeux vers lui. J’avais cesser de mélanger les cartes. Robin avait raison sur toute la ligne et je venais de recevoir mon petit monologue comme une gifle en plein visage. J’avais l’impression de ne jamais pouvoir montrer de faiblesse devant les autres. Je me devais de rester la femme forte, celle qui garde espoir et qui soutenait les autres quitte à en jouer de ma propre vie. Qu’est-ce que j’étais en train de penser au juste. Je posais mon regard sur la seconde pinte. J’étais allé trop fort et là je m’en voulais. Heureusement que ce n’était qu’une seule pinte.

- Tu as raison Robin … Je ne devrais pas abandonné ceux que j’aime. Je ne veux pas vraiment de mal à qui que se soit. Sans David c’est tellement difficile. Je ne pouvais plus supporter son regard après que j’ai avoué ce qui c’était produit avec Emma. Je ne voulais pas que Rumple la rende ténébreuse. J’ai l’impression de perdre ma fille une seconde fois. Je suis navrée d’avoir bu trop vite. Au final, ça n’aura rien donné.

J’avais relever mon regard sur le sien. Cet homme avait un don pour ramener les gens à la raison. Je sentais un sourire sincère se dessiner sur mon visage. Il venait de m’aider plus qu’il ne le pensait sans doute. Je ne savais pas que Regina était au courant qu’il était avec moi. Je croyais au hasard de cette rencontre, mais je m’étais trompée. Sans doute que ma belle-mère s’inquiétait pour moi et elle avait eu raison. Notre conversation ensemble avait été des plus lugubres et surtout rempli de sentiments que je ne savais pas gérer.

- Mais si tu veux mon avis Rumple mérite mieux qu’une flèche dans le derrière si tu vois ce que je veux dire. Impossible de le tuer, mais pour avoir abusé de la situation il mérite un correction digne de ce nom. J’ai espoir qu’Emma ne sombrera pas trop dans les ténèbres. Elle a un bon fond. Il faut que j’essais de le lui rappeler le plus possible lorsque je la reverrais.

Je ne comptais pas rester dans la Forêt Enchantée encore longtemps. Je me levais avec ma pinte pleine et allait la donner à un homme au bar. Je revenais m’asseoir en face de Robin et je posais ma main sur la sienne avec gentillesse.

- Entre toi et moi, si c’est toi qui lui envoie une flèche, dans une cuisse ou les fesses ,se serait très bien aussi.

Je souriais encore en rigolant et retirais ma main pour prendre le jeu de carte. Je les mélangeais de nouveau en suivant le rythme du violoniste.

- Par contre, j’ai vraiment besoin de me changer un peu les idées. Ça fait beaucoup d’émotions en quelques heures. Oh attend!

Je levais la main et demandais un thé au tavernier qui haussa les sourcils. Il me l’apporta rapidement et je prenais la tasse difforme en la levant.

- À l’espoir et ton aide précieuse en cet instant.

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Robin le savait, il n'y était pas allé de main morte avec Blanche, mais il n'avait pas le choix. Aller dans son sens, pour ne pas la brusquer, ne l'aiderait point à remonter la pente et il avait appris au contact de Regina, que parfois, il était plus utile de se délester les pincettes, quitte à être trop franc du collier. La vérité devait se faire entendre, aussi abrupte soit-elle. Robin s'en voulait quand même un peu, lui qui n'avait pas l'habitude d'être aussi dur. D'ailleurs, il aurait bien aimé faire passer la pilule en accompagnant son interlocutrice, mais il fallait bien reconnaître que la boisson qui tapissait l'intérieur de la chope, était immonde, « - Ouais, j'ai raison, mais j'aurais préféré ne pas devoir te secouer comme ça...Je sais que tu vis une période très difficile, mais tu dois continuer à te battre, même si c'est dur. Ce dont je suis sûr, c'est que ton époux t'aime et que quoiqu'il arrive vous finissez par vous retrouvez ça rien n'y personne ne pourra l'empêcher. Il te pardonnera à la seule condition que tu te reprennes. L'erreur est humaine Blanche, on ne peut pas te reprocher d'avoir voulu sauver ta fille. J'étais là, j'ai vu ce qui est arrivé. Tu n'avais aucune autre alternative malheureusement. Maintenant, tu en as une et ça commence par ne pas se soûler pour avoir les idées claires ensuite. » Le regard de l'héroïne reprenait peu à peu sa vivacité légendaire, à mesure que la conversation se faisait. Robin continuait à arborer un discours franc, puisque ça portait ses fruits. « - Oui, il mérite sûrement plus qu'une flèche dans le derrière, peut-être deux ou trois. » tentait-il avec humour pour ne pas relever le fait que la demoiselle ait évoqué l'impossibilité de le tuer. Cela laissait entendre qu'elle y avait déjà songé. Pire encore, qu'elle avait sûrement creusé la question pour en arriver à une telle conclusion. « - On sauvera Emma, tous ensemble, je te le promets » C'était une belle promesse sur le papier, mais pas que. Robin était un homme d'honneur et était prêt de ce fait, à faire tout ce qui était en son pouvoir pour tenir cette promesse qu'il venait de formuler.

Convaincue par les dires de son ami, la belle-fille de Regina se leva et reporta la chope qu'elle avait commandée sans y avoir touchée au demeurant. Robin ne pouvait être plus fier qu'en cet instant et le sourire qui irradiait son visage en disant long sur sa fierté et quelque part ça le rassurait de savoir qu'il était encore capable de faire le bien. Snow revint alors et apposa sa main sur celle experte de l'archer qui étouffa un rire léger lorsque la demoiselle fit entendre sa demande. « - Et bien si cela te permet d'aller mieux, je viserai les deux fesses avec plaisir » Elle commença de ce fait à rabattre les cartes en faisant savoir à quel point elle avait besoin de se changer les idées. « - Ok, mais je te préviens que je suis un piètre joueur de cartes. Alors, il te faudra faire preuve de tolérance et de patience à mon encontre. » Il commanda aussi un thé, pas sûr d'apprécier, mais au moins, ce soir, ils ne carbureraient pas à l'alcool. Regina appréciera. « - Ne me remercie pas, les amis sont fait pour ça, sinon à quoi bon ! » Puis il cogna sa tasse contre la sienne et avala une gorgée de l'infâme breuvage. « - Ma femme en fait des meilleurs » ne put-il s'empêcher de rajouter.

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On reconnaît ses amis dans les moments les plus difficiles de la vie. Ils nous supportent peu importe ce qui se produit et nous ramène à la raison lorsque cela est nécessaire. C’est exactement ce qu’avais fait Robin. Je ne dirais pas que j’étais revenu à mon état normal, mais j’avais un espoir grandissant en moi à mesure que nous faisions la conversation ensemble. Il me promettait que nous sauverions ma fille tous ensemble. Je me doutais que ça ne serait pas une mince tâche, mais j’étais prête à me battre pour elle et ceux que j’aime comme je l’avais toujours fait. Je lui souriais à cette idée. La conversation continuant son cours j’éclatais d’un rire vif lorsqu’il mentionna de viser les deux fesses de Rumple avec plaisir. Cette image mentale était bien trop drôle dans un certain sens et par chance que le ténébreux n’était pas présent.

- Cette image de Rumple restera dans ma mémoire un sacré moment.

Il me faisait rire, je me sentais moi-même. Il prenait le rôle de David en quelque sorte en ce moment. Je continuais de mélanger les cartes en haussant les épaules. Je n’étais pas le genre impulsive habituellement et je ne comptais pas l’être à partir de maintenant. Je l’avais été suffisamment avec mes remarques au courant des derniers temps. Je ne reconnaissais plus. Je laissais Robin commander son thé avant de prendre la parole avec douceur.

- Je suis une femme patiente. Regina m’a appris cet art avec les années sans même qu’elle ne le sache. Et puis, c’est pour s’amuser. Je ne compte pas faire un tournoi de poker avec toi. Une simple partie de bataille fera l’affaire.

Je le regardais l’archer boire une gorgée de thé en me retenant de rire. Il était vraiment infect, mais c’était mieux que l’horreur alcoolisé qu’on nous avait servis quelques minutes auparavant. Je pensais à Regina qui faisait le thé. J’étais plutôt versée dans l’art du chocolat chaud. Il faudrait que je lui demande des conseils à ce sujet lorsque je la verrais.

- Je n’ai absolument aucun doute là-dessus. On dirait qu’ils ont infusé de la pelouse avec la mousse d’arbre et beaucoup trop de clou de girofle. Il faudrait que je demande à Regina de m’apprendre. Je ne suis pas très à l’aise avec la manipulation délicate du thé. Je suis bien meilleure pour faire des chocolat chaud. Lorsque nous serons à Storybrooke, je t’en ferai un lorsque tu viendras chez moi. Mais deux questions sont importantes : avec ou sans guimauves et avec ou sans cannelle?

Je repensais à mon petit-fils qui buvait son chocolat chaud comme le miens. Ce petit bout d’homme me manquait tellement. J’étais certaine qu’il manquait également à Robin et Regina. Je distribuais les cartes avec dextérité. Dans les bois, je n’avais pas grand-chose d’autre à faire par moment.

- Henry me manque tellement. Il doit vous manquez à vous aussi, je me trompe?

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Il ignorait si la Blanche-Neige qu'il avait jadis connue, était vraiment de retour, il était encore trop tôt pour se réjouir, mais elle faisait montre de plus de combativité et de moins d'apitoiement. C'était déjà ça et Robin saurait s'en satisfaire, tout comme il serait à nouveau se faire entendre si d'aventures son amie décidait de baisser les bras à nouveau. Pour l'heure, il était question de plus de légèreté et d'un éclat de rire bienvenu en de telles circonstances. « - Ok, je prends en notes que deux flèches dans le derrière de Rumpel suffisent à te faire rire. Je le ressortirais en guise de joker à chaque fois que je te sentirais défaillir. Comme quoi, il a bon dos ce vil emmerdeur » Elle riait, preuve que l'humeur s'améliorait et que l'espoir subsistait malgré les récents évènements. La demoiselle avait même décidé d'abandonner sa quête de l'ivresse et de l'oublie pour une partie de cartes en bon et due forme. Le voleur qui n'affectionnait que très peu ces jeux, consentit toutefois à entrer dans la partie pour faire plaisir à son amie. « - Ah, mais je ne doute pas de ta patience. Tu as été à bonne école en plus. Il est vrai qu'au contact de ma femme, on apprend l'art de la patience. » Penser à Regina le fit sourire à son tour. Elle devait certainement s'occuper des jumeaux non sans difficulté. Mais elle parviendrait comme toujours à s'en sortir. « - Bon, aller si c'est quelque chose de simple, je te suis. De toute façon, je ne sais pas jouer à ce poker » Preuve que l'archer avait encore quelques lacunes à combler, mais pas ce soir. Il se contenta donc de fixer les cartes qui se trouvaient dans les mains de Blanche-Neige tout en évoquant la boisson infecte qu'ils s'étaient commandés à la place des chopes alcoolisées.

« - On ne va offusquer personne hein ? Il a dû nous refourguer la seule boisson sans alcool qu'il avait à portée de main en se disant que ça passerait. Mais de toi à moi, je dois avouer que la découverte du chocolat chaud avec un soupçon de cannelle, fut une sacrée découverte. Roland fut le premier de nous deux à faire cette découverte. Il ne prenait que ça quand on allait au Granny's. Je n'ai pas eu l'occasion d'y goûter avec de la guimauve, ça serait donc l'occasion de réparer cette infamie si tu m'invites » Il repensa aussitôt à la vie à Storybrooke et dans ce monde moderne où la place de la magie ne semblait pas aussi prépondérante. Quelque part, cela manquait à l'archer, tout comme ces petits rien qui rendaient la vie si agréable. Mais le rappel des événements en cours, ramena Rob à la réalité. Storybrooke n'était assurément plus la sympathique petite bourgade qu'il avait connu. Mary-Margaret semblait elle aussi arborait le même état d'esprit et au détour d'une distribution de cartes, elle parla du jeune Henry, accessoirement son petit-fils. « - C'est difficile à vivre pour Regina, tu sais. Elle s'inquiète très souvent pour lui. Elle aurait préféré qu'il reste ici, au château avec nous. Mais c'est son choix et je crois, même si c'est difficile, qu'il nous faut l'accepter. La seule chose qui m'importe, c'est qu'il aille bien et ... qu'il ne soit pas en danger. » Il préféra ne pas achever sa phrase par un « avec Emma » malvenu en de telles circonstances et avec Mary-Margaret qui prenait déjà assez sur elle. « - Bon, on se la fait cette partie de carte ? »

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