| # Sujet: Grief does not change you. It reveals you Lun 1 Juin - 18:56 | |
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Où étais-je ? Comment étais-je arrivé ici ? Pourquoi transpirais-je et frissonnais-je en même temps ? Pourquoi avais-je l’impression d’avoir couru un marathon ? Pourquoi mes muscles étaient-ils si douloureux ?
Je venais tout juste d’être réveillé par des bruits d’oiseaux et j’étais au milieu de la forêt, recroquevillé au pied d’un arbre, en sueur, une partie de mes vêtements déchirés, mes cheveux emmêlés et détrempés. Mes mains et le bas de mon visage étaient couverts de sang et je ne me souvenais de rien de la nuit précédente. Qu’est-ce que j’avais fait ? Qu’est-ce qui m’était arrivé ? Tous mes sens semblaient décuplés, je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Mes vêtements étaient aussi tachés de sang, mais que se passait-il ?
Quelques semaines auparavant, j’étais allé dans la Forêt Enchantée pour aller rechercher un moyen de ramener Roxanna du monde des morts, mais en chemin, en pleine nuit, j’avais été attaqué par des loups. J’avais été capable de les repousser, on ne terrassait pas si facilement un descendant de Nix, mais j’avais été mordu au cou. J’étais donc rentré à Storybrooke bredouille, avec pour seule récompense, une belle marque de morsure sur la nuque. J’avais ensuite passé plusieurs jours chez moi, limitant mes cours et évitant de prendre moi-même part aux duels. La dernière chose dont je me souvenais de la nuit avant mon réveil dans cette forêt était d’avoir vu la pleine lune se lever, depuis la fenêtre de mon appartement.
Je finis par me relever doucement, grimaçant sous la douleur de mes muscles courbaturés et m’appuyant contre un arbre. Je tremblais de froid et d’incompréhension. L’écorce céda et je me retrouvai à nouveau à terre, ma main ouverte répandant mon sang sur le sang inconnu qui y était déjà. Je me relevai et déchirai un morceau de ma chemise pour m’en faire un bandage. Je sentis aussi une brûlure à mon cou et à mon doigt. Je retirai donc la chevalière de mon père et mon collier sans savoir pourquoi leur contact me faisait mal. Mon cerveau ne semblait pas vouloir fonctionner alors que j’essayai de comprendre ce qui m’était arrivé. Je n’avais pas bu, je n’avais pris aucune substance illicite, pourquoi ne pouvais-je pas me souvenir de ce que j’avais fait la nuit précédente ? C’était à la fois effrayant et frustrant.
« - Maître Gregory, où êtes-vous quand on a besoin de vous, bon sang ? »
Une brindille craqua et je me retournai vivement, sur le qui-vive.
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