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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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La pauvre petite bestiole insignifiante se plaignait de ne pas pouvoir reprendre sa forme originel tout en se vantant que sous cette dernière il ne serait pas resté enfermé bien longtemps. Riant face à ces propos je l’admirais de haut en bas avant de susurrer avec un sadisme non dissimulé :
« Une chance pour moi que tu n’ais plus cette capacité alors, mais crois moi je peux être bien plus dangereuse que toi petit, surtout lorsque l’on me provoque dans mon domaine. Je serais toi je resterais gentiment assis et je ferais tous ce que je demande ainsi peut-être que je serais clémente. Je n’ai que cure de ce que l’on t’a volé, si on t’a volé c’est que tu as été assez stupide pour laisser ce bien à découvert, rien de plus rien de moins. »
Décrétais-je sûre de moi, que pensait-il que c’était en se faisant passer pour une victime que je serais plus agréable avec cet opportuniste, il ne me connaissait pas mais il allait apprendre à me connaitre. J’étais la reine de ses lieux, une figure emblématique de la ville notamment dans le monde de la nuit et de la luxure et je ne laisserais jamais une personne se servir de moi pour arriver à ses fins, c’était ainsi depuis que j’avais décidé de prendre ma vengeance sur les De Winter et sur toutes les personnes désireuse de me faire du mal et ce n’était pas le sort noir qui avait brisé ce sermon. De ce fait, la pseudo dragon allait devoir se tenir à carreau et répondre à mes questions et notamment celle concernant son identité et son origine ethnique. Docilement, l’avorton se mit à table en m’apprenant qu’il venait du royaume de la soie, je ne connaissais personne venant de cette contrée bien trop éloignée des terres de l’est. Était-il possible que personne ne l’avait envoyé à moi ? Non, je ne croyais pas au hasard et tant que j’en serais pas intimement persuadée je n’y croirais pas. Riant face à son audace, je me relevais et faisais danser mes doigts sur la boule de fer avant de répondre :
« Je t’ai déjà répondu, c’est un club. »
Mon téléphone sonnant je lui faisais signe de se taire avant de répondre à un de mes garde du corps. Ce dernier voulait m’avertir de son retard. Un sourire malsain étirant mes lèvres je l’excusais avant de raccrocher pour reporter mon attention sur mon prisonnier du jour :
« Donc, j’ai eu la bienséance de bien vouloir te répondre, donc répond rapidement à cette question : comment as-tu fais pour arriver des terres de soies au Terres de l’Est ? Qui t’as mené jusqu’ici ? »
Depuis qu'il était devenu humain, Mushu n'arrêtait pas de se plaindre des désavantages de sa nouvelle apparence. Être coincé dans une espèce de cage sphérique était un bon prétexte pour maudire son apparence actuelle. Du temps où il était un dragon, ce ne serait jamais arrivé ! D'ailleurs, s'il était resté un dragon, il ne serait jamais venu dans ce monde bizarre et ne se serait jamais, par conséquent, retrouver coincé dans cette situation humiliante. Bref.
Maudire son infortune ne changerait pas les choses. En fait, ce n'était même pas réconfortant. L'Asiatique ruminait encore sa pitoyable démonstration de flamme qui avait rajouter une couche à son humiliation. Tant bien que mal, il essayait de se justifier tandis qu'il essayait également de trouver des points positifs à ce désastre. Au moins, il savait toujours utiliser sa magie. Le résultat n'était pas fameux, c'est vrai, mais, quand on y réfléchissait, même en dragon, il obtenait un résultat similaire. Le seul problème, c'est que clairement, il avait senti que sa petite démonstration avait puisé dans ces réserves. C'était une sensation assez déroutante, car il n'avait jamais eu de 'réserve' avant qu'on lui arrache sa perle. En dragon, il sentait la magie dans chacune de ces écailles. Une sensation qui lui manquait beaucoup. En humain, il était si... Si banal ! Donc, il allait devoir limiter les démonstrations de ce style, jusqu'au moment où il récupérerait son bien. C'était bon à savoir. Déprimant. Mais bon à savoir.
La logique aurait été de faire profil bas, mais ce n'était décidément pas son style. Aussi étrange que cela pouvait paraître, il était persuadé d'être dans son droit en se trouvant ici, par conséquent, il prenait très mal son enfermement. Surtout quand sa geôlière parla du vol de son bien en disant, grosso modo, que c'était sa faute.
"Ah, il n'était certainement pas à découvert, sauf si, pour vous, conserver quelque chose dans son ventre signifie l'exposer à l'envi de tous. Non, on m'a éventré pour l'obtenir, alors je ne vous permets pas de croire que c'est ma faute !" Répliqua-t-il sèchement.
Sur ces mots, il poussa un soupir et essaya de trouver une position confortable puisque, de toute évidence, il allait rester un certain temps dans cette cage. L'ex-dragon ne voulait pas prendre le risque de faire une nouvelle démonstration de flamme. Son orgueil ne survivrait pas à un nouvel échec. Il en profita pour se rattacher ces cheveux. Son coup de pied contre sa cage, en plus d'avoir été douloureux, avait délogé quelques mèches rebelles qu'il s'appliqua à remettre en place. Des cheveux. Il n'était vraiment plus habitué d'en avoir. Il ne se souvenait pas les avoir eus si long, d'un autre côté, il était resté si longtemps en dragon, qu'il en avait oublié ce qu'il avait été humain avant d'obtenir cette perle. Après un siècle, la mémoire vous joue des tours, surtout lorsque vous avez un penchant naturel à arrondir les angles d'une histoire.
Finalement, il se décida à se montrer docile. Une série de questions contre sa liberté. Cela ne semblait pas compliqué. Mushu gagna en assurance devant la première interrogation qui était d'une simplicité enfantine. Il osa un peu défier sa chance en posant une question à son tour. Sa remarque provoqua un rire, bizarre, pourtant, il n'avait rien dit de désopilant.
"Je sais ce que vous avez dit, c'est la signification de ce mot que je veux savoir." Précisa-t-il.
Malgré la situation, il restait toujours aussi curieux sur cet étrange établissement, qui ressemblait vaguement à une taverne sans en être une. Quel pouvait être cet endroit qui possédait des boules servant de prison aux curieux ? D'ailleurs, ce détail ferait certainement parti d'une prochaine question. "D'ailleurs je..." Commença-t-il avant de s'interrompre sous le coup de la surprise en entendant une étrange musique.
Tellement surpris qu'il en sursauta, ce qui lui valut de prendre un coup sur l'arrière de la tête. "Aie." Souffla-t-il en se tenant l'arrière du crâne endolori, ce qui lui valut un signe l'intimant à se taire. Mushu regarda la scène avec stupéfaction. La propriétaire des lieux parlait à quelqu'un dont la voir sortait d'un objet étrange. Parlait-elle à un djinn ? Drôle de réceptacle pour un génie. À moins que ce réceptacle n'était qu'un intermédiaire pour communiquer comme certains miroirs magiques ? L'objet était tellement étrange qu'il était incapable d'en faire une description.
Trêve de mystère, la conversation s'arrêta et sa geôlière reporta son attention sur lui. Mushu était toujours aussi perplexe de la scène auquel il avait assisté, mais il fit de son mieux pour chasser ces questions et se concentrer sur celle auquelle, il devait répondre.
"J'avais à faire en Terre de l'Est. Je partais rejoindre Mulan, si vous voulez tout savoir." Répondit-il, ne pouvant s'empêcher d'éprouver une pointe de fierté en prononçant le nom de sa protégée. "En chemin, on m'a volé, comme je l'ai déjà expliqué. C'est en suivant ce voleur que j'ai atterri ici grâce à un homme étrange qui ouvrait un passage avec son chapeau." Expliqua-t-il sommairement. Bien, c'était enfin son tour de poser une question ! Son regard s'attarda sur la constitution de sa cage improvisé. "Cette boule sert à quoi, au fait ? Hormis a emprisonné les invités."
Le pseudo dragon avait l’air d’être maitre dans l’art de sortir les violons, il n’avait de cesse de se battre et passait ainsi à mes yeux au rang des perdants. Il devait apprendre à accepter les évidences et cesser de rechercher la compassion des personnes qu’il rencontrait s’il désirait survivre dans ce monde. Une fois de plus ses propos me firent rouler des yeux, certes il n’avait pas totalement tord sur le principe, sa fameuse perle semblait bien dissimuler dans son estomac mais il se l’était tout d même fait arracher.
« Et je suppose que pour un dragon il t’était trop compliqué de la protéger en brulant la personne qui voulait te voler par exemple ? »
Proposais-je avec un air faussement compatissant et totalement sadique avant de poursuivre en le désignant du doigt tout en faisant tourner le liquide dans mon verre :
« Personnes ne t’as jamais dit de cesser de geindre ? Depuis que tu es ici tu n’as de cesse de te lamenter sur ton pauvre sort de dragon ayant perdu sa perle … Je ne sais pas moi si on me vol, je me venge et je récupère mon bien, toi qu’est-ce que tu fais ? Tu te plains ! Ce n’est pas comme ça que tu vas arranger ta situation ! »
M’enfonçant victorieuse dans mon sofa, je croisais mes jambes, tout en admirant l’asiatique gesticuler dans sa boule tout en soupirant. Mine de rien ce petit être m’aspirait un brin de compassion, rien de très important, fallait pas abuser non plus, mais en plus parlant à coeur ouvert sur son comportement de victime, j’étais sincère. Je pensais sincèrement que s’il cessé de se morfondre sur sa pauvre condition d’humain il pourrait récupérer ce qu’il aimait le plus au monde, soit sa condition de dragon enfin si j’avais tout suivi. Ce dernier gaspillant son droit de poser une question en demandant où il était pour la seconde fois, je me répétais avant qu’il ne me demande la définition du mot club. Arquant un sourcil je fus contrainte de me souvenir que ce dernier ne connaissait rien au monde moderne. Laissant échapper un soupir je passais au explication :
« Un club, en l’occurence ici un night-club, est un lieu ouvert essentiellement la nuit où des personnes se rendent pour se détendre. On propose tout type de boisson, de spectacle et ed la musique, en somme c’est généralement là où se rendent les gens pour passer des soirées sympas et dépravées, tu auras qu’à essayé un jour mais s’il te plait soit gentil, si tu fais ça coupe toi les cheveux et viens habillé de manière plus traditionnelle …. »
Encore une vérité des plus parfaites, l’asiatique possédait toujours le style de notre monde et s’il voulait passer incognito il allait devoir être plus adapté et cela allait commencer par se couper cette tignasse beaucoup trop longue et dépourvu du moindre volume qu’il s’entravait régulièrement dans les paroles de la boule. Ce dernier se cogna la tête et je ne pus m’empêcher de soupirer, en me demandant une fois de plus comment il avait bien pu être un dragon ? Cette question m’obsédait mais je ne lui posais pas, il y avait plus important à l’heure actuelle a savoir comment il était passé des terres de soies à celle de l’est car il fallait avouer une chose ses terres n’étaient pas à côté et les traversés mettait beaucoup de temps.
« Il s’appelle le Chapelier, oui ça se tient donc si je résume vous avez pas trouver la dénommée Mulan, vous avez perdu votre perle, il vous arrive de réussir quelques choses ? »
Demandais-je sans le moindre état d’âme, avant que ce dernier ne me demande à quoi servait cette boule, laissant échapper un léger soupir je répondais :
« Généralement des danseuses, deux je précise danse à l’intérieur, parfois on ajoute de fausse flammes ou de la glace pour donner un peu plus de profondeur et de grandeur au spectacle. »
Me relevant je prenais la télécommande entre mes doigts tout en jouant avec le bouton monter et descente de la boule juste pour torture davantage le petit homme :
« Mais sinon j’y enferme les avortons qui osent se servir de moi et je me demande comment je pourrais les faire souffrir pour qu’ils retiennent la leçon. Tu as une idée peut-être, ou une suggestion ? »
Non seulement il s'était fait capturer dans le plus étrange piège qu'il n'avait jamais vu, mais en plus sa tortionnaire semblait déterminé à lui prouver que tous ces derniers déboires étaient entièrement de sa faute. Ce qui était clairement la remarque de trop pour Mushu qui était déterminé à démontrer par A + B que la malchance de sa situation actuelle n'était pas de son fait. Sa perle était tellement bien caché que même lui en avait oublié l'existence. Du moins, avant qu'on le lui arrache violemment de son ventre. Enfin, techniquement, il n'était pas conscient au moment des faits, mais il s'imaginait que cela avait dû être violent étant donné l'état dans lequel il s'était réveillé. Ces explications n'aboutirent qu'à un roulement des yeux de la part de son interlocutrice. Décidément, cette personne était dénuée de la moindre compassion. Dire qu'il avait osé croire qu'elle faisait partie de la noble race des dragons ! Elle ne méritait clairement pas un tel honneur.
"Vous n'y connaissez rien, à quoi bon m'éterniser sur ce sujet ?" Finit-il par répliquer avec un geste dédaigneux et une grimace qui l'était tout autant alors que Neili répliquait en ironisant sur le fait qu'il aurait pu tout simplement brûler le voleur. Pendant un très bref instant, il en oublia sa position délicate qui devrait l'obliger à montrer patte blanche. Ce n'était pas vraiment dans ces habitudes de se montrer docile.
"C'est ce que j'essaye de faire, justement, et ce n'est pas en étant retenu ici que j'y arriverais alors délivrez-moi et retournons chacun à nos préoccupations." Argumenta-t-il, quelque peu irrité d'être traîné de geignard.
Au mieux de sa forme, il aurait certainement accompagné sa remarque d'une menace. Le hic ? Sa démonstration foireuse de tout à l'heure. Il était impensable de menacer de carboniser son interlocutrice après cette flamme ridicule qu'il avait réussi à souffler. Cela provoquerait certainement l'hilarité de la propriétaire des lieux et Mushu ne le supporterait pas. Malheureusement, il ne pouvait pas non plus s'en sortir par lui-même. L'ex-dragon regarda encore l'intérieur de sa cage sphérique comme s'il espérait qu'une faille aurait miraculeusement apparu entre temps.
Sa geôlière improvisée lui fit miroiter une possible liberté en échange de quelques réponses. Bien, ça au moins, c'était facile. Mushu en profita pour satisfaire sa curiosité, croyant que chacun avait le droit à une question. Il eut sa réponse, non sans après un regard qui lui faisait clairement comprendre qu'il était un idiot de ne pas savoir un truc aussi évident que la signification du mot 'club'. Sa conclusion fut qu'il avait eu raison lorsqu'il avait soupçonné être rentré dans une sorte de taverne. Toutefois, il garda cette remarque pour lui. De toute façon, à présent, on l'attaquait sur son look, ce qui lui fit oublier sa comparaison.
"Je ne compte pas rester un humain très longtemps." Argumenta-t-il avec une certitude inébranlable. À quoi bon vouloir s'adapter quand on ne désirait pas s'éterniser ? D'accord, le tailleur en lui se montrait curieux du style vestimentaire local, mais il désirait beaucoup plus retrouver son ancienne apparence. Même si une partie de lui voulait montrer à la propriétaire des lieux qu'il pouvait avoir être au sommet du style lorsqu'il le voulait, il avait encore l'illusion de croire que tout redeviendra normal au bout de quelques jours au grand maximum. Il avait encore l'illusion de croire que tout redeviendra normal au bout de quelques jours au grand maximum. Inutile de se lancer dans un relooking, donc, quoi que l'idée de se couper les cheveux ne lui déplaisaient pas, surtout qu'il n'arrêtait pas de se les coincer dans cette boule infernale dès qu'il reposait sa tête contre les parois.
"Je n'ai pas perdu Mulan. En tant que gardien, je sais parfaitement où elle se trouve et à n'importe quel moment qui plus est. Même maintenant et ici, je pourrais vous dire où elle est." Répliqua-t-il vexé qu'on souligne sa succession d'échec. "J'ai juste... Fait un détour, le temps de retrouver mon bien." Car il était évident pour lui que le retour serait aussi simple que l'aller.
Sa deuxième question fut sur l'utilité première de cette boule qui lui servait de prison. Il n'en avait jamais vu d'aussi étrange. "Cela vous arrive-t-il de répondre sans soupirer au préalable ?" Répliqua-t-il, piquant. C'est vrai quoi, à croire que ces questions étaient idiotes alors qu'elles étaient motivés par la logique la plus élémentaire.
La réponse lui fit froncer les sourcils tandis qu'il déployait des trésors d'imagination pour visualiser la scène décrite. Des danseuses là-dedans ? Comme c'était avilissant et peu pratique. Ce monde était décidément de plus en plus bizarre à mesure qu'il en apprenait plus. Avant qu'il ne puisse exprimer cette opinion, Neili s'amusa à ces dépens en jouant avec la télécommande de la boule. Mushu protesta à chaque fois qu'il se cognait (ce qui arrivait à chaque mouvement brusque de la boule).
"Hé bien, si j'étais à votre place, je ferais preuve d'indulgence envers quelqu'un qui n'est visible pas d'ici et aurait peut-être involontairement manquer à des usages dont il ignorait l'existence." Osa-t-il proposer tout en se massant son crâne endolori par le petit jeu de Neili. Comme à son habitude, il ne manquait pas d'audace pour émettre une suggestion à cent pour-cent en sa faveur. Qu'avait-elle imaginé ? Qu'il donnerait véritablement des idées pour lui en faire voir de toutes les couleurs ? Soyons sérieux !
L’asiatique que j’avais capturé commençait à m’agacer. Il n’y avait plus le moindre signe d’amusement, d’autant que son arrogance et son ton dédaigneux me donnait envie de lui arracher ses petits yeux noirs. Un dragon! Voilà un animal de compagnie qui aurait pu m’être utile mais il semblait bien impuissant, pire que les vieillards songeais-je avec dégout. Tiens la comparaison était pas mauvaise, comme les vieux il se plaignait, même si pour lui rien n’était de sa faute. Une fois de plus il me donnait un ordre et je soupirais. Dieu, comment pouvait-il être aussi sot ?? Il n’avait toujours pas compris que me donner un ordre était clairement contre productif avec moi ? C’est bête il m’ennuyais juste assez pour que je le laisse s’en aller, mais tant pis peut être que on idée première de questions-réponses pourraient s’avérer intéressant … C’est donc avec un sarcasme non dissimulé que je m’appliquais à comprendre la situation du fameux dragon. Il avait perdu sa Mulan chérie, que tristesse, cela devait être compliqué d’échouer sur tous les fronts …
« La tout de suite maintenant tu serais capable de me dire où est Mulan ? Permets moi d’en douter ! »
Lâchais-je avant de soupirer pour répondre à sa question pour la seconde fois, enfin cette fois je lui donnais une réponse bien descriptive ainsi s’il me reposait la question je serais sûre et certaine qu’il était déficient mental. L’asiatique se permit une petite réflexion et je riais de bon coeur :
« Oui, ça m’arrive mais pour ça il faut que les questions et la discussion soient intéressantes … »
Lui offrant un sourire angélique, je replaçais une de mes boucles blonde derrière mes oreilles, avant d’y expliquer le principe même de cette boule. Une fois terminée, je m’amusais avec la télécommande. Le voir se cogner contre les languettes en fer forgé me fit sourire avant que je ne stop la boule à un mètre du sol pour l’écouter me mettre en garde.
« De l’indulgence … Sincèrement ? Vous êtes réellement très pathétique, vous pensez réellement que ce monde est indulgent ? Ce monde est cruel. Les dieux sont les pires espèces qu’il existent, des êtres sans coeur qui jouent avec nous comme si nous étions de simple jouet. Tu penses encore que l’indolence est maitresse des jugements ? Décidément nous ne venons vraiment pas du même monde ! »
Levant les yeux au ciel, je me levais de mon canapé en entendant la porte du club s’ouvrir pour laisser place à deux de mes gardes du corps. Ses derniers fronçant leur sourcil en voyant mon prisonnier j’ajoutais :
« Messieurs il va falloir sécuriser la porte de derrière cet avorton a réussi à s’introduire dans le club - Et donc vous le punissez ? - Ca c’est mon problème, merci d’aller vérifier la sécurité de mon club avant le début des festivités ! J’ai vraiment pas envie de surveiller les entrées toutes la nuit ! »
Ses derniers hochèrent la tête avant de disparaitre tout en ajoutant qu'est j’avais besoin d’aide je ne devais pas hésiter. C’était un peu tard ça mon petit, songeais-je avant de me retourner vers Mushu et d’entrouvrir la boule toujours suspendu à plus d’un mètre du sol. M’arrêtant quand l’ouverture permettait à une de ses jambes de s’échapper je demandais :
« Dit moi, a ton avis si j’ouvre en entier la boule tu te casses quelques choses ou pas ? »
Sa geôlière mettait un certain plaisir à souligner ces erreurs de parcours ou de jugement dans le drame qui le touchait. Comme si ce n'était déjà pas suffisamment agaçant de se retrouver prisonnier d'une sphère qui n'aurait représenter aucune difficulté en possédant son apparence coutumière. Si seulement il pouvait redevenir un dragon ! Elle ferait moins la maline ! Mushu ne se risqua pas à faire un essai, il avait trop peur d'un deuxième échec qui le viderait complètement de sa magie. Ce n'était déjà pas drôle d'être coincé dans cette apparence humaine, mais s'il devait être totalement ordinaire et dépourvu de la moindre étincelle de magie, ce serait vraiment l'enfer.
"Bien sûr, et je le prouve !" Déclara-t-il alors que son interlocutrice mettait en doute le peu de capacité qu'il lui restait. Il ferma les yeux pour se concentrer, offrant un moment d'accalmie dans ses bavardages agaçant. Lorsqu'il avait lancé cette bravade, Mushu eut, pendant un bref et horrible instant, très peur d'échouer. Quel soulagement de sentir sa capacité de garder s'activer en se concentrer sur Mulan. "Elle est dans le palais dans l'empereur. Je pourrais même indiquer la pièce si je le voulais." Raconta-t-il en ouvrant les yeux. Il était doublement soulagé de la savoir en sécurité, même si sa présence, là-bas, ne pouvait signifier qu'une convocation pour une nouvelle mission dangereuse. Une mission où il ne serait pas là pour l'épauler en cas de danger. Sa protégée était à la fois si proche et si loin... L'Asiatique balaya cette inquiétude naissante et en camoufla les restes en croisant les bras et en levant le menton dans une attitude importante. "Convaincue ? Bien que je n'ai rien à vous prouver, cela dit." Tout aller bien se passer, il allait vite sortir d'ici, retrouver sa perle, son apparence et rentrer avant que sa vaillante guerrière n'ait la moindre éraflure.
Au moins, il pouvait satisfaire sa curiosité, ce qui était une mince consolation par rapport à l'humiliation de la scène. Mince, car la personne n'arrêtait pas de lui faire sentir que c'était elle et non lui qui avait toutes les cartes en main, via des rires amusés et des soupirs à la moindre de ces interventions. Tsss, osez dire qu'il n'était pas intéressant !
Le prisonnier n'eut pas le luxe de remettre en doute l'utilité première de cette boule lui servant de cage puisque sa tortionnaire joua avec la télécommande à ces dépens. Mushu comprit douloureusement qu'en plus de rester coincer, il pouvait passer un très mauvais quart d'heure. Bien sûr, lorsqu'on lui demanda son avis sur la suite, il prêcha l'indulgence puisque c'était l'option qui jouait en sa faveur. "Très bien, vous ne voulez pas faire preuve d'indulgence, alors vous voulez quoi pour que je sorte d'ici ? Et ne me parlez pas de dieux, vous n'en êtes pas un, que je sache. Si vous leurs en voulez, moi je n'y suis pour rien." Répliqua-t-il, agacer qu'on le traite de pathétique. Il lorgna le contour de la boule comme s'il soupesait très sérieusement d'une deuxième tentative de flamme contre sa prison.
L'entrée d'un visiteur lui accorda du temps pour cogiter à ce projet. Il n'avait pas envie d’être encore là lorsque ces fameuses festivités commenceraient.
Plongé dans ces spéculations, Mushu sursauta en voyant la boule s'ouvrir alors qu'il était à un bon mètre, sinon plus, du sol. Sa jambe avait glissé par l'ouverture, à cause de la surprise, et il s’agrippa vivement à ce qui était à sa portée pour la plier doucement et rester entièrement à l'intérieur. Il ne répondit pas à la question, mais cela se voyait à la manière dont il regardait l'ouverture qu'il n'était pas certain du résultat. Encore une occasion de maudire son apparence humaine ! En dragon, il s'était retrouvé piétiner par un cheval entre autres mésaventures, il aurait certainement pu survivre à une petite chute. Mais là... "Peut-être que... Comme nous sommes visiblement tout les deux des personnes très occupées... On pourrait... Trouver un terrain d'entente ?" Proposa-t-il en se tenant toujours fermement afin d'éviter de tomber. Il glissait, ce qui provoquait des légères interruptions dans sa proposition qui pouvait être perçue comme des hésitations.
L’orgueil poussait le dragon à essayer de me prouver qu’il n’était pas aussi pitoyable que ce que je le décrivais. Certes, je le provoquais, mais ses tentatives étaient honorables. Même si je ne le montrais pas cela forçait mon admiration. Bras croisés, en remplie de mauvaise foi j’attendais la fin de son explication avant d’applaudir avec un air blasé :
« Waouh, quelle puissance dit donc ! »
Riant un court instant je finissais mon verre et le posais sur la table basse en face de moi avant que mon téléphone ne sonne afin de me prévenir que j’avais un nouveau mail. Rapidement, je dégainais mon cellulaire et lisait le fameux mail. J’allais bientôt devoir mettre fin à ce jeu, mon expert-comptable allait arriver avec une demi-heure d’avance, une première dit donc généralement il était toujours en retard. Les paroles de Mushu retinrent mon attention avant que je ne range à nouveau mon téléphone en riant :
« Mon petit dragounet, je me rapproche plus des dieux que toi, ne tente pas de me provoquer mon mignon tu vois bien que ça sert à rien ! »
Face à l’agacement et également pour profiter de mes derniers instants de sadisme, je m’amusais à faire aller et venir la boule de haut en bas. Le voir perdre son équilibre et perdre son sens de l’orientation était jouissif, mais le plus amusant fut bien lorsque j’entrouvrais la boule et qu’il s’agrippait aux barreaux de sa prison. Même dans cette position délicate, le dragon n’hésitait pas une seconde à tenter une nouvelle proposition. Mon dieu, il ne cessait donc jamais de parler ? Il devait être épuisant au quotidien. Le rappel de la venue de mon fameux ennemi l’expert-comptable sonnant une fois de plus je lâchais un soupir avant de décréter :
« Non mon chou, je suis une femme occupée, toi je ne pense pas que ce soit le cas et je me trompe très rarement. »
Souriant avec un air qui signifiait : Ose me dire le contraire et je t’écartèle je laissais planer le doute avant de prendre une fois de plus possession de la télécommande pour ajouter tout en faisant descendre la boule.
« Mais bon tu as de la chance, comme tu l’as si bien dit je suis une femme très occupée et il s’avère que je ne peux pas vous garder dans cette boule et faire mon travail en même temps. Donc notre petit jeu s’arrête ici ! »
M’humectant les lèvres je faisais descendre la boule avant de l’ouvrir une fois à terre :
« Je te préviens remets une seule fois les pieds ici et cette fois je t’écartèle à vif »
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Dim 13 Aoû - 0:11
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