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 [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#

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Message# Sujet: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Sam 24 Fév - 17:58



LE REFUGE
Feat Anne Bonny

[center]


J’avais hâte de la retrouver. Anne. Six mois s’étaient écoulés depuis notre dernière rencontre et enfin le temps des retrouvailles étaient venues.

Au loin, j’avais vu son navire et nous avions échangés quelques signaux par des jeux de miroir pour nous parler brièvement.

Les aléas des éléments nous avaient empêchés d’atteindre le port où nous avions prévu de mouiller. Une grosse tempête nous avait écartés de la route prévue et rectifier l’itinéraire nous aurait coûté deux jours de mer. Deux jours perdus où nous ne pourrions ensembles.

Je lui avais donc envoyé par un message lumineux les coordonnées d’une île que je n’avais pas encore explorée  et d'une crique difficile d’accès qui serait suffisamment à l’écart et grande pour accueillir nos deux navires et les dissimuler.

Les courants étaient violents mais la mer s’était calmée et je savais que nous étions tous deux capable de  manœuvrer pour atteindre ce petit nid discret sans danger.

La dernière manœuvre du Jolly Roger avait été périlleuse. Avant de jeter l’ancre, la coque avait frottée un récif dissimulé sous un banc d’algues mais ce n’était rien de bien grave et le charpentier s’en occuperait dès le lendemain.

Les retrouvailles avaient été chaleureuses. Entre nos équipages s’étaient tissés des liens qui se renforçaient chaque fois un peu plus.

Installés sur une plage de sable blanc, déjà des tonneaux de rhum avaient été débarqués et mis en perces alors qu’un feu était lancé pour griller quelques poulets un cochon. Il fallait au moins ça pour nourrir tout le monde.

Alors que la nuit était tombée et que chacun profitait, hormis quelques hommes et femmes de quart qui auraient bien sûr leur part de repos et de réjouissance plus tard, des grondements et des sifflements lugubres déchirèrent le calme de la nuit.

Cela faisait penser à une tempête ou à un orage surdimensionné qui charrierait un mélange de colère, de peur et de tristesse. Quelque chose d’indéfinissable.

Mon équipage me lança à l’unisson un regard inquiet. Un calme étrange s’était abattu sur le campement. L’on entendait distinctement le crépitement du feu.

Je pris la main d’Anne et nos bagues se touchèrent. Leur magie se rechargeait.
Tout était  redevenu tranquille. Comme si rien ne s’était passé. Le poids qui avait quelques instants pesé sur nos épaules s’était comme évanoui.

Souriant, j’essayais de rassurer tout le monde.

« Sûrement le vent dans des niches rocheuses. Demain nous explorerons l’île et trouverons probablement de quoi chasser. »

Les falaises qui nous surplombaient étaient immenses. Belles et dangereuses.
Nous n’avions vu que l’un des côtés de l’île mais elle s’annonçait immense. De quoi trouver des provisions animales et végétales, mais quel était ce son ? D’où provenait-il ? Je doutais de mon hypothèse, et mon équipage pareillement. Néanmoins ils se raccrochaient à elle car c’était ce qui faisait le moins peur.
Y’avait-il un monstre sur cette île ? Etait-il carnivore ? Attaquerait-il cette nuit ?

Me penchant vers Anne, je lui murmurais à l’oreille.

« Je te propose que nous allions faire une reconnaissance. »

Je n’aimais pas laisser un danger incertain planer au-dessus de ceux qui me faisaient confiance et je savais qu’il en était de même de ma sœur de cœur.


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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Dim 25 Fév - 22:10

Le Refuge
Feat Killian Jones

[center]
Tout ne se passait pas toujours comme on le voulait. Nous avions l’habitude de nous retrouver dans le port où nous nous étions rencontrés la première fois, de dîner à une table chez Olaf, de nous balader sur la plage… Mais Dame Nature en avait décidé tout autrement, mettant une tempête sur notre route, nous empêchant de gagner notre lieu de rendez-vous. Vents violents, vagues, météo peu clémente nous avaient faire changer de direction. Pour atteindre notre but, nous aurions eu besoin de deux jours supplémentaires. La vie en mer était toujours pleine de surprise et de contretemps, par chance, nous les pirates, étions plein de ressources. Nous savions comment communiquer grâce aux miroirs. Selon les signaux lumineux envoyés, nous pouvions communiquer brièvement.

Killian avait eu la brillante idée de changer notre lieu de rencontre. De toute évidence, il connaissait une île où nous serions en sécurité, où nous pourrions nous retrouver sans craindre une éventuelle attaque de la marine royale. J’ordonnais à mon équipage de mettre le cap vers cette nouvelle destination, prenant moi-même la barre tout en dirigeant mes matelots afin d’affronter le courant violent qui aurait pu nous mener plus loin encore. Mais l’écoute de chacun, leur courage et leur force nous avait permis d’atteindre notre but sans encombre majeur. Les mâts avaient tenus malgré les vents, notre ligne de flottaison nous permettait de limiter les dommages au niveau de la coque en eau peu profonde, ce qui était plutôt une bonne chose lorsque nous rencontrions les récifs.

Après navigation assez difficile tout de même, nous avions enfin pu mouiller le navire non loin du Jolly Roger. Quelques réparations allaient devoir être faites, mais nous avions choisi de fêter nos retrouvailles avant tout. Nos équipages respectifs avaient l’habitude de se retrouver, certaines amitiés s’étaient tissés, certains amours s’étaient même formés… Enfin, ça, je n’étais pas censée le savoir sans doute. La vie personnelle de mes matelots leur appartenaient, si ça ne mettaient pas le Revenge en danger, je n’avais pas besoin de le savoir. Chacun vivait sa vie comme il l’entendait.

Et ma vie tournait principalement autour de Killian. Il avait su me rendre le sourire, rendre à mon âme et à mon cœur la joie de vivre qui avaient disparu de mon esprit depuis bien longtemps déjà. Nos rencontres étaient toujours un ravissement et je les attendais toujours avec autant d’impatience. Comme toujours, nos retrouvailles furent chaleureuses, et j’étais heureux d’être à nouveau à ses côté. Nous avions partagé quelques verres avec nos hommes et nos femmes, nous avions mangés avec eux avant de discuter de tout, de rien, de ce qui s’était passé durant ces six mois loin l’un de l’autre. On aurait dit une grande famille réunie autour d’un grand repas après de grandes aventures. Tout aurait pu se passer paisiblement mais des bruits étranges se firent entendre. Des grondements, des sifflements qui faisait froid dans le dos. Avec un peu d’imagination, on aurait pu croire à des voix sourdes emportées par le vent… Mais c’était sans doute autre chose, les restes des sons de la tempête affrontée peut-être… Si mon côté rationnel voulait croire à ça, dans mon fond intérieur, la louve se montra inquiète et se manifesta sans que je puisse la retenir. Ses yeux jaunes se posèrent sur les regards tournés vers moi. Ils cherchaient quelques paroles positives, des explications face à ces étranges manifestations nocturnes. Plus personne ne dansait, tout le monde voulait comprendre.

La main du capitaine Crochet se posa sur la mienne, nos bagues proches l’une de l’autre se rechargèrent et semblèrent calmer les bruits environnant. C’était vraiment très bizarre. Il n’y avait maintenant plus de bruit, si ce n’était la voix de Killian qui essayait de rassurer tout ce beau monde. Il leur changea les idées en donnant une explication rationnelle à ce qui était arrivé, et en proposant une partie de chasse pour le lendemain. Mon équipage qui lui faisait maintenant confiance attendait tout de même mon approbation. Hochant affirmativement la tête en signe d’approbation aux dires de mon frère, chacun reprit ses occupations là où il l’avait laissée.

Il était logique de trouver de quoi nous nourrir ici, mais ce n’était pas ce qui m’inquiétait. Les sons entendus occupaient mon esprit et préoccupaient grandement la louve qui ne voulait pas me laisser tranquille ce soir. Elle voulait savoir ce qui se passait, savoir si elle était en danger ou non. Malgré toute la rationalité que nous essayions d’apporter, tout sonnait faux. Il y avait autre chose derrière cette histoire. Killian proposa alors de faire une reconnaissance. En guise de réponse, je me levai. J’étais tout à fait d’accord avec lui, nous devions voir si un danger nous tournait autour ou non. Nous ne pouvions pas laisser planer le doute.

- Il y avait quelque chose d’inquiétant dans ce que nous avons entendu… Il faut savoir ce que c’était.

Donnant quelques ordres aux équipages pour la sécurité du camp et pour prévenir notre départ, nous nous mîmes à regarder ce qu’il y avait aux alentours. Bien évidemment, l’instinct animal prit rapidement le dessus. Je me retrouvais sous forme de louve aux côtés du capitaine, à l’affut du moindre bruit , de la moindre présence qui pourrait s’avérer être celle d’un ennemi. Trottinant parfois devant lui, je finis par m’arrêter plus loin. Mes babines se retroussèrent, laissant apparaitre mes crocs… Un léger grognement s’échappait de ma gorge… Il y avait des bruits humains, des présences qui alertaient l’instinct de l’animal… J’attendais Killian avant de faire un pas de plus.
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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Mer 28 Fév - 21:59



LE REFUGE
Feat Anne Bonny

[center]


Nos mains s’étaient trouvés, tous comme nos corps, tout comme nos cœurs.
Ce n’était pas la première fois que ces bagues se rechargeaient et pourtant cette fois il s’était passé quelque chose d’étrange. Comme un frémissement dans l’air, comme une sensation indéfinissable.
J’avais offert ce bijou précieux à Anne lors de notre quatrième rencontre. Un cadeau exceptionnel pour une femme exceptionnelle.
Les deux bagues m’avaient coûté le tiers de la valeur du Joly Roger en bijoux et objet précieux mais cela valait ce prix.  Deux anneaux identiques, surmontés d’une aigue marine particulière qui nous permettait de savoir à l’instant même quand son pendant ressentait une émotion forte telle que la peur, le danger. A tous moments nous étions désormais liés et pouvions savoir quand l’autre n’allait pas bien. Cela nous permettrait de pouvoir nous rejoindre car ces deux bagues étaient attirées l’une vers l’autres, il nous suffisait de souhaiter nous retrouver pour savoir dans quelle direction aller  pour nous rejoindre.
Tous les six mois, il convenait que les deux pierres se touchent pour que la magie reste active.
Tout comme Anne et moi nous avions besoin de nous retrouver pour nous ressourcer, les aigues marines étaient identiques. Elles avaient besoin l’une de l’autre pour puiser leur force par ce bref contact.

Les ordres donnés pour la soirée, je laissais mon équipage  pour m’écarter avec Anne.
Cela n’avait rien d’inhabituel, ils savaient tous que nous aimions nous isoler tous deux pour faire ce que bon nous semblait.

Nous n’avions pas besoin de parler. Fusionnels, nous sentions tous deux ce que l’autre désirait et sans un mot échangé elle se changea en louve afin de profiter de l’acuité exceptionnelle de ses sens pour chercher à identifier toutes les odeurs étranges ou les sons lointains.

Le chemin était escarpé et nous avançâmes durant plus d’une demi-heure d’un bon pas avant de parvenir tout en haut d’un des rocs escarpés qui déchiraient le ciel et entouraient notre crique.

De là nous aurions un bon point de vue. Enfin c’est ce que j’espérais.
Son grognement me figea et je posais un genou au sol pour ne pas être vu.
Dissimulé derrière des rochers, je sorti ma longue vue et opérait une courbe régulière avant de m’arrêter sur une immense plage où des hommes pas plus gros que des fourmis semblaient courir dans tous les sens autour d’une petite île aux grands palmiers  disséminés et malingres.

« Nous ne sommes pas seuls. » Murmurais-je à l’intention d’Anne.

Sous cette forme, elle pouvait me comprendre mais  pas l’inverse.

« Trois navires, équivalents aux nôtres. Drapeaux noirs et ossements, Une centaine d’hommes et de femmes en tout. Je ne comprends pas ce qu’ils font. »

C’est alors que la petite île au milieu de la plage se mit à bouger et à avancer vers la plage.

Je n’avais pourtant pas tant bu que ça. Un ou deux verre de rhum tout au plus.
Les pirates en bas se mirent à tirer sur des cordes qui étaient attachées aux arbres et aux rochers de l’île pour chercher à la retenir. J’ouvrais soudain de grands yeux, abasourdi.

« BON SANG ! »

Je fis signe à Anne de rester à couvert.

« C’est une tortue ! »


Ce que j’avais pris en effet  pour une île était en réalité une tortue qui faisait en longueur deux fois nos vaisseaux et un de large.
Après avoir rangé ma longue vue, fouillant l’une de mes poches, j’en sorti un mouchoir avec un biscuit. Anne ne pouvait que le reconnaître. C’était elle qui me l’avait offert. Par chance ils étaient comme les biscuits de mer secs et consommables plus de six mois après leur confection. Je ne savais s’ils gardaient leurs pouvoirs, mais je l’espérais.

« Je te propose de me changer en loup et d’aller plus près pour observer ce qui se passe. A la faveur de la nuit nous devrions pouvoir approcher. Après je resterai coincé sous cette forme une heure mais je pense que cela est le plus prudent. Nous devons savoir pourquoi ils sont ici, ce qu’ils cherchent, bien que j’ai ma petite idée dessus. As-tu entendu parler de cette rumeur   d’une tortue magique ? »

Dans les auberges, des histoires étaient contées par les matelots ayant trop bus et certains équipages cherchaient à monter des expéditions pour trouver la créature, mais personnellement je n’y avais pas vraiment porté attention. Jusqu’à présent.




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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Mer 28 Fév - 23:19

Le Refuge
Feat Killian Jones

[center]
Comme toujours, il m’avait manqué. Six mois loin de lui. Son absence était de plus en plus difficile à supporter, et pourtant, nous n’avions pas le choix. Nous tracions des chemins différents, chacun capitaine de son propre navire. C’était déjà une chance de pouvoir se retrouver aussi régulièrement, et parfois, le hasard nous permettait de nous revoir entre deux rendez-vous. Les séparations n’en restaient pas moins longues et difficiles à affronter. Mais ce manque faisait que nos rencontres étaient toujours attendues et toujours pleinement vécues. A chaque fois, j’étais heureuse de le retrouver, je profitais de sa présence, je lui racontais tout ce qui s’était passé durant son absence : mes réussites, mes défaites, l’avancées dans mes recherches. Et depuis qu’il m’avait offert mon aigue marine, nous avions une nouvelle excuse pour nous revoir. Il avait exactement la même bague que moi, surmontée de la même pierre. Ces deux pierres avaient besoin de se recharger ensemble pour que leur magie perdure : elles nous permettaient d’être liés l’un à l’autre, de sentir la détresse de l’autre dans les moments les plus difficiles. Ainsi, nous pouvions mutuellement nous venir en aide dans les grands moments de difficultés. C’était là, l’un des plus cadeaux qu’ils pouvaient me faire.

Nous aurions pu nous retrouver tranquillement, comme à chaque fois. Mais d’étranges bruits avaient appelé notre curiosité tout en éveillant nos inquiétudes. Il se passait quelque chose sur cette île, et nous devions savoir quoi. Les bagues avaient d’ailleurs réagi d’une étrange façon. Avaient-elles une fonction dont nous ignorions l’existence ? Pouvaient-elles nous avertir d’un éventuel danger à venir ? Nous allions devoir le découvrir. Pour laisser les équipages vaquer à leurs occupations sans les inquiéter, Killian et moi leur donnions quelques directives pour éviter les débordements avant de nous éloigner tous les deux. C’était une habitude que nous avions, nous aimions nous retrouver. Juste tous les deux. Cette fois, ça ne serait pas pour un moment de tendresse, mais pour une enquête sur les grondements que nous avions entendus.

Une fois éloignes des matelots, je choisis de prendre ma forme de louve pour explorer l’île. L’animal aurait plus de chance de trouver quelque chose que l’humaine. La louve était moins gauche, plus à l’écoute de ce qui l’entourait et dans cette situation, c’était ce qu’il y avait de mieux. Avançant, je veillais tout de même à rester proche de mon frère au cas où un danger sortirait de nulle part, et aussi parce que je  préférais être à ses côtés.

Au bout d’une trentaine de minutes de marche, nous arrivions sur les sommets de l’île. En hauteur, nous avions une vue d’ensemble sur les environs, et nous pourrions peut-être voir ce qui allait ou ce qui n’allait pas. Soudain, j’entendis des bruits. Il y avait d’autres personnes sur l’île. Un grognement sortit du fond de ma gorge, avertissant le capitaine Crochet qu’il y avait quelque chose. Il s’arrêta avant de venir poser un genou au sol. Je le laissais faire tout en regardant ce qui se passait, humant l’air autour de moi. Un fort parfum sucré embaumait l’atmosphère. Pensant d’abord que ça venait de la bague de Killian qui venait de se recharger, je me rendais compte que c’était autre chose. Il y avait la présence d’une puissance magique quelque part. Cette information ne me rassurait guère. Alors que je m’attardais sur les odeurs qui nous entouraient, Killian me faisait un compte rendu de ce qu’il voyait. Il ne comprenait pas réellement ce qu’il se passait. Un bruit attira mon attention, tournant la tête, je vis une île se mouvoir. Un jappement m’échappa. C’était sans doute elle qui dégageait l’odeur de magie ! Il y avait une île magique !

Restant à couvert à la demande du pirate, il me fit comprendre que ce n’était pas une île qui bougeait, mais une tortue. Une tortue magique géante ! C’était hallucinant ! J’avais entendu parler d’une légende à ce propos, mais j’avais préféré ne pas y croire. Une telle source de magie était sans doute une source d’ennuis. Entendant Killian bouger, je le regardais ce qu'il faisait. Il sortit un biscuit de sa poche. C’était l’un de mes biscuits. Je le regardais légèrement septique, mais écoutais tout de même ses explications qui ne me plaisaient par particulièrement. J’hochais tout de même la tête pour lui faire comprendre que j’avais entendu parler de la légende de la tortue magique.

Savoir qu’il allait rester coincé sous forme de loup alors qu’il y avait une centaine d’ennemis pas loin ne m’enchantait pas. Sa main étant prise, je vins lui mordiller délicatement son crochet, signe de mon affection à son égard. Je ne voulais pas qu’il prenne de risque. Sous forme humaine, il pouvait se servir de ses armes… Mais il n’avait pas tort sur un point, sous forme de loup, il serait plus simple de savoir ce que faisaient les bandits de l’île. Lâchant ce qui lui servait de main gauche, je donnai ensuite un coup de langue sur la joue. Je voulais qu’il soit en sécurité, mais quelque chose me disait qu’il n’allait pas me laisser espionner seule l’ennemi. Je m’éloignais de quelques mètres pour m’asseoir en face de lui. Lui laissant la liberté de décider de ce qu’il allait faire. Il pouvait cependant, voir toute mon inquiétude dans mon regard. Je veux juste que tu fasses attention. Pensais-je.
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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Dim 4 Mar - 23:05



LE REFUGE
Feat Anne Bonny

[center]


Je voyais bien qu’elle n’était pas très enthousiaste.
A ma place elle en aurait pourtant tout aussi fait autant.
Hors de question de rester ici et de la laisser aller seule jusque là-bas pour en savoir plus. Nous n’avions pas sous ces formes différentes de moyens de communiquer alors que sous forme animale, nous pouvions échanger à distance, nos esprits ne faisant qu’un.
Quant-à ne plus pouvoir redevenir homme durant une heure, il me suffirait de trouver un abri et de  me cacher le temps nécessaire.

« Je serai prudent. Je te le promets. »


Anne savait que mes promesses étaient de précieuses valeurs à mes yeux et que je ne les trahissais que lorsqu’il n’y avait vraiment aucune autre solution.

Répondant à son jeu d’affection avec un sourire qui s’était peint naturellement sur mes lèvres et quelques caresses, je laissais mes doigts glisser dans ses poils lorsqu’elle s’écarta, peignant son cou, son dos, sa croupe et sa queue. Puis je pris le biscuit et le croquait.

Immédiatement, je ressentis en moi le changement et la terre se rapprocha alors que je me retrouvais sur trois pattes.
L’absence de griffes et de doigt à ma patte gauche ne me posait pas vraiment de problèmes, je m’y étais tout naturellement habitué.

M’approchant d’Anne, je lui donnais deux rapides coups de langue sur la gueule.

« Ne t’inquiètes pas. Tout ira bien. »

La nuit était nôtre et nous irions bien plus vite ainsi.
Sans perdre plus de temps, nous étions descendus, les pirates lançaient de grands cris, ils étaient une quarantaine à entourer la tortue.

Alors que nous utilisions les tas d’algues et de rochers  sur la plage pour nous approcher discrètement retentirent les mêmes mugissements qui nous avaient inquiétés plus tôt dans la soirée.
Ce mélange indéfinissable de sons lugubres et menaçants teintés de peur et de tristesse. Quelque chose que je n’avais jamais entendu avant, et cela me prenait au cœur comme s’il était placé dans un étau que l’on serrait. Je ressentis à la griffe où j’aurai du avoir l’aigue marine un  picotement.

« Tu as senti ? »

J’interrogeais Anne qui était près de moi.

Etrangement les sons semblaient provenir de la mer et non de la tortue.

« Regardes ! »

Je désignais du museau les deux navires  qui avaient mouillés aussi près de la plage que possible. De nombreux canots étaient échoués sur le sable. Les pirates, comme le confirmait les drapeaux noirs aux ossements flottant en haut de leurs grands mats empêchaient la tortue de gagner la mer.

« De toute façon les deux bateaux l’empêcheront de gagner les eaux profondes d’autant plus qu’elle agit étrangement. »

En effet, elle balançait sa tête de droite à gauche, avec un cri plaintif et désagréablement strident et avançait gauchement.

Les humains à ses côtés étaient aussi petits que des fourmis près d’un gros hérisson et elle aurait pu les écraser mais elle avait peur des torches enflammées qu’ils tendaient vers elle, d’autant que sa carapace était recouverte de végétation qui semblait assez sèche. Quelques arbres malingres, quelques  buissons.

Les sons en provenance de derrière les navires  s’élevèrent de nouveau et les cris plaintifs semblèrent lui répondre, je tournais la gueule vers Anne.

« Tu crois que c’est… »

Je n’arrivais pas à formuler ma pensée.  
Cela me faisait penser à des appels de détresse, aux cris qu’un enfant pourrait lancer et à sa mère qui répondrait, mais si nous avions bien à faire à un bébé tortue, si c’était bien cela, quelle taille devait avoir sa mère ?


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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Lun 5 Mar - 12:05

Le Refuge
Feat Killian Jones

[center]
Non, je n’étais pas très enthousiaste par rapport à son idée. Qu’il se change pour le plaisir pour que nous puissions partager un agréable moment ensemble ne me posait jamais aucun problème. Mais pour affronter un danger, je préférais qu’il reste sous forme humaine, ainsi il pouvait user de ses armes, avoir connaissance de toutes ses capacités. Même s’il était un excellent loup et que ça faisait maintenant quelques années qu’il pouvait expérimenter ses transformations, je m’inquiétais toujours pour lui. J’avais peur que quelque chose tourne mal alors qu’il serait un loup incapable de retrouver son corps humain pendant une heure. Quand on s’amuse, une heure, ça semble court, mais quand on est en mauvaise posture, ça peut devenir très long… Cependant, je n’avais aucunement le droit de lui interdire quoi que ce soit, et il était assez grand pour décider tout seul de ce qu’il voulait faire. Il me promit tout de même d’être prudent. Jouant un peu avec l’affection que je lui portais, je finis par m’éloigner pour lui laisser la place dont il avait besoin. Sa caresse qui parcourait mon cou jusqu’à ma queue me fit légèrement frissonner. Frisson agréable qui montrait tout l’effet qu’il pouvait avoir sur moi.

Après avoir mordu dans le fameux biscuit, le capitaine Crochet laissa place à un sublime loup gris. Je vins à sa rencontre lorsqu’il s’approcha de moi. Quelques marques d’affection, et il chercha à me rassurer en précisant que tout se passerait bien. J’espérais que tout se passerait bien. Je lui mordis affectueusement le cou avant de le suivre et de descendre vers la plage pour observer ce qu’il s’y passait. Tapis derrière ce que nous offrait la nature pour nous cacher, nous regardions ce qui était entrain de se faire devant nous. Il y avait beaucoup d’agitation, des cris autour de l’étrange tortue qui formait une petite île. Tout ça était ahurissant, j’avais l’impression d’être face à une histoire qu’on lisait pour les enfants : des pirates, une tortue magique… Comment tout cela était possible ? Et pourquoi s’en prendre à une tortue ? Aurait-elle d’autres facultés que d’être une île vivante ? Si les bandits des mers en avaient après elle, ils devaient au moins le penser.

Soudain, les grondements se firent de nouveaux entendre. Sous forme de louve, ces bruits avaient quelque chose de familier… Une familiarité angoissante qui me mettait mal à l’aise et qui me faisait de la peine. Cette désagréable sensation fut accompagnée d’un picotement autour du doigt où devait se trouver mon aigue marine. A l’interrogation de Killian, je hochais la tête.

- J’ai senti… C’est étrange… Les bagues auraient d’autres pouvoirs que ceux que nous lui connaissons ?

C’était une possibilité envisageable. La magie avait toujours plein de secrets. Elle pouvait dissimuler plein de choses et nous découvrions tout ça au compte goutte, au fil des jours. Mais ces picotements n’étaient pas ma préoccupations première, les mugissements attiraient d’avantage mon attention à cause cette étrange familiarité qui réveillait mon inquiétude. Killian me demanda soudainement de regarder ce qu’il se passait, tournant la tête, je remarquais alors les deux navires proches de la plage. C’étaient bien des navires pirates. Ces derniers bloquaient le passage vers les océans. Impossible pour la tortue de retourner chez elle.

Mon frère avait raison, la tortue agissait de façon bizarre. Les réactions étranges de l’animal avaient aussi quelques choses de familiers, quelques choses qui me donnaient une impression de déjà vu… De connaitre tout ça. Je cherchais à retrouver où j’avais déjà vu ça, où j’avais déjà rencontré une telle situation. Je me mis à réfléchir alors que la tortue sur la plage criait, au loin, quelque chose semblait lui répondre. En entendant une nouvelle fois ces grondements pleins de chagrin, je compris enfin pourquoi tout cela me semblait familier… Tout cela me rappelait une situation déjà vécue. William en danger qui m’appelait désespérément, moi cherchant à le récupérer, hurlant à la pitié pour qu’on me rende mon louveteau. Cette angoissante peur de ne plus jamais le revoir. Cette énorme tortue sur la plage était en fait un bébé qui appelait sa mère bloquée dans les océans.

Killian entama une question qu’il ne sut comment terminer. Mes souvenirs se bousculant dans la situation actuelle, j’eus besoin d’un instant pour rassembler mes idées et formuler une phrase correcte qui avait du sens.

- C’est un bébé qui appelle sa mère… Et sa mère est quelque part dans l’océan… Assez proche pour qu’on l’entende… Elle doit être si grande qu’elle ne peut pas venir l’aider…

J’avais l’impression d’être là sans l’être. A moitié avec Killian sur cette plage, à moitié plongée dans le souvenir le plus douloureux qui soit. Entendre mes cris mélangés à ceux de la maman tortue me fit mal. En pleine détresse, je cherchais quelque chose à quoi me raccrocher. Instinctivement, la louve se blottit contre Killian, la tête sous son menton, les yeux fermés. J’écoutais les sons des battements de son cœur, calmant ainsi mes angoisses, calmant l’impression d’étouffer. Les yeux toujours clos, je finis par dire :

- Il faut faire quelque chose… Il faut la ramener à sa mère…

Personne ne m’avait aidée quand ça m’était arrivé… J’avais été toute seule. Seule face à la mort de tout un équipage, la mort de celui qui avait été mon mari, la disparition de William. Nous devions ramener la tortue à sa mère…

- Mais comment peut-on l’aider… ? Que pouvons-nous faire face à deux équipages… ?

Toujours blottie contre lui, je finis par rouvrir les yeux. La scène qui se déroulait sous mes yeux me faisait mal au cœur. Nous devions impérativement faire quelque chose. J'entendis alors des bruits de pas derrière nous... Nous avions encore le temps de filer pour ne pas nous faire prendre...
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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Ven 9 Mar - 5:49



LE REFUGE
Feat Anne Bonny

[center]

Je ne savais pas pourquoi les bagues avaient ainsi réagi.
Il faudrait que je me penche sur le sujet. Plus tard.
Retrouver le sorcier qui me les avait fournies serait difficile mais pas impossible.
J’espérai qu’il pourrait nous éclairer sur l'origine des pierres.

Tout comme moi, Anne avait senti ce qui se passait sur la plage.
C’était inimaginable et pourtant bien réel.
Un bébé tortue !
Je ne pouvais imaginer la douleur que cela pouvait réveiller en ma sœur de cœur. Il  était évident  qu’elle devait faire le rapprochement avec son propre enfant enlevé et tué quelques années plus tôt.
Je  me rapprochais d’elle et du museau je caressais le sien pour lui apporter mon soutien. Ma présence.
La sentant blottie contre moi, je lui communiquais ma chaleur. J’aurais voulu la prendre dans mes bras, la serrer contre moi. Ma forme louve m’en empêchait.

Pareillement, je pensais qu’il fallait tout mettre en œuvre pour réunir une mère et son enfant.

« Nous allons faire le nécessaire. »


Cela sonnait comme une promesse. Elle le savait. Je le savais.
Je restais immobile près d’elle, le temps de la rassurer. De réfléchir. De trouver un plan.
 
Observant la plage, je constatais que les humains conservaient leur distance. Même s’ils tournaient autour de lui et qu’ils le frappaient avec de longs pieux et lui faisaient peur avec des torches.
Cela n’avait pas plus d’effet sur lui que la caresse du vent, mais il était effrayé.

« Les navires. »

J’avais une idée.

« Il faut que chacun de nous ailles sur l’un des bateau et mette le feu aux poudres. Cela les obligera à quitter la plage pour sauver ce qui peut l’être et nous donnera le temps d’aller prévenir nos équipages respectifs. Un combat corps à corps sur place ne nous serait pas favorable. D’autant que nous ne connaissons pas les effectifs restant à bord. »

Des bruits de pas se firent entendre non loin et me plaquant au sol, je fis signe à Anne de me suivre.
Utilisant chaque irrégularité du terrain, entre rochers et sable, nous nous approchâmes des canots.

« L’idéal serait d’en couper les amarres. »

Mais je ne pouvais le faire. En s’accroupissant du côté mer, Anne pouvait couper les cordes retenant les petites embarcations. Ce qui ajouterait à la confusion et à leur organisation lorsque nous en aurions besoin

« Inutile de tous les libérer, cela pourrait attirer l’attention. »


Surveillant que personne n’approchait, je lui demandais.

« Cela te convient-il ? »


Il était évident que je ne pourrai me transformer mais je me sentais capable de prendre une lampe tempête dans ma gueule et de l’amener jusqu’aux barils de poudre avant de sauter à l’eau et de rejoindre la terre ferme.



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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Ven 9 Mar - 18:18

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Feat Killian Jones

[center]
Dans chaque histoire, chaque mythe, chaque conte, il y avait toujours un fond de vérité… Mais si un jour on m’aurait dit qu’il existait réellement des tortues géantes, magiques, capables de former une île entière, je ne l’aurais pas cru. Certes, je n’avais vécu que quelques décennies, mais je pensais avoir déjà vu beaucoup de choses dans ma vie… Je connaissais l’existence de la magie, des êtres surnaturels, alors pourquoi  l’existence de cette tortue m’étonnait-elle ? Peut-être parce que c’était quand même quelque chose d’extraordinaire, et que personne n’en parlait, si ce n’était pour raconter l’histoire d’une très ancienne légende. Toutefois, il fallait noter que quelque chose clochait dans le comportement de cet animal… Il était énorme, imposant et pourtant il ne parvenait pas à s’imposer face aux petits humains qui l’entouraient. Il avait l’air d’avoir peur, comme un… Enfant ?

Au bout d’un certain, je compris pourquoi cette situation me semblait si familière. L’immense tortue était en fait un bébé qui cherchait à retrouver sa mère qui devait se trouver dans l’océan. Les étranges grondements que nous entendions, étaient les appels de maman tortue qui cherchait son petit. Comment ne pas faire le lien avec ce que j’avais vécu par le passé ? Crier à la pitié pour récupérer son enfant. Tout dire, tout faire pour qu’on nous rende ce que nous avions de plus précieux. En vain. Mes souvenirs semblaient se mêler à la scène qui se déroulait sous mes yeux. Je pouvais entendre mes cris mêlés à ceux de l’immense tortue que nous ne pouvions pas voir. La caresse de Killian me ramena un peu plus au moment présent. Par besoin, par instinct, je vins me blottir contre lui, à la recherche de quelque chose à quoi me raccrocher pour oublier un instant, pour mettre mes douleurs de côté afin de pouvoir rester concentrer sur la situation actuelle. Sa présence calmait mes angoisses, soulageait mes peines, me permettant ainsi de revenir à ce qui se passait.

Le ton de sa voix donnait l’impression qu’il me faisait une promesse. Nous ferions tout ce que nous pouvions pour ramener la petite tortue à sa mère. Mais pour ça, nous devions mettre hors d’état de nuire les pirates qui s’en prenaient au petit. L’esprit encore chamboulée par tout ce qui se passait, j’avais l’impression de ne pas réussir à réfléchir correctement. J’écoutais la proposition d’idée de Killian avec attention. Il voulait faire diversion en mettant le feu aux poudres des navires… Il avait raison pour le corps à corps sur la plage, on risquerait beaucoup. Ecoutant le son de sa voix, je finis par mettre complètement de côté mes douloureux souvenirs.

Alors que des bruits de pas se rapprochaient de nous, nous filions doucement plus loin en rampant sur le sol. Je suivais les pas de mon frère pour nous mettre un peu plus en sécurité. Prêts des canots qui avaient servi aux pirates, il fit remarquer qu’il serait judicieux d’en couper les amarres. Il ne pouvait le faire sous forme de loup, j’allais devoir le faire. Si je restais sur la plage pour rompre les cordes, que je montais sur l'un des deux navires, il allait devoir aller jusqu’à la poudre du second bâtiment seul sous forme de loup. Comme pour son idée de se changer en loup, je n’étais pas ravie, mais nous n’avions pas d’autre choix.

- Non, ça ne me convient pas vraiment, parce que tu seras seul de ton côté sous forme de loup… Mais nous ne pouvons faire autrement, n’est-ce pas ? Tu as promis d’être prudent, alors tiens parole…

Jouer avec la poudre était toujours dangereux. Sur ce point là, notre forme animale était un handicap. Avoir des mains était plus utile, même si notre gueule pouvait faire l’affaire. Sous forme humaine, il était également plus simple de grimper sur un navire. Je ne voulais pas qu’il soit blessé, je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. Mais le temps nous était compté, il était préférable d’agir rapidement. Je savais qu'il était un homme de parole, et qu'il serait sur ses gardes.

- Fais attention à toi… Je vais couper les amarres du côté mer… On se retrouve rapidement pour ensuite prévenir nos équipages.

Je lui donnais un dernier coup de langue sur la joue avant de filer le plus discrètement possible prêts des petites embarcations. Tapis l’ombre du côté de la mer, je repris forme humaine en restant accroupie. Attrapant un poignard que j’avais à ma ceinture, je commençais à couper les cordes tout en faisant attention aux bruits environnant. Le fait d’être concentrée m’empêchait de trop penser, de réfléchir. Humaine, mes sentiments me jouaient des tours, réveillant mes chagrins que la louve avait apaisés auprès de Killian. Cependant, il était hors de question que je me laisse aller maintenant. Je ne céderais pas à mes émotions à cet instant, je devais aider ces tortues.

Quelques canots furent lâchés alors que j’en laissais d’autres attachés.  Tout se passait plutôt bien, j’espérais qu’il en allait de même pour le capitaine Crochet. Il devait également surveiller l’heure pour éviter de se retrouver sous forme humaine sans le vouloir, mais il avait encore du temps devant lui. Lorsque j’eus terminés ce que j’avais à faire, je m’éloignais en reprenant ma forme sauvage pour être plus discrète et plus à l’aise dans la nuit. Les loups étant de bons nageurs, j'entrais dans l'eau sans aucune hésitation afin d'atteindre le navire ennemi. Une fois près de ce dernier, je repris forme humaine pour monter à bord avec plus de facilité. Je fis attention de ne pas me faire repérer par les pirates, et me glissais discrètement sur le pont, cherchant toujours une ombre, un recoin derrière lequel me cacher. Glissant comme une anguille jusqu'aux réserves de poudre, j'attendais un signal de la part de Killian. N'importe lequel. Un bref hurlement, un matelot qui passait par dessus bord, un signe venant de nos bagues. Lorsque le message fut lancé, j'allumais rapidement un feu auprès de la poudre. Je pris  mes jambes à mon coup sans faire attention à ma discrétion cette fois, le tout était de fuir le navire avant le drame.

Bien évidemment, sur ma route, je croisais un brave gaillard qui semblait bien surpris de me voir. Je ne fis pas plus attention à lui, lui passai devant à toute allure, et une fois sur le pont, je sautais rapidement par dessus bord pour ensuite regagner la berge à la nage tout en récupérant ma forme animale une fois dans l'eau. Alors que j'étais encore en mer, les explosions retentirent en même temps que les cris des matelots. J'essayais de ne pas y faire attention, et de continuer d'avancer à travers les vagues. L'odeur de brûlé commençait à s'élever dans les airs.

De retour sur la plage, je remarquai que la « petite » tortue commençait à s’agiter, à réellement avoir peur. Au loin, sa mère se remit à l’appeler. Lorsque ses grondements retentirent, je ressentis de nouveau un picotement là où ma bague se trouvait. Il devait y avoir un lien entre ces animaux magiques et nos bijoux… Mais quel lien ? Etait-ce une bonne, ou une mauvaise chose ? C’étaient des questions que nous devions élucider plus tard…

Arrivée au point où nous nous étions quittés, j’attendais Killian alors que l'affolement régnait sur la plage, les pirates cherchaient à maîtriser l'animal tout en élaborant un plan de sauvetage pour venir en aide à leurs camarades en mer, la panique augmenta lorsqu'ils remarquèrent que certains de leurs canots prenaient le large... De mon côté, je guettai le retour de mon frère, espérant que tout s'était bien passé pour lui, qu'il avait réussi à fuir avant que tout explose.
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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Ven 16 Mar - 8:22



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[center]


« Nous ne pouvons pas faire autrement. Non. »

J’aurais souhaité lui dire le contraire. Trouver une autre solution. Mais l’urgence de sauver ce bébé tortue, aussi immense qu’il soit, nous prenait à la gorge. Il fallait faire quelque chose.

En poussant son museau de ma gueule, pour avoir un contact  charnel avec elle, je lui répondis.

« Promis.  Et j’en attends de même de toi. »

Je ne voulais pour rien au monde qu’elle soit blessée.

Surveillant les abords le temps qu’elle coupe les amarres, j’attendis qu’elle ait terminé avant de me diriger vers les vaguelettes qui léchaient le sable. L’eau n’était pas très chaude, mais je ne pouvais faire cas de ça. Rapidement, à la faveur de la nuit, je rejoignis le premier navire. Me hissant à la faveur de mes crocs et de mes griffes sur les amarres de l'ancre qui stabilisait le navire.

Parvenu sur le pont, je m’ébrouais à l’abri des regards puis je courus en mettant à profits les ombres, les tonneaux et les caisses pour m’y dissimuler jusqu’à trouver une lampe tempête allumée.
Saisissant dans ma gueule l’anse, je me dépêchais de descendre dans la cale. Par chance, seule la vigie qui me tournait le dos et surveillait la mer aurait pu me voir. Les trois autres matelots qui étaient censés être de garde étaient captivés par ce qui se passait sur la plage.

Sans mains je savais qu’il me serait difficile de mettre le feu à la poudre. Posant la lampe tempête, je m’appuyait de mes pattes sur un tonneau pour le renverser, puis arrachait de mes crocs le bouchon  avant de le faire rouler  pour lui faire faire un cercle. Je le fis alors, toujours en le poussant, revenir vers les autres tonneaux. Ainsi une traînée de poudre noire me permettrait d’allumer à distance sans que je ne sois pris dans l’explosion.  Poussant alors un hurlement qui, je le savais signalerait ma présence, d’un violent coup de patte, je brisais la lampe pour que la flamme mette le feu à la poudre. Puis je remontais rapidement sur le pont.
Les matelots ayant entendu mon signal s’étaient retournés vers moi et portaient déjà la main à leurs sabres, mais vivement, je bondis en leur tournant le dos sur une caisse, puis sur le rebord du bastingage et sautais à l’eau alors que sous leurs pieds le pont se soulevait sous la puissante explosion.

Dans l’eau je sentis la double onde de choc, me signifiant qu’Anne avait fait sa part de travail.
Remontant à la surface, je nageais aussi vite que possible vers la plage tandis que les pirates courraient dans tous les sens comme des fourmis affolées.

Le bébé tortue aussi semblait effrayé, mais débarrassé des moucherons qui le persécutaient, il cherchait à s’enfoncer dans l’île.

Rejoignant Anne, je lui désignais du museau la créature.

« Il faut l’empêcher de se blesser. »

Comment pouvions-nous communiquer avec elle ? Ou il ?

Notre diversion avait bien fonctionnée.
Tous les humains avaient abandonné la plage pour aller sauver ce qui pouvait l’être sur leurs navires car sans eux ils seraient bloqués sur cette île.

« Je ne sais combien de temps s’est écoulé depuis la prise du biscuit, mais je risque de reprendre forme humaine bientôt. Il faudrait que l’un d’entre nous aille prévenir nos équipages et que l’autre guide cette tortue vers la gauche  pour le rapprocher d’eux. Ensuite nous pourrons l’encadrer et la protéger pour la ramener vers sa mère. Qu’en penses-tu ? »

Pour le moment aucun autre plan ne me venait à l’esprit et je priais silencieusement pour que cela fonctionne.




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Message# Sujet: Re: [FB] LE REFUGE #Anne Bonny#   [FB] LE REFUGE #Anne Bonny# Icon_minitime1Ven 16 Mar - 23:28

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[center]
Pas d’autre choix que de nous séparer, de faire en sorte de revenir à l’autre saint et sauf. Si c’était ce qu’il fallait faire pour sauver la petite-grande tortue, nous le ferions. Mais il devait me promettre de faire attention à lui. Je ne supporterais pas qu’il lui arrive quelque chose. J’avais besoin de le savoir un minimum en sécurité, de savoir qu’il ferait attention à lui. Me poussant doucement du bout du museau, il m’assura qu’il serait prudent. Il en attendait de même de moi. Hochant la tête, je lui fis comprendre que je ferais attention.

En m’éloignant, je sentais son regard qui me suivait. Il veillait sur moi pendant que je détachais les barques de leurs amarres. Si quelqu’un approchait, il me le dirait et ainsi, j’aurais le temps de fuir. Heureusement, personne ne vint me déranger durant mon entreprise. Les pirates se pensaient seuls sur l’île et ils étaient obnubilés par leur victime : le bébé tortue. Ça me faisait de la peine pour l’animal. Mais si tout se passait bien, il retrouverait sa mère et toute cette histoire ne serait plus qu’un lointain souvenir pour lui.

Une fois ma mission accomplie, je repris ma forme de louve pour atteindre l’un des navires. Avec cette apparence, j’avais moins froid, mais ça n’empêchait pas la fraîcheur de l’eau d’avoir un certain mordant. Il fallait oublier ce qui nous entourait pour nous concentrer sur ce que nous devions faire. Ce n’était pas sans risque, alors nous ne devions pas nous laisser parasiter par des pensées inutiles. J’étais déjà inquiète pour Killian, pour moi-même, alors autant oublier le froid, la pâleur de la lune, le nombre de matelots à bord. Il fallait juste éviter tout le monde, mettre le feu au poudre, retourner sur la plage

De mon côté, tout se passa relativement bien. J’avais croisé un pirate en voulant quitter le navire, mais j’avais préféré ne pas m’attarder sur lui afin fuir avant que tout explose. Avec mes quatre pattes, à la nage, je regagnais rapidement la plage en essayant d’éviter les hommes restés sur la plage. J’avais légèrement contourné les lieux où ils étaient en partant en biais. Luttant contre le courant, j’arrivais sur le sable essoufflée. Je n’avais malheureusement pas le temps de reprendre mon souffle. Je retournais à l’endroit où j’avais quitté Killian, espérant que tout s’était bien passé pour lui aussi. La tortue quant à elle semblait plus affolée. Sa mère l’appelait de nouveau, ses cris me déchiraient toujours autant le cœur. Les pirates s’agitaient également de leur côté, ils ne comprenaient pas ce qu’il se passait : leurs navires avaient explosé en pleine mer, la moitié de leurs embarcations avaient pris le large sans eux. Il y avait de quoi en déconcerter plus d’un. Nous avions atteint à notre but. Avec les ennemis qui le laissaient quelque peu tranquille, le bébé tortue cherchait à se cacher sur l’île. Observant la scène, je remarquais le loup gris qui courrait vers moi. Mon frère allait bien. Soulagée de le voir, je l’accueillis avec quelques coups de langue, gouttant ainsi son pelage salé par l’eau des océans. Il me désigna ensuite le reptile. Il avait raison, nous devions l’aider à trouver son chemin sans qu’il se blesse. Cependant, nous n’avions aucun moyen de communiquer avec lui. Toujours plein d’idées, Killian proposa que l’un de nous aille prévenir nos équipages pendant que l’autre s’occupait de notre protéger. Sachant qu’il allait bientôt reprendre forme humaine, il me semblait logique qu’il retourne auprès de nos hommes. Je n’étais pas persuadée que l’idée lui plaise, mais s’il me laissait le choix, je ferais selon mes désirs.

- Va prévenir nos équipages. Je vais guider la tortue. Peut-être que nous nous comprendrions mieux entre animaux ? Tu seras plus à même de conduire nos deux équipages, ça ira pour moi et la tortue.

Il serait plus en sécurité sous forme humaine avec les nôtres. Ce n’était pas que je n’avais pas confiance en lui, mais je tenais à lui et je ne voulais pas qu’il lui arrive malheur. Et j’avais d’avantage foi en lui qu’en moi. Il s’en sortirait mieux que moi pour diriger deux équipages. Passant rapidement ma tête sous son menton pour une dernière étreinte, je m’éloignai de quelques pas avant de me tourner vers lui.

- On se retrouve rapidement… J’emmène la tortue vers la gauche, et on vous attendra.

En filant ainsi, je ne lui laissais guère le choix. J’avais décidé de nos missions respectives. Je m’occupais de la tortue, lui de nos hommes et nos femmes. Reprenant mon chemin, je vins discrètement à la hauteur du reptile. Il fallait que je capte son attention et que je lui donne envie de me suivre. C’était un bébé inquiet, alors il fallait d’abord le rassurer, tout en faisant attention à ce que l’ennemi ne me voit pas. Il était facile de détourne l’attention des enfants, était-ce pareil pour un bébé tortue ? Plus rapide qu’elle, je vins à sa rencontre en allant en face d’elle. Pour l’inviter à me suivre, je mis en position de jeu : avant main au sol, arrière main en l’air, remuant la queue comme si j’étais de bonne humeur. La tortue ne semblait pas comprendre… Je me relevais, et fis mine de vouloir jouer avec elle. Les enfants, ça aime jouer non ? Elle finit par comprendre ce que je voulais quand je sentis un fourmillement à ma patte, toujours là où il y avait ma bague. Qu’importe ce que c’était, si ça m’aidait à communiquer avec l’animal, ça me convenait. Tranquillement, tout en faisant attention aux matelots sur la plage, je guidais le bébé sur l’île afin de nous rapprocher du Revenge et du Jolly Roger.

Nous ne fûmes pas tranquilles très longtemps. Quelques pirates étaient allés aider leurs compagnons, ne pouvant pas tous embarquer sur les barques qui leur restaient, certains cherchaient à arrêter notre ami tortue… Il fallait agir rapidement. Me remettant en face de la tortue, je me plaquai au sol et posai mes pattes avant sur mes yeux. J’espérais qu’elle comprendrait que je voulais qu’elle se cache. En se réfugiant dans sa carapace, elle risquait moins d’être blessée, il serait plus difficile de l’atteindre. Enlevant mes pattes, je vis l’animal se cacher. M’éloignant un peu pour veiller sur ses arrières, je remarquai les torches qui se rapprochaient. Malgré sa taille, la tortue n’aurait pas pu avancer assez rapidement pour semer des humains. Vu comme ça, la tortue ressemblait à une colline… Mais sachant ce qu’ils poursuivaient, les Hommes n’auraient pas pu la confondre avec le paysage. Il y avait cinq pirates à nos trousses, je ne savais pas quoi faire. Impossible d’abandonner la tortue, mais je ne ferais pas le poids contre cinq personnes, que ça soit sous forme humaine ou de louve… Tant pis. Je me tapis dans l’ombre, prête à bondir sur le premier qui s’approcherait. Une fois que l’un d’eux se retrouva à ma hauteur, je lui bondis dessus. D’un seul coup de crocs, je l’avais égorgé. Je me retrouvais ensuite face à quatre matelots. Grognant, j’espérais pouvoir les intimider, au moins un peu. En les voyant hésiter un instant, je sautais sur un nouvel ennemi au cou. Sa gorge encore dans ma gueule, le bruit d’une détonation se fit entendre et une vive douleur me prit à l’épaule gauche, m’arrachant un jappement de douleur. Lâchant ma victime, je me retournais vers les trois pirates qui restaient… L’odeur de poudre remplissait mes narines, la douleur dans le haut de ma patte descendant jusqu’à mes doigts, m’empêchant de les poser au sol.

A cet instant, j’espérais que Killian allait arriver avec les autres.
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