Annonce délicate

Il fallait le leur dire. Cela faisait deux jours qu’ils étaient rentrés, Regina s’était octroyé vingt-quatre heures pour se remettre de ses émotions et surtout réfléchir à la suite des événements. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que tout allait de mal en pis. Ce matin-là, alors qu’elle s’apprêtait à sortir de chez elle pour aller récupérer Roland des griffes de l’usurpatrice d’identité, Aeline était venue, porteuse d’une nouvelle pour le moins surprenante : elle était la sœur de Robin. Sa sœur jumelle. A peine une heure après, l’ancienne reine apprit que la femme qui s’était faite passer pour Marianne n’était autre que sa sœur… c’était la journée des sœurs ou quoi ? Bon, une femme assez cinglée pour se faire passer pour l’épouse décédée d’un homme qu’elle ne connaissait pas pouvait très bien mentir après tout, et à vrai dire, ce qui importait à Regina, c’était que Roland soit en sécurité. Le petit était à l’école au moment de la confrontation, et c’était tant mieux parce que l’une comme l’autre avait retapissé les murs de leur ADN à force de se jeter mutuellement dessus à coup de magie. Le fils de Robin récupéré, il fallait maintenant le rendre à son parrain Petit Jean et surtout lui annoncer ainsi qu’à Juliette, ses deux amis les plus proches, la mort de Robin. Comment pouvait-on annoncer une telle chose ? Après y avoir réfléchi toute la nuit, force était de constater qu’il n’y avait pas de bon procédé. Il fallait qu’ils sachent, ils devaient être les premiers à l’apprendre. Elle leur avait donc téléphoné à la première heure (oui, les Joyeux Compagnons et autres réfugiés étaient enfin équipés de téléphones) pour leur demander de passer chez elle en début d’après-midi, que c’était important. Elle les attendait donc, appréhendant cette rencontre. Elle leur avait sorti une bonne bouteille de whisky, sans doute en auraient-ils besoin.

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Ça faisait un moment que je n'avais pas vu Robin, il semblait avoir disparu de la surface de la ville mais je m'appliquais à ne pas m'inquiéter. Ses affaires étaient toujours là. Il ne serait jamais parti sans me dire au revoir. Il savait que je pouvais être excessive quand il s'agissait des personnes que j'aimais. Je mettais son silence sur le compte de la tristesse que sa rupture avec Regina lui infligeait. J'avais moi-même vécu plus d'un aléa à cause de mon couple te même si j'aurais voulu aller me réfugier chez lui je n'étais pas en colère. J'avais décidé d'aller le voir aujourd'hui quand mon téléphone portable sonna. Comme toujours je sursautais. Je détestais ce truc. C'était pratique mais oppressant. Voyant le nom de Regina s'affichait je décrochais et cette dernière me demanda de venir à son bureau. M'exécutant, je me retrouvais face à la porte du manoir de Regina. Prenant une profonde inspiration j'entendais Dawn glatir pour m'avertir qu'il était avec moi. Souriant à cette pensée je m'engageais dans l'entrée et frappa à la porte.

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Voilà un mois qu'il était à Storybrooke après avoir été délivré du sortilège d'Ingrid et pourtant Petit Jean n'était toujours pas totalement acclimater à cette nouvelle vie ici. Une part de lui se disait qu'il ne le serra jamais, et cette affirmation mentale devait certainement contribuer au fait qu'il se montrait réticent à pleinement s'intégrer à la vie dans cette ville. Il pouvait être très buté quand il s'y mettait. Ces derniers jours, ce comportement tendu qu'il affichait face à un environnement trop moderne à son goût s'était empirer avec la disparition de certains habitants. Malgré le retour de la plupart des disparus, l'Agrabien n'avait plus revu Robin depuis. Ce n'était pas la première fois, mais les circonstances précédent cette disparition inquiétait le merrymen.

Petit Jean s'était levé de bonne heure et était sorti du chalet pour quelques échauffements. Le planning de sa journée était encore vague puisqu'il espérait depuis deux jours que son frère de coeur allait redonner signe de vie. Trois jours, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. S'était-il forcé à penser toutes les fois où l'inquiétude le gagnait.

Une sonnerie horrible brisa le silence matinal. Petit Jean se crispa avant de retourner à l'intérieur pour chercher la cause de ce bruit. Le téléphone, encore unes chose à laquelle il ne s'habituera jamais. Heureusement, il ne recevait pas beaucoup d'appels. Lorsqu'il devait dire quelque chose à quelqu'un, il allait le trouver, tout simplement. Quoi que... vu la personne qui était à l'autre bout du fil, c'était une bonne chose. Regina voulait le voir. Tout comme il n'arrivait pas à totalement s'adapter au monde moderne, l'Agrabien n'arrivait pas à totalement pardonner les mauvaises actions de la méchante reine. "J'arrive tout de suite." Avait-il répondu sur un ton bourru, avant de raccrocher et de partir immédiatement.

Il était habillé simplement, non par effort pour la mode d'ici, mais parce qu'il ne voulait pas perdre de temps à enfiler son armure de cuir. Petit Jean ne ralentit le pas qu'en apercevant Juliette en face de la porte. "Juliette ?" S'étonna-t-il avant de la rejoindre. "Elle t'a convoquée, toi aussi ?" Un sombre pressentiment l'envahit. Que mijotait la maire de cette ville ?

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Regina attendait les deux meilleurs amis de Robin, cherchant mentalement la formule la plus adaptée, mais il n’y en avait pas ! Pour elle, aller dire à quelqu’un à haute voix que Robin était mort était une épreuve d’une difficulté extrême. Cela rendrait la situation encore plus concrète, encore plus vraie, encore plus douloureuse. Pourtant, il le fallait. Roland était dans son ancienne chambre, Regina lui avait demandé d’aller y jouer et d’attendre qu’elle revienne le chercher. Chaque fois qu’elle s’imaginait leur dire « Robin est mort », chaque fois qu’elle imaginait le pauvre petit Roland orphelin apprendre la nouvelle, les larmes lui montaient aux yeux. Mais il fallait rester forte, il fallait que pour une fois, tous les sermons de sa mère servent. « Une reine ne pleure pas en public ».

Le bruit de coups sur la porte avait retenti et la belle brune avait alors levé la tête vers la porte d’entrée. Ils n’étaient visiblement toujours pas acclimatés aux sonnettes… Ils étaient là, pile à l’heure. Il fallait y aller. Prenant une grande inspiration, elle alla jusqu’à la porte et l’ouvrit, tombant en premier sur Juliette. Petit Jean était juste derrière elle. La maire de la ville ouvrit la porte en grand et se poussa pour les laisser passer.

-Bonjour. Entrez.

Elle referma ensuite la porte derrière eux avant de les inviter d’un geste à la suivre, osant à peine les regarder. Son cœur se serrait davantage à chaque seconde qui passait. Arrivée devant la table de la salle à manger à seulement une petite dizaine de mètres, elle leur fit signe de s’asseoir. Des verres à whisky en cristal étaient posés devant chaque place.

-Asseyez-vous. J’ai quelque chose d’important à vous dire.

A son tour elle prit place, ils auraient besoin d’être assis pour entendre cette nouvelle. Regina sentait que sa voix l’abandonnait, elle faisait de son mieux pour garder contenance.

-Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce que j’ai à vous dire est extrêmement difficile à entendre et à accepter. Robin est… il… il n’a pas survécu aux Enfers.

Voilà, c’était dit.

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La voix de Petit-Jean retentissant derrière moi, je sursautais avant de me retourner. L'angoisse me saisissant, je le regardais interdite :

" Petit-Jean … Oui elle m'a dit que s'était important … "

Déposant un baiser sur sa joue, je posais mon bras sur son bras, mes yeux brulant d'inquiétude. Si Regina nous avait demander à nous deux de venir c'est qu'une chose allait mal. Automatiquement, je songeais à Robin et mon cœur se serra, une nausée me retourna l'estomac. Non c'était forcément autre chose. La porte s'ouvrait avant que je ne puisse questionner mon ami et Regina nous salua avant de nous demander d'entrer. M'exécutant silencieuse, je me contentais de la saluer et de la suivre jusqu'au salon où deux verres de whisky nous attendaient. Elle nous demanda de nous assoir et j'obéissais, mon cœur craignant le pire. Regina perdait ses moyens, son regard s'effondrait bien qu'elle tentait de faire bonne figure. Serrant mes lèvres l'une contre l'autre, j'attendais ma respiration s'accélérant jusqu'à ce qu'elle ne lâche le morceau. Mon cœur s'arrêta à l'instar de ma respiration et mes yeux se remplirent de larme avant que je ne lâche sur une voix débordant de haine :

" Impossible "

En plein déni j'entendais la pluie et le vent s'écraser sur les vitres de son manoir sans que je ne puisse rien faire, je refusais parfaitement l'information, mes mains tremblant de rage et de peur en même temps :

" Qu'est-ce qu'il aurait été faire en enfer ? "

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Son mauvais pressentiment empirait alors que Juliette confirmait avoir été convoqué jusqu'ici. Petit Jean balaya du regard les alentours, à la recherche d'autres personnes venant rejoindre ce rendez-vous bien mystérieux. Plus précisément, il chercha Marianne du regard, se disant qu'une annonce concernant Robin ne pouvait se faire en l'absence du premier amour de l'archer. Il essayait de se rassurer. Tentative qu'il aurait voulu manifester à voix haute pour effacer la crainte que semblait partager Juliette. En vain. Petit Jean n'avait jamais été un bon menteur, alors il ne tenta pas le diable en essayant de sourire et de déclarer des paroles qu'il ne penserait qu'à moitié.

Ces hésitations prirent fin alors que la porte s'ouvrait. Aux salutations de la maire, il ne répondit que par un hochement de tête grave. Tout dans l'attitude de l'ancienne reine l'inquiétait et le poussait à rester sur ces gardes. Son regard fuyant, le whisky servit devant les places qui leur étaient destinés. Que mijotait-elle encore ? Il n'avait jamais réussi à gommer les doutes qu'il nourrissait concernant la rédemption de Regina, ce qui expliquait ce jugement hâtif.

"Je préfère rester debout, si cela ne vous dérange pas." Commenta-t-il alors que la mairesse les invita à s'asseoir.

Il resta donc debout, les mains dans le dos, dans une attitude assez militaire, ne quittant pas des yeux Regina, se disant que si un danger devait surgir, il ne pouvait venir que d'elle. Petit Jean avait redouté le pire et malgré tout, il n'était pas préparé à l'annonce qui allait suivre. Robin n'a pas survécu aux Enfers. Une phrase aussi déroutante qu'étrange et qui soulevait beaucoup trop de questions pour vraiment assimiler cette triste nouvelle.

Petit Jean ferma les poings, ne sachant pas s'il devait être en colère ou exprimer son chagrin. Une part de lui refuserait d'y croire tant qu'il n'aura pas entendu toute l'histoire. Juliette manifesta avec bien plus de justesse ce qui lui traversait l'esprit. Oui, impossible. Puis souleva la première question d'une longue liste. Il s'approcha pour poser une main qu'il espérait réconfortante sur l'épaule. L'Agrabien avait un autre mystère en tête qui le poussa à sortir de son mutisme.

"Pourquoi ne pas avoir appelé Marianne ? Elle est en droit de savoir ce qui s'est passé, bien plus que nous." Son ton était ferme, même si une pointe de soupçon et de méfiance y était mêlé. Comme il aimerait que tout ceci soit une vaste supercherie. Un autre plan tordu de la méchante reine. Si seulement.

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Les deux meilleurs amis de l’archer décédés la regardaient avec une certaine méfiance, du moins c’était ainsi que l’interprétait Regina, et cela ne l’aida pas à se concentrer pour leur annoncer ce qu’elle devait leur dire. Petit Jean préférait rester debout et elle acquiesça, osant à peine le regarder. Elle ne tarda pas à leur annoncer la mort de Robin et une fois encore, son coeur se brisait. Comme si ce n’était pas suffisant, voilà que Juliette mettait en doute ce qu’elle disait. A cela s’ajoutait la question de Jean concernant Marianne. Dehors, les éléments commençaient à se déchaîner et l’ancienne reine savait pertinemment que c’était du fait de Juliette. Agacée aussi bien par le déni dont faisaient preuve les proches de Robin que par la petite démonstration de sa majesté des éclairs, madame le maire secoua la tête avant de reprendre la parole.

- Vous pensez que ça m’amuse, que j’aurais pu inventer une pareille histoire ?! Peut-être n’êtiez-vous pas au courant, mais la semaine dernière, plusieurs habitants de Storybrooke ont été attirés aux Enfers. Parmi eux se trouvaient Robin et moi. Quant à Marianne -le regard de Regina se porta sur Petit Jean- nous avons découvert que celle qui est à Storybrooke était une usurpatrice d’identité, puisque la vraie se trouvait aux Enfers et nous a parlé. Je suis donc allée dès ce matin récupérer Roland. La femme qui se faisait passer pour Marianne est une sorcière du nom de Zelena. Elle a disparu avant que je n’aie eu le temps de finir de lui mettre une raclée. Roland est à l’étage, dans son ancienne chambre. J’imagine que c’est vous qui reprendrez sa garde ?

Petit Jean avait élevé cet enfant pendant toute l’incarcération de Robin dans le monde des contes, cela semblait logique, Regina n’avait aucun droit.

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LLa main de Petit-Jean se posa sur mon épaule en signe de soutien tandis que de mon côté je perdais littéralement pieds. J’entendais le ciel se déchainer sous le coup de mon esprit qui s’affolait. Robin mort. C’était impossible, pas lui. C’était tout ce que mon esprit était capable de dire. J’en avais même oublié sa femme, et quand Petit-Jean l’évoqua je sentais une vague d’espoir me saisir. Il avait raison s’il était mort, Marianne serait avec nous. Robin n’était pas allé dans les enfers. Il ne serait pas parti sans nous le dire. Il me l’avait promis. Robin tenait toujours ses promesses. Je m’accrochais à ses pensées comme si ma vie en dépendait et en quelques sorte s’était le cas. Malheureusement, Regina ne revint pas sur ses propos et démonta chacune de nos remarques une par une. Plus elle parlait et plus je sentais des larmes s’écouler sur mes joues. Il était mort. Finalement, le haut le cœur que je retenais depuis ma convocation réapparaissait et je me levais en un saut avant de courir jusque dans ses toilettes pour vomir le peu qui se trouvait dans mon estomac. Une chance que j’eusse déjà utilisé ses toilettes une fois il y a un peu plus d’un mois de cela. Tirant la chasse, je prenais du papier toilette et m’essuyais la bouche, toujours secouée par des sanglots. Me ressaisissant, je finissais par ressortir tremblante des toilettes. Revenant vers eux, je revenais à table et buvais cul sec le verre qu’elle avait servi en grimaçant avant de demander d’une voix sombre les yeux brillant de douleur et de tristesse :

« Qu’est-ce qui s’est passé ? En détail ! Je dois comprendre »

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"Je pense que tout est possible venant de vous." Décréta Petit Jean, ce qui révélait que si la nouvelle avait été proférer par quelqu'un d'autre, il l'aurait plus facile cru. L'Agrabien aurait certainement émis un commentaire concernant leur ignorance sur la destination des disparus si le sujet de Marianne n'avait pas été mis rapidement sur le tapis.

Petit Jean étouffa ces protestations et ces blessures à l'orgueil au nom d'un mystère plus grand, l'absence de Marianne qu'il avait soulignée. Si une personne devait être tenue informée de la disparition (il se refusait à utiliser le mot 'mort') de Robin, s'était bien elle. En formulant cette remarque, il avait espéré s'accrocher à un espoir concernant le destin funeste de son frère de coeur. Malheureusement, une autre surprise de taille l'attendait.

"Une usurpatrice ?!" S'exclama l'ancien chef des gardes, surpris et choqué de cette révélation. La vraie Marianne était morte. Une sorcière avait pris sa place. La question n'était pas le comment, mais plutôt le pourquoi. Aussi était-ce la question qu'il formula. "Dans quel but ? Le savez-vous ?" Ce nom ne lui disait rien. Il y avait peu de chance qu'il puisse s'agir d'une vengeance envers Robin. Alors, pourquoi ? Petit Jean poussa un bref soupir de soulagement de savoir Roland en sécurité. Pourtant, il fut incapable de répondre lorsque Regina lui parla de garde. Prendre ce rôle tout en sachant que Robin ne reviendrait pas cette fois... C'était un gros choc. Quelque part, ce fut cette question qui lui fit réaliser que tout ceci était bien réel. "Je ne sais si je pourrais..." Commença-t-il avant de s'interrompre face à la réaction de Juliette.

Juliette se leva brusquement, ce qui l'arracha à ces pensées avec un sursaut tandis qu'il écartait sa main. Petit Jean garda un oeil inquiet en direction de la porte que Juliette venait d'emprunter. Cela lui évitait de devoir affronter le regard de Regina ou de répondre à sa question. Y répondre officialiserait trop les choses et il n'était pas prêt pour cela.

Il n'osa se tourner de nouveau vers Regina que lorsque Juliette revint et posa la question qui lui torturait lui-même l'esprit. Il attendait les détails, même s'il redoutait d'entendre cette histoire.

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Leur parler était plus difficile que l’aurait cru Regina, surtout parce qu’ils doutaient et n’avaient de cesse de chercher des explications. Et leur en fournir la faisait revivre l’infernale scène qui s’était déroulée sous ses yeux. Petit Jean lui renvoya en plein visage que venant d’elle, tout était possible. Elle le regarda, partagée entre colère et compréhension, voyant cette cicatrice à l’arcade qu’elle lui avait elle-même infligée dans une autre vie. Elle pinça les lèvres, ce qui lui donna un air un peu féroce. La maire de la ville leur expliqua le passage aux Enfers et également la « fausse Marianne », l’usurpatrice. Petit Jean ne manqua pas de demander dans quel but cette sorcière s’était grimée en l’épouse défunte du héros de Sherwood. Le coeur de l’ancienne méchante reine se serra. Que pouvait-elle bien répondre.

- Je n’en sais rien !… commença-t-elle un peu sur la défensive avant de se reprendre. Cette femme dit être… ma sœur. Je ne l’ai jamais vue, je n’en sais pas plus que vous.

Néanmoins, Regina culpabilisait. Cette cinglée de sorcière voulait sûrement lui pourrir la vie, ce qu’elle avait très bien fait jusqu’à présent, et avait donc fait des derniers jours de Robin une mascarade. Indirectement, c’était sans doute un peu de sa faute.
Elle en vint bien vite à parler de Roland qui était dans dans la maison, attendant son parrain. Petit Jean sembla déconcerté quand soudain, Juliette se leva pour courir aux toilettes. Sans doutes toutes ces émotions l’avaient-elles chamboulée, Regina ne pouvait que le comprendre, elle avait réagi de la même manière. Elle reposa son regard sur le bras droit de son âme-sœur.

- Je n’ai aucun droit sur cet enfant, vous le savez. Je l’aime comme si c’était mon fils, mais si c’est pour venir me reprocher quoi que ce soit d’ici quelques temps, autant que vous continuiez ce que vous aviez commencé. Vous êtes son parrain, non ?

Juliette ne tarda pas à revenir et posa une question qui en valait mille. Regina prit une grande inspiration.

- Bien. Nous étions donc piégés aux enfers, divisés en trois groupes. Quand enfin nous nous sommes tous retrouvés, la sortie sembla se trouver au bureau d’Hadès. C’est là que le kraken fut invoqué par Neïlina pour nous protéger de Rozen qui avait littéralement perdu la tête et s’était transformée en immense lièvre, elle était incontrôlable et très dangereuse. Le groupe s’est de nouveau divisé, je pense que ceux qui sont partis vous ont directement retrouvés à Storybrooke. Pendant ce temps, le kraken avait l’air menaçant et Robin a voulu nous protéger, Neïlina, CJ et moi. Je n’ai rien pu faire, le kraken avait attrapé Robin et avant que j’aie pu me rapprocher pour essayer de lui venir en aide, il l’avait envoyé dans le Styx.

A mesure qu’elle parlait, sa voix se faisait plus serrée dans sa gorge et les larmes lui étaient montées aux yeux. 

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