Il demeure obligatoire. Cependant, si vous n'avez pas rp pour le mois en cours il vous est possible de recenser une absence.
Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
Il est désormais terminé. Rendez-vous par ici pour découvrir les résultats et récompenses
Une soirée s’était écoulée depuis que j’étais arrivée dans cette ville et je regrettais déjà ma décision. Ô Durnik avait été un ange avec moi. Il m’avait aidé malgré mon refus d’assistance. Il m’avait accueilli sous son toit en dépit du danger que je représentais. Il m’avait donné des vêtements et était même allé m’en chercher quand je dormais afin de s’assurer que je ne souffrirais d’aucun manque. Seulement, malgré tout cet accueil positif il y avait encore bien du négatif. Je ne connaissais rien en le mode de vie de cette bourgade. La nature inconnue des objets qui m’entouraient m’angoissaient. Je n’aimais pas avoir l’impression d’être une inculte. Enfin, si seulement il n’y avait que cela. Dans cette ville, je me faisais rattraper par les fantômes de mon passé. J4avais revu mon premier amour, mon premier amour et mon premier assassin : Dracua. Cet homme que j’avais passé tant d’année à détester était apparu pour soigner Durnik et je déclenchant ainsi un ouragan de sentiment totalement en contradiction en moi. J’avais haï cette maudite attirance que j’avais senti au creux de mon ventre. J’avais maudit le raté de mon cœur et ma gorge serrée en le voyant. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu que lui aussi il soit dans cette ville ? Je ne pouvais pas rester ici, mais comment repartir ?
Je réfléchissais à cette idée tout en me baladant dans les rues de la ville. Je ne pensais pas avoir vociférer trop loin de la demeure de Durnik jusqu’à ce que je me retrouve face à une forêt. Je tentais de revenir sur mes pas, avant de m’apercevoir que j’étais totalement incapable de retrouver mon chemin. M’arrêtant devant le panneau qui annonçait le nom de la ville je regardais le ciel, la nuit allait tomber. La panique commençait à me saisir sans que je ne sache vraiment de quoi j’avais peur. Resserrant les pans de ma cape, l’unique vêtement que j’avais tenu à garder pour me promener dans cette ville, je sentais ma paume de main se refermer contre le pommeau de mon poignard quand j’entendais une voiture rouler droit sur moi.
Dernière édition par Lucy Westenra le Sam 23 Juin - 23:13, édité 1 fois
Le jour s'envolait pour laisser la nuit se revêtir de son manteau étoilé, une obscurité qui commençait à poindre, les phares de la coccinelle jaune éclairant la route déserte. Emma laissait échappé un soupir, le visage tendu par les derniers événements qui s'étaient écoulés. Elle venait de passer quelques heures avec son fils, des instants qu'elle chérissait précieusement, des instants qui lui rappelaient sans cesse ceux qu'elle avait manquée ces dernières années. Regrettait-elle la décision d'avoir fait adopter son enfant plutôt que de le garder ? Certainement, mais à l'époque, elle n'avait aucun moyen pour accueillir un enfant dans sa vie et elle était certaine qu'il connaîtrait mieux ailleurs qu'avec elle, persuadée qu'elle ne serait pas une bonne mère pour son fils, encore aujourd'hui, elle était dotée d'une certaine maladresse à son égard, essayant de suivre au mieux son instinct pour s'adapter à la situation. Il était la principale raison pour laquelle elle restait et se démenait à Storybrooke, mettant ses appréhensions de côté pour embrasser son rôle de sauveuse et faire régner un minimum d'ordre dans la petite ville à laquelle elle commençait, malgré tout, à s'attacher. Glissant une main dans sa chevelure dorée, elle se concentrait sur la route, faisant une dernière ronde avant d'à nouveau rejoindre son bureau pour traiter quelques affaires en cours et qui concernaient principalement des délits mineurs, sans aucune gravité. Plongée dans ses pensées, elle n'avait pas remarquée la silhouette qui se tenait au milieu de la route, dans la pénombre, la blonde relevait les yeux juste à temps, freinant brusquement pour s'arrêter à seulement quelques mètres de la jeune femme à la chevelure de feu et qui portait une cape qui effleurait le bitume. Soulagée, la shérif s'extirpait du véhicule, s'assurant d'un coup d'oeil qu'elle ne l'avait pas touchée. « Vous allez bien ? » La portière claquait derrière elle, effectuant quelques pas vers l'inconnue aux prunelles méfiantes. « Je ne vous veux aucun mal. » Elle apercevait ses doigts sous sa cape, enserrés autour de la manche de ce qui devait être une arme blanche. « Je m'appelle Emma je suis... » Elle hésitait quelques secondes car cette jeune femme ne venait vraisemblablement pas de Storybrooke, sans doute était-elle passée par l'un des innombrables portails qui s'étaient ouverts dans la ville. « Je suis celle qui fait régner l'ordre dans la ville, en quelque sorte. » Un mince sourire s'affichait sur ses lèvres mutines, un sourire qui se voulait assez rassurant pour ainsi dissiper les quelques doutes que la rouquine pouvait avoir à son encontre. « Quel est votre nom ? » commença t'-elle avec douceur, effectuant un pas dans sa direction sans pour autant trop l'approcher, pour ne pas la brusquer. « Vous venez de la forêt enchantée c'est ça ? » Une question dont elle ne connaissait au fond la réponse, mais elle préférait avoir confirmation pour ensuite venir en aide à la jeune femme qui semblait être égarer.
Pétrifiée par la peur, je regardais ce monstre de fer foncer droit sur moi sans sourciller. Mon cœur battait violement dans ma poitrine et je tentais de me rappeler la sensation que cela provoquer de sentir son cœur battre. Bientôt ça serait fini et j’allais devoir revoir la mort pour revenir. J’étais prête. Enfin c’était ce que je me disais. La voiture s’arrêta et je reprenais ma respiration. Une jolie blonde s’échappa du monstre de fer, et je la regardais légèrement ahurie.
« Je … oui je vais bien »
Je tentais de reprendre le dessus en relevant la tête sans pour autant lâcher le pommeau de mon poignard des mains. La blonde avait dû le comprendre car elle essayait de me rassurer ce qui avait eu l’effet complètement inverse. En mon sens faire cela voulait dire qu’on voulait me la faire à l’envers. C’était ridicule. Je le savais mais que voulez-vous, je restais malgré tout une bête sauvage. Les sourcils froncés, je ne bougeai pas d’un iota en la regardant.
« Lucy Westenra »
Répondais-je tout simplement en me méfiant de chaque pas qu’elle faisait vers moi.
« Il fut un temps que je venais de cette forêt, mais mon véritable territoire c’est les sept mers, je suis rentrée en même temps que les autres maudits et en même temps que vous … Vous êtes la femme qui partage un enfant avec Regina c’est ça ? »
La méfiance irradiait dans les prunelles vives de la jeune femme au nom qui n'était dévoilé, ses doigts enserrés autour de ce qu'elle pouvait devinée comme étant une arme, Emma essayait de se montrer la plus rassurante possible, mais elle n'excellait dans ce rôle, obtenant le résultat inverse, continuant ainsi à alimenter les doutes dans l'esprit de l'inconnue qui la mirait de son regard perçant. Finalement, après un instant, elle laissait échappé son identité, un prénom qui résonnait dans son esprit et qui vint tiré un infime sourire sur ses lèvres mutines, se s'arrêtant à quelques pas de la rouquine, ne comptant s'approcher plus que nécessaire au vu de la méfiance qu'elle avait à son égard. « Enchantée Lucy. » Une politesse qui était d'usage, faisant un léger signe de tête en sa direction alors que la jeune femme reprenait la parole, expliquant qu'elle avait foulée les terres enchantées mais qu'elle appartenait au royaume des sept mers, s'étant mêlée à ce groupe de quelques personnages qui avaient atterri à Storybrooke. Elle comprenait à présent pourquoi son visage ne lui était pas totalement inconnu, plissant les lèvres à sa question. Au moins, elle ne la désignait pas comme étant cette Sauveuse qu'elle était censée incarner. « Oui, c'est moi. » confirma t'-elle. « Vous devez donc savoir que je ne suis pas une menace. » Lentement, elle glissait ses doigts sur la crosse de son arme à feu attachée fermement à sa ceinture, l'extirpant de sous sa veste de cuir. « Je vous en donne une preuve. » Elle lui désignait d'un signe de tête le flingue qu'elle tenait entre ses doigts. « C'est également une arme, différente de la vôtre, mais tout aussi efficace. » Lentement, Emma s'abaissait, glissant le pistolet en direction de la jeune femme pour lui montrer sa bonne foi tout en espérant qu'elle ne retournerait pas sa propre arme contre elle. « Je suis désarmée. » disait-elle en redressant légèrement les mains en signe de reddition. « Si je devais vous faire du mal, je l'aurais fais depuis longtemps. » Elle plongeait ses prunelles verdoyantes dans les siennes, attendant une réaction de sa part. Elle avait conscience du risque encouru, espérant simplement qu'elle finirait par la croire et cessée de la voir comme quelqu'un de malveillant, la blonde ne souhaitait que lui venir en aide au vu de la perdition qui s'inscrivait sur les traits fins de la rousse qui devait s'être perdue dans cette ceinture verdoyante qui entourait la petite bourgade du Maine.
La blonde m’inspirait une pointe de confiance, d’ailleurs elle avait parlé à Crochet. Elle semblait le connaitre, certes il ne m’en avait jamais parlé mais en même temps en étant une amie proche d’Anne, c’était sans doute mal venu de me parler d’une autre femme. Emma, m’approchais comme si elle approchait une bête sauvage et en quelque sorte c’était ce que j’étais. La vie m’avait forcé à devenir une machine à tuer, vivre en overdose d’amour, dans l’opulence pour satisfaire toutes mes envies, c’était impossible. Dracula me l’avait montré. Aimer était une faiblesse. Accorder sa confiance était une faiblesse. Il n’y avait qu’un moyen de survivre c’était en se battant, Anne aussi me l’avait appris. C’était d’ailleurs elle qui m’avait tout appris.
« On est tous une menace pour quelqu’un »
Déclarais-je en guise de réponse lorsqu’elle me certifia qu’elle n’était pas une menace. Fermant les yeux, posais ma main sur le bracelet qu’Anne m’avait donné avant que je m’en aille. Elle était la seule à avoir pu voir la vraie Lucy, la seule depuis Dracula et Mina. Emma déposa son arme à terre avant de la faire glisser jusqu’à mes pieds avant de lever les mains en signe de reddition. Elle avait raison. Si elle avait voulu me faire du mal elle se serait servi de son carrosse en acier. Lâchant mon poignard après avoir pris une grande inspiration je ramassais son arme et la regardais avant de lui rendre :
« Je n’en avais jamais vu des comme ça, cette bourgade est assez déroutante »
Regardant mes gants en cuir je sentais mes doigts se poser sur le bracelet d’Anne, c’était dou comme elle me manquait. Après avoir humecter mes lèvres, je demandais d’une voix légèrement hésitante en plantant mon regard bleu dans ses pupilles vertes :
« Vous veniez pour m’arrêter ? C’est bien le rôle d’un shérif ? »
Son regard captait les prunelles de la jeune femme, noyées d'un turquoise intensifié par une méfiance qu'elle ressentait à son égard. Les mains prostrées en signe de reddition, elle n'effectuait aucun mouvement, attendant simplement une approbation de la part de la rouquine, une approbation qui mettrait ainsi fin à cette légère tension qui planait entre elles. Elle n'avait pas tord sur ce point, néanmoins, Emma ne cherchait pas à lui faire du mal intentionnellement, elle avait été simplement alertée de la trouver isolée sur cette route, perdue au milieu des bois, aussi lui avait-elle proposée son aide, l'habitude sans doute de venir en aide aux habitants d'une petite ville sur lesquels elle se devait de veiller en l'absence de Regina partie à New-York, emportée par l'espoir de retrouver l'homme qu'elle aimait et qu'elle pensait avoir perdu. Lentement, la rouquine face à elle relâchait ses doigts autour du manche de son poignard, se penchant pour ramasser le flingue à ses pieds, une arme qu'elle observait durant un instant. Le souffle court, elle appréhendait légèrement sa réaction, mais le soulagement vint l'étreindre lorsque la crosse de son pistolet fût tendu en sa direction. Elle balayait la distance entre elle et Lucy, ses doigts se refermant sur son arme qu'elle récupérait délicatement, un infime sourire perçait ses lèvres à sa remarque. « C'est une arme un feu...On l'appelle plus couramment pistolet ou flingue. » expliqua t'-elle rapidement tout en l'attachant ensuite fermement dans la ceinture qui ceignait sa taille, tirant légèrement sur les pans de sa veste de cuir. « C'est tout aussi efficace qu'une arme blanche... » Elle coulait un regard vers sa cape qui dissimulait à sa vue le dit poignard, reposant ses prunelles sur le visage de la jeune femme, la surprise s'insinuait sur ses traits, arquant un sourcil à sa question. « Pourquoi je devrais vous arrêtez ? » Parce qu'elle sillonnait seule les alentours de cette forêt ? Ou bien cachait-elle un fait dont elle n'avait connaissance ? Elle sondait longuement cet océan bleuté mais n'y trouvait rien de particulier, seules les cendres d'une méfiance atténuée y étaient parsemés. « Je faisais simplement une ronde et je vous ai vue au milieu de la route, je me suis stoppée juste à temps et je voulais m'assurer simplement que vous n'aviez rien. » A ses mots, elle pivotait, dévoilant d'un geste de main le véhicule qui était garé à seulement quelques pas d'elles pour ensuite reporter son attention sur Lucy. « Que faites-vous ici toute seule ? Vous vous êtes perdue ? » Elle murmurait la question, son regard balayait rapidement les environs, toujours sur ses gardes, sachant que le danger pouvait se trouver plus près que l'on ne pouvait l'imaginer, surtout en un lieu aussi isolé.
« Je sais ce que c’est, j’en avais un quand j’étais dans notre monde, mais il était différent. »
Lâchais-je en rendant son arme au shérif de la ville. Elle ne savait rien, enfin si elle savait que j’étais dans la piraterie étant donné qu’elle m’avait vu au côté d’Anne. Sans compter que je n’avais pas l’accoutrement d’une Lady, bien que j’en avais été une dans une autre vie. Ma main gantée se posa sur le bracelet d’Anne et je sentais la tristesse m’envahir. Elle me manquait. L’océan me manquait. J’étais tellement seule dans cette ville où je m’étais rendue pour suivre une voix qui maintenant ne parlait plus.
Relevant la tête vers Emma je lui demandais si elle était là pour m’arrêter. Si tel était le cas mon logeur n’allait pas être content de l’apprendre, et étrangement cette perspective m’embêtait. En guise de réponse, le shérif me demanda pourquoi est-ce qu’elle devrait m’arrêter et j’haussais les épaules :
« Je l’ignore, mais dès que j’ai croisé la route d’un shérif je finissais écrouée ou destinée à la potence, pour mille et une raison : sorcellerie, piraterie, cela dépendait de leur humeur. »
Certes, j’étais les deux. J’étais une sorcière et une pirate, mais chaque accusation que j’avais reçu avait été basé que sur les apparences. Ma longue chevelure rousse, les confortait dans l’optique que j’étais un suppo de Satan, et quand ils me fouillaient et tombaient malencontreusement sur une de mes armes, j’étais une pirate. Il y en avait pour tous les gouts.
« Vous n’êtes pas comme les autres, sinon Kilian ne vous aurez jamais adressé la parole. »
Déclarais-je à demi voix autant pour moi-même que pour elle, même Crochet me manquait. J’espérais qu’il était resté avec Anne ensemble ils étaient plus fort, ensemble ils se protégeaient et les dangers de notre monde étaient moins important. Face à la question qu’elle me posa je sentais la honte me tirailler les tripes :
« Je réfléchissais. J’ai revu une personne de mon passé qui a remis en question une bonne partie des raisons qui m’ont poussé à vous suivre dans cette ville »
Lâchant un soupir, je sentais ma main se refermer sur le foulard que Dracula m’avait offert. Je n’avais jamais pu m’en séparer. Je mettais ça sur le compte de mon souhait de ne pas oublier que l’amour avait engendré ma mort.
« Je me suis perdue en songeant à ce que je devais faire. Enfin perdue est un grand mot, disons que j’étais réalisée que je m’étais un peu trop éloignée de mon lieu de résidence. »
Voyant qu’Emma était sur ses gardes je demandais :
« Pourquoi êtes-vous aussi tendu ? Si je voulais vous attaquer je l’aurais déjà fait »
Une légère grimace, d'excuse et de confusion. Elle savait que Lucy était dans la piraterie pour l'avoir aperçue aux côté d'Anne, mais également de Killian et elle savait aussi par l'histoire que les pirates usaient d'épées mais aussi de pistolets qui contenaient de la poudre. « Bien sûr, désolée. » rectifia t'-elle en rangeant son arme dans sa ceinture. « Elles sont un peu près similaires quand on y pense. » Elle glissait ses paumes sur ses hanches, l'émeraude dévisageant ce visage opalin et cette chevelure enflammée, étonnée qu'elle puisse pensée qu'elle était venue procéder à une arrestation. Elle plissait les lèvres à son explication, secouant la tête de façon négative. « Vous pouvez être tranquille, notre rencontre n'était simplement dû qu'au hasard, alors à moins que vous avez commis un délit dont je n'ai pas connaissance... » Elle la regardait longuement, essayant de déceler la moindre culpabilité dans son regard. « Je n'ai aucun motif valable pour vous arrêter. » Elle faisait ensuite mention de Killian et le visage du brun s'esquissait dans son esprit, lui qu'elle avait rencontrée par le biais d'un rêve et ce bien avant de venir à Storybrooke et d'embrasser pleinement son rôle de sauveuse. « Ce qui confirme encore plus que je ne suis nullement une menace. » Elle laissait un sourire naître sur ses lèvres mutines pour ensuite savoir ce qu'elle faisait ici et qui plus est seule, écoutant ses explications tout en jetant un énième coup d'oeil aux alentours. « Une personne de votre passé ? » Elle était étreinte par une certaine curiosité qui pouvait semblé être déplacer, mais si elle voulait comprendre toute l'histoire, il lui fallait quelques détails supplémentaires, hochant ensuite la tête. « Je vois...Heureusement pour vous, vous n'êtes pas très loin de la ville, si vous aviez été plus loin... » Elle laissait son regard se porter vers l'horizon, là où se situait la frontière avec Storybrooke et le monde réel. Une ligne y avait été tracée, car les personnages de contes perdaient tout souvenirs en se rendant de l'autre côté. « Enfin, l'important est que je vous ai trouvée. » La rousse avait remarquée son être tendu et cette méfiance qu'elle exhalait. « Ce n'est pas vous. » soupira t'-elle en reculant légèrement vers son véhicule. « Je le suis toujours. Maintenant que la malédiction sur cette ville est brisée et avec les nouveaux arrivants...Il y a dans le lot certaines personnes qui ont des intentions malveillantes, je préfère donc rester sur mes gardes et être parer à toute éventualité. » expliqua t'-elle en faisant un signe de tête vers sa coccinelle jaune. « Je vous ramène ? » Peut-être se méfierait-elle de cette voiture qui avait presque failli l'écraser mais elle affichait un air rassurant, tout en attendant sa réponse.
J’avais été légèrement cassante quand j’avais répliqué que je connaissais la nature de l’arme qu’elle avait pointé sur moi. Je n’aimais pas être prise pour une inculte, surtout en matière d’arme et de défense. Cependant elle n’y était pour rien. Elle essayait juste de faire la discussion et de trouver un moyen de me mettre en confiance. Ce qu’elle ne savait pas c’était que j’étais certainement, la personne la plus méfiante et sauvage qu’elle avait rencontré. J’étais celle que l’ont appelé la sauvageonne. Sans la moindre hésitation, je lui avais révéler quelques motifs pour m’arrêter, ceux qu’on m’avait dicté à chaque fois qu’on avait essayé de m’écrouer ou pour me condamner à mort. Emma avait écouté chacun de mes mots, sans que je puisse déceler le moindre jugement dans ses pupilles. Une attitude qui me permettait de baisser légèrement ma garde. Elle disait qu’elle n’était pas une menace et pour la première fois je la croyais. Hochant la tête, je m’humectais les lèvres avant de baisser la tête en entendant sa question. Dracula, à cette simple pensée mon cœur se serrait et ma haine ressurgissait :
« Un homme que j’ai aimé … Une erreur qui a eu des conséquences désastreuses sur ma vie. Je ne pensais pas le recroiser un jour. »
Il m’avait tué. Je l’aimais et il m’avait tué. J’étais assez stupide pour avoir éprouvé du désir en le voyant. Serrant mes lèvres l’une contre l’autre, je relevais la tête. Je devais faire le point. Je devais l’éviter et trouver une raison de rester dans cette ville qui semblait regorger de dangereux psychopathe sexy. Regardant sa voiture, je fronçais les sourcils avant de répondre :
« S’il vous plait, vous savez où habite Durnik ? »
J’étais incapable de l’aider donc il valait mieux pour elle. Une fois à l’intérieur de l’étrange moyen de locomotion je prenais une grande inspiration. Dieu que je détestais ça :
Elle pouvait comprendre cette méfiance qui l'habitait, elle-même parée de cette armure qui empêchait quiconque de l'approcher. Il n'y avait que son fils qui abaissait ses défenses, et peut-être aussi ses parents qu'elle n'arrivait encore à considérer comme tels, mais qu'elle protégeait malgré tout. Elle écoutait ses mots avec une certaine attention, la jeune femme mentionnant un homme qu'elle avait aimé et qui avait réduit sa vie en pièces. Douce ironie alors que les souvenirs la guidaient vers le passé, le visage de Neal s'esquissait dans son esprit, mais elle se taisait, ne mentionnait ce dernier, émotions refoulées dans ce carcan hivernal où étaient scellées ses émotions. « Je vois... » Une simple parole pour exprimer son ressenti, l'émeraude luisait de curiosité et de détermination. L'identité de l'homme en question aurait pu être précieuse, pour s'en méfier, pour mieux le surveiller mais elle n'était certaine qu'elle se laisserait allée à ce genre de confidences, elles ne se connaissaient que depuis peu, entraperçues auparavant sans avoir échanger la moindre parole. « Si jamais cet individu vous veut un quelconque mal, n'hésitez pas à venir me voir. Si vous apercevez ce véhicule, c'est que je ne suis pas loin. » murmura t'-elle en désignant d'un signe de tête la Coccinelle à la carrosserie jaunâtre qui était si facilement reconnaissable. Elle arquait un sourcil à ce prénom qui ne lui était inconnu, le connaissant, vaguement, par le biais de son fils. « Je sais où il habite oui, vous vivez chez lui ? » L'interrogation s'échappait de ses lèvres tout en s'avançant vers la voiture, ouvrant la portière côté passager pour ainsi l'inviter à s'installer dans l'habitacle. Une fois que la rousse s'engouffrait à l'intérieur, elle refermait la portière, s'installant à ses côtés, introduisant sa clé dans le contact tout en lui jetant un regard en biais. « Vous ne risquez rien. » Une promesse murmurée, le vrombissement du moteur venant rompre le silence alors qu'elle s'engageait sur la route, attentive. La question fût posée à son encontre, un infime sourire perçant ses lèvres mutines, un sourire emprunt d'une certaine nostalgie et d'une incompréhension qui concernait ce monde auquel elle aurait du appartenir si Regina n'avait pas jeté sa terrible malédiction pour une vengeance devenue secondaire. « Croyez le ou non, mais je viens de votre monde, enfin de la forêt enchantée. » Elle coulait un rapide coup d'oeil dans le rétroviseur tout en reportant son attention sur l'horizon devant elle. « Simplement, je n'y ai pas vécue assez longtemps pour le connaître davantage. » Et une part d'elle en voudrait toujours à l'ancienne Reine de l'avoir priver de sa famille et de cette vie qui n'était plus que poussière. « Vous êtes donc une sorcière et une pirate alors? Je suppose que cela ne devait pas plaire à certains dans l'autre monde. » Lucy avait mentionnée que ce n'était pas la première fois qu'elle croisait un shérif et Emma était intriguée, curieuse et peut-être aussi voulait-elle en savoir plus sur cette jeune femme à l'aura si mystérieuse.
Accueil
Mer 13 Juin - 20:45
