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Nouvelles têtes
Souhaitons la bienvenue à Eve Copeland, Ruby S. Lucas & Thalie O. Lowell qui nous ont rejoint récemment. N'hésitez pas à passer par leur fiche de présentation pour leur souhaiter la bienvenue, ou sur leur fiche de liens.
Le calendrier de l'avent
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La peur de perdre à nouveau Juliette ma fit la serrer plus que de raison contre mon coeur. Je ne voulais surtout pas l’oublier à nouveau. Je ne pourrais plus vivre ainsi sans elle et sans notre enfant à venir. Une fois le faux nuage passé je soupirais de soulagement et pourtant une lente colère monta en moi. J’écoutais ma femme et à la fin de sa phrase je prenais sa main avant de la regarder droit dans les yeux.
« Tu n’auras pas besoin de le tuer. Je l’aurai fait avant. »
Elle n’aurait pas besoin de se salir les mains. Je m’en occuperai et au vu du regard que je lui lançais elle savait que je tiendrais la promesse. Je regardais par la fenêtre. Ce devait être le chaos en ville. Les gens avaient du paniquer. Ce personnage était un connard. Utiliser les peurs des gens. Il fallait être inhumain pour le faire.
« Ce n’était qu’un faux visiblement. Le nuage… »
La conversation dérivait sur ce que Juliette avait appris sur nous de la bouche de Durnik visiblement. Je soulevais un sourcil intrigué.
« C’est Durnik qui t’a dit cela ? »
J’avais confiance dans le psychologue. Il avait toujours pris soin de tout le monde et il continuait à le faire. Il avait perdu bien plus que n’importe qui ici. Un soir il m’avait raconté son histoire et j’admirais la force que cet homme pouvait avoir ainsi que son humilité. J’écoutais alors avec attention mon épouse avant de lui répondre :
« Je le connais assez pour savoir qu’il ne mentirait pas sur une chose aussi importante. Mais qui aurait pu nous trahir ? Personne ne l’a fait. Et tu as raison nous avons eu un fils et non une fille... »
C’était le seul point incohérent de cette histoire. Je ne pouvais pas croire que mon épouse se soit trompée et puis de toutes les façons j’avais enterré le corps d’un garçon et non d’une fille. Cependant il y avait le comportement de notre mage qui avait été étrange lors de l’enterrement et son regard aussi qui n’osait plus croiser le mien… Non je ne pouvais pas me mettre à douter comme cela.
« Cette prophétie doit parler d’un autre couple. »
C’était la seule explication logique. Il n’y avait que cela de vrai.
« Il faut demander plus d’explication à Durnik. »
Il nous en dirait plus et pourrait nous rassurer j’en étais certain. J’entamais un mouvement pour me lever. Nous n’avions pas de temps à perdre et encore moins maintenant que je savais cela.
Everything will change. Nothin stays the same and nobody here's perfect. Oh but everyones to blame all that you rely on and all that you can save.Will leave you in the morning and find you in the day. Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste at night inside of my mouth. Oh you run away cause I am not what you found.
Cette histoire de nuage faussement enchantée nous avait donné une puissante envie de vengeance. Autant l’un que l’autre nous voulions voir sa tête au bout d’une pique. Comme souvent dans ce genre de situation Romain voulait s’assurer que le sang serait sur ses mains et non sur les miennes, jamais je n’avais compris pourquoi il était un fervent défenseur de mon âme. Il n’aimait pas savoir que j’étais à l’origine de la mort d’une personne pourtant il le savait : j’en avais tué beaucoup. Caressant son visage, je ne le contredisais pas, de toute manière si nous devions faire ça on serait ensemble.
« Ensemble alors »
Me contentais-je d’ajouter sans qu’il ne puisse me contredire. S’il avait été l’unique personne à faire la guerre lors de la première phase de notre règne, lors de la malédiction j’avais mené plus d’une fois nos troupes à la bataille et comme lui j’étais au cœur du combat. Cependant, je n’étais pas au sol mais dans les airs. Il le savait, il avait vu mes armures et celles de mes aigles. Nous n’en avions pas encore reparlé, mais il était tout bonnement exclue que je sois à nouveau écarté pour qu’il puisse risquer sa vie et me laisser dans l’ignorance jusqu’au moment de son retour. Ce temps-là était révolu et Athénais ne changerait pas grand-chose à l’équation en cas de combat elle sera avec ses nourrices et ses parents se bâteront.
Le sujet dériva vers celui qui m’effrayait depuis des semaines : la prophétie dont Durnik m’avait parlé. Je ne voulais pas y croire et pourtant tout semblait concordé. J’avais confiance en mon patron, je savais que jamais il ne m’aurait imposé cette idée s’il n’avait pas été certain que la prophétie concernait réellement mes enfants.
« Oui »
Répondais-je en détournant mon regard de celui de mon mari lorsqu’il me demanda de confirmer l’identité de mon informateur. Posant mes mains sur mon ventre, je comptais le nombre de mois qui me séparait de la délivrance : un mois et demi. Ça arrivait si vite. Je ne voulais pas de cela. En mon sens c’était limpide si c’était un garçon il mourrait à l’instar de Jules et si c’était une fille elle disparaitrait. Finalement, il semblerait que nous étions réellement les amants maudits de Vérone qu’importe dans quelle contrée nous nous trouvions. Romain réfléchissait tout haut à qui aurait pu nous trahir et j’haussais les épaules. Je ne savais pas, il y avait uniquement les mages auraient pu nous trahir, mais si un l’avait fait tous les autres étaient forcément complice. Si c’était le cas nous avions des ripoux en tant que conseillers et j’allais devoir les condamner à mort car c’était MES conseillers. Je n’étais pas certaine d’en avoir la force. La conclusion de Romain quant à elle était également celle que j’avais eu à la première lecture, et comme l’exclure c’était celle qui nous était la plus favorable. Il termina sa réflexion en affirmant sur un ton qui ne sous-entendait pas de négociation qu’on devait demander plus d’explication à Durnik. Il entama un mouvement pour se lever et je terminais sur mes pieds avant de stopper son ascension en posant une main sur sa cuisse et l’autre sur son torse.
« Doucement Montaigue, je te rappelle que sous cette chemise d’hôpital tu es nu et ta jambe est toujours dans un mauvais état. »
Lui souriant gentiment j’ajoutais :
« Et avant que tu me dises que ça ne te fait pas mal, laisse-moi préciser que je ne veux pas que tout le monde voie les fesses de mon mari, y a assez de femmes qui gloussent en te voyant et elles n’ont pas besoin de voir ce qui se cache sous tes vêtements. »
Le forçant à se rassoir, je retirais ma dernière dose de potion de mon pendentif et lui tendais :
« Commence à boire ça et oublie pas qu’en le buvant tu t’engages à avouer que je suis une meilleure infirmière que toutes celles de cette ville. »
Lui faisant un clin d’œil, j’ajoutais :
« Je vais voir les infirmières pour qu’elles me rendent tes vêtements. S’ils ne sont pas mettables j’irais t’en chercher et après on ira voir Durnik. On a encore 1 mois et demi avant de s’en inquiéter et on a attendu presque 30 ans sans connaitre cette histoire on peut encore attendre quelques heures. Reste coucher et attend moi. »
Il y avait deux choses à savoir sur mon épouse. La première était qu’elle m’aimait plus que tout au monde. Ma reine donnerait sa vie pour moi donc il valait mieux ne pas m’attaquer. La seconde était qu’elle avait un sale caractère et de ce fait il ne fallait pas la contre-dire surtout quand elle donnait un véritable ordre. Là quand elle m’ordonna de rester au lit je savais qu’il n’y avait plus de négociation possible. Je ne voulais surtout pas la mettre en colère alors je pris mon air le plus idiot pour lui répondre :
« A vos ordres ma reine ! »
Je souriais à mon épouse avant de me rallonger sur le lit. Il fallait que j’écoute mon épouse. Elle savait toujours ce qu’il y avait de mieux pour moi. Je prenais la fiole et je la buvais d’une traite. La potion était foncièrement dégueulasse mais je connaissais son efficacité. Je souriais en coin à mon épouse juste avant qu’elle me dise qu’elle allait voir les infirmières. Juste avant qu’elle ne parte j’attrapais son bras et je lui dis :
« Juliette ? Je t’aime. »
Je l’aimais plus que de raison. Elle le savait très bien mais je savais que depuis que j’avais retrouvé ma mémoire elle avait encore plus besoin de m’entendre lui dire. Elle avait du vivre vingt huit ans sans moi. Je ne savais pas comment j’aurai réussi à le faire si j’avais eu toute ma tête. J’attendais tranquillement que mon épouse revienne. Puis quand elle fut à nouveau dans la chambre, je me rhabillais tranquillement. Je n’avais plus mal du tout. Elle était efficace cette potion bien qu’exécrable. Une fois prêt, je suivais mon épouse en dehors de l’hôpital afin de rejoindre notre foyer.
Everything will change. Nothin stays the same and nobody here's perfect. Oh but everyones to blame all that you rely on and all that you can save.Will leave you in the morning and find you in the day. Oh you're in my veins and I cannot get you out. Oh you're all I taste at night inside of my mouth. Oh you run away cause I am not what you found.
S’il y avait bien une chose que j’aimais c’était d’entendre mon mari m’appeler « ma reine » certes ce qualificatif je l’avais entendu sortie de milles et une bouche, avec milles et une intonation, mais dans celle de mon mari, c’était différent. Quand il prononçait ses quelques mots j’avais envie d’y faire l’amour et de le couvrir de baiser. Je le regardais se rallonger avec nonchalance en souriant. Alors que je lui donnais une dose de potion de raiponce pour le soigner consciente que je n’en avais plus en stock pour mon accouchement, je lui souriais en me gardant bien d’y dire. S’il voulait sortir d’ici il devait être remis sur pied et ce n’est pas avec les bandages archaïques de ce monde que ça allait aller vite. A dire vrai, j’étais bien contente que les infirmières de ce monde était moins efficace que moi. Les savoirs meilleurs que moi, m’aurait piqué dans ma fierté et pas qu’un peu. S’il y avait une chose que j’aimais c’était de m’occuper de mon mari. Qu’importe le nom que nous portions, notre statut dans la société ou encore le lieu où on se trouvait, j’adorais m’occuper de lui. Mes mains posées par pur automatisme sur mon ventre, je lui disais que j’allais aller voir les infirmières de l’hôpital pour leur demander ses biens et une fois qu’il aurait ses vêtements et ou au minimum un pantalon nous pourrions partir. Mon époux m’attrapa le bras avec tendresse avant que je ne m’éclipse pour me dire qu’il m’aimait et je souriais avant de me pencher vers lui pour murmurer :
« J’espère bien »
L’embrassant avec tendresse, je lui souriais une fois de plus en me relevant avant de me rendre vers la sortie. Ce n’est qu’une fois à l’embrasure de la porte que je me retournais pour ajouter avec mon fameux air mutin sur le visage :
« Je t’aime aussi Roméo »
Sur ses mots, je partais en quête d’une infirmière et mon sourire se fana en voyant tout le personnel de ce lieu en train de se disputer pour un oui ou pour un non. Je finissais par en trouver une en larme sur une chaise de la salle d’attente et lui soumettait ma requête. Cette dernière m’ignora avant de disparaitre sans un mot. Je la vis revenir au bout de quelques secondes armée d’un sac contenant les affaires de mon mari. Alors que j’allais la remercier cette dernière mes les lança au visage, j’esquivais le projectile de justesse avant de sentir une vague de colère me saisir. Consciente que tout ceci devait être engendrée par la magie, je ramassais le sac et m’en aller couverte par les injures de la fameuse infirmière.
« Quelle bourgade charmante »
Bougonnais-je avant de rejoindre Romain. Une fois dans sa chambre je lui donnais ses affaires sans lui conter ma mésaventure. Il serait bien capable d’aller exiger qu’on me fasse des excuses pour ça. Pendant qu’ill s’habillait je regardais ses vêtements complètement éventrés par sa chute et je grimaçais. Prenant sa main, nous repartîmes dans notre foyer en ignorant le chaos environnant.
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Mar 18 Déc - 9:23
