Le temps poursuivait inlassablement son cours dans la petite ville de Storybrooke. Des jours fastidieux et monotones qui ne faisaient qu’additionner le temps que Hayden passait loin de sa petite fille adorée. D’une certaine manière, cette cité lui rappelait le magnifique manoir des Ravenswood implanté dans la ville de Thunder Mesa sur la colline de Boot Hill. Un endroit qui de l’extérieur semblait des plus charmants et accueillants mais qui, une fois les portes franchies, se révélait être un véritable cauchemar, un Enfer à nul autre pareil !
Hayden songeait bien souvent avec nostalgie aux beaux jours heureux passés dans son ancien manoir. Ces fêtes interminables qui recélaient de plaisirs aussi variés qu’agréables… Les banquets aux mille et une saveurs, les vins du meilleur cru qui coulaient à flot, ces dentelles d’un blanc immaculés portées à la perfection par des femmes que j’entraînais dans des danses grâcieuses, la douceur des lèvres des hommes qu’il embrassait avec passion dans les recoins sombres de sa demeure… que de doux souvenirs à présents disparus ! Il souhaitait les retrouver, les apprivoiser à nouveau pour qu’ils lui permettent d’oublier durant quelques heures l’amertume de sa vie actuelle.
Un soir assis au coin d’un bon feu de cheminée, il confia à son cher ami et serviteur Jasper Jones sa volonté d’organiser de grandioses festivités au sein même de son nouveau manoir storybrookien auxquels tous les habitants de la ville auraient le droit de participer ! C’était une tradition à l’époque où il régnait sur la ville de Thunder Mesa. Cette nouvelle réjouis Jasper qui craignait jusqu’alors de voir son maître adoré sombrer dans une grave et profonde mélancolie. Dès le lendemain, le valet se mit en quête du meilleur event manager de la ville. Il tenait tant à satisfaire les volontés exigeantes de Ravenswood. C’est alors qu’il fit la connaissance de la jeune Juliette White-Queen. Après une brève discussion, une rencontre fut organisée au manoir.
A l’arrivée de la jeune femme, Jasper le sourire aux lèvres l’escorta jusqu’au bureau de son maître tout en gardant une attitude affable et très professionnelle. Dès qu’il entendit la porte s’ouvrir, Hayden se leva de son fauteuil pour aller accueillir sa potentielle future employée. L’amabilité est une vertu indéniable dans les affaires ! C’est pourquoi Ravenswood maîtrisait cet matière particulièrement bien. N’était-ce après tout pas cet art si particulier qui lui avait permis en son temps de charmer et de mener jusqu’à lui ses futures victimes ?
Le sourire aux lèvres, il se dirigea vers elle et lui tendit la main en signe de salutations. « Vous êtes à l’heure, Madame White-Dawn ! C’est un excellent point pour vous. La ponctualité est une valeur qui m’est très chère ! » Il tendit alors son bras pour lui indiquer un siège. « Je vous en prie, asseyez-vous ! ». Puis se tournant vers Jasper, il veilla à convenir aux usages de l’hospitalité. « Jasper, veuillez nous apporter du thé ainsi que des biscuits ! » « Très bien, Monsieur ! » Le serviteur quitta alors la pièce afin de s’acquitter de sa tâche. Hayden quant à lui rejoignit son siège initial. Il planta alors dans les yeux de Juliette un regard qui mélangeait savamment l’amabilité et l’autorité. « Bien à nous deux, très chère ! J’imagine que vous connaissez déjà la raison pour laquelle j’ai fait appel à vous ? » Il s’arrêta un moment, toisant Juliette du regard pendant que cette dernière lui répondait. « Mon valet pense que vous êtes la personne idéale pour remplir cette fonction. Même si j’ai une grande confiance en lui, son jugement s’est parfois avéré être plus que bancal ! » Faisait-il allusion discrètement à la confiance que son ancien associé avait placé en Cora, qui lui avait coûté la disparition tragique de sa fille. « C’est pourquoi j’aime me faire ma propre opinion sur mes futurs employés ! Dites-moi donc, quelles sont vos qualifications et vos expériences dans le domaine de l’évènementiel ? »
Travailler dans l’évènementielle, j’avais je n’aurais cru qu’un tel métier était possible pourtant c’était bel et bien dans ce domaine que je donnais de ma personne. Je devais avouer que ce métier me comblait de joie, bien entendu je ne comprenais pas toute les variables de ce monde et je pêchais cruellement dans l’art de l’utilisation du numérique. Cette magie, que l’on appelait désormais : la technologie me dépassait complètement. J’essayais de faire bonne figure. J’essayais sans attirer trop l’attention sur moi, notamment avec Louise. Ma colocataire était merveilleuse, mais elle ne venait pas de notre monde. Regina m’avait prévenu. Elle m’avait demandé d’être prudente et m’avait clairement défendu d’utiliser ma magie en sa présence. Au-delà du faite que je n’avas guère apprécier le fait que cette femme me donne un ordre direct, j’avais pris ses paroles en considération notamment parce que je ne voulais pas perturber cette femme aux cheveux multicolore qui avait fini par devenir mon amie.
C’est donc l’esprit rempli par ses réflexions que je finissais par arriver devant le manoir de mon premier client officiel. Face à cette magnifique demeure, je sentais l’angoisse me tordre l’estomac, c’était la première fois que je volais seule, d’ordinaire Raphael m’accompagnait afin de m’aider ou tout bonnement me soutenir face aux exigences que je ne comprenais pas toujours de nos clients. Après un dernier regard jetée à ma montre à gousset en or blanc ornée par une rose je frappais à la porte en chêne massif et rapidement je fus escortée par un jeune homme jusqu’au salon où se trouvait le maître des lieux.
Une fois arrivée dans le bureau de monsieur Ravenswood je saisissais la main qu’il me tendait afin de le saluer. Ce dernier écorchant mon nom, je souriais poliment pour le reprendre avec délicatesse :
« Je suis enchantée de faire votre connaissance Monsieur Ravenswood, par contre permettais moi de vous corriger, mon nom est White-Queen. »
Acceptant son invitation docilement je m’asseyais en lissant les plies de ma robe tout en le remerciant avant d’écouter les ordres donnés par le maitre des lieux à l’homme qui m’avait conduite jusqu’à lui. Avec autorité et puissance Hayden planta son regard dans le mien et automatiquement je sentais mes doigts se poser sur une de mes brulures sur le bras. Ce dernier me demandait si je connaissais les raisons qui avaient engendré ma présence dans son bureau et comme la reine que j’étais je gardais la tête haute avant de répondre avec patience et clairvoyance :
« Naturellement, vous désirez organiser de grandiose festivité au sein de votre domaine, pour reprendre les dires de votre valet, je suis donc ici pour cerner l’étendu de vos espérance et trouver un moyen de les réaliser »
Marquant une pause, je gardais mon regard rivé sur son visage attendant sagement que ce dernier se mette à table, Raphael m’avait prévenu que ce client était exigent et implacable et je savais que pour mon patron c’était un test. Il voulait voir comment j’allais me débrouiller et visiblement ce n’était pas le seul. Ce dernier me demandant mes expériences et mes qualifications je sentais mon cœur s’accélérer tandis que je m’humectais les lèvres avant de répondre :
« J’ignore quels sont les exigences que vous possédez en temps normal, mais en ce qui me concerne c’est mon premier travail officiel dans l’événementiel. »
Marquant une légère pause, je retirais la main de ma cicatrice pour la passer dans ma chevelure avant de reprendre un peu de contenance en ajoutant :
« Mais avant que vous me congédiez et que vous ne changiez de société sachez que mes références en matière d’organisation d’évènement ne se limite pas à un curriculum vitae. Dans notre monde, j’ai passé toute mon enfance à regarder ma mère organiser des fêtes mondaines puis une fois que j’ai eu mon royaume, j’ai eu à plusieurs occasions la possibilité d’organiser moi-même des évènements mondain. Donnez-moi la possibilité d’essayer de combler vos attentes. »
Arrivée dans son bureau, Hayden avait pris soin de venir la saluer. C’était après tout la moindre des choses lorsque l’on prenait contact avec l’une de ses potentielles futures employées. A sa première remarque, il laissa sa langue claquer dans sa bouche. Une manière pour lui d’exprimer son mécontentement par rapport à l’écorchement de son nom de famille. Comme pouvait-on commettre une erreur aussi grossière. « Je suis navré, Madame White-Queen. Commettre un pareil impair était déplacé de ma part.» Laissant toujours paraître une figure avenante vers Juliette, il tourna un visage mécontent à l’adresse de son valet seul responsable de cette erreur grossière. Son valet ne manqua alors pas de sursauter légèrement, craignant les foudres futures de son maître. Le visage d’Hayden semblait avoir un don particulier pour exprimer deux expressions différentes de manière pratiquement juxtaposées ; comme s’il était deux personnes à la fois ! C’était tout bonnement terrifiant et Jasper savait ce que cela signifiait. Hyde était toujours caché dans les recoins de son esprit attendant la bonne opportunité pour surgir à l’improviste !
Sans ajouter un mot, Jasper partit rassuré, heureux de s’éloigner au plus vite du double maléfique de son ami. Hayden invita son interlocutrice à s’asseoir. N’étant pas le genre d’homme à aimer se perdre en palabres inutiles, il en vint directement au fait. Juliette serait-elle ou non capable d’assurer une fête grandiose pour lui ? Car il fallait bien avouer qu’Il avait la médiocrité en horreur. « C’est exact, ma chère ! Je n’aurais donc rien à ajouter à ce propos. Pour être honnête avec vous, il s’agira là de ma première fête organisée à Storybrooke. Elle devra donc être grandiose ! Je ne peux me permettre de passer à côté d’une première bonne impression. Vous me comprenez ? »
Tout en lui parlant, son regard ne quittait pas la figure de la jeune femme. Il y avait quelque chose en elle de mystérieux et de sombre. Il avait l’impression fugace d’avoir déjà eu l’occasion de croiser son visage. Cependant, cela n’avait rien avoir avec cette ville. Était-il possible qu’il l’ait croisée à l’époque où tous deux vivaient dans le Monde des Contes ? Si oui, dans quelles circonstances ? Qui était-elle en réalité ? Tant de questions se bousculaient dans sa tête alors qu’il défigurait cette charmante jeune femme aux doux minois que sa robe jaune réhaussais magnifiquement. Sans vraiment le vouloir, Hayden haussa légèrement ses sourcils. Il était si surpris par les propos de son animatrice. Comment Jasper avait-il pu oser prétendre qu’elle serait la personne idéale pour exercer ses fonctions ?
S’apprêtant à la révoquer sans délai, il fut interrompu par l’intrusion de son serviteur. Ce dernier était entré dans la salle avec un plateau qu’il déposa sur le bureau de son maître. Servant avec professionnalisme les boisons à Hayden et à son invitée, il prit ensuite congé d’eux. Cette intrusion d’apparence anodine avait permis d’adoucir quelque peu la décision du maître de maison. Resté silencieux durant tout ce temps, ses yeux avaient suivi chacune des attitudes et des manies de la demoiselle. Une soif presque obsédante de résoudre l’énigme de la jeune Juliette White-Queen s’était alors emparé de lui. Une nouvelle lubie plus que courante chez ce bourgeois qui aimait lui-même cultiver les secrets ! C’était décidé, il ne la laisserait pas partir avant d’avoir résolu son mystère !
Un léger sourire aux lèvres, il l’invita d’un geste de la main à poursuivre son argumentation. La laisser parler serait peut-être une manière pour lui d’en apprendre plus sur elle. Il ne fut pas déçu du résultat ! Il était bien loin d’imaginer qu’il se trouvait en présence d’une ancienne tête couronnée. Mais ce n’était certainement pas ce qui la reliait à elle. Des rois et des reines, il y en avait si peu à Golden Land… tout du moins pas à sa connaissance ! « J’apprécie le fait que vous avez eu maintes fois l’occasion d’assister à des réceptions de vous-mêmes ! Toutefois, j’imagine aisément que vous n’étiez pas celle qui se salissait le plus les mains dans l’organisation de ces festivités. Quel était votre rôle exact dans leur préparation ? Quel genre d’évènements mondains avez-vous eu l’occasion d’organiser ? » Il prit alors entre ses mains sa tasse de thé et en but une grande gorgée avant de la reposer sur la table. Il mordit ensuite dans un petit gâteau. Il était temps de la mettre au défi. « Si je vous disais que je souhaiterais organiser une soirée à thème ! Quelque chose de guindé mais possédant tout de même une petite touche de fantaisie… Que proposeriez-vous comme nourriture ou animation en lien avec votre thème ? Je vous écoute ! »
Ma remarque n’était pas entrée dans une oreille de sourd, il était navré d’avoir commis un tel impair, lui qui ne devait certainement pas lui arriver souvent. Il semblait parfaitement préparer pour toute situation, pourtant il avait écorché mon nom de famille. Il l’avait mixé avec le nom de mon aigle sans même le savoir, m’humectant les lèvres je le pardonnais d’un geste poli de la tête sans en ajouter davantage. A quoi bon l’agacer et le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà, sans compter que j’étais sur son territoire et je possédais assez de savoir vivre pour respecter le maitre des lieux malgré ses légères défaillances et son air condescendant.
D’ailleurs rapidement, il se reprit et me demanda si je savais pourquoi j’avais été convié dans son manoir, ma première réaction fut de me demander s’il était sincère. Me prenait-il pour une jeune femme sotte, incapable de savoir ce qu’elle doit faire, même lorsqu’elle est conviée à un endroit par un client ? Refoulant mon agacement, je ravalais ma mauvaise humeur pour répondre à Hayden, en usant des mots qui avaient été prononcé par son valet à l’encontre de notre société. Une partie de moi désirait l’impressionné. Je savais que si j’arrivais à attiser l’attention et la confiance du maitre des lieux, il me laisserait faire mes preuves pour son évènement. Sa réaction face à ma réponse me fit automatiquement sourire avant que je ne réprime un haussement de sourcil, j’avais l’impression d’entendre ma mère. Une fois de plus, je souriais poliment avant de répondre :
« Naturellement »
La manière dont Monsieur Ravenswood me regardait me provoquait un léger frisson d’effroi, il m’impressionnait et quelque-chose chez lui me faisait frissonner. J’avais l’impression de le connaitre et pourtant son visage ne me disait rien. Il était froid, certainement sans pitié avec ses ennemis et exigeant envers ses amis. Laissant de côté mes sentiments, je me transformais rapidement en la souveraine que j’avais été me raccrochant à mes certitudes avant de me livrer à Hayden avec une sincérité sans détour. Il voulait connaitre mon expérience, j’en avais aucune de notable et en entendant cela je pu apercevoir son regard s’assombrir avant de dériver sur son valet pour le fusiller lui promettant ainsi une remise à niveau dès que je serais partie. De mon côté je me sentais terriblement mal pour ce dernier, si j’avais su je ne me serais pas exprimé ainsi. Le thé arriva et l’atmosphère se détendit légèrement, tandis que de mon côté mes doigts continuaient de danser sur les cicatrices de mes avant bras, remerciant le valet pour son service, je le regardais s’en aller avant de poursuivre mon argumentaire en révélant au passage mon rang dans notre monde. Sa réflexion me fit légèrement grimacer avant de répondre légèrement sur la défensive, mais tout aussi cordiale :
« Sauf votre respect je pense que vous vous fourvoyez à mon égard, je ne suis pas le genre de souveraine à déléguer et à donner des ordres à ses serviteurs. Je me « salissais » les mains comme vous le dites si bien. J’ai organisé un grands nombre d’évènement, outre l’anniversaire de ma cadette, j’ai organisé à diverse reprise la fête nationale de mon royaume, une fête destiné à célébrer la fin d’un règne sombre et sanguinaire au profit d’un meilleur. Une fête qui se devait d’être chaque années différentes et toujours grandiose »
Imitant Hayden Ravenswood en prenant la fameuse tasse de thé, j’en buvais une longue gorgée tout en me retenant de ne pas grimacer. Ce thé ne valait pas celui de Wonderland. Aucun thé dans ce monde n’était assez noble pour porter ce nom d’ailleurs de mon point de vue, il n’y avait que Rozen qui pouvait encore concurrencer avec le thé de mon royaume, mais je me gardais bien de faire la moindre remarque. Comme toujours, je me débrouillais pour dissimuler la majorité de mes marques aux regards du maitre des lieux.
« Vous concernant j’opterais plus pour un bal masqué avec un code couleur sous un fond noir et blanc. Des couleurs sobres et qui apportent une élégance certaine et qui se marierait parfaitement avec votre manoir. »
Posant ma tasse face à moi je m’humectais les lèvres avant d’ajouter :
« Qu’imaginez-vous de votre côté ? Les devinettes peuvent s’avérer constructive mais de mon humble avis je ne pense pas que vous soyez un homme qui ne prévoit pas tout de A à Z avant de se lancer dans un tel projet, surtout quand votre réputation est engagé. »
Notre entretien avait débuté depuis seulement quelques minutes et déjà, je sentais la demoiselle sur la défensive. Était-ce à cause de l’impair impardonnable que je venais de commettre ? Ou il y avait-il une raison plus profonde ? Quelque part en moi, je ressentais l’envie de jouer avec elle, de la titiller un peu pour savoir où pourrais mener la nervosité qui l’animait en cet instant. Était-elle capable de conserver la tête haute lorsque son patron venait à lui faire une remarque déplaisante ? Possédait-elle assez de courage pour venir s’imposer et exprimer le fond de sa pensée ? Car même si je pouvais sembler dur et intraitable dans mes affaires, je n’étais cependant pas contre un peu d’audace et de prise d’initiative, pour peu que ces dernières soient constructives voir révolutionnaire.
Juliette avait évoqué son manque d’expérience et immédiatement je m’étais emporté. Ce n’était pas par simple méchanceté, même si je savais que cette fête était capitale pour l’avenir de ma réputation dans cette ville. Ce que je désirais surtout c’était pouvoir voir ce qu’elle avait dans le ventre. Sans aucunement se décontenancer, elle me répondit du tac au tac et avec beaucoup d’intelligence. Certes elle n’avait pas à proprement parler d’expérience dans le domaine de l’évènementiel mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se salir les mains lors de l’organisation de fêtes de château. Jetant un œil discret vers ses avant-bras et ses mains. Décidemment, ces cicatrices ne cessaient de m’intriguer. Était-il donc normal pour une reine de porter de telle cicatrices sur ses bras ? Me disait-elle la vérité en prétendant qu’elle était une souveraine ? A entendre ses propos, cela me paraissait évident. Elle possédait une sorte de majesté et de grâce naturelle qui était l’apanage des nobles. De plus, ses propos démontraient une finesse d’esprit indéniable qui prouvait une éducation certaine. L’avait-elle toujours été ? En voilà une question des plus intéressante ! Après tout, le Monde des Contes était rempli d’histoire de filles de rien arrivées au plus haut sommet lorsqu’elles avaient su toucher le cœur d’un quelconque héritier d’une couronne. Se trouvait-elle dans ce cas de figure-ci ? J’étais vraiment tenté de le croire, d’autant plus que cela justifierait le fait que j’aie pu la rencontrer au cours de ma vie. Mais qui avait-elle pu être avant cette existence de souveraine ?
Relevant mon regard vers ses mains, je tentais de les analyser pour savoir si elles avaient eu à travailler dans leur vie ou si elles étaient douces comme celle d’un nouveau-né. Il était difficile de le savoir sans jamais les avoir touchées. Cependant, ses avant-bras semblaient réellement parler pour elles. Lentement, je murmurais tout juste pour qu’elle puisse m’entendre.
- Je veux bien vous croire… d’autant plus que vous n’avez peut-être pas toujours été une souveraine…
Je me repris soudainement, portant plus d’attention à notre entretien. Les sujets personnels pourraient peut-être un jour être posé sur le tapis mais pas tant que nous n’aurions pas établis un semblant de relation de confiance. Laissant alors un large sourire apparaître sur mes lèvres et je lui adressais un sourire des plus malicieux.
- C'est une excellente réponse, très chère ! J’apprécie votre panache et j’espère que vous saurez faire preuve d’autant de cran lors de l’organisation de ces festivités. Car je dois bien admettre que je ne suis pas un homme facile à contenter !
Je la mis ensuite à l’épreuve afin de me faire une idée plus précise de sa créativité et de sa capacité à entrevoir ses projets de manière réfléchie et posée. Elle me proposa une première idée que je trouvais véritablement très bonne. Tenant compte de l’environnement dans lequel elle se trouvait mais dévoilant également certains de mes goûts, elle semblait savoir s’adapter à toute situation et c’était une chose que j’appréciais. Elle affirmait également que je devais bien avoir une idée précise derrière la tête. Après tout, je n’étais pas le genre d’homme à laisser les choses au hasard. En cela elle avait parfaitement raison. Son affirmation me prouvait une fois de plus qu’elle possédait une clairvoyance certaine.
- J’apprécie les idées que vous avez-vous-même évoquer. Cependant, je dois bien admettre que j’ai mon idée derrière la tête. Je songeais plutôt à un bal masqué, sobre et élégant digne d’un conte de fée. Une fête qui témoignerait de l’élégance de cette demeure tout en prenant compte des individualités et des inspirations de chacun de personnage de compte… implanté dans un univers 19ème siècle auquel je suis très attaché. Comprenez-vous ma vision des choses ?
HRP:
Coucou toi je suis vraiment désolée de ne pas t'avoir répondu avant... je n'avais pas lu ta réponse ! J'espère que celle-ci te conviendra !
Réussir ce travail sans délai était sans nul doute ce que je comptais faire, j’en avais besoin, j’avais besoin de réussir cette tâche et de me sentir utile envers ceux qui m’avait offert ce travail. Cependant, même si ma tête me disait d’écouter ce qu’il avait à me dire et de rester cordiale, mais cette homme ne m’inspirait rien qui vaille. J’avais un mauvais pressentiment et je le plaçais sur l’erreur qu’il avait commise en m’appelant par un mauvais nom, une erreur qui couplait à ma présence dans son château pouvait expliquer en partie mes sentiments. C’était ce que je n’avais de cesse de me rappeler, rester à ma place, obéissante, et conquérir sa confiance comme je l’avais fait tant de fois auparavant dans le monde des contes. Pourtant, comme si ses précédentes offenses ne suffisaient pas ce dernier se permettait de remettre en cause ma couronne et mon passé. En entendant cela, je sentais ma mâchoire se serrer tandis qu’un tonnerre se fit entendre à l’extérieur tandis que je répondais acide :
« Vous vous trompez sur mon nom, je ne vous en tiens pas rigueur, mais que vous remettez en cause la noblesse de mon sang, je ne vous le permettrais pas. Je pense que vous m’avez bien assez offensé alors je vous serais gré de bien vouloir cessé cela. Je suis la Reine Blanche de Wonderland et la fille du seigneur Capulet, non une opportuniste ! De plus la nature de mon sang n’est pas la question qui nous importe à l’heure actuelle. »
Mes yeux le foudroyaient, j’avais du mal a cautionner qu’il m’insulte sans sourciller un seul instant, j’étais certes devenue une femme lambda dans cette ville mais par delà ses frontières j’étais et je resterais une souveraine puissante. L’unique personne qui me manquait pour régnait était mon mari et une fois que ce dernier sera fin près je repartirais avec lui. Je n’avais pas besoin qu’il m’apprenne qui j’étais ni même qu’il me soumette ses impression fumeuse, il avait voulu savoir si j’avais déjà organisé des réceptions, il avait sa réponse, et lorsque ce dernier m’appris que ma réponse était excellente j’haussais un sourcil, excellente ou non c’était l’unique vérité donc je ne pouvais dire autre chose. Ce dernier avouait qu’il n’était pas facile à contenter et je me retenais de rire, pensait-il que je ne m’en étais pas aperçu ? Retenant la remarque qui me brûlait les lèvres à savoir pourquoi il n’organisait pas sa réception lui-même s’il avait si peur que sa réputation ne soit ébrécher par un mauvais calibrage. Plutôt que cela je lui soumettais une idée des plus banales mais efficace à savoir un bal masqué. Et à croire que ce dernier n’écoutait pas il répéta mes dires, me forçant ainsi à sourire pour empêcher une nouvelle remarque exacerbé de s’échapper de mes lèvres :
« Je comprends parfaitement, vous voulez un bal masqué, il n’y a rien e plus simple à organiser, l’unique danger à éviter c’est que ce dernier se transforme en carnaval, mais n’ayez crainte cela ne risque pas d’arriver ! »
Et pour cause, ce type de bal était ceux que j’exacerbais le plus, et ceux que ma mère choyait le plus, je connaissais tout des diverses rudiments pour l’organisation. Finissant mon thé, je reposais ma tasse avant de demander :
« Voyez-vous autre chose à ajouter Monsieur Ravenwood ? »
Au fur et à mesure de notre conversation, nos relations s’envenimèrent d’avantages. Il était à présent certains que j’avais perdu cette capacité à charmer mon public… et pourtant j’avais aimé chaque bal ou réception passé à ensorceler mes invités, aussi bien les hommes que les femmes. Mais j’imagine que les années passées à Storybrooke m’avaient ramolli au point de ne plus savoir être un bon orateur. Si tel était était le cas, je devrais rapidement remontrer la pente ! Il était plus que jamais urgent de redorer mon blason auprès de la population de Storybrooke et je ne pourrais le faire sans organiser cette fête ! Je devais donc conserver de bonne relation avec le personnel que j’engagerais pour cet évènement.
Cependant, sa première réponse ne me contentait pas. Si la demoiselle prétendait être noble, comment pouvais-je justifier notre rencontre dans le Monde des Contes. Car je la connaissais, de cela j’en étais bien certain ! Sa tête me rappelait des bribes de souvenirs enfouis sous le poids des années… ou sous le poids de la conscience de Hyde ? Aurait-il été possible que cette reine l’ait un jour rencontré ? Si c’était réellement le cas, où cela c’était-il donc produit ? Dans quelles circonstances ? Plus j’y réfléchissais, plus je me perdais dans mes pensées. Il était grand temps que je reprenne contact avec la réalité. Je la regardais en fronçant légèrement les sourcils. « Ce n’est pas ce que voulais dire. J’ai connu il me semble il y a des années de cela une femme qui vous ressemblait étrangement… ce qui aurait été chose impossible dans un château dans lequel je n’ai jamais mis le pied. J’ai très certainement dû me fourvoyer… nous avons tous un parfait jumeau en ce bas monde. Cependant, vous avez raison ! Ce n’est pas là l’objet de votre visite… revenons donc à l’organisation de cette fête. »
Mon idée était d’organiser un bal masqué qui mettrait à l’honneur les individualités de chacun. Une idée qui se rapprochait de celle de Juliette mais dans les faits c’était un peu différents. La jeune femme semblait cependant prête à relever le défi ! Ce qui me fit largement sourire. « Je suis d’accord avec vous très chère, il faudrait que ce bal ne tourne pas à la rigolade. Nous ne sommes pas un Mardi Gras. Conservons votre idée de bal bien habillé… en Blanc et Noir c’est cela ? Cela pourrait effectivement donner un côté bon chic, bon genre très appréciable. » Juliette me demanda alors si je voyais autre chose pour cet évènement ? Bien naturellement ! Le thème de la soirée bien trouvé de la part de cette Reine ne suffisait pas à me convaincre. « Bien évidemment, très chère ! Je souhaiterais avoir plus de détails sur ce que vous envisagez pour la musique, pour la buffet, pour les invitations également… parlez-moi de tout ce qui vous passe par la tête."
L’ambiance devenait électrique et plus les minutes passaient, moins l’envie de mener ce projet a bien me réjouissait. Cet homme me mettait mal à l’aise et faisait renaitre tout mes mauvais côté. Il me donnait cette maudite impression que je le connaissais, mais que je ne devais pas chercher à savoir d’où. L’idée qu’il ait pu être un client des cygnes m’avait traversé vaguement l’esprit avant que je ne me refuse à y songer davantage. Cette page était tournée et pour rien au monde je ne voudrais y revenir dessus, c’était déjà bien assez douloureux de supporter la vision des marques que cette mésaventure avait laissé sans que j’en rajoute davantage.
« Votre visage ne me dit rien !»
Concluais-je avec fermeté préférant ne pas songer à ce qu’il avait dit, il avait la même impression que moi et cela me dérangeait au plus haut point. Pourquoi m’avoir donné ce client ? Pestais-je silencieusement tandis que nous recentrait pour la dernière fois je l’espérais sur la raison de ma présence entre ses murs froid. J’étais une femme de parole, j’avais juré que je ferais de mon mieux pour avoir ce contrat et c’est ce que je ferais surtout que le thème était loin de m’être inconnu : un bal masqué. Un thème que j’arborais, mais qui avait le mérite d’être inconnu, c’était d’ailleurs sur un thème comme celui là que j’avais rencontré mon mari. Aussi j’étais prête à refaire la même fête en meilleure que ce jour-là. Hayden avait changé d’attitude il semblait plus enclin à faire des efforts et accepta même le code couleur, en même temps il aurait été mal venu pour lui de me nier son attirance pour ses couleurs étant donné que c’était les couleurs qui prédominait chez lui…
« Classique, en matière je musique j’imagine plus un groupe jouant en personne, rien n’est plus beau que ce genre de musique. D’ailleurs pourrais-je voir la salle où vous prévoyez de faire la réception ? »
Naturellement en matière de musique, je ne connaissais pas grand-chose d’autre que les orchestres musicales, dans notre monde les guitares électrique, le métal et tous ses autres dérivés de la musique n’existaient pas aussi en utilisant le terme classique j’englobais tout et rien à la fois, mais je n’allais pas tout faire à sa place, il devait savoir mieux que personne ce qu’il voulait.
« Concernant le buffet, notre société possède son propre traiteur qui propose des mets gastronomiques si l’on est prêt à y mettre le prix. Il en va de même pour les cartons d’invitation, nos imprimeurs s’occupe de tout il vous suffit simplement de nous préciser qui inviter … »
Il flottait dans la pièce une ambiance presque morbide alors que je discutais avec cette jeune femme. Cela n’était pas uniquement lié à notre discussion de plus électrique, non. C’était autre chose de bien plus pernicieux. Nerveuse et peu encline à goûter à mes propos des plus discutables, j’avais senti l’atmosphère changé, comme si cette demoiselle pouvait avoir un réel impact sur le temps. C’était étrange mais en même temps passionnant si cela relevait de la Vérité. Décidemment, les personnalités de cette ville étaient réellement pleines de ressources et de surprises. Cela me plaisait énormément et me changeais agréablement des rues de Londres où j’étais le seul à être considéré comme un monstre.
D’ailleurs en parlant de Londres, je me demandais si ce n’était pas dans cette ville que j’avais rencontré ma jeune employée. Aurait-il été possible qu’elle y ait vécu ? Non, comment aurait-elle pu finir Reine si cela avait été le cas ? Puis, une pensée des plus désagréable traversa mon esprit. Et si ce n’était pas moi qu’elle avait rencontré dans le Monde des Contes ? Si c’était Hyde qui l’avait connue avant moi… aurait-il pu situer avec exactitude les circonstances qui nous avaient menés à nous rencontrer ? A cette simple idée, je sentis un frisson désagréable parcourir le long de mon échine. Car si j’avais raison, il n’était pas étonnant que la demoiselle puisse inconsciemment m’en vouloir. Les personnes qui avaient croisés sa route ne pouvaient avoir garder de lui un bon souvenir ! Hyde était un monstre dans la plus pure des traditions. Sanglant et violent, animé uniquement par ses pulsions démoniaques !
Fort heureusement, ce monstre ne pouvait refaire surface. Il n’était pas revenu depuis 29 ans et je tenais à ce que les choses demeurent ainsi ! Je ne saurais donc jamais si tous les deux s’étaient croisés dans leur vie ou non ! Ce petit échange changea cependant mon point de vue par rapport à Juliette. Je me montrais soudainement plus posé et plus réfléchi. Cessant ces petits jeux mesquins, je me concentrais sur l’organisation de la fête. Juliette me souffla quelques bonnes idées que j’appréciais. Elle semblait avoir compris mes attentes ainsi que mes ambitions pour cette fête qui devait être un vrai succès.
Je hochais la tête lorsque Juliette suggéra un groupe musical pour animé la soirée. « C’est une excellente idée, très chère ! Rien ne vaudra jamais le son des instruments de musique en live. Cependant, je souhaiterais savoir quel groupe vous pourriez me suggérer. Il serait hors de question pour moi d’accueillir des musiciens de métal ou toute autre musique insultante de cet art délicat. Je pense que la musique classique serait des plus adéquat. Même si je vous avoue volontiers que si des morceaux classiques étaient entrecoupés par du Rock’n’roll ou de la musique Country ne me déplairait pas… Cela marquerait divinement le lien entre les deux mondes que nous avons connus. Auriez-vous donc quelque chose à me proposer dans ce goût-là ? » Juliette me demanda alors de pouvoir visiter la salle où les festivités seraient organisées. « Patience ma chère, nous y viendrons dans un instant ! »
Je lui demandais de me renseigner auparavant sur le buffet qui serait servi pour cette occasion. « Un buffet gastronomique me conviendrait à merveilles. L’argent n’est pas réellement un problème pour moi ! Je vous demanderais simplement de ne pas vous préoccuper des desserts. Cette tâche sera dévolue à l’une de mes connaissance ». J’avais parlé de ma fête à ma très chère Katy que je considérais comme ma fille spirituelle. Elle savait préparer des pâtisseries mieux que personne et je l’avais d’ores et déjà chargée de cette mission. « En ce qui concerne les cartons d’invitation, je serais ravi que vous vous en chargiez. Me serait-il possible de voir quelques échantillons afin que je puisse faire mon choix ? Je tiens également à réaliser moi-même le texte de l’invitation. Il vous suffira de me donner votre adresse afin que je puisse vous envoyer le brouillon ! ».
Il était à présent temps de passer à la salle de bal qui accueillerait les festivités. « Très bien, vous m’avez convaincu ! J’accepte de vous confier cette mission… en espérant que notre collaboration sera fructueuse ! » Notre conversation ne s’était peut-être déroulée sous les meilleurs auspices mais je sentais la réelle motivation de la jeune femme et c’est tout ce qui importait pour le moment. Me relevant de mon siège, je me dirigeais vers la porte avant de me tourner vers la jeune femme. « Suivez-moi, il est temps que je vous fasse visiter les lieux ! ».
J’avais créé involontairement une atmosphère électrique, pesante et orageuse pour répondre au jeu malsain et mesquin que mon interlocuteur avait instauré en me posant milles et une question tout ne apportant à chaque fois son jugement, bien que j’en avais cure de ce qu’il pensait de moi ou de mes origines. Consciente du danger que je pouvais représenter pour le propriétaire du manoir, je tentais de me contenir en revenant pas très subtilement sur notre sujet de conversation de base à savoir sa fête. Sans le savoir, il venait d’appuyer sur une bombe à retardement, si je perdais le contrôle de mes pouvoirs, tous ce à quoi il tenait posait lui être retirer subitement, son manoir mais aussi sa vie, alors quand il accepta de revenir au sujet principale de ma venue je fus quelque peu rassurée. Soumettant mes impressions sur les orchestres, je ne fus guère étonnée qu’il la trouve excellente, depuis que j’étais arrivée dans cette ville j’avais appris que la musique pouvait être conditionnée dans un objet et écouter à tout moment, mais malgré la beauté de cette progression, rien ne valait un musicien et son instrument, le son qui émanait de cette union était unique, quelques en soit le style musical, naturellement, je ne connaissais que le classique, bien que Louise m’avait fait écouter des choses qui s’apparentait à de la pop. Je devais avouer que j’avais du mal à m’y faire, mais ma soif d’apprendre était plus forte que mes aprioris sur le sujet. Malheureusement, il me demanda quel groupe je pouvais lui proposer et je me retrouvais incapable de répondre, prenant note de ses différents propos, sans pour autant avoir la moindre idée de ce dont il s’agissait, je finissais par répondre :
« Malheureusement, je ne suis pas là depuis assez longtemps pour connaître de groupe de musique, mais mon employeur en connait, je vous mettrais en relation afin que vous puissiez converser l’un l’autre à ce sujet. Pour l’heure j’ai pris note de vos désirs et je lui en parlerais afin qu’il puisse vous faire une proposition au plus proche de vos souhaits. »
Rapidement, je dérivais sur le buffet, le gastronomique était ce qui me semblait le plus acceptable, comme précédemment je me basais uniquement sur ce que j’avais entendu autour de moi. C’était ce que les personnes qui m’entouraient me disaient. C’était ce que je lui répétais et heureusement cette perspective lui allait. Fidèle à l’image qu’il m’avait donné il m’appris que l’argent n’était pas un problème, en même temps si c’était le cas il n’aurait jamais organiser une fête pour accroitre sa popularité. L’unique bémol qu’il émettait résidait dans la confection des dessert, hochant la tête j’en prenais note :
« Très bien sans dessert, je vous présenterais plusieurs traiteur et vous choisirez lequel vous préférez ! »
Une fois de plus, je n’allais pas plus lui en dire, la cuisine tout comme le ménage était une chose assez inconnue pour moi, je pouvais faire des efforts, je pouvais apprendre à le faire, mais de là à devenir une experte il y avait un monde.
« Je n’ai aucun échantillon sur moi, mais je vous en enverrais un échantillon, pour l’adresse il vous suffira de l’envoyer sur mon lieu de travail, il n’y a aucun problème pour que se soit vous qui écriviez le texte, d’ailleurs voici l’adresse »
Ajoutais-je tout en notant sur une feuille vierge de mon bloc note la dite adresse, avant de soigneusement la découper pour lui poser en face de lui.
Ce n’est qu’une fois que j’entendais le verdict sur la décision de ce dernier que je sentais un sourire fendre mon visage, sans doute le premier de sincère depuis que j’étais arrivée. Ce dernier se leva et je l’imitais tout en disant :
« Je suis enchantée d’entendre cela, j’espère être à la hauteur de vos ambitions »
Commençant par lui présenter la main afin de mettre fin à cette entrevue, je mettais fin à mon action lorsque’l m’invita à la suivre pour faire la visite des lieux, docilement, je le suivais tout en demandant :
« Je peux vous poser une question ? Vous faites partie des maudits sinon vous n’auriez pas une tel demeure alors pourquoi avoir attendu si longtemps pour appuyer votre situation sociale ? »