Depuis que Frollo avait pris le pouvoir, avec mon aide, je m’amusais comme une folle dans cette ville. Même si ce n’était pas officiel, je la considérais un peu à moi d’une certaine manière. Ma sœur avait fui et ça ne m’étonnais pas le moins du monde. Ceci dit, j’avais pensé qu’elle se serait battue bec et ongles pour récupérer sa ville, mais il fallait croire qu’elle avait d’autre priorité. Comme s’occuper de ses enfants par exemple. Je me frottais les mains à cette idée. Car quand ils naîtraient, il allait être certain que tatie Zelena irait les trouver et ferait tout pour les monter contre leur chère maman.
La ville était calme et pour tout dire, je m’ennuyais un peu. Je n’avais trouvé personne sur qui m’acharner. Les jours passaient sans que rien de nouveau ne vienne ébranler mon quotidien. Je me servis un verre de vin et d’un mouvement de poignet, je fis apparaître un feu dans ma cheminée. Oui, je sais, le verre de vin et le feu ça fait sans doute un peu trop cliché, mais que voulez-vous ? Je venais tout juste de terminer mon verre lorsque l’on frappa à ma porte. Je fronçais les sourcils, qui ça pouvait bien être ? Je n’attendais pas de visite pourtant. Je me levais et j’allais ouvrir.
« Durnik ?? »
Attendez, une seconde, il venait de m’appeler Zelena ? Un petit sourire en coin se dessina sur mon visage. J’avais fait parler de moi dans la ville donc quand j’y pensais, ça ne m’étonnait pas du tout que ce dernier ait découvert le poteau rose. J’aimais bien sons sourire, je l’avais toujours trouvé mignon cet homme, mais que me voulait-il ? Que je m’excuse pour avoir joué avec lui ? Certainement pas ! Si c’était ça, il avait frappé à la mauvaise porte. Je croisais les bras sans baisser le regard.
« Que puis-je pour vous ? »
Il voulait que l’on parle ? Mais de quoi et pourquoi ? Après tout, je ne risquais pas grand-chose, je n’avais pas du tout peur de lui bien au contraire. J’allais donc prendre place dans mon fauteuil et je ‘l’invitais à en faire autant.
« Je vous serre un verre de vin ? »
Je n’avais absolument rien contre lui pour tout dire, alors autant écouté ce qu’il avait à me dire. Je pourrais me passer le temps comme ça.