Demain était un nouveau jour, c’était ce que m’avait dit robin avant que je ne porte un toast, et je m’appliquais à garder cette phrase dans un coin de ma tête. Il avait raison, ma douleur finirait par s’estomper, ma colère et ma souffrance aussi. Je ne pouvais éternellement avoir mal à mon bas ventre, je savais que cela était dû à mon accouchement et que ma potion avait naturellement otu soigné, mais les courbature de mon corps allaient finir par se dissiper. C’était toujours ainsi que cela fonctionnait sinon pourquoi les femmes donneraient vie à des enfants ? La nature était bien faite. Une fois que la souffrance de mes muscles se tairait, je pourrais aller de l’avant ou du moins je pourrais essayer d’enterrer cette vision d’horreur sanguinolente que j’avais vécu. J’étais intimement persuadé que la joyeuse troupe y serait pour quelque chose. J’appréciais la manière dont j’étais traité. Robin me donnait le répit dont j’avais certainement besoin et allait s’occuper de tout révéler à ses compagnons. La suite, je verrais bien comment elle tournera. J’essayais donc d’être une invitée digne de ce nom et portait un toast pour ceux qui me portait assistance.

L’esprit était à la fête chez les Merry-men, mais le mien était bien sombre et même si j’essayais de rendre la politesse je savais que je ne bernais personne. Plus d’une fois j’avais croisé le regard de Belle qui se contentait de me sourire avec tendresse tandis que Robin me lançait quelques regard furtif et que le dénommé Will me scrutait avec attention, son regard oscillant entre moi et mon aigle qui lui ainsi était sur ses gardes mais qui m’obéissait restant donc calme et juste derrière moi en train de manger les morceaux de lapin que je lui avais donné soit la majeur partie de l’animal. Mon appétit était plus ou moins proche de zéro donc il m’avait semblait plus raisonnable de nourrir convenablement mon précieux rapace plutôt que de me force à avaler quoi que ce soit. Je préférais encore boire la liqueur ambré que l’on m’avait servi et qui me permettait d’oublier un instant ma propre tristesse, bien que par pur politesse je m’appliquais à manger les mets proposé.

Ce fut la voix de Robin qui me fit revenir à l’instant présent. Ce dernier ayant certainement dû remarquer mon changement d’attitude, d’une manière assez protectrice et attendrissante d’ailleurs il me proposa de me joindre à eux pour voler le monarque qu’il m’avait décris quelques minutes plus tôt comme étant un pitoyable seigneur. Ses mots me firent sourire dans un premier temps jusqu’à ce que je comprenne qu’il était sérieux. Moi ? Voler des seigneurs ? Voilà un retournement de situation que je n’aurais jamais cru possible et pourtant l’idée me tentait plus que je n’oserais l’avouer. Tournant les yeux vers mon hôte, je levais ma choppe avant de répondre :

« Jamais je n’aurais cru faire cela un jour, mais j’accepte ta proposition. Un peuple ne devrait jamais être asservi et maltraité, alors je suis des vôtres autant que ma présence ici soit utile. »