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 [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage

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Robin de Locksley
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Message# Sujet: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Ven 3 Fév - 0:51

Haine et vengeance
Ne font pas bon ménage
▬ Robin & Juliette



Les ténèbres ne sont rien de plus qu'un refuge pour les égarés pour les cœurs brisés et les âmes esseulées. Il est bien plus facile d'y céder que de les combattre lorsque vous n'avez plus rien à quoi vous raccrochez ! J'étais vertueux, peut-être pas le meilleur de tous, mais quelqu'un de bien qui avait tout pour jouir d'un bonheur parfait, mais ce quelqu'un a tout perdu en l'espace d'un instant, et ce, quelqu'un a failli devenir quelqu'un d'autre…« -Robin ! » La voix chaleureuse de l'un des jeunes Merry-men sortit le chef des voleurs de sa méditation. Voilà quelque jour à présent, que Petit Jean, lui avait évité le pire, mais avait de ce fait, consentit à laisser vivre l'un de leur plus grand ennemi. Robin leva le regard et sourit au jeune homme qui était allé jusqu'aux fins fonds des bois pour trouver de quoi alimenter le feu. « -C'est bien, tu as fait du bon travail. Roland a apprécié la promenade avec Belle ? » Le jeune homme acquiesça « -Petit Jean est dans le coin ? » Il lui indiqua la tour de vigie, dans les arbres. Robin y posa le regard. Il savait qu'il devait avoir une conversation avec son fidèle lieutenant, il lui devait bien ça après tout.

« - Robin ? Je croyais qu'on… qu'on acceptait plus de femmes ? » commença maladroitement le jeune garçon toujours les bras chargés. Robin se redressa alors et le délesta de quelques bûches. « -C'est vrai qu'il fut un temps, on ne les acceptait pas, mais c'est une époque révolue. Et puis Belle avait besoin d'aide et je le lui devais. Je vais d'aider à ranger le bois. Il l'en faudra davantage pour se prémunir du froid. Les hivers sont rudes ici. » Fier de bénéficier d'un peu de temps en compagnie du Prince des voleurs, le jeune garçon tout sourire, redoubla d'efforts pour se rendre utile et bien faire son travail. Une fois le bois rangé et à l'abri des aléas du temps, Robin retrouva sa place auprès du feu observant avec attention tout ce qui se passait autour de lui. Un nouveau campement avait vu le jour depuis son arrestation cinq ans plus tôt. Sherwood ayant subi les ravages de la colère du shérif, les Merry-men n'eurent d'autre choix que de fuir et de bâtir un nouveau campement. De nouveaux sympathisants avaient rejoint le groupe. Une constatation qui fit écho aux paroles de cette petite créature rougeoyante répondant au nom de Mushu qui s'était rendu jusque dans le cachot de Robin afin de comprendre comment il était possible que les vols continuent alors que lui, l'instigateur, croupissait dans sa geôle depuis des années. Petit Jean et les autres anciens avaient, à n'en pas douter, fait du bon travail malgré l'absence de leur leader fier d'avoir réussi à transmettre son code d'honneur aux siens et nul doute que la relève était assurée.

Roland et Belle firent leur apparition. Tout sourire, Robin s'approcha et se mit à la hauteur de son fils pour s'enquérir de sa petite promenade. Il savait qu'il avait du temps à rattraper, mais plus encore, il se devait de montrer un visage bienveillant à son fils pour tenter de lui faire oublier le visage malveillant qu'il avait arboré lors de son retour. Bien sûr, ces années de captivité l'excusaient aux yeux de tous qui comprenaient pour la plupart la réaction de Robin, mais pour un petit garçon tel que Roland, les nuances sont des notions qu'il est difficile à appréhender à cet âge. Petit Jean l'avait empêché de commettre l'irréparable en se rendant à Nottingham pour y assassiner le shérif, à son tour, Robin devait faire amende honorable et prendre le temps d'expliquer à Roland qu'il n'était plus le héros que lui avait dépeint les Merry-Men, mais que pour lui, il aspirait à le redevenir délesté de sa colère, mais plus encore, délesté de sa quête de vengeance. « -Aller viens, on va tirer à l'arc ! » lança-t-il tout sourire en lui prenant la main. Mais une fois encore, il fut interrompu par l'un de ses hommes qui venait lui faire savoir qu'une étrangère s'approchait du camp. Robin prit note de cette information et suivi son camarade jusqu'à l'endroit où se trouvait ladite étrangère et c'est ainsi que le Prince des voleurs rencontra celle qui faisait tant battre le cœur de Roméo Montaigu. « -Hey ! Qui êtes-vous ?! » lança-t-il en direction de la jeune femme. « -Les étrangers ne sont que trop peu tolérés dans coin. Sauf si la raison de leur présence est valable ! La vôtre l'est-elle ? »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Ven 3 Fév - 9:34


❝ Haine et Vengeance ❞
- Robin & Juliette -
My friends we've seen it all, triumphs to drunken falls and our bones are broken still, but our hearts are joined until, time slips its tired hand into our tired hands we've years 'til that day and so much more to say. You give the strength to me, a strength I never had, I was a mess you see, I'd lost the plot so bad, you dragged me up and out, out of the darkest place, there's not a single doubt when I can see your faces.
Le désir de vengeance, quel doux poison. Il s’insinue partout, grignote chaque particule même infime mon corps pour me donner l’impression qu’il ne me restait que lui pour assouvir mon mal être. Rosaline était morte, le joyeux de ceux qui croyait en cette prophétie en lui donnant le nom d’Alice était parti. Son corps démembré me hantait. Je ne voyais que lui. Je ne voyais rien d’autre que l’horreur sur son visage. La peur que mon Alice avait ressenti au moment où se monstre mi-humain, mi-loup l’avait attaqué. J’aurais dû arriver plus tôt. J’aurais dû me presser. J’aurais dû insister pour faire la route avec elle, plutôt que la laisser faire chemin seule. J’aurais dû insister pour qu’un de mes soldats l’accompagne. L’estomac nouait, je passais ma main dans ma chevelure, une main tremblante. J’avais envie de rendre le peu que j’avais ingurgité sous les ordres de Belle. J’avais tellement mal. Je voulais faire taire cette souffrance, enfin je comprenais pourquoi Roméo n’avait pas pu résister contre l’envie de venger son frère de sang en tuant mon cousin et meilleur ami Tybalt. Je ressentais la même chose que lui certainement. Je comprenais, enfin pourquoi Roméo avait choisi de tué un homme en sacrifiant notre histoire. Je voulais faire de même avec le monstre qui avait tué ma sœur et qui m’avait arraché mon bébé.

Regardant ma robe de reine se dissoudre dans les flammes, je sentais une brûlure néfaste envahir mes yeux. Je voulais pleurer mais aucune larme ne pouvait sortir. Je portais des vêtements neuf, ceux de Belle. Un ensemble en cuir marron, accompagnée d’une chemise blanche. D’apparence cela semblait peu confortable, mais il n’en était rien. Sans compter que c’était déjà mieux que de porter ma robe pleine de sang. Belle n’avait pas voulu que j’entre dans le camp des Marry Men ainsi souillée. Elle m’avait expliqué qu’un enfant vivait ici et que par conséquent elle ne voulait le perturber, elle était donc partie chercher des vêtements de rechange pour moi seule puis elle m’avait expliqué comment je pouvais m’y rendre avant d’aller à sa promenade avec le dit garçon. Le croissement de mon aigle, transperçant mon tympan, je levais les yeux vers lui, en lui tendant automatiquement le bras. Quelques secondes plus tard, Dawn élisait domicile dessus, posant mon front sur son crâne, je ressentais la tension de mon rapace. Lui et moi étions comme connecté l’un à l’autre si j’étais malheureuse, il l’était lui aussi et je savais qu’il faisait de son mieux pour m’assurer un soutien sans faille, mais il n’était qu’un animal. Comment pouvait-il comprendre ?

«La vengeance n’est pas une fin en soit Dawn, n’est-ce pas ? Je devais la laisser vivre… Penses tu que je puisse me remettre d’une telle souffrance ? Suis-je assez forte pour pardonner à ce monstre d’avoir tuer notre Alice et notre prince ? »

En guise de réponse mon aigle battait des aigles en poussant un hurlement avant de s’envoler vers le ciel pour me faire comprendre que rester ici à regarder les restes de ma robe ne servait plus a rien. Obtempérant, je faisais demi-tour et me dirigeais vers le camp des Marry Men comme me l’avait fortement conseillé Belle avant de partir. J’aurais pu lui désobéir. Je n’étais pas forcé d’obéir à qui que se soit, mais je savais que si je remontais sur le dos de Dawn ça serait pour terminer ce que j’avais commencé et tuer le monstre qui avait détruit ma vie. Je savais que je ne parviendrais pas à retrouver le chemin vers Roméo. Je préférais donc rester quelques temps avec les compagnons de Belle, juste le temps que je remette de l’ordre dans mes idées et que je parvienne à délaisser un peu ma haine. Ce fut une voix masculine un peu rustre qui mit fin à mon avancé, me retournant vers elle au même moment que mon aigle qui se posa sur mon avant bras que j’avais automatiquement levé en sentant sa présence, Robin avançant vers moi en me demandant la raison de ma présence ici je répondais de but en blanc d’une voix blanche :

« Belle m’a empêché de tuer le monstre qui a froidement assassiné ma cadette et qui m’a fait perdre mon bébé. Elle m’a mené jusqu’ici, j’essaie simplement de respecter ma parole et ne pas repartir à la poursuite du monstre en question pour assouvir ma vengeance. »


Relevant la tête vers, lui je posais ma main libre sur le pelage de mon aigle afin d’essayer de dissiper la tension qu’il dégageait, comme toujours il se méfiait de toutes les personnes inconnues qui s’approchaient de moi. Limitant l’espace qui me séparait de l’homme avant de me présenter, consciente qu’ainsi vêtue, avec de la fumée sur le visage et mes cheveux en bataille coiffé de ma couronne je devais être peu crédible :

« Je suis Juliette White-Queen, la reine du royaume blanc de Wonderland, je suppose que vous être Robin des Bois ? Ou un de ses Marry Men dont Belle m’à parlé pour essayer de me distraire ? »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Dim 12 Fév - 17:04

Haine et vengeance
Ne font pas bon ménage
▬ Robin & Juliette

Il n'est pas rare de croiser des inconnus aux abords du nouveau campement. Comme à Sherwood, il faut néanmoins se montrait prudent. Le shérif a beau avoir disparu depuis peu, les espions n'en demeurent pas moins là et n'omettons pas le fait que Jean, bien que détesté par son peuple, soit encore au pouvoir et de ce fait, toujours en proie à demander la tête de Robin sur un plateau. Le leader des Merry-men jouissant d'une toute nouvelle liberté, préférait de ce fait redoublait de prudence lorsque l'un de ses hommes venait lui annoncer l'approche d'un ou en l'occurrence d'une étrangère. Cette fois cependant, il ne prit pas la peine de s'armer de son arc. Une arme qui avait certes fait ses preuves, mais qui pouvait se montrer dissuasive et freiner le dialogue. Robin quitta donc le campement les mains vides et se dirigea, avec la jeune recrue vers l'endroit où l'étrangère eut été repérée quelques minutes auparavant. Arrivé sur les lieux, l'archer fit savoir au jeune homme à ses côtés, qu'il gérait la situation et qu'il n'avait de ce fait plus besoin de lui à ses côtés. Une fois seul le brigand s'approcha un peu plus de la jeune femme et s'enquit de son identité avant de lui faire savoir qu'ici-bas les étrangers n'étaient que peu tolérés sauf si la raison de leur venue était justifiée. Celle de Juliette l'était-elle ?

La présence du volatile sur l'avant-bras de la demoiselle intrigua le chef des Merry-Men. En règle générale, il le savait pour en avoir lui-même utilisé, l'on louait les services de tels oiseaux pour porter des missives. L'avait-elle fait ou s'apprêtait-elle à le faire ? Telle était la question. Robin, précautionneux, fit un pas de plus sommant ainsi la demoiselle de se justifier rapidement quant à ses attentions. Une situation certes tendue, mais qui semblait faire écho à Robin, qui se revoyait quelques années auparavant à cette même place face au jeune Wyatt qui malgré les apparences qui jouaient contre lui, ne nourrissait aucune hostilité, bien au contraire. Une familiarité qui prit fin lorsque Juliette s'exprima. Certes, elle n'était pas hostile, mais son attitude n'était en rien semblable à celle de Wyatt par le passé. La voix blanche, la demoiselle ne ménagea pas le mystère et sans filtre, elle fit savoir le pourquoi du comment de sa présence. Robin l'écouta avec la plus grande des attentions, troublé par cette étrange inconnue qui parlait de monstre, de tentative d'assassinat, mais surtout de vengeance, une présence familière aux oreilles de Robin.

« -Belle ne m'a jamais parlé de toi ! Je pourrais de ce fait mettre en doute ta parole » Il posa son regard sur le rapace que la demoiselle caressait lentement. L'oiseau fixait Robin intensément, prêt à attaquer si on lui en donnait l'ordre, une raison de plus pour ne pas envenimer la situation. « - J'imagine que si Belle à prit ton parti, c'est que tu en vaux la peine. » lança-t-il sans s'épancher plus sur le récit de la demoiselle et pour cause cela le ramener à ses propres démons. La demoiselle entreprit ensuite de se présenter surprenant son interlocuteur à mille lieux de s'imaginer qu'il était face à une reine. « -J'imagine qu'en de telles circonstances je me dois de faire la révérence. À moins que les codes ne diffèrent dans votre Royaume Milady ? Pour ce qui est de la supposition, vous avez vu juste, je suis bien Robin. Faites savoir à votre rapace que je ne vous veux aucun mal. J'ai comme qui dirait l'impression qu'il va me courser si j'avance encore. Et de vous à moi, c'est une bien mauvaise impression. Sur ce, allons y, il est préférable de ne pas rester trop longtemps hors du campement. » Sans plus de cérémonial, le leader des Merry-Men tourna les talons et entreprit de faire le chemin inverse pour retourner jusqu'au camp. « - Vous serez la seule femme présente sur le camp, avec Belle, pardonnez-nous d'avance d'être trop grossier » Sur le chemin, ils croisèrent plusieurs autres joyeux compagnons que Robin rassura d'un seul regard. « - C'est donc Belle qui vous a trouvé et mené jusqu'à nous ? Vous fuyez n'est-ce pas ? C'est ce que fous toutes les âmes esseulées et ceux et celles qui souscrivent à la vengeance. »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Mar 14 Fév - 19:16


❝ Haine et Vengeance ❞
- Robin & Juliette -
My friends we've seen it all, triumphs to drunken falls and our bones are broken still, but our hearts are joined until, time slips its tired hand into our tired hands we've years 'til that day and so much more to say. You give the strength to me, a strength I never had, I was a mess you see, I'd lost the plot so bad, you dragged me up and out, out of the darkest place, there's not a single doubt when I can see your faces.
Tout le corps de Dawn était tendu, ses ailes se soulevaient légèrement signe qu’il était prêt à attaquer au moindre signe de danger tandis que ses serres se serraient et se desserraient sur mon avant bras, sans pour autant me blesser ou me faire mal. Face à moi le leader des merry-man, louchait sur mon animal avec suspicion, avant de s’adresser à moi avec brutalité, d’un ton un peu bourru et dépourvu de la moindre convenance, me faisant ainsi comprendre que j’étais sur son territoire et qu’il n’hésiterait pas à se battre avec moi s’il estimait que j’étais un danger pour lui ou les membres de son camps. Le pauvre ignorait qu’en cas de combat j’avais un avantage certain vis-à-vis de lui outre que mon aigle. Naturellement, Robin me demanda les raisons de ma venue et je les lui offrais sur un plateau d’argent d’une voix dénudée d’émotions, presque robotique qui inquiéta Dawn étant donné qu’il avait détourné son attention de l’inconnu pour me reluquer pendant un instant, m’offrant une vague d’incompréhension et d’inquiétude sur laquelle j’évitais de m’appesantir. Je crois qu’une partie de moi voulait que Robin me vire, qu’il m’ordonne de quitter sa forêt et de ne plus jamais y remettre les pieds, ainsi je pouvais reprendre la route de ma quête vengeresse sans le moindre obstacle sur ma conscience. Or, il n’en dit rien. Il s’étonna du fait que Belle ne lui ait pas parlé de moi, remettant ma parole en doute dans un même mouvement avant de prendre le parti de la sauveuse en ajoutant que je devais certainement en valoir la peine. A ses mots, je haussais les sourcils en laissant échapper un soupir désapprobateur, au vu de l’angle sous lequel elle m’avait rencontré il était certain que je ne lui avais pas fait une bonne impression. Cette femme avait foi en l’humanité rien de plus.

Mon éducation prit le dessus, sur mon esprit torturé et je me présentais à l’homme en face de moi d’une voix guère plus vivante que précédemment, sans grande surprise ce dernier n’avait pas repéré ma couronne dans l’amas de nœud que formait ma chevelure sur ma tête. En guise de réponse ce dernier me demandait s’il devait faire une révérence pour me saluer et je laissais échapper un nouveau soupir croisant désespoir et amusement avant de répondre :

« Je n’ai que cure des révérences, mais les codes sont les mêmes que dans tous les autres royaumes. »

Marquant une pause, je détournais le regard de Robin pour reporter mon attention sur mon aigle, les remarques du leader des merry-man ayant fait leur chemin dans mon esprit. Caressant mon animal avec tendresse en annonçant :

« Tout va bien Dawn, prends ton envol je saurais me débrouiller seule tu me retrouves dans quelques temps. »

Une fois les paroles prononcés, je les accompagnais par un mouvement d’avant bras poussant ainsi mon rapace à prendre son envol. Obéissant, il s’envola en poussant un croissement d’avertissement en volant un mètre au-dessus de la tête de mon compagnon de route avant de disparaître dans les airs. Une fois mon animal de compagnie or de mon champ de vision je reportais mon attention une fois de plus sur Robin en ajoutant :

« Pardonnez son attitude, je l’ai sauvé quand il était encore qu’un bébé. Dawn n’est pas méchant, mais il est vrai qu’il se prend régulièrement pour mon bouclier, surtout lorsque ma garde royale n’est pas avec moi, mais rassurez-vous il n’attaquera jamais personne sans mon autorisation, il n’est pas un danger pour les membres de votre campement. »

Robin tournant des talons après avoir annoncé qu’il était dangereux de rester trop éloigner du camp, je le suivais après avoir lancé un regard vers le ciel à la recherche de mon rapace, automatiquement soucieuse à l’idée qu’il ne croise un chasseur. Ce fut la voix de ce dernier qui me fit sortir de mes réflexions maternelles en m’apprenant que le camp était peuplé d’homme et qu’ainsi les grossièretés risquaient de fuser. Hochant les épaules avec nonchalance je lâchais à demi-voix :

« N’ayez crainte, ils ne peuvent pas être pire que ceux que j’ai connu »

Mon esprit dérivant sur mon année de prostitution forcée je grimaçais, tandis que la voix de Robin venait une fois de plus me tirer des tréfonds de mes pensées. Je fuyais depuis le jour où j’avais quitté la maison des cygnes. Certes, j’avais trouvé une certaine stabilité depuis six ans, mais avais-je déjà cessé de fuir une fois dans ma vie.

« Je crois que Belle avait compris que même si j’avais laissé fuir le monstre qui avait tué ma sœur et engendré ma fausse couche, je terminerais ma mission dès qu’elle aurait tourné les talons. »

Marquant une pause, je répondais à la fin de ses questions :

« J’ai pas eu la force de voir la tristesse dans le regard de mon mari. Je savais qu’il aurait appris la mort de ma sœur et de notre bébé. C’était plus simple d’étouffer ma souffrance en me lançant à la poursuite du monstre qui avait tout engendré. Je fuis, vous avez raison, mais comment pourrais-je retourner dans mon royaume et regarder Roméo sans fléchir ? Comment supporter sa tristesse et celle de mon peuple ? Comment peut-on pardonner cela ? »

Me concentrant sur mes pas, j’évitais les branches, m’appliquant à rester centré sur mon objectif ne pas utiliser les pouvoirs de la bague et suivre docilement le trentenaire vers son camp.

« Et vous que fuyez-vous ? »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Dim 19 Fév - 19:54

Haine et vengeance
Ne font pas bon ménage
▬ Robin & Juliette




En quittant le campement pour rejoindre l'inconnue, Robin était loin de se douter, qu'il ferait face à ses propres démons toujours aussi vivaces dans son esprit malgré le sauvetage de Petit Jean. Pour l'heure, à coup de regards insistants sur le rapace et de quelques mises en garde, Robin jaugeait le potentiel danger qui lui faisait face. Par le passé, à l'époque où Sherwood était encore une luxuriante forêt dans laquelle on pouvait aisément trouver refuge, le shérif n'hésitait pas à envoyer des espions pour tenter d'infiltrer le groupe et ainsi mettre la main sur le campement. À de nombreuses reprises, les Merry-men s'étaient donc confrontés à des étrangers en quête de refuge. Des situations quotidiennes qui les obligeaient à faire preuve de prudence quittent à tomber un peu dans la paranoïa. Par chance, avec le temps et l'expérience qui en découlait, Robin et ses hommes parvinrent à déjouer les pièges et discerner les vrais des faux étrangers. Le shérif Nottingham ayant disparu et les vols se faisant moins nombreux, Petit Jean avait renoncé à l'envoi d'espions, une donnée communiquait à Robin lors de son retour. Malgré ça, l'archer n'en demeurait pas moins méfiant d'où l'hostilité dont il faisait preuve à l'égard de Juliette qui n'arborait pas non plus une attitude prompte à la confiance, ajoutez à cela le rapace qui ornait son bras telle une arme à feu chargée.

Le temps de la méfiance cessa lorsque la demoiselle répondant au prénom de Juliette, évoqua Belle dans la conversation. Robin devait beaucoup (la vie accessoirement) à celle dont le Ténébreux c'était semblerait-il amouraché avant de disparaître l'on ne sait où. De ce fait, l'archer tenait la demoiselle en grande estime. Et même si elle avait tendance à voir un peu trop facilement le bien en chaque personne qui se présentait à elle, Robin lui faisait confiance, assez pour ne plus considérer Juliette comme une menace. Et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu'il avait face à lui une reine, possiblement déchue au vu de son apparence négligée. « -Les têtes couronnées ont tendances à vaciller par les temps qui court ! » déclara le voleur sur le ton de l'ironie pour alléger l'atmosphère. Consentant à en faire de même, la jeune demoiselle accepta de se défaire de la protection de son rapace, lui donnant ainsi l'ordre de s'en aller. Après quelques hésitations, l'aigle majestueux déploya enfin ses ailles et fendit l'air de son envol. Juliette seule à présent, justifia l'attitude de son animal de compagnie offrant ainsi quelques informations à son interlocuteur.

« -Rassurez-vous, je ne m'offusque pas de son attitude. D'ailleurs, au vu de ce que vous venez de me raconter, je comprends mieux pourquoi il agit de la sorte, ce qui est tout à fait respectable. Qu'il se rassure, vous ne risquez rien ici. » Il lui sourit avant de l'inviter à le suivre. Rester trop longtemps au même endroit n'était que très peu recommandé, et même si le shérif semblait avoir fui, Robin n'en demeurait pas moins méfiant. Avenant comme il se devait de l'être avec une reine, l'archer ouvrit la marche et inspecta du regard, chaque recoin. Il n'y avait rien à signaler par chance. Ils continuèrent donc à progresser, emprunter un chemin à travers la forêt. Robin désireux de faire la conversation, quitte à meubler, s'excusa d'avance de la grossièreté de ses camarades de sexe masculin. De toute évidence, il en fallait plus pour ébranler Juliette, ce qui fit sourire l'archer au grand cœur. « -Ce sont de braves hommes néanmoins. Mais comme je vous l'ai, hormis Belle, il n'y a aucune femme sur le campement. » Il posa dès lors son regard sur la jeune demoiselle et ne put que constater l'évasion de son esprit vers des contrés désagréables aux vues de l'expression de son visage. Curieux de nature et n'ayant pas sa langue dans sa poche, le voleur entreprit de poser quelques questions suite à son intervention, Juliette fut néanmoins plus rapide et reprit de ce fait, la parole éludant une à une les précédentes interrogations de messire Locksley qui écoutait avec attention le récit de son invitée, un récit ô combien familier à ses oreilles.

« -Je suis désolé d'apprendre qu'il vous ai arrivé autant de malheurs. Vous avez pourtant l'air si jeune. On ne devrait pas souffrir de la sorte lorsque nous sommes dans la fleur de l'âge. On ne devrait pas non plus se laisser détruire de la sorte. La vengeance est un poison Milady, un poison qui se nourrit de tout ce qu'il y a de meilleur en nous. » Il continua à avancer, évitant lui aussi les branches et le regard de Juliette qui en posant sa dernière question, avait de toute évidence percé à jour son nouveau protecteur, qui venait de marquer un arrêt. « -Nous y sommes presque ! » se contenta-t-il avant de reprendre la marche l'air de rien. Ils poursuivirent le trajet dans un silence quasi-religieux avant d'atteindre enfin le campement. La jeune recrue qui avait alerté Robin s'approcha de son mentor « -Tout va bien, c'est une amie ! » lança-il en posant une main bienveillante sur l'épaule du jeune. « -Nous veillons les uns sur les autres comme vous pouvez le voir milady. C'est une des règles ici. Avez-vous faim ?! » Ils continuèrent à avancer, plusieurs Merry-men intriguaient, posèrent leur regard sur la nouvelle qui continuait à suivre le prince des voleurs qui la mena jusqu'au feu « -Je vais demander à mes hommes de vous faire préparer une cabane pour que vous ayez un peu d'intimité. » Et c'est ce qu'il fit en sifflant. Plusieurs Merry-Men s'approchèrent, Robin les présenta un à un et leur demanda ensuite de préparer les « appartements » de la nouvelle arrivante « -Mettez-là près de Belle ! Vous serez plus à l'aise toutes les deux ! Installez-vous près du feu en attendant ! Nous allons vous restaurer, je crois que cela vous fera le plus grand bien. Will va chercher de quoi sustenter la demoiselle et ramène donc un peu de cette liqueur préparée par Frère Tuck. Ça n'est pas trop fort vous verrez ! »Le dénommé Will détala aussitôt, laissant Robin à nouveau seul avec Juliette. « - J'espère que vous serez bien parmi nous et que vos idées noires cesseront d'alourdir votre cœur et votre âme ! »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Sam 25 Fév - 16:25


❝ Haine et Vengeance ❞
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Quatre ans auparavant


Deux tornades m’entourant, genoux à terre je sentais la pluie s’abattre sur mon visage, mes mains entouraient mon visage, comment en étais-je arrivée à ce résultat ? C’était ma colère qui avait créé cela. Ma colère vis-à-vis de cette prophétie. Je ne voulais pas que ma sœur parte en guère contre Cora. C’était un des membres de sa garde royale qui lui avait parlé de ce combat, qui l’avait convaincu de se battre contre cette sorcière.  En l’apprenant j’avais été prise d’une profonde colère et j’en avais perdu le contrôle. Sans m’en rendre compte, mes pieds avaient quitté le sol, ma bague brillant comme jamais auparavant, je devenais le vent. J’étais la pluie. Je ne voulais pas faire de mal aux miens, poussé par ce désirs fou, j’avais volé à travers le château passant par une des fenêtres du château qui s’était ouverte pour me retrouver au beau milieu du parc ainsi entourée. Je sentais mes ongles s’enfoncer dans mes tempes, je devais libérer le ciel de mon emprise, j’en étais consciente mais j’ignorais comment faire. Comme pour répondre à ma demande désespérée la voix d’Alfred mage de l’esprit résonnait dans ma boite crânienne.

« Ne soyez pas l’instrument de la bague Juliette. Je sais que vous ne voulez pas causer le moindre tord. Oubliez votre colère ! Retrouvez la lumière ! Personne ne veut de mal à votre famille. Le soldat a été mis à pied. Alice n’ira pas se battre si tel et votre désir Juliette, plus jamais nous ne parlerons de cette prophétie. Revenez ma reine, je sais combien il est dur de contrôler la bague mais vous pouvez le faire. Vous avez connu bien des épreuves malgré votre jeune âge, mais ne soyez pas l’instrument de votre peur, souvenez vous de l’amour que vos proches vous porte. »

Ses mots résonnaient dans mon esprit, je m’accrochais à cette dernière comme à une bouée de sauvetage en pleine mer. Les minutes passèrent et les tornades qui n’avaient eu de cesse de tourner autour de mon corps finissaient par disparaître pour ne laisser comme preuve de leur présence qu’une terre à vif, avant que des bras fort et puissant n’enlacent mon corps, pour me protéger et me rassurer. Avant même que je ne puisse reconnaitre l’odeur qui m’enlaçait je sentais des lèvres se poser sur ma chevelure trempée.

« Ca va aller mon amour »

Fermant mes yeux, je me laissais tomber dans ses bras et la pluie finissait par s’éteindre elle aussi devenant qu’une fine bruine, tandis que les bras de mon mari me portaient pour me remettre sur mes pieds. Nous étions sur le chemin du retour lorsque j’ai ressenti un flot de panique m’envahir. Mettant fin à notre avancé, je m’étais mise à la recherche de l’animal en détresse et c’est ainsi que je l’avais trouvé. Mon aigle a peine âgé de trois mois, blessé par ma faute, j’ignorais où était sa mère, mais je n’avais pas eu la force de laissé la nature décidé si cet être devait vivre ou mourir. Je l’avais donc recueilli poussée par un élan de culpabilité.

Fin du flash-back


Revenant à l’instant présent, je me contenais de sourire à l’expression de Robin qui décidait d’accorder à Dawn l’absolution concernant son comportement. J’avais sauvé Dawn, mais il m’arrivait souvent d’oublier que si je n’avais as perdu le contrôle ce jour là jamais je n’aurais eu à le faire. Quand Robin m’affirmait que je ne craignais rien avec lui, j’haussais la tête espérant que ça soit le cas, mais ne répondais pas. J’eus tout le temps du trajet jusqu’au camp du roi des voleurs pour me remettre de mon escapade dans les limbes de mes souvenirs. Jusqu’à hier je n’avais plus jamais perdu le contrôle. Jusqu’à hier je contrôlais les sombres pouvoirs de ma bague. J’étais capable d’en user avec sagesse et d’éviter tout débordement, comme parviendrais-je à recommencer ? Serais-je encore capable de reprendre un contrôle parfait sur ma bague. Le souverain de ses lieux repris la parole en brisant le cours de mes interrogations en me demandant ce que je fuyais en venant sur ses terres. Docile, je lui répondais sans réfléchir à la portée de mes mots, à quoi bon user de métaphores et de phrases à double sens en sa présence ? Les faits étaient là, je ne voulais supporter la vision de la tristesse dans les yeux de mon roi. Nous avions autant l’un que l’autre bien trop souvent contemplé cette lueur dans nos regard respectifs, pourquoi la vie nous mettait-elle si souvent à l’épreuve ?

« Je suis née dans un monde où la haine dominait, je ne peux qu’approuver vos dires Robin, mais comment ne pas y succomber ? Les fibres vénéneuses de la vengeance dévore la bonté des cœurs, je ne suis pas assez noble pour pardonner à celle qui a arracher la vie à ma cadette. Elle était dans la fleur de l’âge elle s’épanouissait comme une rose reprenant gout à la vie, et elle est morte et mon bébé n’avait même pas vu le jour, il n’avait même pas eu le temps de se réjouir de la chaleur des rayons du soleil sur sa peau. Comment puis-je pardonner cela Robin ? »

Demandais-je, en un souffle, avant que ce dernier ne m’apprenne que nous étions bientôt arrivés dans son camp. Une larme roulant sur ma joue, je la faisais disparaître sans aucune cérémonie. Marchant en silence vers l’entrée du camp, mon regard scrutant le ciel lorsque cela était possible. Apercevant un des fidèles de Robin accourir vers moi je sentais ma main s’ouvrir le long de ma cuisse prête à user du vent pour le faire reculer, mais le chef du camp le stoppa pour me présenter comme une amie avant de prendre les choses en main en me faisant construire une cabane prêt de Belle. Il me demandait si j’avais faim et je secouais la tête en signe de négation, je n’avais pas faim, j’avais soif de vengeance. Ignorant ma réponse, ce dernier me fit installer au coin du feu pour me faire emmener de quoi me restaurer avant que tout ce monde ne disparaisse à nouveau pour me laisser seule avec Robin.

« Je ne vous ai pas remercié Robin, merci de bien vouloir m’accueillir dans votre camps rien ne vous y obligiez. »

Déclarais-je au même moment que Dawn revenait vers nous se posant sur la branche d’un hêtre juste au dessus de ma tête.

« Vous parlez de mes idées comme si vous connaissiez le poison que cela engendre sur mon cœur, vous ne m’avez pas répondu tout à l’heure, fuyez-vous quelques choses pour vous réfugier dans cette forêt ? Connaissez-vous cette souffrance que procure le désir de vengeance ?  »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Ven 10 Mar - 23:53

Haine et vengeance
Ne font pas bon ménage
▬ Robin & Juliette

Il écoutait ses paroles avec une attention quelque peu déconcertante tant lui-même se sentait concerné. La haine et la violence furent longtemps de fidèles alliées, tapis dans l'ombre d'un cœur prompte à la faiblesse à de nombreuses reprises. Tout a commencé avec une missive entachée par des mots et par une vérité dont le jeune Robin de l'époque aurait aimé se défaire. « Robert, mon fils (…) Je compte bien réparer les erreurs (…) , l'être qui a détruit nos vies, ne sera plus, je terrasserai le monstre et dans le ciel, la bannière du dragon ne flottera plus. Puisses-tu me pardonner mon fils. » Des mots sur un bout de papier et l'abandon d'un père qu'il chercha des jours et des jours en vain. Sous le feu de l'incompréhension, la colère résulta de l'abandon, une colère tellement forte qu'il était aisé de parler de haine. Le pardon semblait alors impossible et il l'était tant le jeune Robin ne pouvait consentir à justifier la vengeance comme prétexte à l'abandon. Elle est donc restée cette funeste compagne tapie dans l'ombre attendant à nouveau le bon moment pour obscurcir davantage le cœur du jeune voleur. Puis les années ont passé, les blessures pansées laissaient à imaginer un avenir radieux pour le voleur devenu chevalier à la cour de Richard Cœur de Lion. La Mort joua à nouveau des coudes et emporta avec elle, le roi et l'espoir de messire Locksley que l'on jeta comme un vulgaire déchet, dans les geôles ennemies. Sans espoir, sans attentes, il était semblable à une bête folle prête à se ruer sur l'ennemi pour lui trancher gorge au nom de son roi mort. Mais il ne fit rien, car le Destin déposa sur sa route, celui qui demeura le plus fidèle de ses amis, mais plus encore, le rempart contre la haine et la vengeance, le bien nommé Petit Jean. Puis la captivité est devenue un souvenir et la Liberté une réalité. Ils ont fui leur prison et Robin a retrouvé ses terres natales et a croisé par la même occasion le chemin de l'amour pour la toute première fois, narguant ainsi la Haine qui quitta sa vie lorsque Marianne y entra.

Une fois encore, les années défilèrent aussi vite que le Bonheur condamné à n'être qu'éphémère. Le Destin mauvais et joueur déplaça ses pions sur l'échiquier et de toute évidence Lady Marianne n'avait plus aucune utilité dans cette partie. Le coupable, le piètre avatar d'une (injuste) justice, amoureux transit de la belle pourfendit son cœur de sa lame alors qu'il espérait perpétrait l'attaque contre Robin. Ce fut le dernier sacrifice de la femme du célèbre Robin des Bois et la dernière fois où on le vit à Sherwood avec ses Joyeux Compagnons. Cette fois la haine put jouir pleinement de sa victoire et n'avait de cesse gagné du terrain. Enfermé dans sa cage, comme un vulgaire animal, seul, torturé, affamé, il survivait encore, et ce, grâce à la haine et à l'espoir d'une prochaine vengeance. Nottingham devait périr et de sa main, il imaginait donc chaque jour, différente façon de l'occire. Le but étant de le faire souffrir autant que lui, de lui rendre au centuple les traitements infligés. Il se fichait bien, dès lors de son « hypothétique » code d'honneur qui entre les murs de ces cachots n'avaient plus aucune valeur. À vrai dire, il se fichait de tout, même la perspective d'une liberté prochaine. Et lorsqu'enfin les barreaux de sa cage s'ouvrirent laissant paraître ses sauveurs, la joie, de courte durée, laissa place à nouveau à la vengeance, et à ce besoin quasi-vital de l'assouvir. Bien sûr, pour mener à bien son devoir, il se gardait de toute exaltation, il attendait dans l'ombre, le bon moment pour fuir et rejoindre le comté du Shérif et le défaire de cette vie qui n'avait que trop durer. Oui, il était prêt à tout et semblait certain d'y parvenir, sauf qu'une montagne se dressa sur sa route, une montagne répondant au nom de Petit Jean. Le combat fut âpre et la souffrance véritable, mais le meilleur ami de Robin parvint à délester ce dernier des ténèbres qui menaçaient de tout emporté. Cette nuit-là, avec ses mots à lui, il le ramena à la raison et le sauva de l'appel de la vengeance.

Le récit de Juliette était poignant trop pour ne pas être écouté avec la plus grande des attentions. Le parcours de la jeune femme divergeait de celui de Robin, malgré cela, ils avaient de toute évidence des points en commun. La soif de vengeance d'une part, mais surtout la perte insurmontable d'un être aimé. L'expression sur le visage de Robin prit une teinte plus sombre et la petite lueur qui traversait son regard azur avait cessé d'être. Conscient de la difficulté de la confession, le voleur n'en demanda pas davantage à son invitée et lui fit savoir qu'ils étaient arrivés à bon port sous le regard intrigué de plusieurs Merry-men qu'il se chargea de rassurer en hochant la tête. En bon hôte qu'il était, le prince des voleurs demanda à la jeune reine si elle souhaitait se restaurer, la réponse négative l'incita à ne pas réitérer sa demande puis il la conduisit près du feu, histoire qu'elle se réchauffe un peu. Les quelques Merry-men qu'il avait fait venir pour préparer le logis de Juliette s'éloignèrent aussitôt préparer l'hébergement près de celui de Belle. Puis il chargea Will, de ramener le nectar de Frère Tuck. C'était une tradition ici, une nouvelle arrivée se devait d'être célébrée avec la légendaire liqueur de l'homme qui n'avait de piété que la soutane et la tonsure sur le crâne. Messire Locksley prit à son tour place autour du feu pour tenir compagnie à la nouvelle arrivante. « -Ne me remercier pas ! Vous êtes une amie de Belle, donc l'une des nôtres. Après tout, ne dit-on pas que les amis de mes amis sont mes amis ? » L'aigle refit alors son apparition, toujours méfiant, Robin le fixa durant de longues secondes avant de reporter son attention sur la reine déchue toujours encline à la curiosité à l'égard de son hôte.

« -Vous vous êtes confié à moi, il serait donc malhonnête de ma part de ne pas éluder votre interrogation. Nous vivions auparavant à Sherwood, dans la forêt une fois encore. C'était il y a quelques années, je ne saurais dire combien. Quatre, cinq peut-être six ! À cette époque, nous nous cachions de l'autorité, ou du moins, du semblant d'autorité qu'arborait le dépositaire de la loi et de la justice. Triste ironie ! Avec tous ces hommes que vous avez croisés, nous volions les riches. Trop exubérants, trop fortunés, trop imprudents. La forêt de Sherwood vaste et luxuriante était la meilleure des cachettes. Attention, nous ne volions pas aux riches pour devenir riches, non, nous les délestions de leur fortune pour rendre au peuple ce qui lui était dû. Marianne, ma femme, disait que nous volions aux riches pour donner aux pauvres » Il se tue un instant, laissant paraître sur son visage fatigué, le plus triste des sourires. « -Tout a commencé des années auparavant. À l'époque, ce royaume était dirigé par celui que l'on avait surnommé Richard Cœur de Lion. C'était un très grand monarque, intelligent, loyal, courageux, honnête et bienveillant avec son peuple. Il a été comme un second père pour moi. J'ai combattu en son nom, nous avons perdu. Le roi est mort et un autre en a profité pour prendre sa place. En l'occurrence Jean, son frère cadet qui ne demandait que ça. À l'inverse, lui était insignifiant, malhonnête, injuste et se fichait totalement du peuple. À mon retour de guerre, j'ai découvert un royaume que je ne reconnaissais plus. Le Prince Jean avait commencé à imposer sa tyrannie avec des taxes qu'il faisait prélever par le biais de son fidèle chien de garde, le shérif de Nottingham. Les plus pauvres, les paysans ceux qui avaient à peine de quoi vivre, ne pouvaient payer. Alors certains n'ont eut d'autre choix que de revendre leurs terres et se plier. Je ne voulais pas me plier, je le devais pour le Roi Richard. Alors, j'ai commencé à voler, j'ai réussi à rallier plusieurs hommes à ma cause et c'est ainsi que tout à commencer. Lady Marianne, ma femme était des nôtres, c'est elle qui m'inspirait de jour en jour et qui me donnait la force de me dépasser et de combattre le Prince dont personne ne voulait et ses sbires. » Il se tue à nouveau, un peu plus que la fois précédente puis il reprit, le regard toujours bercé par la tristesse. « -Le shérif lorgné Marianne depuis toujours et ne supportait que très mal ce que j'étais et la façon dont elle me regardait. Nous nous sommes battus et il me la prise. La lame de son épée destinée à perforer mon cœur, est entrée dans la poitrine de Marianne. Nous venions d'avoir un enfant, un petit garçon. Le shérif m'a ensuite capturé et a fait brûler toute la forêt de Sherwood. Par chance, mes camarades s'en sont sorti. Moi, j'ai été retenu captif durant des années, je n'ai même pas vu mon fils grandir. Mais une chose m'a fait tenir, la vengeance. Il ne se passait pas un jour, sans que je pense à la façon dont je tuerais celui qui m'avait tout pris. Le shérif avait beau me faire torturer, je ne cédais pas, je continuais à espérer le voir à mes pieds, mort. Puis un jour, Petit Jean le meilleur des meilleurs et les autres sont venus me sauver et me délivrer de ma cage. J'aurai dû être heureux, enfin libre, rattraper le temps perdu avec mon fils, mais non. Je continuais à penser à la vengeance nuits et jour. Ça me rongeait de l'intérieur à tel point que mes compagnons peinaient à me reconnaître. Je n'étais plus ce héros généreux, avide de beaux discours, de grands idéaux, je n'étais plus rien sinon l'ombre de moi-même. Alors un soir, j'ai pris mon arc, mes flèches, un cheval et j'ai fui le campement pour retourner à Nottingham faire ce que je devais faire. La vengeance était un poison qui coulait insidieusement dans mes veines, qui embrumait mon esprit et détruisait peu à peu mon cœur. Je n'avais plus aucun code moral, plus aucun honneur. Si mon meilleur ami ne m'avait pas retrouvé à temps, je l'aurais fait, j'aurais planté une flèche dans le cœur du shérif de Nottingham, mais je ne l'ai pas fait. Juliette croyez-moi, cela ne vaut pas le coup de perdre le peu qu'il nous reste. La vengeance nous aveugle, elle nous déleste de tout ce qui est bon en nous et elle nous empêche de voir cette petite lueur qui subsiste dans les ténèbres. Elle nous pourri de l'intérieur, c'est un serpent dans nos âmes, elle fait de nous des juges, des bourreaux, mais nous condamne. Bien sûr, je sais à quel point il est difficile de lutter, mais cela ne va pas nous ramener les personnes que l'on a perdues. Et quand bien même, vous parvenez à assouvir votre vengeance, que vous restera-t-il ensuite puisqu'elle aura tout détruit autour de vous ? Je crois au Destin Juliette, j'ignore si c'est votre cas. Et de ce fait, je pense que nous ne nous sommes pas croisés par hasard. Vous ne croyez pas ? »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Dim 12 Mar - 20:31


❝ Haine et Vengeance ❞
- Robin & Juliette -
My friends we've seen it all, triumphs to drunken falls and our bones are broken still, but our hearts are joined until, time slips its tired hand into our tired hands we've years 'til that day and so much more to say. You give the strength to me, a strength I never had, I was a mess you see, I'd lost the plot so bad, you dragged me up and out, out of the darkest place, there's not a single doubt when I can see your faces.
J’écoutais les explications que j’avais demandées à Robin avec attention. Je comprenais pourquoi il m’avait fait venir près du feu, c’était pour faire en sorte que je me réchauffe mais je n’en ressentais pas la moindre chaleur. Je sentais la douceur de ce dernier, mais n’en percevait aucun bénéfice. Cet homme avait vécu une vie semblable à la mienne, si ce n’est plus triste encore. Il avait perdu sa femme. Elle était morte de la main de son ennemie. Tout comme Rosaline était morte de la main du mien. Cependant dans tous mes malheurs j’avais toujours eu une variable inflexible et inébranlable : mon mari. C’était moi qui m’étais détournée de lui. Je m’étais enfuie. Je m’étais envolée pour trouver refuge dans la haine. Il me comprenait. Ce fut la première réflexion que je me faisais. La tristesse sur son visage, me brisait le cœur. Posant ma main sur son avant bras, un sourire de compassion étirant mes lèvres, tandis que je réprimais un sanglot. Ce n’était pas le moment que je me mette à pleurer.

« Je suis navrée Robin. Je n’aurais pas dû vous demander cela. J’étais loin de m’imaginer que vous aviez vécu tout cela. Si j’avais su je n’aurais jamais insisté. Vous n’avez pas vu grandir votre fils, mais il est toujours là, il vous pardonnera j’en suis certaine. »

Un sourire compatissant toujours gravé sur mes lèvres, je voyais mes cheveux s’envoler sous le coup d’une rafale de vent qui n’était pas de mon fait mais qui fit vaciller la flamme du feu. Comme souvent dans ce genre de situation je levais la paume de ma main vers le ciel, pour annuler le phénomène naturel ramenant ainsi la quiétude.

« Je ne sais plus en quoi je crois Robin »

Confessais-je en un soupir avant de rependre :

« Lorsque j’étais à Vérone je croyais en dieu, je croyais au destin puis j’ai compris que si dieu était capable de laisser des hommes s’entretuer. S’il laissait ses enfants aussi pêcheurs soient-ils le morfondre dans la tristesse et être vendus comme on vend du bétail, il ne devait certainement pas valoir le coup de croire en lui. J’ai alors commencé à croire en moi, en nous, et les foudres de ma prison ont fini par faire vaciller tous mes espoirs en les dévorant un par un comme si rien de tout cela n’était vrai. Roméo, m’en a libéré et j’ai cru en nous, j’ai été couronné et je m’en suis remise au destin pour accepter cette nouvelle charge et les changements qu’elle engendrait. Maintenant, je ne sais plus en quoi je dois croire, si notre histoire est déjà tracée depuis le jour de notre naissance, à quoi bon se battre ? »

Marquant une pause, je levais mon avant bras, afin que Dawn ne vienne se poser dessus. Obéissant ce dernier s’exécutait et je ramenais mon bras vers moi, le caressant avec tendresse tandis qu’il m’inonder d’onde de tendresse je reportais mon attention sur Robin que Dawn avait cessé de regarder comme une potentiel menace.

« Ceci dit je pense que tu as raison, nos chemins étaient fait pour se croiser, contrairement à Belle ou aux mages, tu peux me comprendre, tu sais ce que l’on ressent lorsque l’on perd presque tout ce que l’on possède… »

Mon rapace poussant un cri strident, je sentais sa tête se cogner à la mienne me prouvant ainsi sa compassion, se rappelant à mon bon souvenir ce qui me fit rire. Continuant à lisser ses plumes, je m’attardais plus spécialement sur ses ailes, m’appliquant à vérifier que sa métamorphose n’avait pas altérer son métabolisme. Mon regard se posant sur ma bague, je cessais mon geste, hésitant entre garder mes capacités magique sous silence ou les révéler. Je pouvais faire confiance en Robin. Je le sentais, cependant était-il capable de supporter cet aspect de moi ? Belle avait vu de quoi j’étais capable, elle pouvait en parler à son ami et s’il l’apprenait ainsi prendrait-il cela comme une forme de trahison.

« Robin j’ai quelque chose à vous avouer… »

Marquant une pause, j’inspirais profondément, fermant les yeux pour me donner du courage je me raclais la gorge discrètement avant de m’humectais les lèvres et de poursuivre mal à l’aise :

« Je ne suis pas une simple reine, je suis également capable de contrôler les éléments météorologiques. Je suis capable de devenir le vent, la foudre ou encore la chaleur … Belle a vu de quoi j’étais capable, je … je devais vous l’avouer. Si vous décidez de me garder avec vous pendant quelques temps je pense que vous méritez de connaitre ce détail su moi… »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Dim 2 Avr - 2:03

Haine et vengeance
Ne font pas bon ménage
▬ Robin & Juliette

Assis autour du feu, ces deux cœurs blessés se laissaient aller à quelques confessions. Curieusement, Robin qui n'était pas du genre à se dévoiler aussi facilement, s'exprima sans restriction. Pour dire vrai, dès les premières secondes, malgré la méfiance de rigueur à cette époque, Robin avait perçu dans le regard de la jeune demoiselle, une familiarité dont il ne pouvait nier l'existence tant elle semblait évidente. Soyons plus précis et parlons de mimétisme. Les premières paroles échangées et la phase d'observation bien avancées, permirent par la suite de conforter Robin à tel point qu'il avait l'impression de s'entendre et de se voir lui-même. Le mimétisme allait même jusqu'à cette petite lueur dans le regard. À la fois vitale et morbide, froide et passionnée. La vengeance revêtait avec Juliette des attraits plus féminins certes, mais tout aussi forte que s'il eut s'agit de Robin. Et il pouvait parler en conséquence. Il se souvenait encore de son attrait pour la violence, de son envie irrépressible d'aller jusqu'au bout de son entreprise quitte à perdre le peu qui lui restait. Le regard brillant de Petit Jean prêt à livrer bataille pour l'empêcher de se corrompre, ne le quittait plus. La vengeance, un choix facile plutôt que d'affronter la souffrance. Un choix qui aurait pu de ce fait détruire bien des vies, la sienne, celle de ses proches, mais plus encore celle de Roland qui se serait dès lors retrouvé seul et orphelin. Bien sûr Petit Jean subsistait, mais aurait-il réussi à tenir sans son meilleur ami à ses côtés ? Robin n'imaginait pas dès lors l'importance qu'il avait dans la vie de chacun de ses compagnons. Il était leur héros, celui qui par ses mots, était parvenu à les rallier à la plus juste des causes, « autrui »

L'archer fut surpris par la petite rafale de vent qui ébranla les flammes du feu, puis il posa son regard sur la jeune femme à ses côtés. Cette dernière retira sa main du bras de son hôte et leva la paume de cette même main vers le ciel étoilé. Il y avait de la magie dans l'air, c'était indéniable, mais cela ne sembla pas offusquer le fervent opposant à la magie que Robin fut jadis. Au contraire, il fit comme s'il n'avait rien vu et reprit le dialogue en tâchant de trouver les bons mots. « - Les hommes ont crée Dieu car ils sont incapables d'accepter que la raison ne peut apporter des réponses à tout. C'est leur façon à eux de palier leur crainte de l'absolu. Moi, j'essaie de croire en l'homme, bien qu'il soit l'un des êtres les plus imparfaits qui existent en ce bas-monde. Et je ne crois pas au fait que notre histoire soit déjà tracée. Les grandes lignes ont surement été posées, mais rien ne nous empêche de prendre un ou plusieurs raccourcis, voir même de bâtir une nouvelle route. » La demoiselle leva son bras en direction de l'aigle qui vint aussitôt s'y poser. Robin le regarda sans animosité cette fois éprouvant presque de l'affection pour cet oiseau majestueux. « - Puisque nous en sommes aux familiarités, laisse-moi juste te dire que je crois qu'il ne faut jamais cesser d'espérer et ce même si les ténèbres semblent l'emporter. Beaucoup se laissent tenté, moi-même, j'ai failli m'y perdre parce que justement, je pensais avoir tout perdu. Je me trompais, j'ai un fils qui m'aime malgré l'absence, des compagnons qui croient en moi malgré les erreurs. Tu as l'air d'être quelqu'un de bien, ne laisse pas la vengeance te détruire. Ne laisse pas les ténèbres l'emporter. Je suis sûr qu'il te reste encore quelque chose de bon à quoi te raccrocher. Aussi infime soit-il, un souvenir, un parfum, un geste, un mot. Et tu verras qu'en réussissant à vaincre l'appel de la vengeance, tu n'en ressortiras que plus forte encore. Ce sont les épreuves qui nous forgent »

Il se redressa pour déposer quelques brindilles dans le feu histoire de continuer à l'alimenter un peu jusqu'au retour des camarades, puis il observa l'animal qui cherchait lui-même à apporter un peu de réconfort à sa maîtresse. Robin se surprit même à penser, l'espace d'un instant, que le rapace agissait comme un humain. Puis trouvant cette pensée grotesque, il la chassa de son esprit et reprit sa place auprès de la reine déchue qui semblait à présent décidée à confier quelque chose à son interlocuteur. « -Tu sais, tu peux me tutoyer ! Nous allons être amenés à nous côtoyer, alors autant être à l'aise non ? » Voyant que la demoiselle avait besoin de se confier, il acquiesça et consentit à se taire pour la laisser parler. Et quelle ne fut pas sa surprise en apprenant l'autre partie de son secret. Il se souvient alors du souffle de vent qui avait ébranlé les flammes quelques minutes auparavant. Certes magie, il y avait, mais de toute évidence, son hostilité à l'égard de cette pratique, semblait s'amoindrir de minutes en minutes. « -Tu sais, j'ai toujours nourris une certaine hostilité à l'égard de la magie, mais de toute évidence tu n'es pas une menace pour nous et qui serions-nous si nous n'acceptions pas d'aider une personne dans le besoin ? Nous tâcherons de faire au mieux n'est-ce pas ? Je préviendrais mes gars si tu le veux bien, histoire qu'ils ne l'apprennent pas de façon hasardeuse. Et puis tu verras qu'ici, nous avons très peu de secrets les uns pour les autres. On fonctionne un peu comme une grande famille. »

Alors qu'il venait d'achever sa réplique, Will refit son apparition avec deux choppes en terres cuites et un petit baril. « -Ah ça ne vaut pas le brandy des moines, mais ce nectar n'en demeure pas moins fabuleux. » Robin se leva et récupéra le tout auprès de son camarade qu'il prit le temps de remercier. Puis d'autres Merry-men se présentèrent à Juliette avec quelques victuailles. « -Ton aigle doit avoir faim non ? Les gars, avez-vous de quoi nourrir comme il se doit nos deux invités ? » L'un des valeureux gaillards montra le fruit de sa chasse à Robin puis s'éloigna aussitôt pour aller préparer quelque chose. Robin en profita pour verser quelques gouttes de nectar dans la petite choppe qu'il tendit à Juliette. « -Il n'est pas trop fort n'ai crainte ! Pour ce qui est du repas, aimes-tu le lapin ? Sinon quoi il nous reste encore du sanglier finement préparé par un ancien cuisinier à la cour. Tu ne risques donc pas d'être empoisonnée par une nourriture exécrable. Et ton aigle, que mange-t-il ? Nous n'allons tout de même pas le laisser le ventre vide, après tout lui aussi est notre invité ! »


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Haine et vengeance ne font pas bon ménage    [Flashback]   Haine et vengeance ne font pas bon ménage  Icon_minitime1Mar 11 Avr - 14:50


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- Robin & Juliette -
My friends we've seen it all, triumphs to drunken falls and our bones are broken still, but our hearts are joined until, time slips its tired hand into our tired hands we've years 'til that day and so much more to say. You give the strength to me, a strength I never had, I was a mess you see, I'd lost the plot so bad, you dragged me up and out, out of the darkest place, there's not a single doubt when I can see your faces.
Le feu réchauffait au moins nos âmes et nous nous plions au feu des révélations, généralement je partageais le point de vu de Robin sur les sujet échangés, notamment en ce qui concernait l’existence de dieu. Je haïssais tout ce qui se rapprochait de près ou de loin aux divinités désormais. Dans un élan de sincérité je me décidais à lui dévoiler l’existence de mes pouvoirs magiques. La présence de Dawn sur mon bras me permettait de trouver de la contenance pendant que je pesais le pour et le contre tout en écoutant les paroles réconfortantes de Robin. De plus ce dernier me permettait de le tutoyer mettant en avant le fait que désormais nous serions emmenés à nous à nous fréquenter régulièrement. Hochant la tête avec gentillesse je notais ce nouveau détail en acceptant d’un mouvement de tête. Cette tâche allait être ardue, vouvoyer les personnes qui m’entouraient était une habitude que j’avais acquise depuis ma plus tendre enfance. Les seules personnes que je ne vouvoyais pas étaient mon mari, mes mages, et Benvilio. Qu’importe si j’y étais arrivé avec eux j’y parviendrais avec Robin sans compter que ce dernier était certainement une des rares personnes sur cette terre ou dans cette forêt pouvait me comprendre. Cependant, avant d’aller plus loin dans mon application je tenais à lui dire la vérité sur ma personne et mes capacités magique alors une fois debout et Dawn volant au dessus de ma tête je lui faisais une petite démonstration courte et rapide mais ayant au moins le bénéfice d’être efficace. Sans compter que je lui fournissais des réponses clair et concise sans chercher à être invasive.

Une fois cela fait je sentais l’angoisse me tordre les intestins tandis que mon aigle reprenait sa place sur mon avant bras l’alourdissant de plusieurs kilos pendant que j’attendais la décision de ce dernier. Rapidement, Robin mettait fin à mon attente en m’apprenant qua départ il détestait la magie et qu’étant donné que je ne représentais aucune menace il ne voyait pas en moi une menace et par conséquent ce détail ne lui posait aucun problème. Will arrivant avant que je ne puisse lui répondre armé de deux choppes et d’un petit baril qu’il tendit à son chef avant de disparaitre à nouveau me donnant l’occasion de lui répondre.

« Évidemment, que vou… tu peux avertir tes gars, je ne veux pas causer le moindre tord, tu peux également parler de Dawn si tu veux et de ses capacités à devenir immense sous ma demande Belle la vue. Lui aussi ne représente pas le moindre danger, … »

Mon angoisse révéler, je caressais mon aigle, libéré du poids que les secrets pouvaient avoir sur moi avant que Robin ne me serve un peu du brandy que je saisissais avec ma main libre en le remerciant. En hôte dévoué Robin me demandait si Dawn avait faim et automatiquement, je le regardais avec tendresse il n’avait pas mangé il disait vrai. Étudiant les émotions de mon animal de compagnie, je décidais qu’il valait mieux qu’il n’aille pas chasser, il ne le ferait pas de toute manière.

« Le lapin sera parfait merci Robin, je ne crains pas d’être empoisonnée je suis peu être reine mais je ne suis pas atteinte de la paranoïa des seigneurs obligé de faire gouter à des cobayes tout ce qu’ils mangent. »

Plaisantais-je en pensant automatiquement à mes géniteurs qui eux étaient contraint de réagir ainsi avant de répondre à sa première interrogation.

« Dawn chasse généralement, or là il va refuser. Il a malheureusement pas confiance aux personnes inconnu donc je partagerais le lapin avec lui je n’ai pas bien faim de toute manière, mes mésaventures m’ont coupé l’appétit. »

Confessais-je avec une brin de tristesse dans la voix, les images de la veille me revenant à l’esprit tandis que Belle arrivait de son côté et que Dawn ne frottait son crâne contre mon front avant que je ne lève ma choppe vers Robin en mimant la joie preuve que j’essayais de faire de mon mieux pour avancer sur un chemin plus lumineux que celui de la vengeance :

« Je lève donc mon … ma choppe à notre rencontre. Je suis heureuse que mes mésaventures m’ait conduite sur votre chemin à tous. Merci. »



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