Depuis le repas catastrophique avec Lucy je n’avais eu que très peu de nouvelles de ma fille. Pour ainsi dire j’aurai voulu lui rendre visite beaucoup plus rapidement mais j’avais fait le con. J’avais mal agi même si je ne l’avouerai jamais à haute voix. J’avais pris des coups pour soit disant sauver Lucy mais c’était surtout pour me faire du bien que je l’avais fait. J’avais eu besoin de taper sur l’homme qui aurait pu m’enlever celle que je commençais à aimer de tout mon coeur.

Alors ce matin là que je me sentais beaucoup mieux, je m’étais levé tôt et j’avais laissé un mot à Lucy pour la prévenir que je sortais. Il était encore beaucoup trop tôt mais j’avais besoin de réfléchir à l’air libre. Alors dans un premier temps j’étais sorti de la maison et j’avais roulé jusqu’à la forêt pour rejoindre ma forge. J’avais forgé un collier avec facilité en utilisant pour tout avouer mes pouvoirs. Je souriais quand je vis le résultat final. Il serait pour Ariane. C’était un médaillon avant un chien dessiné dessus. Une fois cette tâche accomplie, je me changeais avant de me remettre en route pour la ville. Je m’arrêtais acheter des thés puis je me rendais à la boutique où travaillait Ariane en espérant ne pas voir la tronche de Jean-Christophe.

« Ariane. »

Je souriais à ma fille.

« Comment va ma fille préférée ? »

Ce n’était pas du jeu. Je n’avais qu’elle en fille. Enfin j’aurai du avoir une fille naturelle mais elle était morte donc je ne savais pas ce que c’était que l’amour paternel. Enfin si je le savais maintenant que j’avais Ariane. Elle était ma fille. Elle était aussi la fille que tout père aimerait avoir auprès de lui. Elle était gentille prévenante et volontaire. Je n’aurai pu rêver mieux. Je m’approchais du comptoir et je déposais dessus deux tasses. J’avais pris des thés à emporter juste avant de venir.

« Thé ? »

Je souriais à ma fille. J’avais meilleur mine. J’avais retrouvé des couleurs même si on pouvait encore voir un léger ecchymose sur le coin de mon arcade gauche. Alors j’ouvrai mes bras comme je le faisais souvent avec Ariane. C’était notre rituel et j’avais besoin de mon câlin. Elle aurait son cadeau plus tard, pour le moment la petite boite était bien au chaud dans la poche de mon pantalon.

Ariane me demanda pourquoi je m’était battu et à vrai dire j’avais un peu honte d'avouer la raison pour laquelle je m’étais battu. Lucy en valait la peine. Elle en valait clairement la peine. Mais elle n’avait pas apprécié mon intervention. Je pouvais le comprendre et pourtant je n’avais pas pu men empêcher. Lucy en valait vraiment la peine. Je donnais tout de même l’explication à mon fille.

« Quelqu’un en voulait à Lucy. J’ai voulu la protéger mais j’ai oublié que j’étais devenu un vieux gâteux. »

J’essayais un peu d’humour mais cela n’avait visiblement pas d’effet sur ma fille. Elle n’avait pas envie que je me fasse du mal ce que je pouvais comprendre totalement. Je la serrai dans mes bras quand elle vient me réclamer un calin. Puis je l’écoutais me sermonner. C’était très drôle. Habituellement ce sont les parents qui sermonnent pas l’inverse.

« Ne t’inquiète pas ma puce, je ne le referai plus promis. »

Je souriais a ma petite fille et je décidais de changer de sujet. Elle m’avait parlé d'un chien la dernière fois. Je pensais que c’était une bonne chose. Elle allait sen sortir si elle avait quelqu’un à s’occuper. Les chiens étaient une bonne thérapie contre la dépression.

« Alors ce chien, on va le chercher quand ? On peut aller à la SPA si tu veux. On sauvera un loulou comme cela et puis tout le monde a le droit à une maison non ? »

Je souriais à ma fille. J’espérais quelle allait sauter sur place quand elle comprendrait que je voulais l’amener aujourd’hui acheter son petit chien.