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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Les voilà arrivés par téléportation. Le nuage de fumée violette se dissipait et Regina faisait face à Robin. L’archer avait souhaité une discussion cartes sur table et bien que Regina soit lasse des conflits, elle savait qu’il avait raison. Sans avoir une franche conversation, les rancoeurs continueraient le bonhomme de chemin, et alors, qu’adviendrait-il de leur couple ? La reine aimait son mari à s’en damner, mais ce qu’il avait fait l’avait déçue. Même si elle avait conscience qu’elle-même avait été d’un comportement inqualifiable, jamais elle n’aurait pensé qu’il se serait abaissé à pactiser avec le ténébreux pour lui ôter son coeur. Elle avait pris cela comme une trahison au plus haut degré de la part de l’une des personnes en qui elle avait le plus confiance. L’autre personne était Henry. Regina n’était pas de celles qui accordaient leur confiance facilement, et ce qui s’était passé était donc d’autant plus blessant.
- Bien, nous allons parler. Avant que je ne commence à te déballer tout ce que je ressens, je veux que tu saches que je t’aime, malgré ce qui s’est passé, malgré ce que j’ai dit ou fait, je t’ai toujours aimé, je t’aime et t’aimerai toujours. Ceci étant dit, allons.
La belle brune souffla et décida de s’asseoir dans un fauteuil, intimant à son mari de faire de même.
- Je sais que je n’ai pas été un exemple de sagesse quand les jumeaux ont disparu, mais Robin, ce que tu as fait, ce que tu M’AS fait, est… au-delà de tout. Tu m’as trahie ! Tu as passé un deal avec Gold pour m’arracher le coeur et contrôler mes actions, est-ce que tu te rends compte de ce que ça fait, surtout de la part de la personne qu’on aime ? Est-ce que tu peux seulement imaginer à quel point j’ai pu me sentir abandonnée par toi, alors que tu m’avais promis d’être toujours là ? Et le regard que tu portais sur moi, c’était la pire chose du monde. Peux-tu imaginer à quel point j'ai souffert de tout ça et de ce que tu m'as fait, et à quel point j'en souffre encore ?
Elle sentait l’émotion la gagner et tâchait de le cacher, mais elle le savait, il la connaissait mieux que personne.
- J’avais perdu mes enfants, j’étais dans la détresse la plus totale, et mon propre mari me fait ça ! Comment devais-je réagir ? Crois-moi, je ne compte pas t’applaudir à deux mains, surtout qu’en faisant ça, tu m’as livrée au ténébreux ! Ne sais-tu pas à quel point il a de la rancune après moi, pour lui avoir enlevé Belle ?! Comment as-tu pu accepter ça ?! J'en viens à me poser cette question qui me fait mal au coeur: est-ce que tu m'aimes toujours ?
Love is everything I choose love and family
Robin de Locksley
Lost one
♕ LOCALISATION : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Le nuage de fumée avait emporté nos deux protagonistes, les isolants ainsi du reste du monde, pour qu'ils puissent converser à l'abri des regards. Robin secoua légèrement la tête et attendit deux à trois secondes avant de bouger. De toute évidence, il n'était toujours pas en phase avec ce genre de déplacement et préféra prendre sur lui pour ne pas envenimer une conversation qui n'avait pas encore commencé. D'abord silencieux, l'époux de Regina, mâchoires serrées, observa furtivement sa reine. Il avait beau être à l'origine de cette conversation, il n'en demeurait pas moins anxieux sur le déroulé de l'entrevue. Beaucoup de choses s'étaient passées dernièrement, force était de constater que malgré l'amour qu'ils se portaient, les deux protagonistes n'avaient eu de cesse de s'éloigner l'un de l'autre. Robin en souffrait, mais tâchait par fierté, de cacher cette souffrance. Et même s'il redoutait cette entrevue où la franchise était de rigueur, il ne pouvait se résoudre à laisser les rancœurs s'immisçaient entre eux. Malgré tout, Regina fut la première à prendre la parole, coupant ainsi l'herbe sous le pied de son voleur qui acquiesça. « - Oui nous devons parler Regina n'ayant pas fini, elle reprit la parole sans attendre, faisant ainsi entendre tout l'amour qu'elle portait à son époux avant le grand déballage. L'archer se décrispa aussitôt, sans pour autant se sentir totalement à l'aise. « - Regina... » commença-t-il en osant affronter son regard. « - Si je ne t'aimais pas comme un fou, jamais je n'aurais fait tout ça. Et même si les apparences tendent à prouver le contraire, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai toujours. » Il accepta ensuite de la suivre et prit place à ses côtés dans un fauteuil histoire de rendre l'échange un peu moins protocolaire bien qu'une certaine distance soit de mise. « - Vas-y, je t'en prie ! Les dames avant. » laissa-t-il entendre presque timidement alors que le silence s'instaurait entre eux, comme s'ils eurent été deux étrangers.
Silencieux, il le demeurait alors que la prise de parole virait au monologue. Il avait conscience qu'elle en avait besoin, qu'il ne fallait pas la stopper dans son élan. Mais était-ce vraiment salutaire pour lui ? Non absolument, pas, car il percevait chaque prise de parole comme une attaque et prenait sur lui pour ne pas y répondre. Il se sentait de plus en plus mal à l'aise ainsi confronté à ce qu'il avait fait, mais pire encore, face au ressenti de son épouse. C'était difficile, plus qu'il ne l'aurait crû et quelque part, il regrettait déjà d'avoir demandé cette conversation. Mais c'était trop tard pour faire marche arrière et maintenant que Regina s'était exprimée, c'était à son tour de prendre la parole. « - Je sais » commença-t-il sans la regarder. Ne tenant pas en place, il se leva « - Je sais » répétait-il le regard toujours éteint. « - Oui, je sais que ce que j'ai fait est mal, que je t'ai trahi, que je t'ai fait du mal. Mais toi Regina, toi est-ce que tu peux te mettre à ma place, ne serait-ce qu'une petite seconde ? Je ne connaissais pas ce visage, ni cette personne que tu étais avant. Pour moi tout cela ce n'était que des « on dit » des exagérations. Bien sûr, je n'étais pas naïf au point de tout ignorer, mais jamais je n'avais été confronté à ça. Alors imagine ce que j'ai pu ressentir lorsque je t'ai vu presque étrangler cette servante. De toute ma vie, jamais encore, je n'avais eu aussi peur. À ce moment-là, lorsque j'ai croisé ton regard, je n'ai pas reconnu la femme que j'aimais et toutes ces exagérations, ces « on dit » sont devenus réels. J'avais tellement peur que tu sombres, je me sentais impuissant. Je ne suis qu'un homme Regina, et je ne me serais pas senti de taille à lutter contre la magie, contre les ténèbres qui te menaçaient, à assumer mon rôle d'époux, car j'étais tout bonnement incapable de te protéger. » La voix chevrotante, il lui tourna le dos pour qu'elle ne voit pas ses yeux briller. « - Et moi aussi j'avais perdu mes enfants, moi aussi j'étais dans la détresse la plus totale sinon crois-tu que je me serais retourné vers lui. » Il lui fit à nouveau face « - Tu le vois comme une trahison soit, mais assez de comprendre ma position. Comment voulais-tu que je m'en sorte, que je lutte pour te sauver avec ça ? » Il se désigna « - Je ne suis qu'un homme bon sang. Tu étais devenue incontrôlable, tu étais prête à commettre l'irréparable. Je ne voulais que te sauver et j'ai pactisé avec le diable oui. Je ne voulais que te protéger bon sang. Je t'aime Regina plus que tout au monde, tu es l'amour de ma vie et j'étais prêt à tout pour te sauver. J'aurais donné ma vie s'il le fallait et ne dis-pas que tu n'avais pas besoin d'être sauvé. Ton cœur était devenu tellement sombre... Je pensais avoir traversé le pire et voilà que maintenant, tu me demandes si je t'aime encore. Là, c'est moi qui me sens trahi. Si je ne t'aimais pas, je n'aurais rien fais, je t'aurais laissé t'enfoncer, je t'aurais abandonné. Si je ne t'aimais pas, je ne serais pas là, face à toi. Regina, c'est parce que je t'aime que j'ai fait tout ça. Je voulais te protéger, je t'en prie essaie de comprendre avant de me jeter la pierre. »
Let's have a talkFt Regina Mills de Locksley C’était dur, très dur, mais Robin avait tenu à avoir cette discussion, il avait tenu à ce que son épouse s’exprime en premier. Pour un moment aussi compliqué dénué de tout prestige, Regina avait préféré les soustraire à cette auberge miteuse au toit biscornu et sur les murs duquel couraient des tarentules. Nul besoin de témoins bourrés à la démarche chaloupée et enivrés au point de zinzinuler et brailler à tout-va. Non, il leur fallait le calme de leur foyer pour se livrer avec honnêteté, aussi difficile que ce soit après toutes ces épreuves des derniers mois.
La reine donc procéda à une sorte d’introduction, expliquant implicitement que les propos que son mari avait réclamés n’allaient pas lui plaire, mais puisqu’il y tenait, elle se plierait à l’exercice. Nulle question de brasser du vent, il fallait parler avec franchise et sans détour. Aussi, après avoir assuré l’archer de son amour, chose qu’il fit également, la belle brune prit une grande inspiration et finalement laissa les paroles qu’elle retenait depuis trop longtemps sortir. A son tour, le roi des voleurs et désormais de la Forêt Enchantée prit la parole. Elle avait l’impression de l’entendre multiplier les calembredaines.
- Des « on dit » ?! Robin enfin ! J’ai envoyé tout un royaume dans une ville du monde sans magie, je les ai rendus amnésiques, tous, par pure vengeance, pour les voir durant vingt-huit ans revivre la même journée monotone ! Des « on dit » ? Tout le monde me déteste, j’ai tué, torturé, j’ai fait des choses atroces par le passé, et même à ton meilleur ami !!
ça, c’était sorti tout seul. Mais la colère montait telle la chaleur dans une chaudière. Elle pouvait le sentir, bien que n’étant pas détentrice de capacités multisensorielles, la conversation allait partir en sucette, comme se plaisaient à le dire les jeunes de Storybrooke. La reine souffla bruyamment pour essayer de se calmer et ne pas trop s’énerver, s’accoudant un moment sur le bras du fauteuil sur le dossier duquel reposait une casaque de Robin. Dire que sans tout ça, sans l’accession de Frollo à la mairie, ils auraient pu avoir une vie normale et idyllique à Storybrooke, leurs jumeaux avec eux âgés normalement de six mois, et eux tranquillement en salopette en train de repeindre une barrière tandis que Roland jouerait sous le pommier avec CJ et Henry à compter les antennes des insectes. Au lieu de cela, le malheur les avait poursuivis et poussés à revenir dans ce royaume où tant de mauvais souvenirs accablaient déjà la mémoire de la reine qui avait naïvement eu l’espoir d’en forger de bons avec sa famille.
Robin continuait à parler, exposant son point de vue, ses ressentis, ses raisons. Regina était partagée entre ses sentiments pour Robin, l’Amour infini qu’elle lui portait et qui la poussait à un peu plus de compréhension d’un côté, et le sentiment de trahison qu’elle éprouvait toujours.
- Je t’interdis, tu m’entends, je t’interdis formellement de donner ta vie ou ne serait-ce y penser, pour moi ! Cette famille a trop souffert de te perdre déjà une fois, le monde en a trop souffert ! Mais Robin, enfin, je ne comprends pas… Tu voulais me protéger ? En passant un pacte avec Rumpel ? Ne comprends-tu donc pas que comme tout le monde avant toi, tu t’es fait pigeonner ? En quoi est-ce me sauver que de me condamner ainsi ? J’aurais préféré que tu me laisses mourir comme je l’entendais plutôt que de me réduire à ça !
Elle ferma les yeux, laissant échapper une larme.
- Jamais je n’aurais cru que tu puisses me faire ça. Mais je ne peux me résoudre à t’en vouloir éternellement parce que peut-être que ce « éternellement » aura une fin sous peu.
Cette réalité qui, désormais que les enfants étaient de retour l’effrayait, l’empêcha soudain d’effectuer tout mouvement, comme si son cervelet s’était mis sur « pause ». C’était glaçant de constater cela.
- Je te demande pardon, Robin, jamais je n’ai voulu tout ça, jamais je n’ai voulu ni te faire peur, ni te décevoir, ni te forcer à tout cela. Je fais des choses terribles quand je souffre, et depuis que je t’ai rencontré, jamais je n’aurais pensé que cela puisse arriver à nouveau. Je suis désolée, j’aurais vraiment préféré que tu ne voies jamais ce visage-là, que j’avais espéré enfouir.
Nul n'équivaut, la chaleur du foyer aussi vaste soit-il. Et il était préférable pour éviter les calembredaines inhérentes à ce que l'on pouvait entendre dans une taverne, de regagner le palais. Pas encore au fait, malgré une pratique relative, des déplacements magiques, Robin se tapota le cervelet avant d'attendre quelques secondes pour se défaire d'une éventuelle démarche chaloupée. Il n'avait pas fière allure cette fois et nous étions loin du prestige d'autrefois. Dans la tête du voleur, les joyeux lurons zinzinulaient encore à tout-va, chope en main, tandis que dans les fissures du mur miteux et biscornu, les pattes velues de ce qui ressemblait à des tarentules, effectuaient l'ascension du mûr. Sur le qui vive, ces odieuses créatures captant avec leurs antennes invisibles, ce monde dans lequel elles évoluaient en marge. Robin revint à lui et sortit de ses pensées. Il devait être présent, sinon quoi Regina pourrait avoir l'impression d'avoir été pigeonné une fois encore et pourrait de ce fait, brailler plus fort que l'archer, pas décidé à combattre le feu par le feu. Les premières paroles furent échangées et soudainement, malgré la sincérité du propos, Robin se sentit vite, mal à l'aise lorsque son épouse rebondit sur les « on dit » Peut-être aurait-il préféré brasser du vent que d'avoir finalement cette conversation. Il réajusta de ce fait le col de son costume et la casaque qu'il portait encore, se surprenant à regretter soudainement le port de fringue moderne et comble de tout, il s'imaginait sans mal porter une salopette. Une initiative qui avait bien fait rire Regina, lorsqu'il le lui en avait fait part à Storybrooke. Ce souvenir n'en demeurait pas moins agréable malgré l'absurdité de la situation.
« - Regina s'il te plaît ne fais pas ça. Ne te sens pas obligé de faire entendre tout ça » Il choisissait chacun de ses mots, de peur que cela parte en sucette si par mégarde, il blessait sa femme. Certes, ils s'étaient promis d'être sincères l'un envers l'autre, mais l'archer ne voulait pas la voir exploser telle une chaudière, il voulait encore la préserver, car il l'aimait plus que tout malgré les apparences. « - Je sais tout ça » Mâchoires serrées, il préférait toutefois ne pas s'appesantir sur le cas Petit Jean, force est de constater qu'à présent, il était bien plus difficile d'évoquer leur passif commun. « - Je n'aurais pas dû parler de « on dit » le terme n'était sûrement pas adéquat à bien y réfléchir. » Il se prit alors le visage entre les mains et soupira longuement avant de reprendre. Il devait parler, c'était essentiel et nul besoin d'être pourvu d'un don de multi-sensorialité pour l'appréhender. « - En acceptant de t'épouser, il me fallait accepter tout ça et oui, j'ai failli » Conscient de sa défaillance, il baissa la tête avant de se lancer dans le plus vibrant de ses soliloques. Pour elle, il aurait été prêt à tout, même à donner sa vie, un aveu qui scandalisait la reine et à juste titre. Et ce fut au tour de Regina de faire entendre un monologue qui toucha l'archer bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. « - Donc tu continues à le voir comme une trahison, c'est ça ? Regina, je ne comprends pas. Pourquoi réagis-tu comme ça ? Pourquoi tu m'accables autant ? Pourquoi bon sang ? » Le pauvre était complètement perdu et ne semblait comprendre pourquoi la reine dramatisée autant.
Let's have a talkFt Regina Mills de Locksley L’esprit de Regina était accaparé par tous les sentiments possibles. D’un côté, à présent qu’elle s’autorisait à exprimer ses ressentiments vis-à-vis de son mari pour ce qu’il lui avait fait, puisqu’il avait réclamé cette conversation, elle se sentait soulagée de lui dire clairement combien elle lui en voulait. Mais d’un autre, elle avait compris depuis longtemps que la colère ne résolvait rien, bien qu’il soit difficile de contenir un tel sentiment après ce qui s’était passé, aussi essayait-elle de toutes ses forces de passer à autre chose, mais ça lui était encore impossible car elle ne comprenait pas pourquoi Robin avait agi de la sorte, pourquoi il avait choisi de passer ce pacte avec le ténébreux.
- Je ne m’y sens pas obligée, tu me pousses à le faire ! Robin, on dirait que tu découvres qui je suis, enfin, qui j’étais… Enfin, tout le monde, absolument tout le monde t’avait mis en garde, moi la première. Je suis désolée d’avoir flanché mais ne fais pas comme si c’était une surprise, j’ai été… ainsi la majeure partie de ma vie, c’est difficile parfois à contenir ! Comprends-le !
Elle se calma un peu lorsque l’archer reconnut qu’il avait mal choisi ses mots. Mais il semblait si innocent en lui demandant pourquoi elle l’accablait autant qu’elle s’en sentit désarmée.
- Robin… murmura-t-elle en fermant les yeux. Je ne peux pas croire que tu poses la question. Ne sais-tu pas ce que tu as fait en acceptant ce marché ? Je veux dire, outre l’outrage de me contrôler comme une marionnette. N’as-tu donc pas lu ce que tu as signé ?
La reine avait du mal à penser que son mari ait pu être si naïf et faire aveuglément confiance à Gold, mais d’un autre côté, elle avait tout autant de mal à croire qu’il ait sciemment fait ce choix.
- Je n’ai plus mon coeur ! C’est Gold qui l’a ! Ton marché stipulait qu’une fois que tu aurais décidé de me le rendre, il lui reviendrait ! Et que crois-tu qu’il va en faire ? A quoi t’attendais-tu ? Je suis étonnée qu’il ne l’aie pas encore broyé et que je sois encore capable de te parler. Ce qui me fait craindre que ses projets soient pires encore… Tu m’as condamnée, Robin, je vais sûrement mourir de la main de cette bête, sans même savoir quand, ou alors il va se servir de moi pour je-ne-sais-quoi de ses plans foireux ! C’était cela « me sauver », alors ?
Elle le regardait enfin, les yeux brillants d'émotion, de tristesse, de désespoir.
Cette discussion, il l'avait demandé, pensant encore naïvement que cela pourrait être salutaire. Une touchante naïveté qui rappelait sûrement à Regina une époque pas si lointaine, où ils étaient heureux, conjointement prêts à croire enfin à leur fin heureuse. Ce Robin-là était encore un doux rêveur, gentil, aimable, généreux, un héros qui aujourd'hui avait bien piètre figure, marqué par la vie et la mort, par le bonheur trop restreint et l'omniprésence du malheur. Ce Robin là était amère, se coucher en colère et se réveiller sans but. Il ne se reconnaissait plus, que lui était-il arrivé ? Et parviendrait-il un jour à se retrouver, à chasser, cette pesante tristesse dans le regard et dans son cœur, et ce, malgré la présence des jumeaux ? Car oui, ils étaient là désormais, vivants et en bonne santé, bien que pourvus de quelques années supplémentaires. Un dur constat, un de plus pour Robin qui ne semblait plus avoir les épaules assez larges pour encaisser. « - Oui, je le savais, je l'ai toujours su, mais je ne voulais pas y croire alors j'ai fait comme. Oui Regina, je me suis voilé la face. Je ne voulais pas y croire, ni accepter que la femme dont je suis tombé amoureux eût été un monstre. Mais tôt ou tard, à force de l'ignorer, la vérité vous revient en pleine figure et ça fait très mal. » Elle était là, la méchante reine n'était pas une légende que l'on pouvait ressortir de temps à autre pour se rappeler une époque révolue. Elle n'avait jamais quitté Regina et Robin le savait, mais il avait préféré faire l'autruche durant tout ce temps, sûrement parce que c'était plus facile à gérer pour lui.
« - Regina, j'ai peur de ne pas comprendre... » Car oui, la hargne de Regina lui échappait, certes, il avait passé un marché avec le Ténébreux, le genre d'alternative que l'on préfère éviter, mais il était parvenu à la sauver, du moins c'est ce qu'il pensait en signant l'accord qui le liait à monsieur Gold. « - Je n'ai fais que te sauver ! » répétait-il encore avec moins de conviction cette fois. Quelque chose n'allait pas avec ce marché, un doute qui s'intensifia lorsque Regina demanda à son époux s'il avait bien lu ce qu'on lui avait fait signé en amont. « - Je...oui... » Il trifouilla sa mémoire, incertain d'avoir lu le document dans sa globalité. Son regard fuyant, masqué une impuissance totale et le sentiment d'être passé à côté d'un détail crucial. Regina, quant à elle, porta, avec son soliloque, le coup final. « - Non...non... NON ! » Il hurla de douleur sa dernière négation. C'était impossible, il ne pouvait y croire. « - Jamais je n'aurais fait ça... » Ses mains commencèrent à trembler « - Non, non, non... » Ses yeux d'un bleu si clairs, étaient désormais noyés dans les larmes qui dévalaient ses joues. « - Regina, je n'aurais jamais fait ça » n'avait-il de cesse de répéter avant de se prendre le visage entre les mains. « - Je vais le détruire... »laissa-t-il entendre dans un murmure « - Mais qu'est-ce que j'ai fait » Fou de rage, il se redressa et envoya valser ce qu'il avait à porter de main tout en hurlant à pleins poumons avant de poser son regard sur elle. « - Je ne suis pas un héros, je ne suis qu'un imposteur tout compte fait ! » Il n'y avait dans ce regard, plus rien, s'en était fini du héros. « - Je suis désolé Regina...C'est de ma faute, tout est de ma faute. Mais quel abrutit. Pauvre merde que tu es. Un héros, mais quelle blague. Un héros ne donne pas l'amour de sa vie en pâture. Un héros se bat et ne se terre pas comme un lâche. Oui, un héros se bat ! Je ne suis pas un héros » La veine sur sa tempe gauche était visible tout comme le désespoir dans son regard. Robin était perdu comme jamais, vaincu, trompé, désarmé... « - Je ne voulais pas ça....je...je... » Ses jambes flanchèrent, avant qu'il ne se laisse tomber sur les genoux. Il retira alors son alliance, c'était pour l'heure tout ce qu'il arrivait à faire. « - Je ne te mérite pas » trouva-t-il enfin la force d'articuler avant de poser la bague au sol.
Regina savait que ses paroles étaient dures, mais elle ne savait pas faire dans la demi-mesure, elle avait toujours été franche, et prendre des pincettes n’avait jamais été quelque chose qu’elle savait faire, même avec Robin. Mais l’archer lui aussi se montrait rude dans ses propos. La reine entendait son mari lui dire qu’il avait eu beau entendre tout ce qu’on avait dit sur elle et son passé, il était passé outre, faisant comme si la méchante reine n’avait jamais existé et qu’à présent, ça lui revenait en plein visage. La belle brune ne savait si elle se sentait vexée ou plus par ce genre de remarque. Mais peu importait, à présent, cela n’aurait plus d’importance. Déjà parce que le retour des jumeaux et le fait de les savoir en bonne santé, malgré un âge avancé bien trop vite, lui retirait toute cette douleur insupportable qui avait ramené la méchante reine, et surtout parce qu’elle craignait que sa dernière heure n’arrive bientôt. Elle continuait donc à reprocher à son mari de l’avoir condamné en prétendant la sauver, mais le pauvre archer ne comprenait pas, aussi, son épouse s’empressa de lui balancer de but en blanc la teneur du contrat qu’il avait passé avec le ténébreux, puisque ce dernier, lorsqu’il était venu arracher le coeur de Regina en privé la veille, ne s’était pas privé pour le lui exposer.
Là, la situation changea du tout au tout. Regina sentit son coeur (le vrai) se serrer en voyant Robin tomber des nues. Apparemment, il n’avait pas eu connaissance de ce « détail ». Elle se sentit soudain stupide de lui en avoir tant voulu, lui qui avait toujours cherché à bien faire. Le voir souffrir ainsi de ce qu’il lui avait fait lui fit changer le regard qu’elle portait sur lui. Auparavant froid et empli de colère, il s’était soudain radouci en voyant les larmes dévaler les joues de son roi. La gorge serrée, la sorcière fut incapable de parler pendant de longues secondes, tandis que l’archer laisser échapper sa colère, sa frustration, sa tristesse. Elle n’était sure que d’une chose à présent, elle l’aimait, elle s’en voulait de s’être mise en colère après lui aussi longtemps. Tout ce temps perdu… alors qu’il était désormais compté pour elle. Le pire fut de le voir tomber à genoux et retirer son alliance. Là, Regina fut prise d’un haut le coeur et ses larmes dévalèrent ses joues telles une cascade. Elle se précipita vers lui et s’agenouilla en face de lui, lui prenant le visage entre ses mains.
- Ecoute-moi maintenant… tenta-t-elle s’articuler malgré la douleur et la tristesse qu’elle ressentait.
Son regard brillant de larmes et d’émotions plongea dans le sien.
- Je veux que tu me regardes dans les yeux et que tu m’écoutes, je t’en prie.
Elle attendit qu’il s’exécute et déglutit avant de commencer.
- Robin… Je suis désolée de m’être mise en colère, mais arrête, tout ce que tu dis est un tissu de bêtises. C’est moi qui ai été stupide de penser ne serait-ce qu’une seconde que tu aurais pu accepter sciemment ce contrat. Je suis désolée. Mais écoute, le temps est peut-être compté, ne le gâchons pas. Tu ES un héros, ça, c’est immuable. Et par pitié… je t’en supplie… - elle avait du mal à retenir ses sanglots à présent- , remets cette alliance. Ne m’abandonne pas encore, je t’en supplie, répéta-t-elle. Je t’aime, je t’ai toujours aimé, et je t’aimerai toujours, réitéra-t-elle comme avant que la discussion ne commence.
La reine retira une main de la joue de Robin pour essayer ses larmes qui lui obstruaient la vue.
- Robin, mon amour… Nos enfants ont besoin de toi, je ne veux pas que tu essaies de contrer Gold, c’est beaucoup trop dangereux. Si je venais à disparaître, ils n’auraient plus que toi au monde. Roland, Lina, Richard, CJ, et Henry, je ne veux pas qu’Henry soit seul avec Emma sans personne d’autre. Je t’en prie, sois raisonnable. On va trouver une solution… Peut-être en demandant à Belle, ou… Emma ?
A vrai dire, l’esprit de Regina était embrouillé à présent, mais tout ce qu’elle voulait, c‘était que sa famille soit en sécurité.
Cela aurait dû se passer autrement, c'est ce que nous sommes tentés de dire quand la situation nous échappe, faute de mieux. Le mieux, Robin ne savait plus faire, cette capacité demeurait aux abonnés absents depuis bien trop longtemps maintenant. Et si encore il n'y avait que ça, la pilule serait plus facile à avaler. Cette fois, c'était plus grave et peut-être même irréparable. Ils devaient parler et c'est ce qu'ils faisaient encore avant que la vérité ne change du tout au tout. Lorsque l'archer comprit qu'il s'était fait piéger et qu'il avait finalement condamné sa femme, il s'écroula physiquement, mentalement. Cela n'avait plus aucun sens, ils avaient beau parler la même langue, Robin ne comprenait pas. Sûrement l'instinct de survie qui tentait encore de le prémunir de la colère et de la folie. Le temps sembla se suspendre l'espace d'un instant, laissant encore espérer que finalement tout ça ne soit qu'un cauchemar, avant que la vérité plus forte et plus odieuse que jamais, ne rappelle le justicier à l'ordre. Son cœur se contracta aussitôt, les yeux de Regina embrouillés, ne trahissaient personne et si la colère l'avait longtemps animée, désormais, il n'était plus question que de tristesse, une infinie tristesse qui se confronta à la colère du prince des voleurs. Il envoya valdinguer tout ce qu'il avait à portée de main, ivre de rage. On aurait dit une bête en furie, prisonnière de l'arène et prête à combattre tout ceux qui osaient se présenter à elle. Mais le lion féroce et indomptable perdit de sa superbe en posant le regard sur l'amour de sa vie. S'en était fini de la colère, des rancœurs, de l'incompréhension et des mauvaises décisions. Tout, il lui pardonnait tout.Il l'aimait, c'était tout ce qui comptait. Il posa alors son regard sur l'alliance qu'il venait de retirer, car indigne de la porter selon ses dires. Dans sa poitrine, son cœur continuait à le faire souffrir. Regina se précipita alors vers son époux, comme si tout pouvait s'arrêter d'une minute à l'autre. Robin sentit ainsi la chaleur des mains de sa femme attraper son visage pour l'obliger à croiser son regard, attira de ce fait toute son attention.
« - Mais qu'est-ce que j'ai fait ? » réitérait-il alors que Regina le suppliait de l'écouter. La scène était dure à vivre et pour lui et pour elle. Malgré tout, l'archer passa outre sa douleur et plongea ses iris azur dans les perles chocolatées de la Reine. Tous les deux étaient en pleurs à présent, le corps secoué de plusieurs spasmes. « - Non non non... » le coupa-t-il en prenant ses mains pour y joindre les siennes avec force. « - C'est moi qui devrais te supplier. J'ai signé ce contrat, je t'ai livré. Les excuses doivent venir de moi. Je t'ai trahi et je n'aurais pas assez d'une vie pour parvenir à effacer tout ça. » Elle reprit aussitôt la parole, car elle avait encore des choses à lui faire entendre, bien que l'archer ne soit pas prêt à accepter ce qui semblait immuable pour elle. « - Je ne suis pas un héros Regina... » laissa-t-il entendre dans un murmure alors qu'elle le suppliait de ne pas l'abandonner, pas encore. « - Tu es l'amour de ma vie... » Il était incapable de plus, sa voix cernée par l'émotion. Il récupéra son alliance pour la remettre à sa place. Même s'il n'était pas digne d'elle, il ne pouvait lui imposer ça, car peut-être qu'effectivement, le temps était compté.
« - Je t'en prie, ne me fais pas entendre ce genre de choses. On va trouver une solution hein, on trouve toujours une solution, c'est comme ça qu'on fonctionne. Et puis, je ne peux imaginer un monde sans toi Regina Mills. Parce qu'un monde sans Regina Mills c'est impossible, autant que le jour sans soleil, que la tarte sans pommes... On va trouver une solution.... » répétait-il une fois encore pour s'en convaincre avant de l'entraîner vers lui pour la serrer dans ses bras, chose qu'ils n'avaient plus fait depuis tellement longtemps. Les larmes continuaient à perler sur ses joues. L'envie de tuer Gold demeurait présente. Une envie de vengeance semblable à celle nourrit à l'encontre du shérif durant des années. Sauf que cette fois, l'archer ne pouvait s'y résoudre. Ils avaient une famille, des enfants à protéger et foncé tête baissée vers la mort était la chose la plus égoïste qu'il accomplirait si d'aventure, il décidait de passer de la pratique à la théorie. « - Je ne vais pas le faire... » Il se défit de l'étreinte et prit le visage de sa femme en main. « - Je t'aime si tu savais à quel point et je t'aimerais toujours qu'importe qui tu es... » Ses lèvres retrouvèrent sa bouche pulpeuse pour les parer d'un véritable baiser d'amour comme ceux des premiers jours. Peut-être que tout n'était pas perdu s'ils continuaient à s'aimer aussi fort.
Let's have a talkFt Robin de Locksley Le regard de Robin avait changé, il semblait avoir saisi quelque chose, une information dont il n’était pas détenteur, et la vive réaction de l’archer conforta la reine dans l’idée qu’il ne savait pas, qu’il n’avait jamais réellement su ce qu’il avait fait, et donc qu’elle avait été stupide de le porter responsable. En y réfléchissant bien, elle le connaissait, il était incapable de faire du mal gratuitement et encore moins à elle. Combien de fois lui avait-il dit et prouvé son amour ? Comme elle s’en voulait de l’avoir ainsi accablé de reproches. Comment avait-elle pu ne serait-ce qu’une seconde le croire coupable ? Des remords, elle en avait, mais ils n’avaient pas le temps pour ça. Alors qu’elle l’avait rejoint pour lui demander de l’écouter, essayant de le rassurer finalement, de lui dire qu’elle ne lui en voulait plus, qu’elle n’aurait pas dû le croire coupable, lui aussi, en proie à la culpabilité, s’excusait.
- Robin… reprit-elle d’une petite voix étranglée par les sanglots. Tu ne l’as pas fait sciemment, et c’est cela qui compte. Gold est… un sale manipulateur, un vieux dégénéré qui utilise les faiblesses et la détresse des autres pour arriver à ses fins. Jamais je ne pourrai t’en vouloir de t’être fait piéger, peut-être que moi aussi ça me serait arrivé… encore.
Car bien sûr, le ténébreux s’était joué d’elle aussi par le passé, comme pour beaucoup. Qui donc n’était pas tombé dans les maille du filet du crocodile ? L’archer semblait se reprendre, il avait remis son alliance ce qui rassura son épouse, et tachait d’enrayer le pessimisme de Regina en faisant remarquer qu’ils trouvaient toujours une solution. Ses métaphores étaient mignonnes et auraient pu la faire sourire. Bien vite, elle se retrouva dans ses bras, laissant son mari la serrer contre lui. Comme cette chaude étreinte faisait du bien ! A quand remontait la dernière fois qu’il l’avait ainsi prise dans ses bras dans un élan affectueux et chaleureux ? Que de temps perdu. A présent, elle ne songeait plus qu’à ne jamais plus perdre une seule seconde. Blottie contre lui, elle savourait ce moment, retrouvant cette sensation agréable et enivrante, celle de ses bras autour d’elle, de son odeur si douce, de la chaleur de son corps. Puis, il se détacha pour déclarer avec sagesse qu’il ne se livrerait pas à la vengeance. Regina se sentit soulagée d’un poids incommensurable. Si elle venait à disparaître, il fallait que Robin reste pour protéger leur famille. Ils avaient des enfants, beaucoup d’ailleurs, et même si trois d’entre eux étaient adultes visuellement, ils n’en restaient pas moins des enfants, et les leurs. Ils méritaient d’être aimés et protégés, et non pas de perdre leurs deux parents. Le nouveau roi l’avait compris.
- Je t’aime aussi, Robin, de tout mon être. Je suis désolée pour tout ça… je voudrais tant effacer ces derniers mois, je voudrais…
Incapable de continuer car trop prise par l’émotion, elle retrouva rapidement ses lèvres dans un baiser passionné. Comme elle aurait aimé passer le temps qu’il lui restait à l’embrasser ainsi.
La confrontation n'en était plus une. S'en était finit de cette opposition, de ces regards alourdis par des sentiments qui ne leur ressemblait pas. Robin et Regina s'aimaient d'un amour aussi grand que pouvait être leur détresse actuelle. C'était injuste, tel fut le constat de l'archer qui venait de comprendre, bien malgré lui, qu'il avait été piégé par peau de Crocodile, pas le dernier pour profiter des faiblesses des uns et des autres. Et si l'espace d'un instant, l'archer s'était laissé aller à de sombres pensées à l'encontre du prêteur sur gages de Storybrooke (et propriétaire accessoirement) les paroles de Regina le ramenèrent aussitôt à la raison et le délestèrent de toute cette rage qui empoisonnait à nouveau son cœur. « - Je n'aurais pas assez d'une vie .. Je me suis tourné vers la facilité en acceptant d'aller le voir. J'aurais dû me méfier. Comment ai-je pu être aussi naïf ? Certaines personnes ne méritent pas les dons qu'ils possèdent. Si j'avais un quart de son pouvoir, je ne ferais pas ça. Qu'est-ce que cela lui apporte de faire autant de mal ? Bref...Ce n'est pas important. On ne va pas penser à lui, cela serait lui donner l'importance qu'il ne doit pas avoir. » L'ancien Robin, terrait depuis bien longtemps, refaisait surface et affublait Regina d'un regard emplit d'amour et de tendresse mettant ainsi en exergue cette magie qui leur appartenait. Sans attendre, comme si cela était vital pour lui, le prince des voleurs récupéra l'anneau dont il s'était défait, ne se sentant pas à la hauteur, puis il le glissa à nouveau à son annulaire avant de serrer son épouse tout contre lui.
« - Si tu savais comme ça m'a manqué de ne plus pouvoir te serrer fort, de ne plus te sentir tout contre moi, ta chaleur, ton odeur, ton « toi » tout entier. C'était comme si j'étais privé d'une partie de moi, comme amputé, sans toi. » Inspiré, il l'était, mais bien au-delà de l'envie de dire de belles phrases toutes faites, Robin voulait à tout prix lui faire entendre à quel point elle l'avait manqué. Peut-être était-ce sa façon à lui d'oublier que désormais, c'est le temps qui venait à manquer pris dans l'incertitude d'un jour sans lendemain. Ils s'avouèrent à nouveau leur amour, peu importe ce qu'ils étaient, ils s'aimaient telle était leur certitude. Leurs regards étincelants à cause des larmes qui dévalaient encore les joues d'une reine déchue, se croisèrent à nouveau. Regina n'eut pas le loisir de terminer sa réplique et se rua sans crier gare, sur les lèvres de son époux, surpris par cette fulgurante de passion à laquelle il répondit aussitôt, conscient que cela pouvait peut-être, être un dernier baiser. Toutefois, il chassa très vite cette pensée de son esprit, avant de mettre un terme au baiser pour encore une fois plonger son regard dans le sien. « - Et si... » Il lui attrapa la main sur laquelle brillait son alliance et la posa sur son torse où désormais Regina pouvait sentir le cœur de son archer cogner rudement sa poitrine. « - Et si on partageait mon cœur en deux ? » laissa-t-il entendre avec une naïveté désarmante.
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Jeu 27 Juin - 14:36
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