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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Celà faisait quelques jours qu'Isaac était arrivé à StoryBrooke avec son fils. Ilan n'avait pas été hyper enthousiaste depuis qu'ils étaient arrivé dans le coin. A vrai dire, son fils ne semblait pas vouloir beaucoup sortir. Le nez coincé dans ses gadget, Isaac avait compris qu'il était visiblement contrarié et le faisait bien savoir à son père. Mais notre homme n'avait pas de temps à perdre et il devait mener son enquête ici et voir déjà si Noa ne se trouvait pas dans les parages. Donc la meilleure chose à faire après avoir pris ses repaires, et d'aller vers l'autorité locale pour faire une demande de recherche. On ne sait jamais après tout...
Pour l'heure, notre ancien Génie était passé incognito. Au delà, de sa fonction magique, ici, on pouvait le connaitre via la télévision, car il s'était fait une belle popularité au niveau du divertissement. Présentateur TV très doué pour se mettre en scène, celà n'était pas étonnant venant de lui au final d'avoir réussit dans ce domaine. Aujourd'hui, il était largement au delà du besoin, et il avait pu cumuler pas mal d'économie pour vivre dans ce monde tranquillement jusqu'à la fin de ses jours.
Il était sorti un matin, laissant son fils dans l'appartement qu'il avait loué dès son arrivé. De toute manière, Ilan dormait encore comme une souche. Ses lunettes de soleil sur le nez, le col de sa veste remonté sur sa nuque et les mains dans les poches, il se dirigea vers le bureau du Shérif pour demander de l'aide à l'autorité locale.
Il se dirigea vers le centre ville et trouva le lieu assez facilement. Il poussa la porte d'entrée et alla jusqu'au bureau central. Il retira alors ses lunettes dans un geste tout en s'annonçant:
" Bonjour. J'aimerai déposer un avis de recher... "
Il ne continua pas en voyant la personne qui vint l'accueillir. Ses yeux bleues s'écarquillèrent alors qu'une mine stupéfaite s'afficha sur son visage. La bouche mi-ouverte, il resta un instant en suspend, son cœur s'emballant d'un seul coup face à sa découverte.
" ... Jasmine ? "
Il s'avança alors d'un seul coup vers elle, et sans attendre et pour se prouver qu'il n'avait pas une hallucination, il la prit dans ses bras. Ne demandez pas à Isaac de faire les choses à moitié, il en était incapable et c'était dans sa nature d'être aussi sociable. Et puis, il la considérait comme une personne proche et de confiance. Il ne pensait plus la revoir et encore moins ici. Un élan d'espoir était né aussi en lui au même moment. Il ne s'attendait pas du tout à avoir un retour qui ne sera pas des plus accueillant... Il se recula et dit à la jeune femme:
" Je ne pensais plus jamais vous revoir toi et Al... Et encore moins ici. "
Le regard dans le vide, elle fixe ce point invisible. Elle est juste là, perdue dans ses pensées, assise à même le sol, appuyée contre le canapé d’son salon. Elle frissonne, soudainement, probablement trop brusquement et ça la sort de ses pensées tandis qu’elle fronce les sourcils. “J’arrive pas à m’y faire.” qu’elle murmure tandis qu’elle s'enroule un peu plus dans la couverture. Les températures actuelles descendaient, probablement trop, et la belle avait tout sauf l’habitude. Elle était frileuse, beaucoup trop mais pouvait-on là blâmer quand même en plein décembre les températures restaient décentes à Agrabah ? “Tu veux que j’relance la cheminée?” Elle garde son regard au même endroit pendant encore quelques secondes avant de tourner la tête vers sa gauche. “Na.” qu’elle commence simplement, redressant aussi le regard, petit sourires aux lèvres. “J’dois me préparer de toute manière.” qu’elle dit simplement, glissant une mèche de cheveux derrière son oreille, enfin prête à se redresser. Pourtant, il la retient, la capturant presque de son emprise. “Pas si vite Princesse.” qu’il murmure simplement en lui offrant un sourire qui la faisait constamment craquer. Un baiser, rapide à l’origine qui pourtant semble s'éterniser. Elle à pas envie d’bouger Jasmine, elle est bien là. “J’peux aussi te réchauffer si tu veux.” qu’il murmure contre ses lèvres, et Jasmine, elle peut pas s’empêcher de laisser un rire s'échapper d’entre ses lèvres. “Du calme Don Juan, j’veux pas arriver en retard. Garde ton energie pour ce soir!” Et cette fois, c’est après lui avoir volé un baiser qu’elle se lève, d’un coup, embarquant sa couverture avec elle tandis qu’elle reste emmitoufler dedans pour avancer jusqu’à la salle de bain.
C’est deux heures plus tard qu’elle pousse enfin les portes du commissariat, toujours accompagné de son éternelle tasse de thé qui ne la quitte plus depuis la chute des températures - qui ne la quitte simplement jamais en fait. Mais comme d’ordinaire, Jasmine, elle disparaît presque derrière ces couches de vêtements tellement elle se couvre pour combattre ce froid qui se fait ressentir. Elle salue les quelques collègues et finit par enfin retirer tout son attirail pour enfin s’asseoir derrière son bureau, le journal qu’elle attrape pour commencer à lire les faits divers. Storybrooke est une ville complexe, ou il peut arriver quelque chose d'énorme du jour au lendemain sans que personne ne s’y attende et pourtant, actuellement ca restait calme. Mais Jasmine restait constamment sur ses gardes, parce qu’elle savait que ça pouvait tourner mal. Les minutes, les heures passent. Jasmine, elle s'ennuie mortellement. Elle se lève, retourne se faire une tasse de thé et alors qu’elle laisse l’eau bouillante couler, plonge son sachet dedans pour finalement attraper là tasse et retourner vers son bureau. Mais une voix la tire de son occupation, tandis qu’elle redresse le regard, prête à enfin avoir un peu d’occupation. Et Jasmine, quand elle entend son prénom, quand elle croise le regard de l’individu qui est là, il en faut peu pour que ca monte jusqu’à son cerveau. Elle en perd les moyens, les mots, tandis qu’elle lâche accidentellement le mug qui se brise à même le sol, répartissant l’eau bouillante en court de mélange avec l’infusion. Elle se laisse même faire, lorsqu’il la prend contre elle puis ses paroles, c’est comme un poing dans l’ventre. Elle veut presque dégueuler. Elle hausse les sourcils et lâche un certain soupire avant de s’laisser tomber dans la chaise, sans même relever. “Qu’est c’que je peux faire pour toi?” Elle sert les dents. Pas pour elle, sinon elle piquerait déjà une crise et l’enfermerait probablement pour vingt quatre heures, histoire de passer ses nerfs. Mais pour Aladdin, parce qu’il tenait encore à lui malgré tout c’qui s’était passé et parce que Jasmine s’était promis de plus s'énerver dès qu’on parlait d’lui. Elle attrape un stylo et elle joue nerveusement avec. Elle tenterait bien d’le viser entre les deux yeux avec, mais autant dire qu’elle va éviter de s’attirer des foudres.
Isaac ne s’attendait pas du tout à cette réaction de sa part. Penaud, les bras tombant, sa bouche s’ouvrît légèrement, ne sachant pas quoi penser. Jasmine était d’une froideur. Était ce parce qu’il était parti ? Que s’est il passé ? Elle semblait visiblement lui en vouloir. Il se secoua la tête pour de reprendre avant de s’asseoir sur une chaise l’air toujours un peu perturbé tout en fixant Jasmine les sourcils froncés.
« Je... quelque chose ne va pas ? Tu as l’air fâché. »
Peut être qu’Isaac se doutait de la raison de cet accueil relativement froid venant de la jeune femme. Et puis Jasmine a toujours eu un caractère bien trempé et n’a jamais été du genre à se cacher quand elle était contrarié.
Isaac était parti pour régler ses affaires depuis très longtemps. Bien trop longtemps. Un vague au revoir et il avait déjà disparut dans un nuage de fumée bleue. Oui, c’était ce qu’il s’est passé mais Isaac ne pensait pas être parti aussi longtemps.
Il se frotta le front en soupirant et ajouta:
« Question idiote... je suis désolé... je ne pensais pas que j’allais être absent aussi longtemps. Tout ne s’est pas passé comme prévu et je me suis retrouvé bloqué. C’est une très longue histoire. J’avoue que je te dois des explications. A toi mais aussi à Al’. »
Il haussa les sourcils tout en haussant les épaules d’un air toujours un peu gêné et demanda:
« Et Al’ ça va ? Il est là aussi ? J’espère que vous allez bien tous les deux. En tout cas quand je... heu... suis parti ça avait l’air d’aller pas mal. »
Il aimerait aussi savoir ce qu’il s’était passé ici, il ne comprenait rien de ce qu’il se passait à StoryBrooke et pourquoi il pouvait trouver Jasmine ici. Cela l’aiderait aussi à pouvoir retrouver Noa. Mais une chose est sure, la magie était bel et bien présente ici et la source venait de ce lieu. Il devait y avoir un lien.
No shit Sherlock, qu’elle pense alors qu’il évoque le fait qu’elle n’a pas l’air bien. Elle à pas envie de s'étendre sur toute ces histoires, parce qu’ils en parlent pas avec Aladdin mais c’est encore trop douloureux. Jasmine se retrouve dans une situation de déni ultime, celui où elle préfère encore prétendre que tout va bien alors que les souvenirs la hante, l'empêchent parfois de dormir. Elle est triste Jasmine, elle tente juste de survivre comme elle le peut. Elle garde la tête sur les épaules, mais Al, elle lui est reconnaissante car il reste, même quand elle est inconsolable. Il l’a porte, parfois, désespérément sur ses épaules pour là reconstruire. Il flanche pas, il montre pas sa peine. Il assume, pleinement. “On va bien.” qu’elle dit simplement, froidement, sèchement. Elle veut pas s’attarder sur le sujet. Encore moins sur celui d’Aladdin qui avait constamment espérer le revoir, Jasmine ayant été celle devant lui couper les ailes. C’est d’ailleurs probablement la raison pour laquelle les épreuves les avait probablement encore plus rapproché : ils n’avaient plus rien à perdre. Alors tant qu’ils étaient ensemble, ça allait.
“Mais je vais pas te mentir : t’es explications j’en veux pas. Parce que je m’en contre fou en fait. Partir est une chose et j’ai jamais été contre ton départ, mais nous abandonner en est une autre. Aucunes nouvelles, pas même une lettre, rien. T’as juste disparu, et tu nous as laissé.” qu’elle se contente de dire, une triste réalité qu’elle se tuait de répéter à son mari. Entre eux, c’était Aladdin le rêveur, Jasmine, elle, c’était là terre à terre, celle qui voyait et agissait en fonction. C’était ses premières paroles. T’en fait pas Jasmine, on va le retrouver et il nous aidera. Elle avait essayé d’y croire, sincèrement. Mais elle en avait été incapable, la raison étant que le temps passait, et qu’il n’y avait aucun signe du génie, de celui qui était à l’origine de leur union. “Je t’ai toujours considéré comme un ami, et pourtant, tu ne me devais strictement rien. Mais Aladdin? Après tout c’qu’il a fait pour toi? Est-ce que je dois te rappeler que si il avait pas été la tu serais encore en train de te taper la tête contre les murs de ta lampe ? T’aurais pu lui donner des nouvelles, parce qu’il avait besoin de toi. On avait besoin de toi.” Elle est toujours aussi froide, crue dans ses paroles, sans pour autant élever la voix. Elle reste calme, mais elle sort enfin c’qu’elle avait à dire. Ce qu’elle retenait, depuis tellement longtemps. “J’ai été celle qui ait dû briser ses rêves, en lui mettant dans le crâne que tu reviendrais pas. Et malgre ca il s’est toujours dis que tu arrangerait tout en un claquement doigt, et je sais même pas comment il fait, honnêtement.” Qu’elle dit en haussant les épaules, se laissant glisser dans son siege, allant jusqu’à mettre les pieds sur son bureau. “Et t’as d’la chance qu’il tienne à toi, car c’est la seule raison qui m'empêche de l'enfermer pour les vingt quatre prochaines heures juste histoire de satisfaire mes nerfs. Même si en soit, j’aurais besoin de beaucoup plus que ca.” Elle hausse les épaules, simplement. “Alors t’es gentil, mais tes explications j’en veux pas, parce que j'ai deja assez de merde a gerer comme ca.”
Isaac vivait un réel ascenseur émotionnel. De la surprise, à la joie en passant à l’incompréhension. Une boule se forma dans son estomac d’un seul coup lorsque les paroles tranchantes de Jasmine virent le frapper en pleins fouet. Tristesse ? Malaise ? Mais surtout de la colère. Son visage se ferma et il serra un peu la mâchoire. Il détourna les yeux de la jeune femme.
Jasmine n’avait jamais eu sa langue dans sa poche et quand elle avait quelque chose à dire, elle ne se gênait pas. Mais il avait beaucoup fait pour le jeune couple déjà. Il avait eu aussi ses affaires à régler. Il finit par rétorquer, son ton aillant changé radicalement:
« Et bien tu sais quoi ? Tes petits caprices de fille à papa ça marche pas avec moi. Le monde ne tourne pas autour de toi princesse. Tu ne veux rien entendre ? Très bien. »
Il se lève alors, se dressant devant elle.
« Tu penses que tu es la seule à avoir ton lot de problèmes ? Tu crois que je suis parti prendre des vacances ? J’ai eu mes affaires à régler. Et aussi étonnant soit il, j’ai moi aussi une famille à gérer. Oui, Al’ m’a aidé et m’a délivré de ma malediction. Quand je suis parti, tout allait bien je ne pouvais pas imaginer qu’il vous arrive quelque chose, et j’ai beau avoir des pouvoirs de Génie je ne sais pas tout. »
Il se pencha vers elle en posa ses deux mains sur la table, lui faisant face. Il posa son regard clair dans ceux de la jeune femme et continua sur sa lancée:
« Et tu veux me menacer ? M’enfermer ? Pour quoi ? Juste parce que madame fait un caprice ? Tu crois que ça va passer sérieusement ? A preuve du contraire, je crois que tu n’as plus personne pour te couvrir. J’ai ma notoriété dans ce monde et je n’ai qu’un coup de fil à passer pour que ta petite menace en carton passe pour une vaste blague. » il leva alors un doigt inquisiteur vers la jeune femme avant de finir: « Plus jamais personne ne m’enfermera et plus jamais personne ne m’imposera ses quatre volontés. Tu m’as bien comprise ? Je ne te menace pas, je te préviens juste. »
Il allait peut être loin mais le menacer de l’enfermer, c’était aussi aller dépasser le bornes. Surtout connaissant son passé. C’était un sujet relativement délicat.
« Tu ne veux peut être pas d’explications mais tu ne me connais pas Jasmine. Ni l’homme que je suis, ni l’homme que j’étais. En même temps, est ce que quelqu’un a pris le temps de le faire mis à part Al’ ? Pour tout te dire je me suis retrouvé ici bloqué dans ce monde sans aucune magie jusqu’a ce que StoryBrooke se réveille. Je pense que tu as une petite idée de ce que ça peut être de vivre ça... désolé mais le service postal local ne dessert pas Agrabah... J’ai aussi mon adolescent de fils à gérer et quelqu’un à retrouver. Alors maintenant si tu n’es pas capable de me dire ce qui ne va pas et demander mon aide alors que je suis en face de toi, je ne vais pas me faire prier mais est ce que tu pourrai faire ton boulot en postant un avis de recherche s’il te plaît. Si cela convient à sa majesté, sinon j’irai demander à un autre de ses collègues... »
Il s’assit ensuite lourdement en laissant échapper une longue expiration. Il venait de tout lâcher d’une traite et il est clair qu’Isaac n’avait pas sa langue dans sa poche. Il n’était pas Aladdin et il n’avait pas de compte à rendre à la jeune femme. Il pouvait être l’homme le plus gentil du monde mais il ne fallait pas le pousser trop loin.
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