Je serai là, toujours pour toi. N'importe où, quand tu voudras.
Ft.
@Mary Margaret BlanchardDerrière le comptoir, préparant un énième café, tu avais la tête ailleurs, Ruby. Complètement ailleurs. Tu enchaînais les bourdes. Café renversé. Burger brûlé. Verre cassé. Flaque d'eau ayant faite glissée une collègue. Granny t'attrape le bras et t'assois dans la cuisine, les mains sur les hanches. Si tu n'étais pas préoccupée, tu t'inquiéterais. Tu t'inquiéterais de la voir en colère contre toi.
« Mais enfin Ruby ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu pourrais te concentrer un peu ?! » Regard ailleurs se posant sur la veille dame, tu hausses les épaules.
« Je suis distraite, désolée. » Le regard dur de ta grand-mère sur toi, pourrait t'agacer comme d'habitude, mais pas aujourd'hui.
« Eh bien ressaisis-toi, les clients n'ont pas la patience d'attendre pour tes bêtises. » Tu hausses les épaules, comme si les clients n'avaient que peu d'importance en ce jour. Et concrètement, c'était le cas.
« Je dois te parler. » Cette fois, ta décision est prise et ta grand-mère ne pourra pas se mettre sur ton chemin. Pas cette fois. Tu le refuses. Te voilà donc, en face ta grand-mère, la contemplant de tes grands yeux bleus, prête à lui annoncer la chose fatidique, qui pourrait, sans aucun doute, lui donner une crise cardiaque.
« Je compte aider Mary-Margaret à retrouver David. » Le regard de ta grand-mère qui était attentif bien qu'impatient se fait plus dur et plus restrictif.
« Il en est pas question. » Un ton sec et froid, comme si tu lui laissais le choix.
« Le problème est là, Grand-Mère. Je ne te laisse pas le choix. » La vieille dame pose sa main gauche sur sa hanche et pointe son index droit devant ton visage.
« Tant que ton minois sera sous mon toit, c'est moi qui décide. » Le véritable problème est là. Tu vis
chez elle, dans
son café-restaurant. Et elle ne manque pas de te le rappeler à chaque fois que tu décides quelques choses qui va l'encontre de son avis. Granny sait à quel point tu as besoin de ce logement, et ce n'est pas avec le petit salaire de serveuse et le peu de pourboire qu'on peut te donner que tu pourrais te payer un véritable appartement, combien même tu es la petite-fille de la patronne. T'es coincée. Et si on compte en plus, le fait que malgré tout, tu essaie de la préserver... Tu ne bougeras jamais de ce trou, et ce malgré tes envies. Tout en restant calme, tu insistes, puisque cette fois, ce n'est pas seulement un storybrookien qui a disparu, mais un ami et l'époux de ta meilleure amie.
« Ce sont mes amis... Je ne peux pas rester à rien faire... » Les sourcils de la vieille dame se fronce.
« Je t'ai dis non. Tu dois apprendre à t'occuper de tes propres affaires et particulièrement des clients qui attendent leur commande dans la salle. » Fronçant les sourcils, tu commences à t'agacer.
« ça te va bien de me dire ça, toi la plus grande commère de tout Storybrooke ! » L'index de Granny se place à nouveau devant ton visage, deuxième mise en garde.
« Baisse d'un ton jeune-fille. » Un grognement s'échappe entre tes dents. Tu te lève de ton siège.
« Ecoute, si le problème que c'est que je sois sous ton toit, alors je m'en vais. » Enlevant le tablier, le jetant sur le comptoir de la cuisine. Tu fais claquer tes talons, agissant pour une fois à l'encontre de ta grand-mère. Toi, jeune Lucas, se rebellant enfin bien plus franchement que d'habitude et quittant l'établissement. Plantant le Granny's Diner en début de soirée, peu avant le rush. Chose que tu peux te permettre après tout. Tu as autant besoin de ce travail que Granny a besoin de toi, et vous le savez toutes les deux. Toutefois, ta sensibilité submerge ta gorge qui est serrée lorsque tu passes le seuil de la porte et que tu montes dans ta voiture sous les yeux de ta grand-mère. Moteur qui démarre, marche arrière et départ.
Où tu allais ? Tu le savais. Et sans doute que Granny s'en doutait également. Celle qui t'a toujours soutenu après une dispute avec Granny. Sauf que cette fois, t'es partie immédiatement. Et pas à 23h, dans son dos, dans les bars puis en boîte de nuit pour la provoquer. Non, t'es partie en début de soirée, devant elle, avec une menace de ne pas revenir. Voiture rouge flamboyant se garant devant le loft de Mary-Margaret, tu allais profiter de ta visite à l'improviste après ta dispute avec ta grand-mère pour lui annoncer, qu'elle pourra compter sur toi pour chercher David. Sortant de ta voiture, sac à main rouge sur l'épaule droite, tes talons tapent sur le sol de nouveau jusqu'à la porte d'entrée à laquelle tu toques cinq fois, un mécanisme qu'il y a toujours eu chez toi.