La saint Valentin. Cette fête que, tu ne pouvais pas mentir, tu avais découvert il y a peu de temps. Quand tu étais encore dans ta tour, ce jour là était comme les autres pour toi et tu n'avais pas pû passer suffisamment de temps à Corona pour apprendre à connaitre les diverses fêtes qu'il pouvait y avoir. Quant à la période de la malédiction... Dans tes faux souvenirs tu ne serais dire pourquoi mais tu n'avais pas non plus souvenir de cette fête. Tu l'avais donc découvert il y a quelques semaines, alors que les gens commençaient à organiser les soirées, qu'ils choisissaient les décorations et surtout grâce à Eugène qui avait pris beaucoup d'avance pour que cette journée soit juste parfaite. Il t'avait posé beaucoup de questions. Il t'avait demandé quel coin de la ville tu trouvais le plus romantique. Qu'est-ce que tu n'avais pas mangé depuis longtemps et qui te ferait envie,... À force tu avais trouvé ça étrange et monsieur ne sachant pas garder un secret, il avait fini par t'avouer qu'il voulait t'offrir une belle journée pour la Saint Valentin.

Le matin venu tu étais donc des plus impatiente, sachant qu'il n'allait pas tarder à arriver. Juste le temps de t'habiller et de te coiffer -ce qui prenait beaucoup moins de temps depuis que tes cheveux ne faisaient plus 20m de long- et tu étais descendue dans le salon en entendant toquer à la porte, mais c'est là que cette enveloppe avait attiré ton attention. Finalement c'est ta mère qui avait ouvert la porte alors que tu étais plongé dans cette mystérieuse lettre à ton nom. Eugène était arrivé derrière toi et, naïve, tu lui avais demandé pourquoi il t'avait envoyé ça. Vous aviez prévu de passer la journée en forêt, pas au port et surtout moins le soir. Et là, la réponse, ça ne venait pas de lui. Directement, il t'avait fait jurer de ne pas te rendre là bas ce soir, qu'il avait peur que ce soit un piège et non pas un administrateur secret. Tu avais hoché la tête. Mais égale à toi-même, après une journée des plus romantiques avec l'homme que tu aimes, tu avais attendu qu'il rentre chez lui le soir avant de te rendre au port.

Tu étais arrivée avec quelques minutes de retard sur les lieux, ton regard vagabondant un peu partout.

- Il y a quelqu'un?

La question un peu ridicule, surtout s'il s'agissait vraiment d'un piège... Mais très vite cette petite angoisse c'était envolé un voyant quelqu'un au bord de l'eau.

- Bonsoir!

Tu avais accéléré le pas avant d'arriver à hauteur de cette personne que tu n'avais pas souvenir d'avoir déjà vu, mais comme il te semblait sympathique tu avais décidé d'engager la conversation, parlant peut-être un peu trop.

- Désolée de vous déranger mais... C'est vous que m'avez envoyé cette lettre? J'avoue que j'ai hésité à venir, enfin c'est surtout Eugène qui ne voulait pas, il avait peur que je tombe sur quelqu'un de mal attentionné... Mais j'ai été curieuse, c'est plus fort que moi!

Tu étais beaucoup trop naïve et beaucoup trop bavarde parfois. Si Eugène avait eu raison en disant que tu risquais de tomber sur quelqu'un de mal attentionné, tu avais fait tout faux depuis le début. Signaler ta présence. Dire indirectement que tu étais seule. Ne pas du tout te méfier. C'était dans ce genre de situation qu'on voyait que tu avais encore beaucoup de chose à apprendre sur le monde qui t'entourait malgré tout ce qui c'était produit ces derniers temps. Heureusement tu avais eu de la chance. Tu étais visiblement tomber sur quelqu'un de gentil, à première vue en tout cas. Égale à toi-même, tu t'étais donc mis à sourire en l'écoutant, agissant comme si tu parlais avec un ami, comme avec tout les personnes que tu rencontrais en fait.

- Ooh, j'espère qu'elle arrivera vite alors! Le port est un endroit très romantique quand il fait nuit je trouve... Je ne peux qu'approuver!

Tu te souvenais de ce fameux soir à Corona. Quand Eugène t'avait emmené sur l'eau pour admirer les lancer de lanternes. Le soir où tu avais réalisé que tu étais tombée amoureuse de lui. Enfin. En entendant la fin de sa phrase, tu avais répondu.

- À vrai dire je suis surtout là par curiosité et parce que je ne voulais pas laisser la personne qui m'a envoyé cette lettre sans réponse... Si je ne peux pas répondre à ses attentes, peut-être que nous pourrions devenir amis! Aah... Désolé parfois je parle trop, je ne veux pas vous embêter avec ça.

Tu ne sais pas trop pourquoi tu avais sentie le besoin de te justifier. Mais pour une fois tu avais réalisé que peut-être tu en disait trop. Que certaines choses n'avaient pas besoin d'être dévoilées si la question n'avait pas été posé. Après avoir secoué un peu la tête pour passer à autre chose, tu avais tendue ta main dans sa direction.

- Enchantée Will! Je suis Raiponce de Corona.

Avec un sourire, tu t'étais ensuite assis sur le bord du quai, laissant tes jambes se balancer dans le vide.

- Ça ne vous dérange pas si j'attends avec vous? Je vous laisserai tranquille dès que votre petite amie arrivera bien sûr!

- Non je ne sais pas... Sur l'enveloppe il n'y avais que mon nom. Et aucune signature à la fin de la lettre.

D'où le fait que tu étais venue malgré l'interdiction qu'on t'avait imposé. Et si la personne était triste de ne pas te voir arriver? Pour ça que tu n'avais rien exister et que tu étais venu. Puis comme venez de le redire Will, tu allais peut-être gagner un ami malgré tout! Et en entendant la remarque sur ton prénom tu avais ri légèrement.

- Ah oui? J'avoue que j'ai encore du mal à savoir ce qui est courant ou pas, prénom ou autre.

Disais la fille qui se baladait toujours pieds nu. Malgré le temps passé ici, tu restais encore beaucoup dans ton petit monde et beaucoup de chose t'échappait encore. Devoir s'habiller d'une manière particulière pour tel ou tel événement. Des objets de tout les jours qui t'emervellais encore parce que tu n'avais pas connu ça avant. Plein de petits détails qui te rendait différentes mais qui faisait ton charme. Mais passons. Tu t'étais mises à sourire un peu plus en l'entendant dire que tu pouvais rester là en attendant mais... Plus les secondes s'écoulaient, plus tu te faisais impatiente.

- Je ne me serais pas trompé quand même...

Lire quelque chose trop rapidement parce que la curiosité était trop forte, ce n'était pas la première fois que tu le faisais. Bon nombre de fois tu avais mal lu de lieu de rendez-vous qu'Eugène t'envoyait parce que tu étais beaucoup trop enthousiasme quand tu voyais que le message venait de lui. Mais cette fois-ci tu l'avais relu plusieurs fois cette lettre pour être certaines de l'endroit, mais ayant quand même un doute tu l'avais ressorti. Tu avais relu tout le texte avant de la tourner dans tout les sens pour essayer de trouver un indice sur qui aurait pu te l'envoyer.

- C'est bizarre quand même. Et puis qui envoie une lettre sans signer au moins ses initiales pour qu'on essaye de devenir qui il est...

- Ce n'est pas amusant dans ce cas là... J'aurais pu passer la soirée avec Eugène...

Et tu aurais pu surtout ne pas lui mentir. Tu n'étais pas douée pour mentir. Tu avais tes petits secrets comme tout le monde. Mais ça se voyait quand tu cachais quelque chose. Mais ta curiosité était beaucoup plus forte. Tu voulais savoir qui t'avais envoyé cette lettre, mais plus les minutes passaient plus tu commençais à penser la même chose que Will. Quelqu'un vous avez peut-être fait une mauvaise blague. Mais dans quel but? En plus il devait sûrement avoir beaucoup plus drôle comme blague. Et c'était la fille qui n'y connaissait rien qui pensait ça. Oui... Niveau blague tu n'étais pas une experte. On avait bien tenté de te faire comprendre comment ça fonctionnait mais... Tu avais toujours ta propre façon de le faire et ça ne faisait rire que toi et laissait perplexe ceux qui étaient en face. Par exemple... Nettoyer toute l'armurerie quand tu étais à Corona et crier aux gardes "je vous ai eus j'ai tout nettoyé avant vous". Voilà quel était ton niveau de blague. Enfin bref, là n'était pas la question. La question était, est-ce que tu devais continuer d'espérer que la personne qui t'avait envoyé ça avait juste du retard ou est-ce que tu devais commencer à vraiment pencher sur la même idée que ton nouvel ami -toute nouvelle personne que tu rencontrais été pour toi des amis, ne cherchez pas à comprendre-.

- Oh euh oui, bien sûr!

Lui avais tu répondu en lui donnant ta lettre et en te penchant légèrement pour observer la sienne.

- Mais... C'est la même!