Je profitais de la nuit tombée. Cette ville était si déroutante, mais elle me faisait penser à Londonia d’une quelconque façon. Je préférais nettement mon château, même si le dernier souvenir que j’avais dans ce dernier était fortement douloureux. Le départ de Victor et notre bagarre me hantait toujours après toutes ces années. Combien d’années exactement et comment diable étais-ce possible que ce dernier soit encore en vie? J’avais besoin de me nourrir et rapidement sans quoi j’allais avoir de sacré problème. J’allais devenir faible, irritable et surtout dangereux. Une soif de sang trop grande pouvait me remettre à l’état de prédateur et ce n’était pas une chose que je désirais. Le médaillon avait tout de même ses limites. Je sortais du Nautilus pour regarder autour en inspirant profondément. Il y avait une forêt c’était absolument parfait. Je me changeais en nuée de chauve-souris. Je sentais que mes pouvoirs n’avaient pas la même efficacité dans ce lieu.

Je volais tranquillement à travers la ville avant de me poser sur le toit de l’horloge. Je restais accroupi en fermant les yeux en inspirant profondément. L’odeur des habitants étaient divine et je pouvais également percevoir la trace de Victor. Comment pouvait-il penser que je ne le chercherais pas?

Je me rechangeais en profitant de la noirceur pour me rendre dans la forêt. Là, je cherchais un animal auquel m’abreuver. Je fendais l’air comme un prédateur dangereux et je buvais le sang d’un chevreuil avec un immense panache à une vitesse impressionnante. Le pauvre animal n’avait eu absolument aucune chance. Il était sur mon chemin ou encore au mauvais endroit au mauvais moment. Je laissais le corps de l’animal tomber lourdement au sol. Je sentais encore la soif me prendre. C’était trop intense et là, je flairais l’odeur d’une femme. Je me figeais en ne bougeant plus d’un poil. Elle était près de moi. Elle devait sans aucun doute avoir vu la nuée de chauve-souris et m’avait vu boire le sang de l’animal.

Je portais un long manteau noir avec des pantalons de la même couleur et une chemise blanche. Moi, qui désirait garder la plus grande discrétion et rester sur le bateau, j’étais clairement dans la merde. Je prenais une grande inspiration avant de relever lentement la tête et de me tourner vers elle. Mon regard devait sans aucun doute être complètement noir en cet instant. Mon instinct de monstre ayant pris toute la place. Je la regardais dans les yeux sans bouger.

- Peu importe qui vous êtes … Je vous vois … et vous devriez partir.

J’aimais vraiment beaucoup être avec Hades, mais comme tous les couples, j’avais besoin de mon petit moment à moi aussi. J’adorais me promener dans la forêt et j’avais donc décidé de m’y rendre. Hades était lui aussi, partit de son côté. Mais je savais très bien que je pouvais lui faire confiance. J’avais besoin de récupérer certaines plantes car je commençais à manquer de certaine chose. J’aimais bien m’y promener la nuit. Il n’y avait personne et j’adorais l’ambiance qui y régnait. De plus, une certaine fleur ne se montrait qu’à la nuit tombée et j’en avais besoin. Je me mettais donc en route.


Je connaissais le chemin par coeur et je n’avais pas peur. J’avais mes pouvoirs pour me défendre dépend sur quoi ou qui je tombais. Mais en ce qui me concernais, ça ne m’était encore jamais arrivée. Je cueillais tranquillement ce dont j’avais besoin, lorsqu’un bruit attira mon attention. Je me dirigeais vers ce dernier. Je n’avais encore jamais entendu ça. C’était comme si un corps venait de tomber lourdement sur le sol. Je marchais d’un pas rapide. Si c’était une personne, j’espérais ne pas arriver trop tard. Je ne voulais pas arriver sur place avec la magie, on ne sait jamais. Et puis, je n’étais pas loin.

En arrivant, je vis un spectacle que je n’aurai jamais pensé voir de ma vie. Un homme venait de vider un chevreuil ?? Quand ce dernier se tournait vers moi, je vis ses yeux noirs et je reculais d’un pas. Mon Dieu, heureusement que j’avais mes pouvoirs. Mais qui était-il ? Je ne l’avais jamais vu en ville avant. Ces yeux noirs ne me rassuraient pas non plus. J’avançais vers lui tout en restant quand même à bonne distance au cas où. Il y avait des nouveaux habitants ?

« Moi aussi je vous vois et vous ne me faîtes pas peur. Qui êtes-vous et comment êtes vous arrivé ici ?  Je n’aime pas que l’on me dise ce que je dois faire.»

Heureusement que sa victime était un chevreuil et non un humain. Je ne comprenais pas comment cet homme avait fait pour arriver ici. Ma sœur avait fait en sorte que personne ne connaisse l’existence de la ville. Mais avant de commencer à paniquer, il fallait que j’en sache un peu plus sur l’homme qui me faisait face. Il ne me disait rien du tout, mais je m’ connaissais bien assez pour savoir que j’avais un vampire ne face de moi.

Le pouls de la femme en face de moi avait accéléré. Je pouvais l’entendre parfaitement et c’était le genre de comportement qui me mettait en appétit plus qu’autre chose. Elle se risquait tout de même à s’avancer vers le prédateur que j’étais. Je reculais d’un seul pas pour ma part. Tuer une personne directement en arrivant était un peu mal vu dans les faits et je voulais garder un profil bas le plus longtemps possible. Je me sentais pris entre l’arbre et l’écorce. Je devais me contrôler au mieux. Heureusement que le médaillon diminuait mon impulsivité sans quoi, la femme à la chevelure rousse en face de moi serait déjà morte. C’était étrange … une autre rousse. Il y en avait combien dans cette ville. Elle était la seconde personne que je croisais et la seconde avec cette chevelure. Je n’en avais jamais vu autant dans un périmètre aussi restreint. Je l’écoutais parler et je ne pouvais me retenir de rigoler. Elle n’aimait pas que l’on lui dise quoi faire ? Étonnant.

- Pourtant votre fréquence a augmenté de vingt battements en me voyant et elle n’a toujours pas diminué. Une chose est certaine vous refoulez votre peur en me voyant et l’adrénaline prend le dessus. J’apprécie grandement ce genre d’attitude et sachez que je vous ai donné un conseil. Si vous désirez ne pas le suivre c’est votre droit le plus strict.

Je ne bougeais pas de ma position. Mes yeux gardaient leur couleur noir comme le goudron. Ils en brillaient presque dans la nuit. Elle dégageait quelque chose de dangereux. Un danger différent du mien qui pourtant tout aussi complexe. Je ne désirais pas chercher la bagarre, mais je restais sur mes gardes. Elle était peut-être du côté de Victor et ce dernier ne devait pas savoir que j’étais de retour près de lui. Pas tout de suite.

- Laissez-moi terminer de m’abreuver et je serais plus apte à répondre à vos questions. Remarquez, je ne serais pas contre une donation d’hémoglobines de votre part. Vous dégagez une odeur exquise.

J’utilisais ma vitesse pour arriver derrière elle. Je prenais une grande inspiration avant de me changer en nuée de chauve-souris et de partir à toute vitesse pour tuer un autre cerf. L’animal n’était pas loin et n’avait eu aucune chance lui non plus. Son cri d’agonie transperçait l’air et j’espérais fortement que la faune était suffisamment abondante pour assurer ma dose quotidienne. Je me rechangeais en nuée de chauve-souris pour m’asseoir avec nonchalance sur un rocher non loin de la femme. Je jouais avec une roche en la lançant et en la rattrapant. Je commençais à siffloter tranquillement une vieille comptine de mon monde.

- Alors où en étions-nous charmante demoiselle ?

Oui, il avait raison. J’avais peur. Mais au fond, c’était une sensation normal. Je me retrouvais face à un vampire pour la première fois de ma vie. Je ne savais pas de quoi il était capable et je ne savais pas non plus les pouvoirs qu’il possédait. Mais tout ce que je savais, c’est que je devais le stopper le plus vite possible. Il ne fallait surtout pas qu’il aille en ville. Les conséquences pourraient vraiment être grave. Donc oui, j’avais peur et j’essayais de ne pas le montrer. Mais il le sentait et ça, j’aurai du m’en douter.

Il croyait vraiment que j’allais lui donner mon sang ? Non mais pour qui il se prenait celui-là ? Je lui jetais un regard froid. C’était absolument hors de question. Je sais, ce n’était pas très correct, mais je préférais qu’il tue un animal qu’un humain. Je n’eu pas le temps de lui répondre que je le sentais derrière moi . Un frisson me parcourut tout le dos et je me retournais. Mais c’était trop tard. Il venait de se changer en nuée de chauves souris. Je les suivais du regard. Il devait y en avoir une centaine voir plus.Je fermais les yeux en entendant le cri de ce pauvre animal. J’avais vraiment changé.

Mes yeux le suivirent et je croisais les bras en haussant un sourcil. Mais pour qui se prenait-il celui-là ? « Qui êtes vous et comment avez-vous atterri ici ? » Il agissait comme si de rien n’était et je n’aimais pas ça. Il jouait la provocation et je ne connaissais ça que trop bien. Je faisais exactement pareil quand j’étais encore du mauvais côté. Mais les choses avaient changé. J’avais une famille, j’avais un homme dans ma vie, j’avais tout un tas de raison de changer mon style de vie.

« On aime pas beaucoup les étrangers dans notre ville. Alors j’aimerai savoir quelles sont vos intentions et combien de temps vous comptez rester. » Il était clair que j’allais devoir prévenir ma sœur de la venue de ce vampire qui risquerait de semer la terreur partout où il irait. Il risquerait aussi de tuer tous les animaux de la forêt et ça, il en était absolument hors de questions. Etait-il seul ? Ou était-il venu avec d’autres vampires ? Il fallait que je sache aussi ce point-là. Je restais sur mes gardes tout en le regardant perché sur son rocher.

Je continuais de jouer avec ce caillou avec toute la nonchalance dont j’étais capable. Je me sentais bien et je devais avouer que la petite dame plus loin me faisait bien rire. Elle empestait la peur et j’adorais ça. Je devais cependant rester le plus courtois possible. Je ne devais pas trop éveillé les soupçons même si j’adorais avoir de l’attention en temps normal. J’avais sans aucun doute vécu trop longtemps isolé dans mon château. Elle me demandait mon identité et je ne me pouvais me retenir de faire un sourire en coin. Toujours les mêmes questions : Qui êtes-vous? Que faites-vous ici? Comment êtes-vous arrivé ici? Pourquoi est-ce que les gens s’entêtent tous à poser les mêmes questions? Je la regardais en souriant et en me disant qu’elle avait l’air bien sotte de poser toutes ces questions dans l’immédiat.

- Mon identité changerait-elle quelque chose à l’animosité que vous me portez mademoiselle? J’ai fortement un doute là-dessus et sachez que vous ne vous êtes pas présenté non plus. Je suis arrivé comme la plupart des personnes soit avec un transport. Vous ne pensez tout de même pas que je suis arrivé à vol de chauve-souris?

Je descendais de mon rocher pour me rapprocher d’elle en gardant une certaine distance. Hors de question de me mettre trop à la portée des gens. Je sais que certains ont des pouvoirs dans cette ville sinon Victor ne serait pas venu ici. Je plaçais donc une main dans l’une des poches de mon pantalon après avoir laisser tomber la pierre et je la regardais directement dans les yeux.

- Je suis sans aucun doute l’un des mieux placé pour comprendre votre dégoût des étrangers. J’ai moi-même en horreur que l’on s’introduise dans mon château sans y être invité. Cependant, notez que nous sommes dans une forêt qui reste un lieu public et non votre domaine privée. Je n’ai pas vu de château à votre image. En avez-vous seulement un? Au vue de vos manières en matière d’accueil pour les étrangers, je dirais que vous êtes plutôt du genre à penser que chaque lieu où vous posez les pieds est immédiatement vôtre. Pour ce qui est de mes intentions et de mon temps de visite, ils n’appartiennent qu’à moi charmante demoiselle. Qui me dit que vous n’êtes pas l’ennemie et que ma simple vue vous fait frémir de terreur?

Parfois, je pouvais devenir plutôt arrogant et chiant. C’était la faim surtout et heureusement que le médaillon atténuait tout ça. Je m’approchais un peu plus d’elle avec un sourire en coin.

- Je veux bien vous pardonnez votre accueil peu chaleureux en vous dévoilant mon nom. Je suis Vladimir Stoker, mais vous me connaissez sans doute sous le nom de comte Dracula. Est-ce Victor qui vous a envoyé ici? Ce serait son genre d'envoyer une belle femme pour tenter de me distraire pendant qu'il met son plan à exécution.

Me retrouver face à un vampire n’avait pas quelque chose de rassurant pour tout dire. Je ne montrais pas du tout que j’avais peur. Je faisais tout pour montrer que j’étais sûr de moi. Mais je savais qu’il pouvait sentir ma peur. Je ne pouvais rien faire contre ça. C’était ridicule, j’étais suffisamment puissante pour le mettre au tapis si le besoin s’en faisait sentir. Il avait un petit sourire en coin qui me donnait une furieuse envie de lui mettre une gifle pour le lui retirer. J’avais horreur de ce petit sourire en coin que je connaissais trop bien.

« Je m’appelle Zelena Mills, je suis la sorcière de l’Ouest. Eh bien pourquoi pas après tout ? Vous avez l’air de maitriser le vol de chauve souris d’une main de maître me semble-t-il. On ne sait jamais, si ça se trouve, votre nom ne me sera pas inconnu. »

Il arriva devant moi certes un peu trop vite à mon goût, mais je ne bougeais pas pour autant. Il me regardait dans les yeux et je soutenais son regard sans la moindre difficulté. Je ne baissais jamais le regard devant qui que ce soit. C’était un signe de faiblesse.

« Oui, je possède Oz si vous voulez tout savoir. Et ces terres comme vous dîtes, appartiennent à ma sœur Régina. Frémir de terreur ? Vous êtes sérieux ? »

J’éclatais de rire. Ma confiance en moi revenait. Il m’effrayait de moins en moins et je savais qu’avec ou sans l’aide de ma sœur, je n’aurai pas la moindre difficulté à lui botter les fesses et à le virer de la ville si le besoin devait s’en faire sentir. Je reprenais mon sérieux et j’haussais un sourcil. Victor ? C’était qui encore celui-là ? Je n’avais jamais entendu ce prénom.

« Dracula sérieusement ? Eh bien, je dois bien avouer que je ne m’attendais pas du tout à ça. En revanche, je ne sais pas du tout de qui est-ce que vous parlez. Je ne connais pas de Victor et pourtant, cette ville n’est pas très grande. Qui est-il ? »

J’étais vraiment sincère sur ce coup-là. Je ne connaissais personne de ce nom. Dracula n’était donc pas vraiment ici par hasard. Il allait falloir que je fasse un rapport détaillé à ma sœur. Je ne voulais pas que les habitants de la ville soit en danger. Nous avions eu bien assez de souci comme ça ces derniers temps.

Zelena Mills était donc son charmant petit nom. Il ne me disait rien du tout cependant. Je ne connaissais que les gens de ma contrée ainsi que la charmante et délicieuse Carrie en plus de la reine Elsa. Les terres où j’étais appartenaient donc à la sœur de la charmante sorcière de l’Ouest. Intéressant. J’ignorais où était ces Terres de l’Ouest exactement, mais ce genre de questions viendraient plus tard. Pour l’instant, je devais savoir à qui j’avais affaire.

- Oh mille pardons à votre charmante sœur. A-t-elle un sourire aussi charmant que le vôtre? J’espère que non car vous n’en avez guère charmante sorcière de l’Est.

J’avais fais exprès de me tromper entre l’est et l’ouest. Je voulais voir sa réaction. Je marchais un peu avec nonchalance en rigolant. J’aimais taquiner les gens un peu et cette sorcière en faisait les frais. Je devais cependant me montrer prudent. Elle avait sans aucun doute des pouvoirs dangereux et je n’avais pas spécialement envie de me mettre au combat maintenant, bien que cela me manquait un peu je devais l’avouer. Elle connaissait ainsi Dracula. C’était une bonne chose. Je n’aurais pas à expliquer de long en large qui j’étais.

- Oui, je suis effectivement le comte Dracula. Navré de vous décevoir tant qu’à mon apparence qui n’a rien à voir avec les livres. J’ai laissé la barbe de côté depuis longtemps. Vous ne connaissez pas Victor? Intéressant … Votre air me dit que vous ne mentez pas. Je sais reconnaître les mensonges facilement. Le pouls augmente, les pupilles changent de grosseur et un brin de sueur nous prend. Je suis sensible à ce genre de chose…

Les choses se corsaient. Personne ne connaissait Victor. Pourtant, il était de nature à en mettre plus que le client en demandait. Il était donc plus discret désormais. Intéressant. Je me passais une main dans les cheveux.

- Écoutez-moi bien. Vous êtes tous en danger ici si Victor est ici. Je le connais suffisamment pour savoir qu’il va commettre quelque chose d’irréparable. J’ignore cependant à quel point …

Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais certain que je pourrais faire confiance à Zelena sur ce coup-là. Je sentais cependant la soif me reprendre. Mon médaillon avait moins de force ici que dans mon royaume ou celui de la reine Elsa. Je lâchais un grognement en levant le main pour qu’elle ne s’approche pas.

- Restez à distance. Mon médaillon n’est pas aussi puissant ici que sur mes terres. Si vous êtes une sorcière vous pourrez peut-être m’aider à ce niveau. Je ne compte pas tuer d’innocents. J’ai besoin d’une potion ou quelque chose pour augmenter la puissance du médaillon. Je suis prêt à discuter et vous dire tous ce qu’il faut à vous et votre sœur en échange de votre aide à ce … niveau.

Je pouvais sentir l’odeur de l’hémoglobine humaine. Une personne s’était blessé à quelques kilomètres. Seigneur ça devenait de plus en plus intense. Ma soif de sang humain augmentait. Mes yeux étaient redevenus noirs comme le charbon. Je n’allais pas me contenir bien longtemps.

Je serrais doucement le poing. Non mais sérieusement, pour qui il se prenait celui-là ? J’avais clairement envie de le gifler. J’allais devoir le garder à l’oeil car clairement, sa venue ne me disait rien de bon. En plus, j’étais certaine qu’il avait fait exprès de dire Est et non Ouest. Je lui faisais un très joli sourire. A ma chère petite chauve souris, tu te crois puissant mais je le suis tout autant que toi. Je m’avançais un peu vers lui tout en prenant quand même le soin de garder une distance de sécurité.

« Est-ce que les siècles de vécu que vous avez derrière vous vous on rendu mal entendant ? Je suis la méchante sorcière de l’Ouest et non de l’Est. Et au sujet de ma sœur, vous allez très certainement la croiser d’ici peu. Elle trouve toujours les nouveaux arrivants d’une lanière ou d’une autre. Vous pourrez donc en faire votre propre conclusion.  En effet, je suis surprise de votre apparence mais dans le bon sens.»

Je n’allais pas lui mentir, certes, j’avais envie de le frapper mais il était vraiment bel homme. Bon, il était clair qu’il n’arrivait pas du tout à la cheville de mon Dieu des Enfers.

« En effet, je ne vois pas l’interêt de vous mentir sur cette information. Je ne sais pas du tout qui est cet homme et encore moins à quoi il ressemble. Alors, si vous pouviez avoir l’amabilité de m’en dire un peu plus. »

Je devais savoir si cet homme était dangereux ou non. Car si c’était le cas, j’allais devoir prévenir immédiatement Régina après avoir fini de parler avec cet homme. Je ne devais pas perdre de temps. J’haussais un sourcil à son explication. En effet, s’était bien ce que je craignais.

« Pourquoi ? Qui est-t-il et que veux-t-il ? »


J’avais encore fait un pas mais Vlad leva sa main pour me dire que ce n’était pas une bonne idée d’avancer d’avantage. Je reculais donc. Au fond, il n’était pas si mal attentionné que ça. Il avait besoin d’aide et moi de renseignements. Nous avions donc déjà trouvé un terrain d’entente.

« Et si nous allions chez moi pour que je vous aider ? Mais je pense qu’avant ça, il serait judicieux que vous vous nourrissiez non ? »

Je ne pouvais rien faire à ce niveau à part le laisser se jeter sur une biche ou un autre animal.

J’avais trouvé l’asile chez Carrie Zahne, mais les deux derniers jours de fusion corporelle m’avaient vraiment mis la faim sous la dent. Le médaillon était moins puissant et je devais donc me contrôler d’avantage et me faire violence. Je n’avais pas ressenti une telle chose depuis très mais alors là très longtemps. Je n’aimais pas cela pour tout dire. Victor avait peut-être commencer à détruire la magie au fond. Je devais prendre sur moi. Zelena m’offrait la possibilité de me rendre chez elle dans l’immédiat. Elle avait raison sur le fait que je devais me nourri avant toute chose. Sinon, nous aurions tout les deux des problèmes et je ne voulais pas lui faire de mal. Elle serait sans aucun doute une alliée de taille dans cette ville étrange. Je m’élançais donc aussitôt dans les airs en me changeant en nuée de chauve-souris. Je partais rapidement dans les bois pour trouver une autre proie. Je me jetais sur un coyote et je buvais son sang rapidement. Le sang des prédateurs étaient différents des autres. Il me nourrissait plus longtemps. Je reprenais mes esprits avant de me rechanger en chauve-souris pour me rendre à l’endroit où était la sorcière de l’Ouest.

- Merci de m’avoir permis de me nourrir adéquatement charmante sorcière de l’Ouest. Je suis prêt à vous suivre dans votre demeure, qui sera sans aucun doute, aussi belle que vous.

Est-ce que j’avais un faible pour les rousses? Fort probablement. Je la suivais calmement pour me rendre à cette maison dans la brume. C’était le genre d’emplacement que j’aurais choisi également. J’entrais à sa suite en la laissant s’installer dans la cuisine. Je la suivais dans cette dernière en regardant autour.

- Vous êtes dans cette ville depuis longtemps mademoiselle Mills? Je dois dire que j’ai visité beaucoup de royaumes dans ma vie, mais jamais un comme celui-ci. On dirait que des gens de pleins d’endroits différents sont ici.

Je repensais à mon pays avec un petit sourire en coin. J’aimerais tant amener Carrie là-bas, mais c’était encore trop tôt pour dire si c’était le véritable amour ou simplement un coup de foudre éphémère combiner à mon énorme libido. Je retirais mon manteau pour le poser sur une chaise. J’étais en chemise avec un pantalon noir des plus sobres. Je remontais mes manches doucement.

- je dois avouer que malgré mon âge respectable, je n’ai jamais croisé de sorcière. J’ai bien croisé celui qui m’a … offert mon médaillon, mais je ne crois pas qu’il était un sorcier. Il était trop ténébreux pour ça et sa peau était bizarre. Une genre de doré. Enfin bref, cela n’a aucune importance.

Il avait besoin de se nourrir et au fond, je préférais qu’il tue un animal qu’un être humain. Un vampire a besoin de sang et on ne peut pas changer sa nature. Je le regardais partir en nuée de chauves-souris. C’était quand même impressionnant à voir. Il revint assez rapidement et je constatais que ses yeux avaient changés de couleurs. Il pouvait se confondre avec n’importe quel être humain à présent. Il me remercia de l’avoir laissé se nourrir et j’haussais un sourcil. Avec ou sans mon accord, je me doutais qu’il l’aurai fait de toute façon. On se mettait alors en route.

« Vous n’avez pas à me remercier. C’est vital de se nourrir après tout. Je vous remercie pour votre compliment mais ce genre de drague ne fonctionne pas sur moi. Je suis prise et je suis le genre de personne à être fidèle en amour. » Jamais de la vie je ne tromperai Hades. Je l’aimais bien trop pour le tromper de la sorte. Il arrivait parfois que l’on se dispute un peu mais au final, on finissait toujours par se réconcilier. On ne tardait pas à arriver chez moi. Je retirais mon manteau et mon chapeau que je posais à leur place.

« Non, je ne suis pas ici depuis longtemps. Oui, c’est un peu ça. Ma sœur a lancé une malédiction mais c’est une longue histoire. » Tout en lui parlant, je faisais apparaitre deux verres de vins. Je savais que les vampires pouvaient boire de l’alcool. Je ne savais pas s’il en buvait mais je me doutais que oui. Je buvais une gorgée de vin et j’avalais de travers. Je me mis à tousser et il me fallut quelques minutes avant de pouvoir me reprendre. « Attendez, vous êtes en train de me dire que c’est Rumple qui vous a donné ce médaillon ? Et qu’est-ce que ce serpent vous a demandé en échange ? » Je savais très bien que rien n’était gratuit avec lui. Donc non, ce qu’il était en train de me dire avait clairement de l’importance bien au contraire. Je terminais mon verre. J’allais bien avoir besoin de ça pour digérer ce qu’il venait de me dire. D’ailleurs, je me demandais où Rumple pouvait bien se trouver. Je ne l’avais plus vu depuis bien trop longtemps à mon goût et ça, ça n’inaugurait rien de bon pour la suite des opérations.