Le soleil se leva et para l'horizon de ses plus belles couleurs offrant enfin à Storybrooke un peu de répit. Les rayons filtrèrent les rideaux qui plongeaient la chambre de Regina Mills dans une relative obscurité. Robin qui dormait à ses côtés, fut le premier à ouvrir les yeux. Posant son regard sur son épouse qui dormait encore à poings fermés. C’était un plaisir de la regarder et plus encore de prendre du temps pour être avec elle. Chose qui arrivait de moins en moins depuis que Robin était devenu l’un des adjoints du shérif. C’était un métier prenant et chronophage, autant que pouvait l’être la fonction de Maire. Ainsi et bien, malgré eux, nos deux amoureux peinaient à se voir. Robin avait néanmoins décidé de s’octroyer un peu de temps cette semaine, pour être avec Regina, mais aussi avec ses enfants (du moins ceux qui consentaient à le voir.) Il fixa à nouveau Regina avant de quitter à pas de loup la chambre pour y retrouver la salle de bains. Il opta donc pour la douche éclaire et récupéra les vêtements qu'il avait mis de côté la veille. Il enfila ensuite l'une de ses chemises à carreaux fétiches, un jean, puis il lassa ses baskets et quitta la salle de bains sans faire le moindre bruit. Il descendit donc les escaliers en petites foulées et croisa, dans la cuisine, Roland et Henry, vraisemblablement déjà réveillés et s’activant pour préparer un petit déjeuner à tout le monde. « - Lina a dormi ici ? » demanda-t-il en piquant un pancake, ce qui lui valut un regard désapprobateur de Roland qui se contenta d’un non de la tête. Robin peinait encore à s’habituer à la nouvelle apparence de son fils, qui n’avait que neuf ans à peine et en paraissait presque trente. Regina avait tout essayé, en vain, le petit garçon gardait cette même apparence. Ce qui, à la découverte, avait désespéré Robin, qui se voyait à nouveau amputé de quelques années avec son fils qu’il n’avait point accompagné lors de ses premières années d’existence. Mais que pouvait-il faire lui le non-adepte de magie ? Son fils était en vie et en bonne santé, n’était-ce pas cela le plus important ? « - Au chalet ? » tenta-t-il avant d’avoir enfin sa réponse. Sans attendre, il enfila sa veste, récupéra les clés de sa moto et quitta la demeure familiale pour s’en aller retrouver sa fille. Rien n’avait été prévu, l’intéressée elle-même ne se doutait pas de l’arrivée de son père.
Dehors, le soleil, au comble de son intensité, offrait une clarté idyllique et la température n'en était que plus agréable. Robin, le sourire aux lèvres, enfourcha son destrier métallique qu’il traina un peu plus loin dans la rue, pour ne pas réveiller Regina au moment du démarrage. Puis il prit la direction du centre-ville. Enivré par une inexplicable bonne humeur, il fit une halte au Grannys où il y récupéra quelques pâtisseries avant de reprendre la route direction les abords de la forêt où se trouvaient les chalets des quelques « merry-men » encore présents dont Petit Jean, qui veillait ainsi sur Lina et Richard. L’archer vint donc saluer son meilleur ami en lui offrant quelques pâtisseries. Il lui demanda ensuite si Lina était dans le coin, ce qui lui valut une réponse positive. « - Ok ! Je vais l’embarquer pour que l’on puisse passer une journée ensemble. J’ai décidé de m’octroyer un peu de temps pour m’occuper de la famille. » « Mouais je vois ça ! Ça fait plaisir de retrouver mon vieil ami, comme je l’ai connu dans les plus belles années de sa vie. » « - Oui, sauf que cette fois je ne vole plus aux riches pour donner aux pauvres. » « Qui aurait cru que ce bon vieux Robin servirait un jour la justice ?! » « - Tu sais qu’il y a encore de la place au poste et pas dans les cellules » Petit Jean esquissa un léger sourire avant de faire entendre qu’il allait y réfléchir. Mais Robin le connaissait assez pour savoir qu’il ne le ferait pas. Soit ! Au moins, il aura essayé. « - A plus tard ! » Il posa toutefois une main chaleureuse sur l’épaule de son fidèle compagnon et s’éloigna du domaine pour partir à la recherche de Lina en pleine forêt. « -Lina ? » Il réitéra l’appel avec un peu plus de volume.
Les premières lueurs m’avaient réveillé de mon sommeil sans rêve. J’adorais me lever ainsi, avec les rayons du soleil qui caressaient ma peau et me sortait petit à petit de ma léthargie. Je m’assis sur mon lit, remarquant que mon frère était déjà levé. Il avait toujours été plus matinal que moi de toute façon. Je m’étirai de tout son long pour réveiller mes muscles endoloris par la nuit.
Je me levai enfin pour aller jusqu’à la petite cuisine qui était juste à côté de notre chambre. Richard était déjà en train de s’affairer pour le petit déjeuner. Oh, le jeune homme n’aimait pas trop utiliser ce que nous déposait nos parents, mais depuis qu’on avait découvert la pate à tartiner au chocolat noisette, il n’avait plus ronchonné pour le petit déjeuner. Aujourd’hui, j’avais décidé d’aller faire un petit peu d’exercice pour garder la forme. Je prenais mon arc, par habitude… Je passais à côté de mon frère que j’embrassais sur la joue pour lui piquer l’une des tartes qu’il faisait mais aussi un verre de jus d’orange que j’engloutissais d’un trait. Il grogna alors que je riais et m’échapper par la porte ;
« Je vais me promener pour faire un peu d’exercice ! A tout ! »
Et je m’éclipsais. J’adorai le fait que nous vivions dans la nature, entourée de forêt, je me sentais facilement chez moi ainsi, en faisant que quelques pas je me sentais libre. J’allais d’abord jusqu’à la petite rivière pour me rafraichir de la nuit, l’eau fraiche et clair m’éclaircit les idées et me revigora. J’adorai cet endroit. Je rattachais mes cheveux et me mettait en tête de travailler un peu mon équilibre et ma rapidité ce matin. Je grimpais donc aux arbres, sauter d’un à l’autre avec agilité. Après une petite heure à m’amuser toute seule, j’entendis un bruit. Mon prénom ? Quelque m’appelait.
Après quelques petites enjambées, je me rapprochais de la personne et découvris que c’était mon père. Un immense sourire illumina mon visage. Je le rejoignis enfin, toujours par les airs pour finalement arriver près de mon père. Oh, il avait du m’entendre. Accrochée par les jambes, je me laissais tomber, ayant la tête vers le bas, mon sourire ne me quittant pas.
« Bonjour ! » dis-je joyeusement en apparaissant devant lui. Après une petite galipette, je me trouvais devant lui, sur mes deux pieds cette fois.
« Tu me cherchais ? » demandais-je joyeusement.
acidbrain
Robin de Locksley
Lost one
♕ Lieu : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Il y a un temps pour tout et un temps pour chaque chose. Bien que Robin peine à considérer sa fille comme « une chose. » Comme Richard – malgré l’éloignement et l’incompréhension – la jeune demoiselle était la prunelle des yeux de son père. Qui avait, à de nombreuses reprises, rêvé des quelques moments dont on l’avait privé. Il savait à présent qu’il ne pourrait rien changer et encore moins remonter le temps, mais il ne parvenait à faire totalement le deuil de l’enfance de ses jumeaux. C’était bien trop dur. Toutefois, il lui restait encore tant de moment à se fabriquer avec ses enfants, qu’il se reprenait presque aussitôt pour aller de l’avant, inspiré au quotidien par Regina.
Aujourd’hui, sous l’égide d’un soleil triomphant, l’époux de Madame la Maire, avant bien l’intention de profiter de temps qu’il s’était alloué, pour aller à la rencontre de sa fille. Avec Richard les choses demeuraient compliquées, trop pour l’obliger à quoi que ce soit, au risque de le voir se fermer définitivement. Robin avait donc décidé d’accorder du temps à Lina. Il regagna donc en moto, les chalets des Merry-Men et tomba sur Petit Jean, avec qui il conversa durant quelques minutes avant de se contraindre à laisser son fidèle compagnon reprendre ses activités – et peut-être réfléchir à la proposition qu’il venait de lui faire. –
Par habitude, l’archer prit la direction de la forêt dans laquelle il avait, à de nombreuses reprises, aimé se perdre lors de son arrivée à Storybrooke. C’est ici qu’il se sentait certainement le plus à l’aise, si bien qu’il prit le temps de fermer les yeux lorsque ses mains effleurèrent les fougères qui se trouvaient près de lui. Il posa ensuite son regard à terre. Les traces de pas au sol, trahissaient une activité récente. Et vue la taille, l’adjoint du shérif numéro 2 savait qu’elle appartenait probablement à une femme, sans talons de surcroît. Il continua donc sa progression qui le mena jusqu’à une petite rivière. Lina ne devait pas être loin, il en avait l’intime conviction. Il tenta donc sa chance et l’appela à nouveau tout en reprenant la route.
Ce n’est que quelques minutes plus tard, tout en dextérité dans la pirouette, qu’une jolie demoiselle aux yeux azur se présenta à Robin qui souriait de plus belle face à cette vision. « - Effectivement je te cherchais chère demoiselle. C’est un lien agréable n’est-ce pas ? » Il se tue pour lui laisser la parole avant de la reprendre. « - Quand je suis arrivé à Storybrooke, je venais me réfugier ici. C’est plus sécurisant d’être dans un endroit qui te rappelle chez toi n’est-ce pas ? » Il marqua à nouveau un silence ne sachant pas trop comment s’y prendre « - Tu… Ça te dirait qu’on passe un peu de temps ensemble ? » finit-il par faire entendre.