Neverland...

Ariel & Peter

« Ariel, ma chérie, le monde humain est dangereux et ce monde-là est encore pire, tu ne connais pas cette île comme moi je la connais. »

Je le regarde et hausse les sourcils. Il prétends toujours tout savoir, il prétends toujours que le monde humain est dangereux, que je ne dois pas quitter l’enceinte du Palais mais il devrait savoir également que j’ai la folle manie de toujours ne pas respecter ce que me dis mon père. Aussi, je me contenta de lui tourner le dos et de quitter la salle du trône.

« Ne t’avise pas de… »

Mais je n’entendis pas la suite de sa phrase étant donné qu’il se trouvait dans une pièce différente de la mienne. Me retrouvant rapidement dans ma caverne aux trouvailles, je me tourna vers Polochon.

« Comment peut-il dire cela sans ne rien savoir de ce monde aux milles merveilles ?
- Peut être qu’il cherche à te protéger.
- Mais je ne pourrais pas rester éternellement ici Polochon, je rêve de découvrir le monde humain et puis cette île…Le Pays Imaginaire je crois que ça s’appelle, les vieux poissons en disent des choses variées, j’aimerais me faire ma propre idée. »

Il fallait que je puisse en avoir le cœur net, avoir ma propre idée de ce qu’est cette île et de qui est Peter Pan. Je quitta la caverne et commença à nager en compagnie de Polochon jusqu’à la hauteur des côtes du Pays Imaginaire. Je me stoppa, regardant les flots sur lequels le soleil se reflétait. Je ne pouvais pas éternellement jouer à la gentille petite sirène sans vouloir faire ce que je souhaite au fond de moi, je voulais en avoir la preuve, je voulais connaître moi-même ma propre expérience du Pays Imaginaire. Je me tourne vers Polochon.

« Polochon, retourne au château, je te veux en sécurité, je ne risque rien et si mon père demande, tu ne sais pas où je suis d’accord ?
- Mais Ariel ?
- S’il te plait.
- D’accord. »

Je lui souris et il retourne à Atlantica tandis que je nage vers la surface mais alors que je sors la tête de l’eau et que je m’approche de la rive de l’île, je ne tarde pas à me trouver face à celui qu’on appelle Peter Pan. Sursautant, je finis par respirer longuement et ouvre finalement la bouche.

« Bonjour… » dis-je simplement, pour tout dire, je ne savais pas quoi dire de plus.

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