Au début de cette histoire, nous étions la plus grande famille que les mers ont connues, nous les Océanides. Fille D’océan et de Téthys. Chacune d’entre nous, sœurs, étions convenue de veiller sur un océan, un fleuve, une rivière. Pour ma part, j’ai étais portée par le grand océan. La ou les marins, les pirates les aventuriers se croisent. Notamment celui qui guidera tout mon avenir des lors que j’ai posé les yeux sur lui. Ulysse, cet homme m'a fait chavirer tant le cœur que l’esprit. Mon amour pour lui fut tellement subit que je ne pouvais m’en tenir à un simple baiser. Mes sentiments me guidèrent pour le garder avec moi, l’emprisonner dans mon royaume au milieu des mers Cette île créer pour ma personne. Ce que je ne savais pas c’est que l’homme dont j’étais amoureuse était le pantin d’un jeu machiavélique entre Poséidon et d’autres dieux. Un jouet pour les occuper et les divertir. Aveuglée par mes sentiments je ne voyais pas le mal dans mon geste. Je gardais l’amour de ma vie à mes côtés, je le choyais, je le gâtais, je l’aimais, je le désirais. Qui est assez bon sur cette terre pour juger mes actes ? Poséidon,  lui, s’est jugé maître du jeu et apte à poser les yeux sur mes sentiments. Il s’est accordé le droit d’intervenir sur mes actions envers Ulysse. Envers mon aimé.

C’est comme ça que lui et son frère Zeus, par pitiés, celons leurs paroles, qui raisonnent  encore dans mon esprit. Ils ont décidés par eux-mêmes de me voler, me retirer et me punir de l’amour que je portais à Ulysse. Il me l’on reprit et brisé mon cœur durant un long et impassible moment. Je ne pouvais pas m’interposer, devant des dieux personne ne fait le poids me direz-vous. En ce qui me concerne, une haine sans nom est née et à fleurit gracieusement dans mon esprit et mon cœur envers ces deux dieux de l’olympe. Les jours passent, les années, puis les siècles, je me renferme dans mes souvenirs et dans mes moments solitaires, mon royaume décline et ce mur d’un silence que seules les vagues D’Océan arrivent à briser. Après quelques siècles, la fureur des pirates en soif d’or ramène cet homme vers mes contrés. Davy Jones, mes vagues à l’âme le fait foulé le sable  de mon rivage. Et sans pouvoir comprendre, je retrouve les prémisses de mon amour pour Ulysse. Cet homme au premier regard me rend frissonnante de désir. La vie à voulut que l’amour soit mon plus gros défaut, mon plus gros pêché et je ne lui en veux pas, du moins pour l’instant. J’ai retrouvé la chaleur et la douceur des bras d’un homme. Je me sens revivre lorsque cet homme pose le pied sur mon île. J’étais folle de lui, et il le voyait bien. Je ne pouvais rien lui refuser, je m’étais enrôler dans une relation des plus acharnée et potentiellement destructrice maintenant que j’ai du recule sur mon vécu.  Il n’en fallut pas beaucoup pour que je cède à tous ses désirs, ses envies et ses demandes. Il voulait de l’or, il en a été couvert, il voulait des bijoux, j’ai envoyé mes plus fidèles serviteurs piller les navires échoués pour lui ramener tout cela. Il voulait le pouvoir… malheureusement je n’ai pu que répondre à son dernier désir. Non seulement je lui offris les sept mers, mais aussi mon plus grand ami, le Kracken.

Encore une fois, l’amour m'a fais agir sans réfléchir. J’étais prête à tous pour lui, quitte à défier le monde pour qu’il obtienne son envie de pouvoir. C’est alors qu’il m’appuya dans mes démarches, mon contrôle sur l’océan et ses marées firent tomber ses plus imprudents concurrents. Ils s’évaporèrent comme des simples gouttes dans l’océan. Une fois maîtres de son destin et de sa gloire, Davy s’empressa de quitter l’île pour régner sur le royaume que je lui ai offert sur un plateau d’argent. Rage de folie je ne concevais pas cette version des choses, si j’ai fait tout ça, c’était pour qu’il reste à mes côtés, mais une fois que j’ai vu claire en son jeu, j’ai vite compris que contrairement à moi il s’était joué de mon amour. Il m’a mentit. D’abord les dieux maintenant l’homme que j’aime qui me trahis, je n’ai pas pu me contenir. Les vagues étaient aussi violentes que mes gestes envers lui, le temps aussi noir que mon cœur à cet instant. J’étais comme déchirée, lacérée de tout mon corps. La douleur est telle que je ne peux réprimer des cries de fureur, l’océan est déchaîné.

A genoux par terre mes larmes disparaissent dans le sable, mon visage distordu par le chagrin. Cette seconde fracture fut fatale pour mon cœur. Cette douleur ne me lâche pas cette haine m’enivre et s’échappe de tout mon corps. Je sens comme une déchirure qui s’estompe, petit à petit une fumée que j’aperçois du coin de l’œil venait de moi, je ne comprends pas tout de suite. C’est alors qu’un vent doux vint frapper mon visage et en une fraction de seconde, il était là. Devant moi. Je reste figée je le regarde comme si je le connaissais déjà, son visage, ses lignes douce, ses cheveux légèrement bouclés. Il était si jeune. Comme un jeune éphèbe sortit des eaux. Je ne sais pas qui il est exactement mais je sais ce que je dois faire. Et lui aussi, c’est comme si implicitement lui et toi vous compreniez sans avoir besoin de parler, il était moi, il était née de ma colère et de ma haine. C’est une partie de moi que je prends dans tes bras.

C’est comme cela que j’ai posé la malédiction qui suivra ce Jones toute sa vie, celui de ne plus avoir de cœur, et de ne plus pouvoir être aimé. Il errera à perpétuité sur les fonds marins en quêtes de désespoir. Sans le vouloir tu as créé celui que tu nommeras Némésis, comme la déesse de la vengeance. Car c’est ce qu’il était en réalité, la matérialisation de ta haine et ta vengeance envers les hommes. Mais en contrepartie, je lui pose tout l’amour que j’ai besoin de déverser. Je suis une océanide, une nymphe des eaux, mais aussi une femme, et l’avoir au près de moi cicatrise se cœur tellement meurtrie. Il me fait sourire, il m’amuse, il est parfait à mes yeux. Je voulais l’éduquer, lui montrer les merveilles de ce monde qui est le siens maintenant. Lui apprendre la lire, écrire, manger, jouer, s’émerveiller devant n’importe quoi. L’aimer, le choyer, l’admirer, le cajoler, le consoler. Le cadrer, le calmer, le contenir, l’orienter. Il était le sentiment pur et dur de la colère, et ceci prenait souvent le dessus aux premiers jours de son existence. Mais très vite je lui à appris à ce canaliser, à avoir besoin de lui pour sourire tout les matins, pour vivre. Il enjolivait toutes mes journées depuis ce jour là. Je ne me voyais plus passer une seules secondes loin de Némésis. Il était moi, j’avais besoin de lui. Mais tout bascula, en ce matin de printemps.

En venant le voir pour le réveiller comme souvent j’aimais voir son visage pour commencer mes journées. Sa chambre était aussi vite que le creux qui se forme au fur et mesure que je le recherche dans le palais. Plus je ne le voyais pas plus je paniquais. Il ne pouvait pas me faire ça, pas lui. Une fois de plus ma colère fit rage, mon chagrin et mon désespoir chavirent les eaux, fracasse les bateaux et interdit l’accès aux fonds marins pour le peuple de l’eau. Mon Némésis m’avait quitté, à son tour, il m’avait abandonné. La veille, une violente dispute avait eu lieu entre nous. Sur un sujet que tu n’aurais jamais imaginé entreprendre avec lui. J’avais refusé de lui enseigner cette chose qui concrétise l’amour entre deux être. Je ne le pouvais tout simplement pas. Je l’aimais comme personne ne pouvait le faire dans ce monde, mais pas de cet amour là pour pouvoir lui offrir ce qu’il désirait.

Ta douleur se déverse dans les océans encore une fois.  Ce qui attira furieusement Le regard de Poséidon une fois de plus sur moi. Celui ci apprend vite ce qu’il devient de ses terres, c’est ainsi qu’il décida de mettre fin à mon rôle d’Océanide, il me bannit de ma propre île, de mon océan, reléguée dans les bas-fonds des mers il m’infligea le droit de errer sur les terres mortels de ce monde. Mise à l’écart comme je l’ai fait pour Jones, longtemps j’ai erré comme une âme en peine dans ses abîmes. Avant de décider de prendre ma revanche. Je ne devais pas incessamment subir mais une fois pour moi je devais prendre mon destin et faire en sorte que ce soit moi qui pose les cartes du jeu.  Ce ne fut pas en un claquement de doigts que j’allais reprendre ma vie et mon destin en main. Avant tout. Je devais changer, m’endurcir, et ne plus croire en cet amour qui m'a tant blessé. La vie m’a créée telle qu’elle, et je sais d’avance que ce sera difficile de renier ma nature naïve et candide sur le monde des hommes. C’est ainsi que durant des années, je me suis endurcie, étudié la magie, et mis en avant mes capacités. Je ne supportais plus l’amour que les autres pouvaient éprouvaient, je voulais détruire ce sentiment qui donne des ailes à ceux qui l’exprime.

Le bonheur me sourit enfin. Mais pas longtemps, en voulant revenir sur mon île, je découvre quelle n’est plus, en me bannissant, mon île à coulé n’ayant plus sa Nymphe pour la faire vivre. L’une de mes sœurs avait pris ma place pour veiller sur mon océan, mon existence en lui-même avait été remplacée. Personne ne m’attendait aujourd’hui, ni me pleurait. Comment ne pas se sentir inutile à présent. La haine et la rage que j’ai essayé de contrôler, c’est enflammé, à bourgeonné et à agrippé ton cœur. Je n’ai plus lieu d’être dans ce monde sali. Une fois de plus je repars sur les océans, je n’avais qu’un but, me venger de celui qui a fait disparaître mon existence. Mais face à un dieu, comment si prendre. Attaquer de front ne ferrait que précipiter ma fin. C’est en longeant les côtes, les falaises, les royaumes et les terres de ce monde des contes que je me fais piéger par une sorcière de glace. Les terres gelées à perte de vue, la neige s’écrase sous mes pas. Elle a figé le royaume entier. Un affreux sourire s’affiche sur mon visage, jamais au paravent je n’aurais jamais imaginé ressentir une telle excitation en voyant un paysage aussi lugubre et froid. Mais rien que l’idée qu’elle puisse toucher les terres qui m’ont chassés m'a fais naître une étincelle de joie