| # Sujet: Soirée tranquille ? Jeu 29 Juil - 15:33 | |
| Libre La soirée s’annonçait plutôt bonne. J’avais passé la journée chez moi à travailler sur de nouveaux morceaux et répéter d’anciens morceaux avec les autres membres de mon groupe, j’étais très content du travail accompli et j’avais hâte de montrer ces morceaux à notre agent. Comme j’avais bien travaillé, j’avais décidé de m’accorder une soirée de détente au Fire Lips. Non pas que les danses lascives soient vraiment ma tasse de thé, mais c’était le premier bar qui avait attiré mon attention tandis que je cherchais un endroit où me détendre après une bonne journée de travail.
J’avais choisi une table un peu en retrait et après avoir commandé un whisky, j’avais sorti mon carnet pour griffonner quelques idées de paroles, des petits dessins abstraits ou représentant des symboles celtiques ou ésotérique. Ce genre de griffonnage m’aidaient à me vider l’esprit bien mieux que les danses offertes en spectacle ou la mer de corps qui se trémoussait sur la piste de danse. Je ne me mêlerais pas à ce ballet incessant, mais si quelqu’un voulait se joindre à moi pour boire, je n’aurais pas été contre. Boire seul serait d’une tristesse infinie et il était toujours agréable de rencontrer de nouvelles personnes. D’autant que les autres membres de mon groupe avaient décliné mon invitation, préférant regagner leurs pénates et retrouver leurs familles. Mon batteur venait d’emménager avec sa fiancée et il voulait passer la soirée en tête à tête avec elle. Je le comprenais, elle avait l’air d’être une femme très agréable à côtoyer. Pour ma part, personne ne m’attendait, chez moi, je vivais seul. Même pas un chat ou un chien pour me faire la fête quand je rentrerais. Quand j’en parlais à mes amis, la plupart me disaient qu’ils étaient désolés d’apprendre que j’étais si seul ou me conseillaient de me trouver quelqu’un, mais pourtant, cette situation ne me dérangeait pas le moins du monde. D’aussi loin que je me souvenais, je n'avais jamais été vraiment intéressé par une relation plus sérieuse qu’un coup d’un soir. Et encore, les coups d’un soir étaient très rares.
Vêtu de jeans moulants, d’un t-shirt et d’un blouson noirs, un verre de scotch et mon carnet posé devant moi, je regardais la piste de danse d’un air d’un air distrait, souriant ou secouant la tête poliment si quelqu’un me faisait signe de le ou la rejoindre. Je ne voulais pas paraître froid ou hautain, mais je déclinais toutes les invitations à danser qu’on me fit. Je n’étais pas là pour me trémousser, mais pour boire un coup.
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