Toi seul peut me mener à elle

Ariel & Hadès

Je suis la petite fille de Poséidon et donc la petite nièce d’Hadès, c’est plutôt cool non ? J’avais entendue nombre de choses sur Hadès comme le fait qu’il régnait sur les Enfers et qu’il pourrait très certainement m’aider à entrer en contact avec ma mère, pour que je puisse la revoir une dernière fois, elle me manquait terriblement. Je savais également que mon père serait contre car il savait l’impact qu’avait eu Poséidon avec lui mais je m’en moquais. C’est pendant la nuit que je quittais le palais pour nager vers les côtes de la Grèce Antique.

Mettant mes mains en avant, je ne tarda pas à ouvrir une multitude de portails pour pouvoir arriver jusqu’à là-bas et une fois dans les flots grecs, je me stoppa. Devais-je vraiment le faire ? Devais-je vraiment demander aux dieux des Enfers de m’aider ? je sentais mon cœur battre à m’en rompre la poitrine mais devais-je pour autant avoir peur de la réponse qu’il pourrait me donner ? Après tout, j’en avais fait du chemin pour pouvoir venir jusque là alors autant aller jusqu’au bout des choses non ?

Je respira longuement et nagea jusqu’aux côtes de la Grèce Antique, il faisait nuit, lorsque je sortis la tête de l’eau, je remarqua tardivement que personne n’était là mais je savais pertinemment ce qu’il fallait que je fasse, bien sûr, il n’aurait pas pu être là sans que je ne le demande n’est-ce-pas ? M’approchant de la côte, je m’asseya sur le sable, ma queue de sirène toujours dans les flots avant de finalement prendre la parole dans ce silence plus que pesant.

« Je m’appelle Ariel d’Atlantica, dernière fille du Roi Triton et petite fille de Poséidon, je demande à voir Hadès. » finis-je par dire.

Fermant les yeux, je ne faisais que penser à ma mère, à son doux sourire, à sa douce voix et à ses chants plus mélodieux les uns que les autres, d’après mon père, j’avais hérité de sa voix, c’était la chose qui me caractérisait de mes autres sœurs, j’avais eu sa douce voix mélodieuse et pour tout l’or du monde, je n’échangerais cela pour rien au monde et encore moins mes souvenirs. Mais alors que je demeurais là, le vent fouettant ma chevelure rousse, je ne tarda pas à sentir une présence derrière moi. Un sourire naquis sur mes lèvres, il était là, je le sentais, c’était Hadès.

« Merci d’avoir répondu à mon appel. » dis-je simplement.

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Ariel & Hadès

Il était assit sur son trône, l'esprit ailleurs, fixant les âmes vagabonder près de la rivière des âmes perdues. Il avait renvoyé déjà plusieurs de ses sujets alors qu'il était loin d'être dans la meilleure de ses humeurs. Hadès se posait des questions et celà ne lui ressemblait pas ou plutôt... celà ne lui ressemblait plus. Il savait depuis des lustres où il allait et son light motiv était sa vengeance encore et toujours. Mais à cet instant précis, il y avait quelque chose de nouveau dans sa vie qui commençait à le faire douter quant à ses ambitions premières.

Bien qu'il n'aurait pas dû, il avait été voir sa propre fille sur terre. Macaria. Et il commençait à s'attacher et à se dire qu'il pourrait faire des choses pour elle et même se dire qu'il pourrait abandonner son ambition de mettre Zeus à genoux... Mais ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas amener sa fille dans les enfers... Il ne pouvait pas élever une enfant ici... Tant de choses dans sa tête qui le faisait tourner en rond... Il finissait par laisser resortir sa colère et son agacement.

Il se leva pour aller se servir un verre de vin, alors qu'il sentit quelqu'un, dans le monde des vivants le convoquer. Il soupira, s'arrêta dans son geste et chercha de qui venait cet appel. Il ne pouvait pas nier les appels comme celà et même si il n'avait pas la tête à ca. Dans un geste, il se téléporta dans des flammes bleues jusqu'à atterrir sur les côtes d'une île. Il remarqua une jeune sirène qui attendait sa venue visiblement.

Il comprit rapidement qui elle était, elle ne tarda pas à remarquer sa présence. Il s'approcha vers elle, avant de lui répondre:

" Ariel... On ne s'est jamais croisé auparavant... Je ne suis pas le meilleur des grands oncles de la famille si on en croit les rumeurs et je ne suis pas certain que tu es ici, juste pour faire un petit coucou à tonton Hadès. "

Il restait assez froid et distant, il sentait qu'elle allait lui demander quelque chose, mais allait-il obtempérer ? Il respectait encore Poséïdon et bien qu'il le considérait comme un vendu, il n'était pas fou pour lui causer du tord.

" Si tu as une requête, demande la moi ! Je ne suis pas un Dieu très disponible... Mais je ne te promets pas que je puisse te fournir ce que tu souhaites. J'évite de trop m'immiscer dans les affaires de Poséïdon... "

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Ariel & Hadès

Un sourire naquis sur mes lèvres, il était venu, il avait répondu à mon appel, c’était déjà un bon début, il est vrai que les rumeurs de vieux poissons disaient beaucoup de choses sur le dieu des Enfers mais je n’écoutais que rarement ce qu’ils disaient, je préférais me faire ma propre opinion, d’ailleurs c’est souvent ce qui me cause le plus de problèmes mais je m’en moque, je préfère toujours en avoir le cœur net. Cependant, il avait raison sur un point, je n’étais pas venue uniquement pour faire un coucou à mon grand oncle, j’avais une requête et je savais de source sûre que ça ne serait pas une mince affaire. Je posa mon regard sur le dieu des Enfers et repris à sa suite.

« Oui, c’est ce que les rumeurs de vieux poissons disent mais je les écoute rarement, je préfère me faire ma propre opinion des choses. »

Bon, au moins, il était là et il était loin d’être bête, il avait rapidement compris que j’étais là pour lui faire une requête, il me fis comprendre qu’il était un dieu peu disponible mais bon, il avait fait l’effort de venir me voir donc j’allais avoir la bonté de lui dire ce que je souhaitais, bien sûr mon père m’en voudrait très certainement mais ça, je m’en moquais cruellement.

« Oui j’ai une requête à te demander mais cela ne concerne ni mon grand-père ni même qui que ce soit du peuple des Océans et donc ni mon père en fait ça concerne… »

Je respire longuement et finis par reprendre.

« Ma mère. » finis-je par dire.

Je n’étais pas idiote, je savais qu’il était au courant que ma mère était morte quand je n’étais encore qu’une enfant et que donc je pouvais difficilement parler avec elle. Un silence s’installa entre nous avant que je ne reprenne.

« Mon père m’a défendue de venir ici mais je suis quand même venue et je… Tu es le seul qui puisse me permettre de revoir ma mère, depuis que je suis toute petite, je rêve de pouvoir lui dire ce que je n’ai jamais pu lui dire et je sais que parler aux vieux poissons ne me permettra jamais de réellement lui dire à elle mais je sais qu’avec ton aide, j’en aurais la possibilité. »

Faisant tourner une mèche de mes cheveux entre mes doigts, je repris finalement en posant mon regard sur Hadès.

« Je sais que c’est énorme de te demander ça et bien sûr tu peux totalement refuser mais si jamais tu acceptes, tu auras ce que tu veux en échange tant que je peux te l’obtenir. » finis-je par lui dire.

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Ariel & Hadès

Hadès n'aimait pas trop se retrouver dans ce genre de situation, surtout qu'il n'avait pas la tête à ca. Il avait déjà bien assez de problèmes à régler. Il pouvait se douter de la raison pour laquelle Ariel l'avait appelé. Quand on venait à le convoquer, ce n'était clairement pas pour émettre un souhait de prospérité. Il se retrouvait souvent face à la peine des gens. A ses débuts, c'était ce qui pouvait le toucher le plus... Et c'est ce qui l'avait rendu si froid aux premiers abords. Il était passé du dieu à l'écoute et empathique à un sale con en moins d'un siècle. Il se demandait si Zeus ne l'avait clairement pas fait exprès. Après tout, c'était prévisible et il n'était peut être pas la meilleure personne pour s'occuper de ces affaires là.

En temps normal, il aurait négocié, et réglé l'affaire en moins de deux et serait reparti à sa profonde déprime actuelle. Non, il n'avait pas la tête à celà... Mais il était face à la petite fille de son autre frère. Il ne pouvait pas se permettre de prendre sa demande à la légère. Il la regarda avec son air supérieur, restant silencieux, la sondant même. Elle parla de sa mère. Mais quand elle commença à parler de vouloir de nouveau lui parler, il roula clairement les yeux d'agacement.

" Pourquoi vous les vivants, vous souhaitez toujours aller vers ceux qui sont partis. De plus, tu aurais dû écouter ton père. "

Elle aurait été une personne lambda, il aurait posé son contrat et serait passé à autre chose. Et à croire que depuis qu'il rend visite à Macaria, il avait un instinct paternel qui s'était réveillé en lui et il ne put s'empêcher de commencer à lui faire la morale.

" Ta mère est partie, vouloir se raccrocher à elle, n'est pas bon, ni pour toi, ni pour elle. C'est à cause de ces pensées et cette obstination maladive des mortels, que des âmes peuvent se raccrocher à ce monde au lieu de faire leur traversé. Ce genre de choses m'empêche clairement de faire mon travail correctement. "

Il avait été franc et direct avec elle, mais quand on a autant d'années de vie derrière soit, on apprend à aller droit au but, sans compter qu'Hadès n'était pas le dieu à prendre avec des pincettes.

" Si je peux le faire. Oui je pourrai le faire, mais je refuse catégoriquement de t'aider. Pourquoi ? Car au final, ca ne t'aidera pas et ca sera même pire. Et de deux, j'ai pas envie d'avoir Poséïdon après moi. Car tout contrat magique se paye et oui, je dois te demander quelque chose en retour... "

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Ariel & Hadès

« C’est souvent ça le problème, c’est rarement que j’écoute mon père. » dis-je simplement.

Je ne voulais pas me comporter comme une gamine avec celui que je considérais malgré tout comme un membre de ma famille mais je me doutais bien que c’était idiot de vouloir se raccrocher à ceux qu’on a perdu mais j’en avais besoin, j’avais besoin de revoir ma mère mais comme je m’en doutais, ça n’allait pas être aussi simple. Je releva mon regard vers lui, écoutant ce qu’il me disait, étrangement il me faisait penser à mon père dans ses propos mais je comprenais ce qu’il me disait, en pensant à elle, je l’empêchait de faire son chemin vers l’autre côté, et j’empêchais Hadès de faire son travail mais actuellement, ce que je voulais, c’était juste pouvoir la voir une dernière fois et lui dire que je l’aime et que je ne l’oublierais jamais.

Je soupira et repris finalement mon regard toujours posé sur Hadès.

« Je sais que ce n’est pas bien de penser à elle tout le temps mais je ne peux pas m’en empêcher, je n’ai pas beaucoup de souvenirs d’elle mais j’aimerais juste pouvoir lui dire au revoir, la vie ne m’a pas donné cette chance, j’aimerais l’avoir cette fois-ci… » dis-je simplement en baissant les yeux.

C’est tout ce que je voulais, je voulais lui dire au revoir, je voulais lui dire que je l’aime. Lorsqu’il me dit qu’il ne le ferais pas car ça me ferait plus de mal qu’autre chose et qu’en plus, il ne voudrait pas avoir Poséidon sur son dos, je me retins de sourire. Oui c’était un contrat et j’avais conscience que je lui devrais quelque chose mais pour pouvoir parler à ma mère, j’étais prête à tout.

« S’il te plait Hadès, permets moi de la voir une dernière fois, de lui dire au revoir. Je sais que t’as sûrement des choses plus importantes à faire mais si je te dis que tu n’auras rien à voir avec Poséidon, ce sera juste entre toi et moi, si je ne dis rien et que tu ne dis rien, personne ne le sauras, mon père ne sait même pas que je suis là, il pense que je suis gentiment dans ma chambre. » dis-je en jouant avec le bracelet que j’avais autour du poignet.

Levant le regard, je repris finalement.

« Je te donnerais ce que tu veux si tu me permets de voir ma mère, c’est tout ce que je veux, lui dire au revoir et entendre sa voix une dernière fois. Si je te promets que tu n’auras rien à voir avec Poséidon, tu accepterais ? Puis de toutes les manières, si il dit quoi que ce soit, je serais là et je dirais que c’est ma faute. Je suis prête à le faire tu sais, je suis prête à t'avoir quelque chose que seul les habitants des eaux peuvent obtenir. » dis-je simplement.

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Visiblement, elle semblait entêté, mais c'était un caractère courant dans la famille. Celà n'étonna pas Hadès. La séparation... C'était la chose difficile qu'Hadès, dans un premier but, devait faire accepter aux vivants et aux morts. Ce n'était pas la chose la plus aisée de la terre et souvent les gens s'attachaient un peu trop à leur mort. Il n'allait pas par quatre chemins en lui expliquant celà et surtout en lui annonçant qu'elle lui devrait quelque chose et souvent, voir tout le temps, les mortels lui vendaient leurs âmes en retour. C'était le contrat, c'était comme celà. Mais Hadès était un dieu et il pouvait modifier les règles de ses contrats si il le souhaitait. Mais en avait-il vraiment envie ? Il ne voulait pas qu'une rumeur se propage comme quoi, il se serait adouci. Il écouta la sirène jusqu'au bout pourtant. Il aurait pu disparaître et la laisser là, mais il l'écouta.

Ce n'était qu'une gamine après tout... Et il ne pouvait s'empêcher de penser à Macaria dans un même temps. La séparation, il la vivait actuellement avec elle et au final, il savait ce que celà faisait. Il commençait à le comprendre... Il revit un instant son frère qu'il n'avait plus vu depuis des lustres... Bien qu'il soit un idiot de vendu, Hadès n'avait vraiment pas l'intention de nuire à son grand frère. Il soupira longuement avant de dire.

" Viens avec moi. Je vais te montrer quelque chose... "

Comme pour exaucer un souhait, il leva la main alors que la queue de la sirène se changea en jambes et qu'une robe sombre l'habilla. Il lui tendit ensuite un médaillon avec le symbole des enfers et le représentant.

" Mets ca autour de ton cou et ne le retire sous aucun prétexte sinon ton âme restera coincé dans les enfers. "

Était-il réellement décidé ? Il voulait déjà lui montrer ce qu'était son royaume. Dans un sens, cette histoire lui faisait penser à autre chose et ce n'était pas plus mal.

" Sache que je n'ai encore rien décidé, ni d'un contrat, ni d'une dette mais je sais très bien que l'entêtement est un trait de caractère de la famille. Si tu ne viens pas me voir moi, tu risques de te trouver face à d'autres qui auront beaucoup moins de scrupules que moi. "

D'ordinaire, il était celui qui avait le moins de scrupules, mais quand on entrait dans les histoires de famille, celà devenait passablement compliqué, surtout entre les Dieux de l'Olympe. Il leva une main alors qu'un tunnel apparut dans la roche juste en face d'eux, surmonté par deux torches fixé dans des crânes humains.

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Ariel & Hadès

Bon, tout n’était pas perdu, il m’avait au moins écouté jusqu’au bout. Il est vrai qu’il aurait pu tout bonnement retourner à ses occupations et me laisser là mais il ne l’avait pas fait, il m’avait écouté jusqu’au bout. Et je suis même sûre qu’il avait reconnu un trait de caractère bien similaire à la famille, oui je suis bornée, c’est de famille. Je leva le regard vers mon oncle lorsqu’il me dit qu’il allait me montrer quelque chose alors que ma queue de sirène disparaissait pour laisser place à des jambes et que je ne tarde pas à être vêtue d’une robe sombre. Je me leva en manquant de tomber peu habituée à être sur des jambes et respira profondément avant de le suivre.

Je me saisis du médaillon qu’il me tendait et le passa autour de mon cou, avant de relever mes cheveux roux pour qu’ils me retombent sur les épaules en longue cascade. Sentant le médaillon autour de mon cou, je suivis le dieu des enfers.

« Tu me connais bien. » lui dis-je avec un léger sourire « Je suis entêtée et c’est sûre que je n’aurais pas laissé passer ça facilement mais je préfère me trouver face à toi plutôt qu’à d’autres où ce serait sans doute dangereux. » finis-je par avouer.

Il est vrai que je me trouvais face au Dieu des Enfers mais je ne risquais rien, il ne s’attaquerait pas à moi, encore moins si ça risquait de mettre en rogne Poséidon, c’est plutôt cool dans un sens de faire partie de cette famille.

« J’ai conscience que rien n’est encore décidé mais merci de ne pas m’avoir renvoyée chez moi. » dis-je simplement.

Oui, j’aurais eu l’air fine en rentrant à Atlantica, j’aurais très certainement dû faire face à mon père et ça n’aurait pas été très drôle surtout lorsqu’il aurait su où je m’étais rendue. Un tunnel apparu devant nous, à mène la roche avec uniquement deux torches à l’entrée, fixées dans des crânes humains. Un léger frisson me parcouru mais je ne dis rien et m’élança sur les talons d’Hadès.

Je n’étais pas idiote, je savais où j’allais, il me l’avait lui-même signifier quand il m’avait dit de ne pas retirer le médaillon, j’allais voir son royaume, j’allais voir ce qu’il se passait au-delà de nous, là où était très certainement ma mère. Peut être que… A moins qu’elle soit partie. Je posa mon regard sur Hadès alors qu’il marchait à mes côtés, il me faisait penser à mon grand-père, c’était quelque chose de… Je ne trouve même pas les mots pour signifier, très certainement dans sa démarche. Alors qu’un silence s’installait entre nous, je pris finalement la parole.

« Quand quelqu’un perds la vie dans notre monde, comment ça se passe ? Son âme vient à ta rencontre ? » dis-je en le quittant pas des yeux « Pardonne moi de te poser ces questions, c’est juste que je suis curieuse. »

Et peut être aussi curieuse de savoir ce qu’il se produit lorsqu’une sirène décède…

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Hadès avait pris la décision de l'emmener faire un tour aux enfers pour lui montrer un peu ce qu'il s'y passait là bas. Il n'avait pas encore vérifié, mais il pense que sa mère a fait la traversé dans l'autre monde depuis longtemps. Loin de chez lui... Loin des enfers... A vrai dire, il ne s'attardait guère sur les âmes qui passent chez lui. En même temps, il en voyait tellement qu'il ne pouvait retenir chaque visage.

Il l'invita à la suivre alors qu'il passait le tunnel pour aller dans l'autre monde. Vu qu'elle faisait encore partie des vivants, elle ne pouvait pas emprunter la voix "régulière". Quant à lui, il avait tous les passes droits... Enfin pour l'instant. Il pouvait encore sortir et revenir dans son monde quand il le voulait. Alors qu'il descendait de plus en plus profond dans la roche. Ils finirent par arriver par une sorte de rivière où une barque les attendait. Une forme sombre les attendait. D'ordinaire, elle aurait dû lui offrir quelque chose pour pouvoir avoir le droit de faire la traversé. Mais elle était accompagnée d'Hadès, et elle portait le médaillon qui lui donnait invulnérabilité dans les lymbes. La silhouette du passeur s'écarta alors que le Dieu des enfers invita la jeune femme à monter dans l'embarcation avant d'y grimper à son tour. Il répondit alors à la question de la jeune femme:

" Les mortels ont beau avoir des corps différents, des races différentes, les âmes sont toutes les mêmes et je dois assurer leur transfert. "

Il restait assez froid dans ses explications. Celà pouvait paraître étrange mais tout celà était devenu d'un banal pour lui. L'embarcation commença sa dérive et rapidement, l'atmosphère changea pour devenir plus sombre et lourd. Les eaux se mirent à briller d'une lueur bleutée alors que des visages déformés par des mines horrifiées pouvaient passer à la surface. Il devança la sirène.

" C'est la rivière des âmes perdus. Celle qui n'ont pas sût traverser... Ne touche en aucun cas sa surface car tu risques de t'y perdre toi aussi. Je ne pourrai rien contre toi. "

Hadès surveillait la sirène. Il ne voulait pas la voir faire cette bêtise et là... Il serait clair qu'il aurait Poséïdon à ses trousses et pour une éternité.

" Tu vas venir avec moi... Je te montrerai où passe les âmes. Nous allons devoir passer dans les archives aussi. Il y a tellement de monde qui passe ici que j'oublie leur nom, nous chercherons celui de ta mère là bas et nous verrons où elle se trouve. Par contre, pas de chouinage, tu feras exactement ce que je te dis... Ici, on ne joue pas. Le danger est partout. "

Et ensuite ? Hadès réfléchissait. Il savait pas si il voulait l'aider ou non... Le fait de devenir père l'attendrissait peut être un peu trop... Il pesta contre lui-même intérieurement.

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Ariel & Hadès

Je suivais mon oncle dans le tunnel qui nous mènerait dans son royaume, je verrais de mes yeux le monde d’en dessous, un monde où était peut être ma mère, ou peut être qu’elle était directement passée de l’autre côté mais au moins, ça me permettrait d’en avoir le cœur net. Alors que nous marchions, nous arrivâmes devant une rivière qui était tout ce qu’il y a de plus étrange. Une barque était là et une forme sombre qui me faisait froid dans le dos. Je posa la main sur mon médaillon comme pour me rassurer qu’il était bien là et finalement la forme sombre disparu pour me laisser seule avec Hadès.

Alors que nous montions dans la barque, il répondit à ma précédente question concernant les âmes, je l’écoutais attentivement. Alors ma mère était sans doute apparue en tant qu’humaine car apparemment malgré les apparences et les races différentes, elle avait dû être comme les autres âmes et il l’avait aidé à faire son transfert dans l’autre monde. Au fond de mon cœur, j’espérais qu’elle soit toujours là, que je puisse la voir comme avant mais en même temps, une petite voix au fond de moi me disait que c’était de l’espoir en vint.

L’embarcation commença sa dérive et rapidement l’air devint plus froid et plus sombre alors que nous voguions sur cette drôle de rivière mais alors que ma main s’approchait dangereusement de l’eau, je ne tarda pas à la remettre gentiment dans la barque lorsque mon oncle m’expliqua ce que c’était. Les âmes qu’il y avait été donc des âmes errantes qui n’avaient pas trouver leur route.

« Je n’y toucherais pas. » dis-je simplement.

De toute manière, j’étais certaine d’y passer si je touchais cette eau et je ne voulais en aucun cas y passer car on ne pouvait savoir ce qui allait arriver et je ne voulais pas qu’Hadès ait de problèmes à cause de moi, je lui avais promis qu’il n’en aurait pas en plus. Je restais donc gentiment dans la barque et ne quittais pas le frère de mon grand-père des yeux, écoutant ce qu’il me disait. J’enregistrait tout ce qu’il me disait. Les archives, le nom de ma mère et pas de chouinage, je suivais ce qu’il me disait car c’était trop dangereux.

« D’accord et j’ai compris, je ne dirais rien et je t’obéirais pour ne pas risquer ma vie ici. »

Et c’était peu rare que j’obéisse mais là, j’avais conscience du danger dans lequel je me trouvais alors je préférais me trouver en compagnie d’Hadès que seule ici. Je respirais longuement, regardant autour de moi, photographiant dans ma mémoire ce qui m’entourait.

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Hadès lui avait bien fait comprendre qu'elle devait l'écouter et qu'il ne pourrait rien pour elle si elle décidait d'en faire qu'à sa tête. Le voyage continua jusqu'à la rive de son royaume. Il fit descendre la demoiselle avant de la suivre. Il avança vers des marches qui donnaient sur un autre tunnel. Il continua à montrer le chemin à la jeune demoiselle. Il n'allait pas non plus lui faire visiter tout son royaume mais il espérait lui en faire voir assez. Alors qu'ils sortirent du tunnel, ils se retrouvèrent dans une grande ville antique, dont plusieurs style architecturaux se mêlaient et aux allures de fin du monde. Le ciel était obscur, et l'air pesant. Oui, c'était ce que lui avait légué Zeus... Rien de bien réjouissant.

Les rues étaient mornes et les habitants de cette ville semblaient errer sans fin. Hadès ne leur prêta pas réellement attention, mais il expliqua:

" Ce sont des âmes perdus qui ne sont pas encore totalement passés dans l'autre monde. Ils naviguent entre ce lieu et la réalité. Ici nous nous trouvons entre le monde des mortels et le monde de ceux qui sont partis... C'est assez compliqué à expliquer avec des mots... Chaque lieux représentés ici se superposent avec la réalité matérielle. Parfois certains vivants peuvent nous atteindre, parfois les morts peuvent se manifester dans le monde en superposition au notre. Ceux qui errent n'ont parfois pas conscience qu'ils sont morts. Ce sont ceux qui sont souvent décédés de mort violente et qui garde une forte connexion avec le monde des vivants. "

Il savait où il allait. Il continua sa route en jetant un œil à Ariel. Il ajouta:

" Ne t'inquiètes pas, je ne pense pas que tu y trouveras ta mère. Nous allons jusqu'aux archives. "

Ils arrivèrent dans une rue aux allures beaucoup plus orientales et avec des vestiges venant d'Egypte. Il s'avança vers un large bâtiment et alors qu'il s'approcha les portes s'ouvrirent.

" Dans un autre monde, on l'appelle la bibliothèque d'Alexandrie, elle contient les plus grands ouvrages et secrets du monde des vivants. Dans cette dimension, elle regorge de secrets sur la mort, mais aussi toutes les informations sur les lignes de vie et les actes de décès de tous ceux qui passent par mon royaume. "

Bien que l'extérieur semblait déjà vaste, l'intérieur était encore plus grand encore. Des rouleaux de parchemins s'étendaient à l'infini entre des colonnes titanesques.

" Donne moi le nom de ta mère et je te dirai où elle se trouve. Pour la suite on verra. "

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