La liberté avait un goût d’une très grande douceur, je devais l’avouer et même si Régina détenait mon cœur je savais qu’il lui faudrait encore un peu de temps avant de se rendre compte que je m’étais fait la belle de ses souterrains. Vous vous demandez comment je peux en être aussi sur ? La réponse est simple comme bonjour : l’ancienne méchante reine était actuellement en train de batifoler avec celui qui était Robin des Bois dans notre monde. Autant dire que c’était un héro pur souche qui était en train de gouter au slave interdite de la noirceur, mais bon grand bien lui fasse sans compter que grâce à lui Régina était plus un problème pour moi et pour l’anéantir je pourrais également me servir de ce dernier ainsi que des trois gosses qu’ils semblaient avoir adopté. Cette vision me donnait envie de vomir et décuplait par milles mes désirs de vengeance. Il était or de question que mon apprentie s’en sorte sans la moindre égratignure et elle me prouvait qu’elle avait encore une faiblesse et elle me l’offrait sur un plateau d’argent.

Marchant dans la rue, je songeais donc à la meilleure manière de faire souffrir Regina avec subtilité lorsque je passais devant cette affiche qui demandait si on avait vu l’homme qui était dessiné avec talent. En temps normal j’aurais dû ne pas m’arrêter devant se porter seulement la ressemblance avec un homme de mon passé était flagrante : Arthur. Il avait le visage d’Arthur et un petit quelque chose qui me rappelait mon propre visage, malgré l’absence de mon cœur je sentais un poids me tordre les intestins tandis que je laissais échapper le nom de mon défunt fils s’échapper de mes lèvres. Un nom du passé, que je pensais avoir enterré depuis bien longtemps.
Poussée par un désir fou je m’étais donc retrouvé devant la porte de la personne qui le recherchait, partagée entre l’envie de me mettre des baffes devant l’espoir que j’étais en train de nourrir et m’enfuir en un nuage vert pour me préserver de l’atterrissage brutal que j’allais devoir essuyer. Mon fils était mort : tué par ma tante sous le regard imperturbable de son père. Modred était mort. J’allais partir lorsque la porte à laquelle j’avais frappé se décida à s’ouvrir pour laisser la place à une magnifique jeune femme blonde qui avait visiblement le même âge que l’apparence que je m’étais offerte. Cette dernière me salua avant de me demander ce qu’elle pouvait faire pour moi, interdite, je le restais pendant quelques secondes avant de tendre le dessin représentant l’image que je m’étais fait de mon fils pour demander :

« Bonj.. Bonjour... Qui êtes-vous ? Et qui est cet homme pour vous ? »

La porte s’était ouverte, c’était trop tard je ne pouvais pas fuir, mais ce n’était pas l’envie qui me manquait surtout lorsque j’avais vu la magnifique princesse qui me faisait face avec ses grand yeux remplis d’innocence. Bien entendu j’aurais pu faire en sorte qu’elle tombe dans les vapes et qu’elle oublie tout de mon passage, mais j’avais besoin de savoir. Ce souhait semblait être plus fort que celui de conserver ma couverture. Tandis qu’elle me demandait ce que je désirais, je me retrouvais interdite quelle sotte bien entendu qu’elle allait me demander cela on ne va pas chez les gens sans un plan prévu et planifier d’avance ! Jugeais-je en m’insultant intérieurement pour ma débilité ponctuelle avant de lui répondre avec une légère brutalité dû à mes nombreuses remontrances intérieurs et la guerre que j’étais en train de m’infliger en tenant le bout de papier responsable de tout cela dans ma main. Cette dernière le remarqua et se montra automatiquement très patiente avec moi, répondant à ma question de manière détaillée en venant même à m’apprendre qu’elle était la fiancée de l’homme sur l’image. Encaissant les informations comme je le pus, j’en venais même à me réjouir du fait que Regina m’avait volé mon cœur, ainsi je ne pouvais pas prendre les choses trop à cœur, mes pensées, me firent à peine remarquer que la dénommée Raiponce m’avait fait la place pour me permettre d’entrer. Ce n’est qu’une fois que cette dernière ne m’invita verbalement que je me mouvais jusqu’à l’intérieur accompagné par les questions d’étique qu’elle devait offrir à toutes les personnes qu’elle invitait chez elle.

« Merci »

Lâchais-je avec étonnement autant pour le fait que j’étais capable de prononcer ses mots que pour l’invitation à entrer, bien que la petite voix perverse dans mon esprit me susurrait qu’elle me faisait entrer uniquement parce qu’elle ne voyait pas mon vrai visage. Raiponce me voyait sous l’enveloppe corporelle d’Adonis, celle de la petite anesthésiste trentenaire frêle et fragile que je m’étais offerte volontairement. Consciente que Hanna attendait une réponse je finissais par lâcher toujours avec cette satanée hésitation :

« De l’eau ça sera parfait, … Heu je suis Adonis, … Êtes vous certaine qu’il s’appelle Flynn ? Je veux dire nous sommes la preuve vivante que nous avons la possibilité d’avoir plusieurs identité est-cel celle qui lui a été donné à la naissance ? »

Ma voix se brisant légèrement je repensais au jour de la naissance de Modred, ce jour où j’avais mis mon garçon au monde sous les yeux ébailis bien qu’effrayé d’Arthur. Comment avions nous pu en arriver-là ? Pour me mettre à l’aise Raiponce repris la parole me prouvant ainsi que contrairement à moi c’était une bavarde. Elle semblait réellement tenir à ce garçon, et sa ténacité me donnait froid dans le dos tellement elle me rappelait la mienne à l’époque où je m’étais autorisé à ressentir des sentiments humains. Une fois mon verre d’eau planté dans ma main, je regardais la jeune femme cherchant un moyen de me sortir de la merde dans laquelle je m’étais mise. Comment lui avouer qui j’étais j’avais son âge physiquement ! Comment lui dire que j’étais la mère de son fiancé ? Sans compter que je n’étais même pas certaine que l’homme sur la photo soit bel et bien mon fils, après tout jamais au grand jamais je ne l’avais appelé Flynn et il était mort sous mes yeux tué par Morgause. Je me voilais la face, alors que j’allais me congédier moi-même et effacer ma présence de l’esprit de Raiponce cette dernière annonça que j’avais des ressemblances avec lui et malgré mon cœur absent je sentais mes entrailles se serraient tandis que je relevais les yeux vers cette femme. Peut-être que c’était possible après tout j’étais un demi-dieu, j’étais la fille de Nyx et d’un humain, mon fils avait également du sang de dieu dans les veine peut-être avait-il pu survivre. Un faible sourire étirant mes lèvres, je finissais par me mettre volontairement en danger, je devais savoir, sans cela je ne serais jamais plus en paix et j’avais besoin d’être en paix pour accomplir ma vengeance.

« C’est étonnant que vous dites cela parce que cette apparence n’est pas la mienne »

Posant mon verre, je levais les mains et les firent tournoyer tandis qu’une fumée verte m’enveloppait je choisissais de continuer à dissimuler mes cornes, afin de taire ma véritable identité. Une fois mon visage naturelle en place ma quarantaine bien dévoilé je relevais les yeux vers Raiponce consciente que cette dernière allait certainement être choquée de mon changement d’enveloppe avant d’utiliser le prénom que j’avais pensé ne plus jamais prononcer.

« Je suis la fée Morgane, et voici ma véritable apparence »

Marquant une pause, je buvais davantage consciente de mon mensonge, Morgane avait des ailes puissantes et des cornes majestueuse, elle croyait en l’avenir et en l’amour, Morgane était morte le jour où on m’avait coupé les ailes.

« Il y a bien longtemps j’ai eu un enfant que je n’ai pas su protéger. Le père m’a trahi et ma tante la tué, enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce que je n’aperçoive votre affiche. Je n’aurais pas dû venir. Mon fils ne s’appelait par Flynn et il est mort, j’ai été sotte de pensé qu’il pu en être autrement. »

Mon fils ne s’appelait pas Flynn Rider. Jamais au grand jamais je n’aurais donné un tel nom à mon enfant, d’ailleurs mon fils était mort. Je m’en souvenais très bien. Enfin, je me souvenais de le voir se faire tuer sous mes yeux tandis que j’étais incapable de bouger. Cette satanée Morgause, elle n’avait jamais payé pour son crime. J’avais fait taire mon cœur pour me sauver de cette détresse à mon réveil une fois que ma mère m’avait rendu la mémoire. Morgane était morte le jour où son fils était mort. Morgane avait laissé place à Maléfique et Maléfique avait définitivement abandonné son passé le jour où on m’avait enlevé une part de mon identité en m’arrachant mes ailes. Je ne savais pas ce que je faisais assise là sur cette chaise. Je ne savais même pas comment je devais me comporter et sans rire j’étais clairement impressionnée par la gentillesse de la jeune femme qui acceptait d’être ainsi questionner sous son toit. Autant vous avouer que si les rôles étaient inversés son cœur aurait déjà quitté sa poitrine et elle serait déjà en train de me supplier à genoux de l’épargner. Au lieu de me fermer la porte au nez elle m’avait fait entré et m’avait offert de quoi boire sans tenter de m’empoisonner, naturellement j’avais surveillé ses moindres faits et gestes mais elle s’était montrée tout ce qu’il y avait de plus honnête. Désormais, je me sentais ridicule tandis que je me présentais sous mon nom originel, glissant ainsi un peu plus dans le pathos avant de me montrer sous mon véritable visage. Non mais a quoi je jouais là ? J’allais devoir la tuer maintenant ! Elle représentait une menace ! Pendant que j’expliquais que je m’étais trompée, et qu’elle tentait de me rassurait en trouvant des explications plausibles à ma situation je me retrouvais là à penser comment la tuer rapidement pour éviter qu’elle ne souffre trop. J’étais sincèrement dérangée et en temps normal cela ne me gênait pas plus que cela c’était même devenue naturelle. La dénommée Hanna ne me quittait pas des yeux ce qui me déconcertait je devais l’avouer, personne ne me regardait droit dans les yeux sauf les personnes qui désiraient mourir sur le champ. Finalement j’allais simplement lui effacer la mémoire. Je pouvais bien me montrer consciente pendant quelques heures et dès que je serais sortie de cette maison je reprendrais le cours de ma vie normale et je ne songerais plus jamais à mon défunt fils. C’était mon intention jusqu’à ce que la blondinette ne me dise que Flynn avait les mêmes yeux que les miens avant de se piler à mon point de vu initiale en me disant que Flynn Rider était un nom d’emprunt. Fermant les yeux un instant je m’humectais les lèvres avant de les rouvrir pour regarder le pendentif qu’elle me tendait tout en écoutant ses explications. Une fois de plus je me mordais les lèvres avant de prendre le pendentif entre mes doigts pour y voir le symbole des Pendragon.

« Arthur »

Murmurais-je avant je reposer le pendentif sur la table pour ensuite mettre mes mains au dessus du pendentif avant de le faire léviter entre nous deux pour faire apparaitre une sorte de miroir destiné à me révéler l’identité de son dernier propriétaire avant Flynn et la manière dont le fiancé de la princesse ici présente avait fait pour ce procurer le dit bijoux. Rapidement les visages issues de mon passé apparurent sous mes yeux, en premier ce fut celui de mon défunt fils toujours enveloppé dans les bras de sa tante. Puis, ce fut le mien, j’étais dans les pommes et Arthur était eu dessus de moi, le visage tiré par l’inquiétude qui me caressait les cheveux avant de parler :

« Est-ce réellement la seule solution ? Morgane ne s’en remettra jamais !

- Je lui effacerais la mémoire, elle ne saura plus qui vous êtes, qui je suis, ni même qui il est. Cet enfant menace votre règne Arthur et Morgane menace votre amour avec Guenièvre, avez-vous vraiment envie de sacrifier tout cela pour eux ?

- L’enfant devra vivre et Morgane devra être en sécurité c’est tout ce que je vous demanderais Morgause ! »

Observant Arthur se lever pour se diriger vers son fils je fronçais les sourcils tandis qu’il lui déposait le dit pendentif dans son couffin. Ma respiration s’accélérant, je serrais les dents avant de mettre fin au sortilège avant de passer une main furibonde dans ma chevelure.

« Ils se sont joués de moi ! »

Guenièvre ! Cette garce m’avait déjà pris Arthur et désormais j’apprenais que c’était ç cause d’elle que mon fils m’avait été retiré. Elle avait pourri ma vie. Elle avait pris tout ce que je voulais et l’avait écrasé avec son air faussement angélique et son sourire narquois. Le visage déformé par la rage je ne cessais de regarder l’endroit où la vision de mon passé avait disparu. Comme toujours et ceux même sans mon cœur j’étais incapable d’en vouloir à Arthur. Incapable de le tenir pour principal responsable pourtant une part savait que c’était lui qui avait pris la décision finale. Lui qui avait choisi Guenièvre, lui qui avait choisi de me tourner le dos pour écouter Morgause. D’ailleurs cette sorcière, c’était elle la plus coupable dans l’histoire ! Elle m’avait retiré la mémoire, mon fils, elle m’avait banni mais pourquoi ? Pourquoi en avait-elle après moi ? Comment Arthur aurait pu croire que notre fils serait un obstacle à son trône, comment avait-il pu croire que je serais un obstacle. Je n’en savais rien ! Je n’aurais jamais dû creuser cette piste. La colère transpirait de tout mes pores, j’entendais à peine la blondinette me demandait si j’allais bien. Mes doigts enlaçant le verre qu’elle m’avait offert généreusement Raiponce, tandis que les pensées tournaient et retournaient dans mon esprit enclenchant ainsi le feu du dragon qui fit fondre le verre entre mes doigts sans que je ne m’en aperçoive réellement pendant que je vociférais sur les acteurs que le miroir avait apparaitre. Raiponce demanda des explications et je sortais de mes pensées, avant de reporter mon attention sur elle j’apercevais l’œuvre du feu du dragon et en un tour de main je fis réapparaitre le verre d’eau comme si de rien en était. Reposant mes grands yeux vert sur la princesse, je gardais le silence afin de contenir ma colère, dent serré, mais elle ne lâcha pas la partie et me demanda si le bébé était son fiancé. Après quelques secondes de silence je finissais par desserrer les dents :

« Oui c’était lui »

Passant une main dans mes cheveux, je me levais et laissais ma colère s’évacuer en faisant les cent pas dans la salle à manger avant de passer aux explications consciente que la demoiselle allait ne pas me laisser partir aussi rapidement.

« Il était dans les bras de sa tante … Elle m’a fait croire qu’elle l’avait tué avant de me faire tomber dans les pommes avant de me retirer la mémoire pour être sûre que je ne lui broie pas son cœur de sorcière de mes mains ! »

Dents serrés je prenais une profonde inspiration avant de m’arrêter pour poser mes mains à plats sur la table, mes yeux posés sur le médaillon de Flynn avant de conclure :

« Ce médaillon appartenait à son père, je ne comprends pas pourquoi il lui a donné, … Il était d’accord avec l’action de Morgause, il l’a aidé à le prendre »

Les mots me brulaient les lèvres, j’en finissais même par me réjouir de ne plus avoir de cœur, j’en étais presque reconnaissante envers Regina pour me l’avoir subtilisé, après une nouvelle inspiration je demandais :

« Qu’est-il advenu de Mod… Flynn ? »

Je parlais d’une vie que j’avais enterrée depuis des années. Arthur m’avait trahi. Il m’avait abandonné alors que de mon côté le trahir aurait été aussi douloureux que de me tuer moi-même. J’avais accepté d’être son ombre, son arme, sa meilleure-amie, son amante, j’avais tout accepté pour lui, mais lui avait fait une croix sur moi avec une facilité déconcertante. Il avait uniquement demandé à Morgause de s’assurer que je sois en sécurité. Une bonne blague en somme, à cause de cette vipère de sorcière j’avais perdu mes ailes, mais ses histoires m’ont rendu plus forte. Sans ses trahisons je n’aurais jamais réussi à développer mes pouvoirs d’une telle manière. Sans elles je n’aurais jamais découvert le dragon, ni même ma faculté à changer d’apparence. Pourtant en cet instant j’étais en train de tout remettre en cause, Modred était en vie. Mon fils, mon vrai fils était en vie, et je l’avais abandonné. Jamais je n’avais remis en cause les circonstances de sa mort, et même sans mon cœur je sentais mes trippes se serraient d’effrois. Je devais l’avouer cette nouvelle m’avait chamboulé et j’oscillais entre la colère et la tristesse, autant dire que ses sentiments étaient un cocktail effroyable sur moi. Je voulais que Morgause paye. Je voulais me venger. Je voulais aussi voir à quoi ressemblait mon fils mais est-ce que je désirais le rencontrer ? J’en savais rien, je représentais un réelle danger pour lui, si mes ennemis apprenait son existence il deviendrait leur cible, mon point faible tout comme Diablo l’était.

Les excuses que Raiponce tenta de trouver à Arthur me fit serrer les poings et les dents. Lui lançant un regard meurtrier, je secouais la tête avant de reprendre d’une voix morte :

« Il aurait pu me bannir avec Modred ! Si Morgause avait été capable de me retirer la mémoire, elle aurait pu me laisser mon fils ! Je n’aurais pas cherché à les retrouver et là son fils aurait été en sécurité. »

M’humectant les lèvres, je laissais un rire sordide s’échapper de mes lèvres avant de reprendre le médaillon entre mes doigts pour vociférer ivre de colère :

« Mais non il lui a donné un médaillon avec les enseignes des Pendragon ! Peut-être que tu as raison, en ce temps-là j’avais eu la stupidité de jeter un sort de protection sur tous les objets d’Arthur. Qu’aurait-il fait si j’avais décidé de transformer mon sort de protection en une malédiction ? »

Me rasseyant à table je reposais le médaillon sur la table, avant de passer une main enragée dans ma chevelure et de demander ce qu’il était advenu de mon fils et Hannah me répondait sans faire d’histoire. Elle avait hérité de ce médaillon parce que mon fils l’aimait assez pour tenter de la mettre en sécurité. Il avait vécu comme un briguant, orphelin, incapable de faire autre chose que se raccrocher à un héro de livre. Je haïssais cette histoire. Son histoire me rappelait la mienne.

« Il n’aurait pas dû être orphelin »

Lâchais-je avant de soupirer pour demander à la demoiselle ;

« Cette bague ? Est-ce lui qui vous la offert ? J’ai l’impression que vous vous accrochez à elle comme à une bouée de sauvetage ? »