Cela faisait plusieurs semaines que j’avais eu cette conversation à cœur ouvert dans la cuisine du château avec Richard. Ma sœur était encore partie je ne sais où avec la reine Merida faire encore je ne sais quoi. Mon ami avait quant à lui repris la route de son entrainement avec son père. Je me retrouvais donc souvent seule, en tête-à-tête avec moi-même, dans la bibliothèque du Palais Sombre. Dommage que Belle n’eut pu rester plus longtemps avec nous, elle aurait adoré cette pièce. Mais je commençais à sérieusement m’ennuyer entourée de livres.
Je décidai, par une belle matinée ensoleillée, d’aller me promener dans la forêt autour du château. Que cela me faisait du bien de sentir le soleil sur ma peau, le vent dans mes cheveux et respirer un air frais et parfumé ! Je laissai mes pas me guider là où cela leur chantait de se rendre. Je finis par faire une halte le long d’une rivière, je trouvai même une pierre suffisamment grande et plate pour m’installer correctement.
J'avais embarqué dans un panier de quoi faire un bon petit pique-nique ainsi qu’un livre de la bibliothèque que j’avais hâte de finir. Il parlait des contes et légendes anciennes de notre monde. Je me disais qu’il pouvait peut-être contenir des informations intéressantes sur le passé de chacun d’entre nous. Je me calai confortablement sur ma pierre et repris ma lecture au chapitre trois. Il y était abordé la première guerre contre les ogres. Pas grand-chose de nouveau pour moi, j’avais déjà largement étudié le sujet à Arendelle.
Le soleil et le chant des oiseaux me bercèrent doucement, je me mis à somnoler paisiblement. Quand, soudain, j’entendis des cris d’une jeune femme venir d’un peu plus loin. La rivière formait un coude et je ne voyais pas celle qui avait si brusquement rompu mon moment de détente. Je me rendis en direction des cris afin de savoir si tout allait bien. J’aperçus une jeune femme avec une chevelure d’un blond étincelant et d’une longueur que je n’avais jamais vu jusque-là. Elle n’avait pas l’air en danger, au contraire, on dirait qu’elle était en train de s’amuser avec l’eau.
“Bonjour, bonjour !” commençai-je afin de m’annoncer et de ne pas l’effrayer. “Je t'ai entendu crier. Est-ce que tout va bien, mademoiselle ?”
Je m’approchai davantage de la blondinette afin de lui montrer que je venais en paix et que je n’étais absolument pas armée. Toute personne me connaissant savait pertinemment que je détestais les armes et leur maniement. Sauf en cas d’extrême nécessité, mais ce n'était pas le cas ici. Je regardai à nouveau la jeune femme qui se tenait devant moi. Je ne l'avais encore jamais vu dans la Forêt Enchantée ni à Storybrooke. Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Comment avait-elle atterri ici ?
"D'où viens-tu belle étrangère ? Fille du ciel ou de la Terre ? Bel oiseau de paradis, que viens-tu faire par ici ?"
J’avais enfin retrouvé ma liberté ! Je ne savais pas encore pour combien de temps mais une chose était certaine, je comptais bien en profiter. Je savais très bien que celle qui se faisait passer pour ma mère, devait certainement déjà être à mes trousses pour me ramener dans cette tour. Mais cette fois-ci, il était absolument hors de question que je me laisse faire. J’étais bien décidée à retrouver Flyn et à rester avec lui. Il me manquait beaucoup et je l’aimais vraiment. En même temps, s’était le seul garçon que j’avais connu de toute ma petite et triste vie.
Je fermais les yeux et je levais la tête en direction du soleil. Comme ça faisait du bien d’être à l’air libre ! En revanche, s’était un peu moins pratique pour mes cheveux qui avaient tendance à agripper un peu partout sur mon chemin. J’allais devoir les laver et rien de mieux qu’une rivière pour ça. Je marchais sans savoir où j’allais. Tout ce que je voulais, s’était mettre le plus de distance entre ma mère et moi et ce, le plus rapidement possible.Je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, mais j’allais avoir besoin de faire une pause.
Le bruit d’une rivière se fit entendre et je me dirigeais dans sa direction. Ça tombait bien, j’avais soif et besoin de me laver. Je descendais au bord de cette dernière et j’y mettais un pied à l’intérieur. Grand Dieu, elle était froide ! Mais ça faisait du bien ! J’essayais de démêler mes cheveux comme je pouvais et je commençais à les laver. Les cailloux de la rivière brillaient sous le soleil et leurs couleurs étaient particulièrement belle. L’un d’eux attira mon attention et je me penchais en avant afin de m’en saisir. Je voulais le garder.
Ce que je ne calculais pas, en revanche, c’est que l’endroit était glissant. Je tombais donc sur mes fesses et j’atterrissais le cul dans l’eau. Je criais de surprise et je me mis ensuite à rire de ma bêtise. Heureusement, mes cheveux avaient amorti ma chute et je ne m’étais pas fait mal. Un bonjour me fit sursauter. Qui était-là ? Ma mère ? Une personne envoyée par ma mère ? Je me relevais et je me retournais d’un coup. Mes cheveux étaient devenu vraiment lourd à cause de l’eau.
« Bonjour…. Euh…Je... Oui, ça va merci. Beaucoup ?»
Je reculais par reflex car je ne la connaissais pas et je ne savais pas quel était ses intentions.
« Je m’excuse mais je n’ai pas compris ce que vous avez dit. »
Elle avait l’air gentille mais elle parlait un peu bizarrement.
La scène qui se déroulait devant mes yeux avait de quoi faire rire, elle m’aurait même fait rire si je connaissais la personne qui était devant moi. Je la voyais reculer au même rythme que mon avancée. Je me figeai pour ne pas l'affoler davantage. Elle avait une chevelure d’une longueur bien plus imposante que la première sensation que j’en avais eu. Comment arrivait-elle à se débrouiller avec une telle masse à laver, à coiffer, à porter ? Je la regardai un peu plus et compris qu’elle avait dû crier car elle avait sûrement glissé dans le lit de la rivière, la jeune fille était trempée.
“Je me présente, je m’appelle Anna Svendsen, je suis la princesse d’Arendelle. Ma sœur est la reine d’Arendelle, c’est pour ça que j’ai le titre de princesse, je suis la cadette de la famille. Je ne voulais pas te faire peur. Je ne suis pas méchante et je n’ai pas d’arme sur moi. Si tu me connaissais, tu saurais que je n’aime pas les armes et encore moins les utiliser si je peux éviter. J’ai juste un livre dans la main, ça peut toujours servir d’arme, mais je préfère le lire.”
Comme à mon habitude, j’abreuvais la pauvre fille de pleins d’informations qui ne lui seraient d’aucunes utilités. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de parler et de tout expliquer. Je détestai les mensonges et je les avais toujours détestés, tout comme les non-dits. Au moins, là, elle avait toutes les informations me concernant. Elle ne pourrait pas dire que je ne lui avais pas dit. La communication pouvait éviter de nombreux conflits, des spéculations farfelues ou encore des suppositions erronées.
“Et toi ? Quel est ton nom ? Je ne t’ai encore jamais croisé par ici, tu viens d’arriver dans la Forêt Enchantée ? C’était le sens de ma phrase de tout à l’heure. Désolée si elle t’a paru étrange, je ne sais pas d’où ça m’est venu. Je peux t'aider pour quelque chose ? N'hésite pas à demander. Tu devrais peut-être sortir de l’eau pour te sécher, ça serait dommage de tomber malade. Je m’en voudrais en plus si c’est à cause de moi.”
Je savais pertinemment d’où m’était venue la phrase que j’avais sorti en la voyant pour la première fois tout à l’heure. Elle venait d’une comédie musicale que j’écoutais en boucle à New-York dans le laboratoire du magasin de chocolat. Elle m’était revenue à l’esprit à l’instant même où mes yeux s’étaient posés sur elle. En y repensant, si les rôles avaient été inversés, j'aurais sûrement rigolé au nez de la jolie blonde. Heureusement pour moi, elle ne l’avait pas fait.
Je pris place sur une pierre plane à quelques mètres de la rivière afin de lui laisser suffisamment d’espace pour choisir ce qu’elle souhaitait faire ensuite. Et moi, j’attendis patiemment qu’elle décidât soit de me parler, soit de fuir. Je préfèrerais la première solution, je ne disais pas non à une nouvelle amie.
Je poussais un soupire de soulagement, lorsque la jeune femme en face de moi se présenta. Car oui, avec le temps, j’avais apprit à me méfier un peu des apparences et j’étais souvent sur mes gardes. Mais elle paraissait vraiment sincère. Je souriais lorsqu’elle me disait que son livre pourrait très bien faire office d’arme mais qu’elle préférait le lire.
« Je m’appelle Raiponce et je suis heureuse de te connaître. En effet, je suis bien placée pour savoir que certains livres peuvent être relativement assomment. »
Mon Dieu, je n’avais jamais entendu une fille parler autant et autant vite. Elle avait pratiquement fait toute sa présentation sur une seule respiration. C’était vraiment impressionnant.
« En effet, je viens d’arriver. Eh bien s’est gentil de ta part, mais non, je n’ai pas besoin d’aide. Oui, bonne remarque. »
Je prenais soin de terminer d’essorer au maximum ma grande chevelure avant de sortir de la rivière. Anna avait raison, il était plus prudent d’éviter de prendre froid. Ce n’était vraiment pas le moment que je tombe malade.
« Pardonne moi si je suis indiscrète, mais que fais-tu seule dans la forêt ? Ce n’est pas très prudent pour une princesse. On ne sait jamais sur qui on risque de tomber. »
D’ailleurs, je ne pouvais m’empêcher de me demander si j’avais réussi à mettre suffisamment de distance entre celle qui s’était prise pour ma mère et moi. Très honnêtement, j’espérais que oui. Je me rendais compte que j’avais besoin de me confier à quelqu’un mais je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance. Après tout, je ne la connaissais pas. Mais elle dégageait quelque chose de réconfortant.
« Pour tout te dire, je cherche un ami et à me rendre au royaume de Corona. »
Je ne voulais pas lui dire que j’étais fuite. Enfin, pas pour le moment en tout cas. J’allais m’assoir non loin d’elle, ce serait plus facile pour parler ensemble. Je n’avais jamais entendu parler de son Royaume. En même temps, enfermée dans ma tour, j’avais été coupée de beaucoup de choses. Heureusement, j’avais quand même reçu une bonne éducation.
« Est-ce que tu connais ce Royaume ? Je ne te cache pas que je me sens un peu perdue et que je n’ai pas vraiment d’argent sur moi. Ce n’est pas vraiment évident comme situation. Mais si tu peux au moins m’indiquer la direction à prendre, ce serait déjà bien. »
Une fois bien installée sur ma pierre, j’attendis. Heureusement pour moi, pas très longtemps. La jeune fille blonde avait dû décider que je ne représentais pas une menace pour elle et se présenta. Elle s’appelait Raiponce. Serait-ce par hasard la Raiponce de mon ami Richard ? La probabilité était tellement faible que je croisasse une fille répondant à ce prénom et ayant une chevelure aussi longue et blonde que me l’avait décrit Richard. Et pourtant, l’évidence était devant moi, le doute n’était pas permis.
Mais avant de m’emballer et de tout déballer à la jeune fille, je préférais apprendre à la découvrir. Comme cela, je verrai si elle était assez bien pour mon ami. Ils étaient maintenant dans le même monde, leurs retrouvailles n'allaient plus tarder et la grande explication aussi. Je me reconcentrai sur ce que Raiponce me disait. Elle n’avait pas besoin de mon aide et sortit du lit de la rivière après avoir fini d’essorer ses cheveux. Ce fut à son tour de me poser une question, elle ne comprenait pas ce que je faisais seule dans la forêt, on ne savait jamais qui on pouvait y rencontrer. Je me mis à rire.
“Il n’y a rien à craindre ici. La Reine Regina et le Roi Robin ont fait le nécessaire pour qu’on puisse se balader dans la Forêt Enchantée en toute sécurité. Et puis, tu sais, ce n’est pas parce que je n’aime pas les armes que je ne sais pas me défendre.” conclus-je avec un grand sourire.
Je voyais bien que de son côté, elle n’était pas complètement rassurée. Elle avait dû avoir de mauvaises expériences en forêt pour me donner ce conseil et vu comment elle s'était méfiée de moi à ma vue. Ou c’était peut-être moi qui étais devenue plus imprudente après toutes les mésaventures que j'avais subies. Savoir que j’avais été prisonnière d’une vie et d’une identité qui n’étaient pas la mienne pendant deux ans me donner des envies de liberté.
Même si contrairement à d’autres personnages ayant subi la malédiction des Inquisiteurs j’avais travaillé dans un domaine qui me plaisait et qui ressemblait à ce que je faisais à Storybrooke, je n’avais quand même pas eu mon mot à dire. Mes pensées se perdirent en direction de Kristoff. Où était-il ? Était-il toujours en vie ? Dans ce monde ou dans un autre ? Il me manquait terriblement et ne pas savoir ce qu’il advenait de mon mari adoré me ronger intérieurement.
La blondinette continua à me poser des questions. Comme quoi, je n’étais pas la seule bavarde parmi nous deux. Elle me parla d’un royaume que je ne connaissais que grâce aux nombreuses cartes des différents mondes qu'on avait dans la bibliothèque du château à Arendelle. Je ne savais pas par contre comme s’y rendre. S'il fallait faire appel à la magie, je n’étais pas la mieux placée pour l’aider. Une idée me vint de suite en tête, aller au Palais Sombre et demander aux personnes présentes comment faire.
“Je ne connais le Royaume de Corona que sur le papier... Je suis désolée. C’est normal de se sentir perdue quand on arrive dans un pays que l’on ne connait pas, je peux te servir de guide si tu le souhaites. La reine Regina sera ravie de t’accueillir dans son château et gracieusement en plus. Mais, j’y pense, peut-être que quelqu'un au château pourra t'aider à retourner dans ton royaume ! Je te serai sûrement plus utile pour t'aider à trouver ton ami. Que peux-tu me dire sur lui ou sur elle ? Comment il ou elle s’appelle ? Vous vous êtes rencontrés comment ? Je veux tout savoir !"
M’apercevant enfin de la quantité de choses que je venais de lui dire et de lui demander, j’allais avoir de la chance si elle acceptait de rester en ma compagnie. Comme d’habitude, j’ai été trop bavarde et trop intrusive.
“Je suis désolée, j’ai tendance à être un peu trop curieuse. Pardonne-moi. Je vais reprendre ma phrase. Si tu veux bien, dis-moi ce que tu as envie de me raconter sur cet ami que tu cherches. Après, je risque de te poser des questions sur Corona, j’adore découvrir de nouvelles contrées et voyager. C’est pour ça que je lis beaucoup, même des livres assommants !" lui dis-je en rigolant doucement.
« Je n’ai jamais prétendu que tu ne savais pas te défendre. Mais c’est une bonne chose, je trouve que c’est rassurant d’avoir des Souverains qui se soucient de la sécurité des habitants. Je ne suis pas non plus fan des armes. D’ailleurs la dernière fois, j’ai utilise une poêle à frire et je peux te dire que c’est une arme vraiment redoutable. » Je me souvenais de ma rencontre avec Flyn. Un petit sourire se dessina sur mon visage. Le pauvre, ce dernier avait du avoir un sacré mal de tête. Mais au moins, j’avais été capable de me défendre et je m’étais impressionnée moi-même.
« Non, tu n’as pas à t’excuser. Ce n’est pas du tout de ta faute, on ne peux pas tout connaître ni déjà tout avoir vu. Oui, je pense que c’est une très bonne idée d’aller la voir. Mais j’ai apprit dans la vie que rien n’est gratuit donc je ne sais pas si elle me fera ça vraiment sans rien me demander en retour. » Elle commença ensuite à me poser tout un tas de question sans que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche pour pouvoir lui répondre. J’attendais donc qu’elle s’en rende compte.
« Ce n’est pas grave. Il s’appelle Flyn et on s’est complètement perdu de vue. Je tiens vraiment énormément à lui et j’aimerai vraiment le retrouver. Je… Je crois que je suis amoureuse de lui en fait. » Je sentais le rouge me monter aux joues. « C’est le seul homme que je n’ai jamais connu. Je me sens en sécurité quand je suis avec lui. Même si je n’ai pas été trop accueillante avec lui la première fois que nous nous sommes vu. Tu peux me poser toutes les questions que tu veux, mais prend juste le temps de faire des pauses entre tes questions. »
Je lui faisais un petit sourire. Elle était vraiment adorable mais ouf, qu’est-ce qu’elle parlait. On avait l’impression qu’elle buvait trop de café. Ceci dit, j’étais vraiment heureuse d’être tombée sur elle. Je me sentais en sécurité aussi et elle me donnait de bons conseils. J’espérais qu’elle allait rester avec moi et que nous allions devenir amies. J’espérais vraiment que j’allais pouvoir retrouver mes parents. J’avais tellement de temps à rattraper. En revanche, j’espérais vraiment que celle qui se prenait pour ma mère ne me retrouverait pas. Je restais quand même sur mes gardes.
La jolie Raiponce accepta de répondre à mes questions alors que j’avais été intrusive et pressante. Je m’en voulais constamment d’avoir ce genre de comportement. Mais, c’était plus fort que moi, il fallait que je posasse toutes les questions qui me venaient. Je devais avoir peur d’en oublier ou de passer à côté d'une information importante si je ne faisais pas cela. Je me demandai souvent d’où cela pouvait bien venir. Dans ma famille, aussi loin que je pouvais m’en souvenir, nous ne posions que rarement des questions aux autres.
Il fallait dire que dans ma famille, la culture du secret avait été de mise pendant une grande, voire très grande partie de ma vie. C’était peut-être pour cela que j’avais toujours passé beaucoup de temps dans la bibliothèque du château à lire, à me renseigner, à savoir. Cette boulimie d’informations était devenue mon mode de fonctionnement même dans mes relations quelles qu'elles furent. Je me demandais souvent comment mes interlocuteurs faisaient pour me supporter moi et mon flot de questionnements.
J’obligeai mon esprit à revenir à l’instant présent car voilà que la jolie blonde était en train de répondre à mes questions concernant cet ami qu’elle cherchait et dont elle avait perdu la trace depuis longtemps. Longtemps, tout était relatif selon le pays dans lequel on vivait. Richard m’avait raconté que le temps ne s’écoulait pas à la même vitesse dans le pays de la Fée Noire que dans le nôtre. Combien de temps s'était réellement passé entre leur séparation et ma rencontre avec la jeune femme ?
“Je ne connais pas de Flynn, mais si tu es amoureuse de lui, je veux bien t’aider à le retrouver. J’adore les histoires d’amour et j’aime encore plus quand elles se finissent bien. “ lui dis-je en joignant mes deux mains devant moi d’excitation.
Comment lui dire que l’homme dont elle se disait amoureuse n’existait absolument pas ? Comment pourrais-je ne pas lui briser le cœur en lui annonçant que l’homme de sa vie lui avait menti ? “Enfin, Anna ! Ce n’est absolument pas à toi de briser ses rêves et son cœur au passage. Richard doit assumer ce qu’il lui a dit et pourquoi il avait fui !” Histoire de ne pas mettre les pieds dans le plat comme je savais si bien le faire d’habitude, je préférai changer de sujet et revenir sur mes questions concernant son royaume d’origine : Corona. Mais par où commencer alors que j’avais tellement de choses à lui demander ! Je soufflai lentement et me lançai.
“En attendant de commencer les recherches pour retrouver ce Flynn, tu peux peut-être me parler de Corona ? Comment fait-on pour s'y rendre ? Y-a-t'il besoin d’un passage magique, d’un portail ou autre chose ? Est-il vrai que chaque année vous lancez des lanternes dans le ciel ? Ça doit être assez magnifique à voir, non ? J'aimerais bien le voir une fois dans ma vie. Ça doit être très romantique. Mais, il faudrait déjà que je retrouve mon mari... Tu n’aurais pas croisé un dénommé Kristoff pendant ton voyage jusqu’ici ?”
Oui, moi aussi, il y avait quelqu’un que j’aimais plus que tout mais que je n’avais toujours pas retrouvé. Je n’avais aucun indice sur là où il pouvait être. Tout ce que je savais avec certitude, c’était qu’il était avec moi dans la Forêt Enchantée quand Regina avait lancé son Sort Noir. Et depuis, plus rien... De penser à mon mari disparu me fit perdre mon éternel sourire et me plongea dans des pensées pas des plus joyeuses. Je priai tous les soirs pour avoir des nouvelles de lui et aussi pour qu'il fut en bonne santé, ou tout du moins en vie...