Après tous ces évènements dimensionnels magique de je ne sais quoi, je retrouve enfin la forêt enchantée qui est l'endroit où je me sens le plus chez moi, celui que je peux le plus honnêtement appeler ma maison. Pouvoir fouler ce sol herbeux et errer dans ces étendues boisées aux senteurs multiples qui viennent me chatouiller les narines, entendre les différents animaux manifester leur existence par ces sonorités qui leur sont propres, tout cela me remplit le cœur de joie et d'allégresse. Malgré tout, je n'ai pas la chance de pouvoir le faire avec la personne que je me languis le plus de pouvoir revoir un jour, Dorothy, sans pour autant perdre espoir qu'un jour cela pourra se produire, qu'un jour nous puissions nous retrouver et être heureuse, ensemble.
Retrouver cette forêt, c'est aussi retrouver tous les souvenirs qui y sont ancrés, libérés par les différentes sensations sensorielles qui me parviennent et me font presque revivre tous des morceaux de mon passé, positifs surtout, mais aussi négatifs quand même. Je porte mon attention le plus positif vers les positifs, les souvenirs avec ma famille, leurs amis, mes amis, mon frère, tous ces beaux moments qui me procurent cette douce chaleur dans la poitrine. Le plaisir de la retrouvaille est telle que je ne me sens même pas d'humeur à chasser ou à m'entrainer à l'arc, bien que je porte celui-ci dans mon dos, mais juste de me promener sans but et errer dans cette étendue naturelle familière.
Mon émerveillement me fait presque perdre la notion du temps, ne sachant pas depuis combien de temps je marche ainsi sans destination précise selon l'envie de l'instant. Par moment je me laisse tenter à escalader un arbre aux branches suffisamment nombreuses pour avoir une vue sur l'horizon en restant posée à son sommet. Je me désaltère par ci par là d'un faible cours d'eau que je croise, profitant même de pouvoir m'y tremper les pieds. Je finis par arriver dans une clairière de petite taille et en y posant les pieds, le désir de m'allonger quelques minutes émerge de lui-même et je ne vois aucune raison de ne pas le faire. En m'allongeant après avoir posé mon arc et mon carquois à côté de moi, je laisse mon regard se perdre dans le ciel et dans la cime des arbres, bercée par les sons fugaces de cette nature. Mon regard aperçoit une petite chose volante, sans bien arriver à savoir ce que c'est à cause de la distance, un papillon peut être, ou une libellule, bien que cela paraisse plus grand que ça. Mon regard reste figé sur cette étrange créature, l'air interrogateur tout en étant calme et apaisée.