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 - Journal intime d’une fée exilée -

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Message# Sujet: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Jeu 23 Juil - 20:54

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Introduction :

Clochette, fée déchue de son état, a été envoyé en exil au Pays Imaginaire par sa supérieure et professeur, la Fée Bleue. En même temps que ce bannissement, ses pouvoirs magiques et ses ailes lui ont été retirés.
La jeune fée trouvait cette punition plus que sévère par rapport à la faute commise. Elle avait essayé de montrer qu’elle était une bonne fée avec une intuition juste en aidant une souveraine malheureuse à trouver le grand Amour et lui permettre d’avoir sa fin heureuse comme dans tous les contes qu’elle avait pu lire pendant sa formation.

Elle atterrit au beau milieu de la Forêt Noire avec pour seules affaires ses quelques objets qu’elle avait eu le temps de fourrer en toute hâte dans un sac en velours vert brodé de fil d’or. Parmi ce bric-à-brac, un petit livre avec une couverture en cuir et finement relié. Une création personnelle.
Après les premières minutes d’adaptation à son nouvel environnement, elle décida de le prendre et de commencer à y écrire dedans, de tenir ainsi son journal intime.



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Jour 1 :

Mais pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ici ? Je n’ai rien fait de mal ! Je voulais juste aider une amie à trouver l’amour de sa vie. Pourquoi la Fée Bleue m’a puni pour ça ? C’est bien le rôle des fées, non ? Je ne méritais pas une punition aussi contraignante. Me destituer de mon statut de fée ne suffisait pas ? Non, elle a aussi décidé de me bannir, ici, loin de tout ce que je connais.

Où suis-je tombée d'ailleurs ? Qu’est-ce que c’est que cet endroit ? Une forêt humide, il a fallu que ça soit une forêt humide. J’ai horreur de ce climat ! Ma coiffure ne ressemble plus à rien à présent. Je déteste cette forêt, je hais la Fée Bleue, je hais Regina !!! C’est à cause d’elle que je me retrouve dans cette situation, sans pouvoirs magiques, sans ailes pour pouvoir m’échapper et loin de mon cocon.

Ma tulipe me manque… Le Royaume Enchanté aussi, avec toute ses merveilles, ses paysages si différents d’une vallée à l’autre. Même les autres fées me manquent, les leçons sur le bien et le mal, les corvées aussi. Tout le monde sait à quel point je ne les aimais pas et pourtant je serai prête à payer cher pour être de corvée de cueillette.

Bon, Clochette, ça suffit de te plaindre et de pleurer sur ton sort. Ce n’est pas comme ça que tu vas trouver un moyen de t’enfuir d’ici et de rentrer chez toi !! Je suis donc partie à la découverte de ce nouveau pays. Tout en marchant, j’essayais de me rappeler les cours de botanique que nous avions eu pendant la formation de fée.
Cette baie est-elle comestible ? Ah non, c’est du pavot ! Mais, sa poudre me sera bien utile pour endormir de potentiels ennemies. J’en ai ramassé quelques fleurs que j’ai rangé dans une petite boîte que je garde toujours sur moi. On ne sait pas de quoi l’avenir est fait ni les rencontres que je pourrais faire dans cet étrange endroit !

Après avoir récolté de quoi manger, du moins pour aujourd’hui, il est temps de trouver un endroit où construire un petit campement. Dormir à la belle étoile sans un toit au-dessus de ma tête, très peu pour moi. Après quelques kilomètres de marche, j’ai découvert l’endroit parfait : un vieil arbre, un peu à l’écart des sentiers, caché par des buissons bien fournis.

Je me suis mise ensuite à la recherche de matériaux de construction. Au détour d’un virage, je suis tombée sur une mine d’or : l’épave d’un bateau échoué je ne sais comment dans ce monde. Avec deux, trois lianes, j’ai de quoi me faire une petite maison bien confortable.

En peu de temps, mon abri prend forme. Heureusement que je suis une bonne bricoleuse, je ne sais pas comment j’aurais fait dans le cas contraire. Avec un peu de recul, je suis plutôt satisfaite du boulot accompli. Je serai protégée quel que soit le temps et suffisamment bien placée pour observer ce qui se passe autour de moi.

Il commence à se faire tard, je range mon sac et mes provisions dans un coin, une petite cachette secrète créée dans le plancher de la cabane sera parfaite. C’est tout ce qu’il me reste, les seuls biens que je possède encore et qui ne m’ont pas été enlevé. En repensant à tout ça, je me suis remise à pleurer. Que vais-je devenir dans ce pays et sans mes pouvoirs ?

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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Jeu 3 Sep - 23:14

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Jour 8 :

Voilà une semaine que je suis arrivée sur cette maudite île. Une semaine où je pleure toutes les nuits de colère ou de tristesse. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi la Fée Bleue m’a puni et m’a envoyé ici. Je voulais faire le bien autour de moi, enfin c’est ce que je croyais…

Et j’en suis certaine ! Regina aurait pu être heureuse avec cet homme au tatouage de lion. Pourquoi je ne suis pas restée avec elle pour être sûre qu’elle aille lui parler. Je sais ! Je lui ai fait confiance, j’avais confiance en elle, c’était mon amie. Je ne pensais pas qu’elle allait me trahir ainsi.

Mes journées se ressemblent depuis mon arrivée. J’ai commencé à faire une carte de ce Pays Imaginaire, je veux pouvoir me repérer facilement sur cette île et surtout marquer les endroits qu’il faut éviter à tout prix. Pour le moment, je n’ai pas exploré une large superficie. Ça ne fait qu’une semaine que je suis arrivée après tout.

J’ai pris le temps quand même d’explorer les alentours de l’épave de bateau que j’ai utilisé pour la construction de mon refuge. Rien de bien intéressant à récupérer à part quelques petits trucs qui pourront me servir pour me fabriquer des outils divers et variés. On ne sait jamais, si je reste longtemps ici, je serai mieux équipée pour toutes les situations qui pourraient se présenter.

Je me suis mise aussi à contempler le reflet de l’eau pendant des heures bien installée grâce à l’ancre que j’ai aménagé en fauteuil confortable. Cela me permet de m’évader et de m’apaiser quand mes émotions sont trop fortes et me submergent.

Certaines nuits, j’ai eu l’impression d’entendre un chant venant du large. De quelle créature peut-il venir ? Une sirène peut-être, quelque chose de plus dangereux, qui sait ?

Ah oui, dans les restes du gréement, j’ai réussi à me dégoter ce qui ressemble à une canne à pêche ou en tout cas ce qui fera office de, ainsi qu’un filet de pêche. Je vais peut-être manger du poisson tout frais. J’avoue qu’un régime à base uniquement de fruits et de racines commence à me lasser.

Ce soir, j’ai de la chance, mon filet remonte avec pleins de petits poissons pris dedans. Cela semble être de la sardine. Ce n’est pas le poisson que je préfère mais bon, je ferai avec. De retour au pied de ma cabane, je m’allume un feu pour me réchauffer mais aussi pour me préparer mon dîner.
J’installe le fruit de ma pêche sur un morceau de bois pour en faire une belle brochette. Je la mets ensuite au-dessus des flammes pour tout faire cuire.

En attendant que tout soit prêt, je reprends mon travail de couture que j’ai commencé il y a deux jours : une paire de bottes avec comme matériaux de base des feuilles assez épaisses que j’ai trouvées autour de mon campement. Elles me seront bien utiles par temps de pluie.

Une fois le ventre plein et mon ouvrage terminé, il est temps d’aller se coucher. Je prends une petite décoction de ma composition pour essayer de m’endormir rapidement et d’un sommeil sans rêve. J’ai besoin de me reposer et de ne pas penser à ma tulipe dans le Royaume Enchanté.


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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Mer 11 Aoû - 20:22

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Jour 15 :

Mes bottes en feuille sont terminées et heureusement ou non pour moi, j’ai déjà dû les utiliser quelques heures seulement après les avoir terminées. Eh oui, cher journal, cela fait une semaine complète qu’il ne fait que pleuvoir sur cet épouvantable pays.

Je suis contente, ma maison tient le choc. Je n’ai eu que deux ou trois réparations à faire, mais rien de compliqué ni qui aurait pu mettre l’édifice en danger. Que faire quand le temps n’est pas de la partie ? Continuer à dessiner ma carte de l’île. Je poursuis la création et la fabrication de nombreux outils. Je commence à avoir une collection plutôt intéressante.

J’ai aussi récolté encore plus de fleurs de pavot, ça me servira toujours. A l’aide de quelques feuilles bien choisies, je me suis confectionnée plusieurs petits récipients afin de mettre la poudre de ces fleurs dedans. Il faut qu’elle reste à l’abri des voleurs mais aussi de la pluie et des animaux vivants autour de mon arbre.
J’ai peur tous les jours de faire une mauvaise rencontre. Cela fait quinze jours que je n’ai plus de pouvoirs et je ne sais toujours pas comment j’arriverai à me défendre sans eux si je me faisais attaquer un jour. D’où l’abondance de fleurs de pavot et de sa poudre somnifère dans tous les coins possibles de ma cabane.

Maudite Fée Bleue et ses punitions vraiment disproportionnées ! Elle ne m’a jamais apprécié à ma juste valeur. Ça se voyait dans le comportement qu’elle avait avec moi par rapport à celui qu’elle avait avec les autres fées.
Quoi que je fasse, ce n’était jamais bien, jamais suffisant pour elle. Elle m’en demandait toujours plus. Toujours plus de devoirs, toujours plus d’exposés, toujours plus de missions à remplir. Et qu’est-ce que j’ai eu en retour ? Rien !
Même pas des félicitations, même pas des compliments pour le travail fourni. Ah si ! J’ai eu droit à des remontrances encore et encore, mes ailes et mes pouvoirs enlevés. Et le pire, cet exil sur cette île infernale ! Ce maudit Pays Imaginaire !

Calme-toi Clochette ! Respire tranquillement. Fais entrer l’air par le nez, souffle doucement par la bouche. Recommence. Fais-le jusqu’à ce que tu sois calmée. Oui, journal, tu as deviné, je me parle de plus en plus souvent, surtout pour calmer ma colère ou ma tristesse.
Cette technique de respiration m’est restée d’un de mes séjours dans le Pays de la Soie. Pendant ma formation de fée, je devais faire le tour de tous les pays appartenant au Monde des Contes, y apprendre leur histoire, leurs traditions et leurs légendes, parfois leur magie.
Un vieux sage m’a donné quelques cours de ce qu’ils appellent yoga dans leur pays. Cela ressemble à des mouvements du corps exécutés de façon lente et en se concentrant sur sa propre respiration. J’ai senti l’apaisement très rapidement en pratiquant régulièrement cette technique.

Revenons au moment présent. Depuis toujours, j’ai toujours été passionnée par la flore qui m’entourait. En arrivant dans ce pays, je me suis vite aperçue que je ne connaissais pas toutes les plantes et autres arbres qui m’entouraient.
J’ai donc décidé de débuter depuis quelques jours un herbier. J’ai construit aussi tout un petit laboratoire afin de mieux étudier chaque fleur, chaque fruit, chaque feuille qui m’était inconnu jusque-là. Crois-moi, cher journal, il commence à être conséquent malgré le peu de temps écoulé depuis mon arrivée.
Je m’amuse également à composer des bouquets pour mettre un peu de couleurs dans ma vie et dans ma maison. Je trouve que je suis plutôt douée pour créer des combinaisons harmonieuses avec les fleurs que je trouve à proximité de mon campement.

Au fait, ma décoction anti-rêve est très efficace. Je t’avoue que pour le moment, j’ai du mal à m’en passer. Il m’arrive encore de voir des images de la Forêt Enchantée et de toutes ses merveilles quand je ferme les yeux. Cruel exil que le mien…

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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Jeu 16 Sep - 20:18

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Jour 21 :

Aujourd’hui, j’ai eu la peur de ma vie. Quelque chose ou quelqu’un est passé très près de mon abri. Je n’ai pas joué à la valeureuse, je ne sais toujours pas comment je réagirais si je tombe face à un ennemi ou un animal sauvage depuis que je n’ai plus mes ailes ou mes pouvoirs pour m’aider.
Je ne le faisais pas jusque-là, mais à partir de maintenant, je ne me déplacerai plus sans un ou deux sachets de poudre de pavot sur moi. Je veux être prête en cas de mauvaise rencontre. Ce subterfuge me permettra de m’enfuir rapidement. J’espère que je n’en aurai pas besoin.

Mon herbier est de plus en plus gros, je découvre tellement de végétaux différents sur cette île que j’en suis déjà à mon troisième tome ! Finalement, j’arrive à trouver un intérêt à cet exil forcé dans ce maudit pays. Ça doit bien être le seul…
Ah non ! Il y en a un autre, la composition florale. Je crois que j’ai un don pour marier les parfums et les couleurs. J’ai même réussi à transformer certaines racines et certains bourgeons en pigments de couleurs. Grâce à ces différentes teintes, j’ai pu peindre chacune de mes réalisations afin d’en garder une trace une fois que les fleurs ont fané.

Autre chose à raconter, cela fait deux, trois jours que je l’ai remarqué et je ne sais que penser. Les fils de couture de ma tenue ont changé de couleur. Enfin, c’est l’impression que j’en ai. Ils étaient d’un vert éclatant quand j’ai cousu mes habits à l’époque où je vivais dans la Forêt Enchantée. Maintenant, ils sont plus sombres.
Ce changement de couleur, quel peut en être l’origine ? La luminosité ou la météo du Pays Imaginaire ? Je ne pense pas, je n’ai jamais lu dans aucun des livres auxquels j’ai eu accès qu’un tel phénomène était possible, en tout cas que le temps pouvait être responsable d’un changement de couleur comme celui que j’ai observé.

Y aurait-il un lien avec la perte de mes pouvoirs ? C’est une possibilité que je ne peux pas écarter. Autre question, y a-t-il de la magie dans ce monde ? Est-elle la même que celle de la Forêt Enchantée ? Peut-être moins forte ou vraiment plus puissante ?
Il va falloir que j’étudie le phénomène dans les prochains jours. Peut-être faudrait-il que je me mette aussi en quête de potentielles traces de magie sur l’île. En tout cas, j’avais arrêté de l’explorer depuis quelques temps, je vais m’y remettre dès demain.

Certains soirs, j’arrive enfin à me passer de ma décoction pour dormir. Je dors d’un sommeil sans rêves. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Je ne sais pas encore. De quoi pourrais-je rêver loin de tout le monde, loin de tout ce que je chérissais ?
Je n’ai pas encore abandonné l’idée de trouver un moyen de partir de ce Pays Imaginaire. Mais sans pouvoirs magiques ni source de magie, je ne sais vraiment pas comment m’y prendre. Peut-être trouverais-je une réponse lors de mes prochaines pérégrinations aux quatre coins de cette île ?
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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Sam 22 Jan - 20:43

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Jour 30 :

Et voilà cher journal, je fête aujourd’hui mon premier mois d’exil dans le Pays Imaginaire. Je n’ai toujours pas digéré cette punition. J’en veux toujours autant à la Fée Bleue de m’avoir puni de la sorte.
Ce que je ne comprends toujours pas, c’est pourquoi elle s’est tellement mise en colère et m’a puni aussi durement quand je lui ai dit pour qui j’avais volé, pardon « emprunté », de la poudre de fée. A-t-elle des griefs personnels contre Regina ?

Ca ne devrait pas être la raison, elle qui nous enseigne tous les jours qu’il faut aider notre prochain et faire le bien autour de nous. Pourquoi ne voulait-elle donc pas que j’aide cette reine si malheureuse dans son couple à trouver l’Amour, le vrai ?
Je crois que je n’aurai jamais la réponse à ces questions. Quoi qu’elle puisse dire devant nous, la Fée Bleue justifiait rarement ses gestes et les missions qu’elle nous faisait faire. J’avais eu le droit plus d’une fois à des remontrances quand j’osais demander pourquoi il fallait faire ceci, pourquoi il fallait aider celui-là.

Bon, revenons à ce qui se passe dans ma vie actuelle. Ca suffit de ressasser et de ruminer le passé, je ne pourrais plus rien n’y changer.

Ma tenue est maintenant d’un vert sombre. Comme je te l’avais conté la dernière fois, les prémices de ce changement avaient été les fils des coutures. Les jours suivants, ce fut les tissus eux-mêmes qui ont changé de couleur. En partant du plus bas vers le haut.
Je viens de me souvenir d’avoir lu quelque part que chez certaines personnes, on pouvait voir un changement de teinte dans la tenue en fonction de leur humeur du moment.

J’avais déjà pu observer ce genre de modifications, mais cela ne ressemblait pas même de loin à ce qui m’arrivait. Dans les cas décrits, la couleur correspondant à l’humeur apparaissait rapidement et se modifiait tout aussi vite.
Dans mon cas, je suis passée par pleins d’émotions différentes depuis que je suis arrivée sur cette île. La colère, la tristesse, la peur, la joie, le dégoût, le soulagement, je les ai tous ressentis. Pourtant, mes habits se sont assombris au fur et à mesure des jours qui passaient, inexorablement…

Pour parler d’un sujet complètement différent, j’ai repris mon exploration et ma cartographie de l’île. J’ai remarqué à certains endroits des signes de passage d’êtres vivants. Je ne suis pas encore assez exercée pour faire la différence entre traces humaines ou animales.
Mais, à mon avis, cela ressemble plus à une activité humaine car les traces étaient voyantes alors qu’un animal va plutôt essayer de passer inaperçu dans son environnement, il ne veut pas montrer qu’il est passé par là.

Je suis presque sûre d’avoir entendu des voix dans un bosquet à côté duquel je suis passée l’autre jour. Il s’agissait de deux garçons qui chuchotaient entre eux. Bonne nouvelle, je ne suis pas la seule humaine au Pays Imaginaire.
Grandes questions quand même, comment des jeunes de leur âge sont arrivés dans cette contrée ? Où sont leurs parents ? Où logent-ils ? Comment font ils pour vivre ? Il va falloir que je mène ma petite enquête. Je t’en parlerai dès que j’en saurai plus.

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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Dim 30 Avr - 0:55

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Jour 45 :

Comme je te l'avais dit la dernière fois que j'ai écrit dans tes pages, j'ai mené ma petite enquête afin de découvrir les propriétaires des voix que j'avais entendus. Je t'explique mon enquête.
Je suis allée le lendemain matin jusqu'au bosquet où je les avais entendu la première fois, personne ne s'est présentée cette fois-ci. J'y suis retournée dans l'après-midi avec de quoi m'occuper afin d'attendre le moindre signe de présence.

J'ai encore fait de nouveaux bouquets de fleurs en attendant qu'il se passe quelque chose, j'ai même réussi à les dessiner sur des feuilles, je viens même de les relier ensemble pour me faire un petit catalogue au cas où j'arrive à quitter cette maudite île.
Je pense que je peux vraiment percer dans ce domaine, ça me donnera une raison de vivre surtout si je ne retrouve jamais mes ailes ni l'usage de la magie.

J'étais tellement concentrée sur mes dessins que j'ai failli ne pas entendre les bruits de pas et les chuchotements qui arrivaient derrière la haie. Heureusement, mon instinct de survie m'a fait comprendre que je n'étais plus seule dans ce coin de l'île.
J'ai regardé discrètement entre deux branches pour essayer d'apercevoir les nouveaux arrivés à proximité de ma cachette. Ils avaient de drôles de tenues. Un des deux portait un couvre-chef qui ressemblait à un vieux blaireau en boule. Le deuxième avait comme une queue de renard accrochée dans son dos.

J'ai même réussi à capter leurs noms, enfin si cela ressemble à des noms, Rufio et Bosun. J'ai rangé tout mon matériel dans ma petite besace fait main il y a quelques jours. J'ai fait attention et j'ai réussi à les suivre en toute discrétion pendant plusieurs minutes, plusieurs heures.
Je t'avoue que j'ai vite perdu la notion du temps. Bref, je les ai suivis jusqu'à ce qui ressemble à un campement. Ils doivent vivre là-bas et pas tous seuls. J'arrivais à décompter au moins cinq couchages différents bien installés autour des cendres d'un feu délimité par des pierres et avec une une espèce de casserole suspendue juste au-dessus.

Je me demande qui d'autre vit dans ce camp. Mais, je n'ai pas eu le temps de poursuivre mon observation car une présence peu amicale s'est trouvée derrière moi sans que je me rende compte. Doucement, je me suis retournée et j'ai vu la lame d'une épée briller à quelques millimètres de mon nez.
A l'autre bout de l'arme, un homme habillé d'une grande veste noire, d'un veston rouge avec un bouc bien taillé et avec ce qui ressemble à un crochet au niveau de sa main gauche. Tout aussi doucement que je m'étais retournée, j'ai glissé ma main dans ma besace pour attraper un de mes petits sacs dont je ne me débarrasse jamais.

J'ai lancé de la poudre de pavot sur le visage de mon adversaire et profite de l'avoir plongé dans le sommeil pour m'enfuir et rentrer chez moi. Je ne savais pas qui c'était mais je n'allais pas attendre qu'il se réveille pour le savoir. Une chose est sûre, c'est que j'ai eu la peur de ma vie.
On n'est pas préparées à ce genre de situation à l'école des fées dans la Forêt Enchantée. Je ne sais toujours pas comment j'ai eu la présence d'esprit de lui lancer de la poudre de pavot sur le visage, mais depuis je n'arrête pas de trembler rien que d'y penser.

En tout cas, je ne vais pas m'aventurer à nouveau dans la forêt de cette île de si tôt ! Je vais rester tranquillement dans ma petite cabane perchée dans l'arbre avant de retenter quoi que ce soit. Je n'ai pas envie de refaire de mauvaises rencontres. Oh non !

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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Mer 31 Mai - 0:40

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Jour 60 :

Il y a maintenant quinze jours que je t'ai raconté la plus belle peur de ma vie. Je ne sais toujours pas qui était cet homme, mais il semblait bien plus âgé que les autres habitants que j'ai pu déjà observer depuis mon arrivée sur cette île. Mais cette rencontre continue de soulever des milliers de questions en moi.

Pourquoi un pirate était-il perdu dans cette contrée ? Que cherche-t'il ? Depuis quand est-il dans le Pays Imaginaire ? Depuis combien de temps me suivait-il ? Etait-ce vraiment moi sa cible ou les enfants que j'ai suivis ? Et si c'est le cas, que leur veut-il ?
Je vais encore passer quelques nuits sans dormir avec tout ça. En tout cas, comme je me l'étais promis, je n'ai pas quitté ma cabane pendant bien trois jours et trois nuits.

Malheureusement, je n'ai pas pu y rester plus longtemps, mes stocks de nourriture diminuaient et il était temps pour moi de partir me réapprovisionner. Je ne suis pas partie très loin, ma dernière mésaventure m'a bien servi de leçon.
Tout le temps hors de mon refuge, j'ai gardé une main bien serrée sur une des petites bourses de poudre de pavot que j'avais préparé à mon arrivée. Elles m'avaient sauvé la vie il n'y a pas si longtemps, je vais m'en faire des réserves et en cacher aux quatre coins de la forêt.

Le matin suivant mes petites emplettes, je suis repartie à la découverte de l'île et pour cacher mes petits sachets de poudre soporifique. J'ai pris avec moi mon ébauche de carte et mes outils de dessin. J'ai hâte de la terminer afin de pouvoir plus facilement me repérer.
Je crois que je vais faire des petites croix pour me rappeler de mes différentes cachettes un peu partout dans le Pays Imaginaire. C'est au détour d'un sentier que j'ai repéré des traces de pas qui étaient bien trop larges pour être les miennes et trop petites pour être celles de mon adversaire au crochet de l'autre jour.

Seule conclusion possible, il s'agissait d'un des enfants qui vivait sur le camp que j'avais repéré la dernière fois. J'ai suivi la trace en restant constamment sur mes gardes, toujours en tenant mon petit pochon de poudre de pavot dans une de mes mains.
Les traces du passage d'une personne étaient infimes dans la forêt, mais j'ai réussi à suivre la piste aussi facilement que s'il avait marché sur un grand boulevard. Assez rapidement, j'ai entendu du bruit et j'ai pu m'approcher de la source.

Il s'agissait bien d'un des enfants que j'avais suivi, le dénommé Rufio je crois. Il avait l'air de récolter du petit bois comme s'il faisait des réserves pour alimenter le feu du camp.
Je l'ai suivi en faisant bien plus attention que la dernière fois et en prenant mille et une précautions. Il retournait bien au camp où je l'avais déjà vu s'affairer. J'ai noté l'emplacement sur ma carte ainsi que tout le chemin que j'ai effectué pour y arriver.

Je suis revenue dans ma cabane pour d'abord me restaurer, puis me reposer et enfin prendre le nécessaire pour effectuer une surveillance de camp tellement mystérieux.
Une fois prête et pleine d'énergie, je suis retournée à proximité de ce lieu qui m'intrigue depuis des jours. Je me suis trouvée un petit lieu d'observation à l'abri de tous les regards mais duquel je voyais tout.

Des quelques heures où je suis restée en planque, j'ai vu arriver et repartir à peu près six enfants de tout âge. J'avais l'impression que le dénommé Rufio était un haut gradé.
Il donnait souvent des ordres aux autres, mais il avait l'air de suivre les ordres que lui dictait quelqu'un qui avait pour habitude de rester dans l'ombre. Un nouveau mystère à résoudre...

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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Mer 28 Juin - 12:44

- Journal intime d'une fée exilée -



Jour 90 :

Je suis désolée journal de t'avoir autant délaissé ces derniers jours. J'ai été très occupée. En effet, mon observation du camp des enfants perdus (c'est comme ça qu'ils se surnomment) a duré plus longtemps que prévu.
J'ai été fascinée par ce que je voyais que ça soit leur façon de s'habiller, de danser, la musique qu'ils jouent, d'avoir créer une petite hiérarchie dans leur groupe, tout était nouveau pour moi.
Dans la Forêt Enchantée et encore plus à l'école des fées, chaque groupe de fées avait son rôle et la hiérarchie était très claire. La fée Bleue donnait ses ordres et on devait toutes les respecter qu'on soit d'accord ou non.

Là, les enfants ont le droit de prendre la parole, ils font ce qui ressemblent à des réunions de travail où ils discutent des ordres reçus par cette personne toujours dans l'ombre.
Ils choisissent comme ça qui le fait et à quel moment. Peut-être est-ce dû au fait qu'on se trouve dans un milieu hostile et qu'il faut être plus prudent que nous à l'époque sur l'Arbre-école ?

Les enfants perdus s'occupent des tâches inhérentes au camp à tour de rôle comme cela pas de risque de rébellion, il y a une équité de traitement.
J'aurais sûrement été moins rebelle si notre professeure avait fait preuve de la même psychologie. J'aurais sûrement toujours mes ailes et mes pouvoirs à l'heure qu'il est...

Depuis mon point d'observation que j'avais fini par aménager jour après jour afin qu'il soit le plus confortable possible, je pouvais entendre toutes leurs conversations.
Oui, j'ai fait ma curieuse, mais c'est grâce à cette curiosité que je suis aussi si créative et que j'ai pu me débarrasser de monsieur main en crochet. Ca et ma très bonne mémoire.

Bref, c'est en laissant traîner mon oreille à l'intérieur du camp que j'ai entendu parler de leur chef pour la première fois, c'était presque deux semaines après le début de ma surveillance.
Il s'appellerait Peter Pan et il avait l'air de passer beaucoup de temps du côté du Rocher du Crâne. Pourquoi un tel nom ? C'est une bonne question à laquelle je meure d'envie d'y répondre.

C'est probablement dans une zone de l'île que je ne connaissais pas et je n'avais aucune idée de quel côté commencer mes recherches pour aller observer ce lieu et ce personnage si mystérieux.
J'ai donc suivi le fameux Rufio, il avait l'air d'y aller souvent, sûrement pour prendre ses ordres auprès du chef ou pour lui apporter je ne sais quoi. Il s'était dirigé dans un coin de la forêt bien plus sombre et plus dense que tout ce que j'ai pu visiter jusque-là.

J'ai perdu assez rapidement toute notion de temps et de lieu. Je ne savais plus où était le Nord et où était ma cabane. Dès que Rufio faisait une petite pause, sûrement pour vérifier s'il allait du bon côté ou pour vérifier s'il n'était pas suivi, j'ai griffonné rapidement mon parcours et ce que je voyais sur mon ébauche de carte.

Qui était donc ce Peter Pan qui prenait autant de précaution pour se cacher même de ses subordonnés ? Que pouvait-il bien préparer ainsi dans un endroit aussi reculé et difficile d'accès ?
En tout cas, l'explication pour le nom de l'endroit m'a paru comme une évidence quand nous sommes arrivés à destination. Il s'agit d'un énorme rocher en forme de crâne humain.

Je pouvais voir de la lumière vaciller à l'intérieur et qui ressortait par les orbites donnant à l'ensemble un aspect encore plus effrayant.
Je vis mon guide se diriger vers la bouche et y pénétrer. Pour le moment, je préfère rester à l'extérieur, là où je sais que j'ai plein de portes de sortie.

J'ai patienté pendant de longues minutes à la lisière de la forêt. J'en ai même profité pour me fabriquer des petites armes de fortune comme un arc avec des flèches que je pourrais tremper dans de l'encre de seiche, si j'en trouve un jour, ou dans de la poudre de pavot.
J'étais tellement concentrée sur ce que je faisais que je n'ai pas entendu l'air joué sur une flûte de Pan qui se rapprochait de plus en plus de moi. Je m'en aperçus quand j'ai senti une présence derrière moi, c'était lui, Peter Pan, qui jouait de sa flûte et j'avais l'horrible sensation qu'il m'envoûtait avec.

C'est ce qu'il m'a confirmé par la suite en m'expliquant qu'il savait que j'étais au Pays Imaginaire depuis le jour où j'ai posé le pied sur l'Ile. Il n'avait rien tenté contre moi car il ne me considérait pas comme un danger. Mais, ma curiosité m'avait permis de découvrir une de ses cachettes et pour cela, il devait me punir.
A moins que je l'avertisse dès qu'un nouvel individu arrive sur l'île... J'ai accepté tout de suite tellement j'étais terrorisée par sa voix mielleuse qui ne m'inspirait pas confiance. Quand le charme de la mélodie s'est rompu, je suis tout de suite retournée dans ma cabane afin de pleurer de tout mon soûl.

Deux frayeurs en si peu de temps, je ne sais pas si je vais m'en remettre.
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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Mer 23 Aoû - 22:27

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Jour 150 :

Deux mois après ma dernière frayeur, j’ai réussi à écrire à nouveau dans tes pages. Il m'a fallu plusieurs jours pour oser m'aventurer de nouveau loin de ma cabane. 10 jours exactement. Il m'a fallu tout ce temps là pour reprendre l'exploration du Pays Imaginaire. Pendant ces quelques jours, j'ai eu beaucoup de cauchemars.
J'ai aussi très peu dormi. J'avais tellement peur de fermer les yeux et de me réveiller entourée de méchants ou de monstres. Et quand je réussissais à dormir, je me réveillais en sursaut, en sueur, une main sur un petit pochon de poudre de pavot.

Ces quelques jours, j'ai également vécu grâce à mes réserves de nourriture. Mais cela ne m'a pas permis d'y rester plus longtemps. J'ai pris mon courage à deux mains et je suis repartie à la cueillette de baies. Je t'avoue platement que je ne partais pas très loin, que je gardais un oeil sur l'endroit où se trouvait ma cabane et jamais plus de dix minutes.
Bien sûr que j'avais toujours des sacs de poudre sur moi ainsi qu'un des petits couteaux que j'avais commencés en attendant près du Rocher du Crâne. J'ai repris aussi la création de bouquets de fleurs, je suis vraiment très contente des résultats.

Poursuivons avec la suite de mes activités artistiques. J'ai repris le dessin de la carte du Pays Imaginaire afin de mettre au propre les sentiers découverts avant ma rencontre fort peu agréable avec Peter Pan. Il me reste encore des coins à découvrir mais pour le moment, je suis plutôt heureuse de rester dans ma cabane et dans les buissons alentours.
Cela fait maintenant 4 mois que je suis ici, une nouvelle saison débute et je passe une bonne partie de mes journées à observer les changements de la nature autour de chez moi.

J'ai même fait des dessins de ce changement de paysage. Ca me promet aussi de nouvelles compositions florales, ce qui me met un peu de baume au coeur après tous ces mauvais moments passés depuis mon arrivée sur cette Ile.
En parlant de mauvais souvenir, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai commencé à reprendre l'exploration des coins que je n'avais pas encore vu. J'ai découvert des traces de pas beaucoup trop grandes pour être celles d'un des enfants perdus de Peter Pan.
Serait-ce celles de mon premier agresseur à la main en forme de crochet ?

J'ai donc suivi les traces et j'ai fini par arriver au niveau d'une crique où il y avait la carcasse d'un bateau échoué. Je suis restée à couvert, un pochon de poudre de pavot dans une main, un de mes petits couteaux dans l'autre. Je n'ai entendu aucun bruit pendant tout mon tour d'observation.
L'homme au manteau noir ne devait pas être dans le coin. J'ai décidé d'aller explorer l'épave, voir si je pouvais trouver quelque chose concernant ses intentions et si je trouvais des objets pouvant m'être utiles au quotidien ou pour me défendre.

J'ai fait tout le tour du navire, personne à bord mais il y avait les traces d'un campement dans une des cales. J'ai "emprunté" une lampe, des chiffons et des petits outils ainsi que plusieurs planches en bon état.
J'ai ensuite tout ramené dans ma cabane. Les jours suivants, je suis retournée près du bateau à des heures différentes afin de voir si je pouvais en apprendre davantage sur l'homme qui vivait là.

Il m'a fallut presque dix jours de surveillance avant d'apercevoir la silhouette de mon inconnu au crochet. La chance pour moi, il ne me voyait pas mais je le voyais très bien. Je l'entendais tout aussi bien.
Et oui, journal, l'inconnu avait tendance à parler tout seul et à voix haute. Il cherchait, tout comme moi, le moyen de quitter cette foutue île. Et, tout comme moi, il ne trouvait pour le moment aucun moyen d'y arriver.

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Message# Sujet: Re: - Journal intime d’une fée exilée -    - Journal intime d’une fée exilée -  Icon_minitime1Lun 2 Oct - 17:18

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Jour 180 :

Six mois. Voilà maintenant six mois que j'ai atterri sur cette fichue île. Il est peut-être le temps pour moi de faire un bilan sur cette demie-année d'exil forcé.
Ce qui est sûr, c'est que j'en veux toujours autant à la fée Bleue si ce n'est plus encore qu'à mon arrivée.
Même si ce n'est pas une bonne attitude à avoir pour une fée, j'ai bien envie de me venger d'elle. Que pourrais-je faire pour qu'elle endure ce qu'elle m'a fait endurer ?

Bref, revenons à ce bilan. J'ai trouvé de quoi m'occuper et potentiellement me recycler si je sors un jour d'ici. Je fais de magnifiques bouquets de fleurs, des compositions florales de compétition.
Oui, je te jure, journal, je n'ai pas les chevilles qui enflent. Mes bouquets sont vraiment très beaux.

Tu devrais voir mon carnet avec tous mes dessins. Ils évoluent avec les saisons et mes escapades dans différents recoins du Pays Imaginaire. Enfin, ceux que j'ai pour le moment explorés.
D'ailleurs, ma carte de mon lieu de détention s'étoffe. Je trouve qu'elle est assez semblable à la réalité. J'arrive à mieux me repérer grâce à elle. Je la garde avec moi à chacune de mes balades loin de ma cabane.

J'ai également fait des progrès concernant la fabrication de petites armes en tout genre et dans la confection de potions. Celle pour dormir d'un sommeil sans rêve est d'une efficacité impressionnante.
Mon arc et mes flèches trempées dans de la poudre de pavot restent toujours à porter de mains. Mon lance-pierre, lui, est dans ma besace avec pleins de pochons de poudre de pavot.

Maintenant, parlons de mes deux grosses frayeurs : le capitaine pirate au crochet et la rencontre avec le dénommé Peter Pan. Je ne sais pas laquelle des deux a été plus effrayante que l'autre.
En parlant du Capitaine Crochet, je suis retournée l'espionner plusieurs fois. Il a failli me découvrir à quelques reprises mais un autre bruit à l'opposé de ma position attirait son attention. Je ne sais pas trop à qui ou à quoi je devais ma survie.

Ce qui est sûr, c'est que j'ai espacé mes surveillances et les ai rendu beaucoup plus aléatoires. Il n'a toujours trouvé aucun moyen de s'en aller de cette île. Comme si quelqu'un ou quelque chose refusait qu'on s'en aille, comme si une force invisible faisait en sorte qu'on reste là où on était.
J'ai poursuivis mon exploration des territoires qui m'étaient encore inconnus jusque-là afin de garnir un peu plus ma carte mais également pour faire des rapports hebdomadaires à Peter Pan.

Ah oui, j'ai oublié de te raconter ce petit détail. Lors de notre première rencontre, le chef des enfants perdus ne m'a laissé la vie sauve qu'à une seule condition, que je vienne régulièrement lui dire ce que j'avais pu entendre ou voir dans tous les recoins du Pays Imaginaire.
Je ne suis pas vraiment sûre qu'il ait besoin de moi pour cela, je le suspecte de plutôt jouer avec moi ou de me garder sous surveillance. Il a ses enfants perdus prêts à lui obéir au doigt et à l'oeil.

En ce qui les concerne, moins je les vois mieux je me porte. Ils ont une façon d'agir et de parler qui me dérangent énormément. Donc, cette mission donnée par Peter Pan est une bonne raison pour moi de me tenir loin de leur camp.
Je peux aussi continuer à chercher un moyen de partir de ce monde ou de trouver un allié un peu plus amical que Crochet ou Peter Pan. Je n'ai confiance ni en l'un, ni en l'autre.

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