Le Comte de Montragoux a repris son château. Il leur a fallut un petit temps de réadaptation pour reprendre ses marques et remettre le château à neuf ou presque. Durant les années d'absence du Comte et de sa suite, les lieux ont été laissés à l'abandon, quoique... des pilleurs et des squatteurs y sont venus, à tour de rôle. C'est de l'histoire ancienne maintenant qu'ils sont de retour. Le nom même du Comte a suffit à faire partir une bonne partie des brigands qui pensaient avoir trouvé dans le Comté une terre exploitable pour leurs méfaits.
L'une des premières chose que le Comte a rétabli est son armée. La sécurité de son terrain est une priorité, surtout lorsque des ogres décident de semer le chaos dans le monde des contes. Lui-même a subi un entrainement militaire, dans ce monde comme dans ses souvenirs des autres. C'est un chance que ni à Storybrooke ni à New-York il ne se soit laissé aller.
Aujourd'hui donc les forêts du comté sont plus sûres. Ce n'est pas encore du même niveau qu'avant toutes ces malédictions mais c'est déjà un bon début en si peu de temps. Tristan peut sortir de son château et se promener dans ses bois sans être suivi à la trace par ses gardes. Un corne de brume à la ceinture - parce qu'il ne faut pas minimiser le danger pour autant -, Tristan est donc libre d'aller et venir sur son territoire comme il lui chante. Il a retrouvé son épée dans l'une des pièces bien gardées de son château et la porte sur lui pratiquement toujours à présent. Elle l'accompagne aussi aujourd'hui pour la chasse, ainsi qu'un arc et des flèches et bien évidemment, le cheval sur lequel il est perché lorsqu'il entend un bruit plus loin. Son instinct lui dicte que ce n'est pas un animal... Mais le bruit n'est pas aussi rustre que celui que pourrait faire un ogre. Le sol ne tremble pas non plus et surtout, son cheval ne s'affole pas comme il pourrait le faire en entendant ou sentant un ogre même de loin.
Tristan s'approche un peu plus du bruit. Si ce n'est pas un humain, c'est une grosse bête. Dans un cas comme dans l'autre mieux vaut peut-être s'annoncer. Dans le premier pour s'éviter pourquoi pas de se prendre un coup par l'effet de surprise et dans le second pour faire fuir la bête peut-être trop grosse pour juste lui et son cheval.
- Qui va-là ?
Qui sait ce que peut faire un homme dont la confiance a été trahie ? •• No one knows what its like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes.
Si vous pouviez répondre en font Arial et minimum 14px, je (surtout mes yeux et mon cerveau) vous en serais éternellement reconnaissant.
Regina Mills de Locksley
Storybrookian
♕ Lieu : 108 Mifflin Street, ou la mairie de Storybrooke
Bien des choses s'étaient passées depuis le retour de New York, à croire que jamais aucun personnage de conte ne pourrait avoir une vraie fin heureuse avec un peu de paix. Des ogres avaient attaqué et à présent, tout un chacun redoutait une possible nouvelle attaque. Mais Regina avait entendu de ses alliés qu'une voix émanant d'un miroir au milieu des ogres s'était faite entendre, les créatures étaient donc sous les ordres de quelqu'un.
Mais à vrai dire, ces temps-ci, quelque chose d'autre occupait l'esprit de l'ancienne méchante reine. Elle et Robin hébergeaient dans le palais la princesse Raiponce et celle-ci avait fait parvenir un objet appartenant à Fiona, la fée noire, celle-là même qui était connue sous le sobriquet de mère Goethel et qui avait enlevé les jumeaux nouveau-nés du couple royal. Cet objet en main, la reine sentait renaître en elle des penchants malsains pour la vengeance. Néanmoins, même si elle essayait de se raisonner, elle ne pouvait délibérément laisser cette vile créature en liberté. Elle décida donc de prétexter une balade à cheval pour partir en quête de nouveaux indices. Si l'objet ne lui offrait pas la localisation exacte de sa propriétaire pour une quelconque raison (la fée noire était puissante et peut-être avait-elle couvert ses arrières, ou simplement était-elle encore dans ce monde où le temps avait une emprise différente et était indétectable ?), il laissait sentir les endroits où il avait été porté. Il s'agissait d'une broche, plutôt belle au demeurant, mais là n'était pas la question.
Galopant dans les bois et usant de téléportation, la belle brune se retrouva rapidement au confins de son royaume de la Forêt Enchantée, traversant des contrées qu'elle ne connaissait pas encore. C'est ainsi qu'elle se retrouva dans le Comté de Montragoux sans le savoir. Elle mit pied à terre pour soulager un peu son cheval et se contenta de tenir la bride, tandis que de son autre main gantée, elle tenait la broche qui brillait, ensorcelée. Regina suivait les pas de la fée noire sans pour autant savoir quand elle avait foulé ces terres. Soudain, elle sentit la nervosité de l'équidé. Rangeant la broche dans sa cape, elle fit apparaître une boule de feu au creux de paume, restant sur ses gardes. Les animaux avaient un instinct sans faille la plupart du temps. Moins de cinq secondes plus tard, une voix humaine se fit entendre. Regina referma sa main, faisant disparaître les flammes.
- Regina Mills de Locksley, votre reine, répondit-elle, cherchant du regard l'homme qui venait de l'interpeler.
Elle ne tarda pas à l'apercevoir.
- Suis-je sur vos terres ? Je ne voulais pas vous importuner, j'effectue des recherches.
Tristan, main posée sur son épée, observe la personne se dévoiler devant lui. Une boule de feu au creux de la paume, de quoi dissuader énormément de monde de s’en prendre à elle. Elle décline assez vite son identité, pour écarter le moindre doute. Regina Mills de Locksley, la reine de la forêt enchantée, ancienne maire de Storybrooke et accessoirement celle qui les y avait tous envoyé en premier lieu. C’est également celle qui les y avaient tous ramené pour échapper à la dictature de Frollo. S’il n’a pas pu profiter de cette échappatoire, il lui est malgré tout reconnaissant d’y avoir mené une partie de ses gens et surtout sa mère, à l’époque plus en sécurité au Comté qu’à Storybrooke. Relâchant la prise sur son épée, il s’avance un peu plus avec son cheval pour qu’elle puisse le voir et, peut-être, éviter de se prendre une boule de feu malencontreuse.
- Suis-je sur vos terres ? Je ne voulais pas vous importuner, j'effectue des recherches.
- Oui, vous êtes entrée dans le Comté de Montragoux. Sans vous annoncer certes, mais je pense que pour vous nous pouvons faire une exception.
Il ne se souvient pas l’avoir déjà vu ici, dans son Comté. Il lui est déjà arrivé par le passé de se rendre au palais, lorsqu’elle n’était pas encore la « Méchante » reine et qu’il n’était alors qu’un enfant mais elle doit pour son cas ne pas le connaitre et donc encore moins le reconnaitre.
- Je suis le Comte Tristan de Montragoux. Il l’est depuis depuis sa naissance, depuis presque 30 ans donc même si durant son enfance c’est surtout sa mère qui a occupé la fonction jusqu’à ce qu’il soit jugé en âge de le faire.
- Vous avez parlé de recherches. De quelle nature ? Il se demande si cela a à voir avec les ogres. Si je puis vous être utile d’une quelconque façon, n’hésitez pas à le demander.
Il ne lui fait pas encore vraiment confiance mais elle reste sa reine et il lui est tout du moins reconnaissant pour les bons actes dont elle a fait preuve ses derniers temps. A croire que tout le monde peut changer. Est-ce que son père en aurait été capable s’il était resté en vie ? Rien n’est moins sûr, sa mère était sa septième chance et même celle-là il l’a gâché. Finalement, peut-être que tout le monde ne peut pas changer… Dans le doute, il préfère rester vigilant.
Qui sait ce que peut faire un homme dont la confiance a été trahie ? •• No one knows what its like To be the bad man To be the sad man Behind blue eyes.
Si vous pouviez répondre en font Arial et minimum 14px, je (surtout mes yeux et mon cerveau) vous en serais éternellement reconnaissant.
Dernière édition par Tristan Delcambre le Dim 13 Oct - 14:36, édité 3 fois
Regina Mills de Locksley
Storybrookian
♕ Lieu : 108 Mifflin Street, ou la mairie de Storybrooke
Le jeune inconnu ne tarda pas à éclairer Regina sur la nature des terres qu'elle foulait ainsi que sur sa propre identité. Rassurée, la reine referma la paume de sa main, faisant ainsi disparaître la boule de feu qui s'y trouvait. Même son cheval semblait plus apaisé après avoir enfin eu en visuel l'interlocuteur de sa cavalière.
- Comte, commença-t-elle avec un sourire courtois et un léger hochement de tête, je vous remercie de votre compréhension.
Il se proposa même de l'aider dans ses recherches. Était-ce de la simple politesse politique, ou un réel désir d'aider ? L'ancienne méchante reine ne connaissait pas suffisamment la famille Montragoux pour se permettre un quelconque jugement.
- Pour tout vous dire, ce sont des recherches plutôt dangereuses. Je pourchasse une femme surnommée la fée noire. Elle se fait aussi appeler Goethel, mais je ne sais s'il s'agit de son véritable patronyme. Elle fut responsable de la disparition de mes enfants voilà deux ans, et de bien d'autres aussi.
Robin et Regina avaient eu la chance de retrouver Lina et Richard, mais d'autres parents n'avaient probablement pas eu la même fortune. Et évoquer leur disparition brisait chaque fois le coeur de la belle brune, mais elle savait qu'elle se devait d'expliquer la situation pour que les gens comprennent son entêtement à la poursuivre. Le comte avait-il eu vent de disparitions d'enfants par le passé ? Avait-il ce vœu de rendre justice ? Seule la conversation pourrait répondre à ces questions.
- Je ne voudrais pas vous plonger dans une quête périlleuse. Néanmoins, nous chevauchons depuis plusieurs heures. Serait-il possible de donner un peu d'eau à mon cheval pour que nous puissions ensuite reprendre la route ?
L'hospitalité était souvent naturelle dans les terres des royaumes, surtout dans la Forêt Enchantée. Si Regina, régnant seule, avait sûrement traumatisé bien des gens et n'était jamais venue s'inviter chez eux, feu son mari le roi Leopold avait toujours été bon avec son peuple et ses nobles. Si aujourd'hui, la reine essayait de réparer ses mauvaises actions du passé, elle ne savait pas si le pardon était accessible de la part de tous. Mais cela valait la peine de demander car le pauvre cheval montrait des signes de fatigue. Elle posa une main douce sur son encolure, attendant la réponse du maître des lieux, essayant de situer ce comté sur la carte du royaume. À quel point s'était-elle éloignée ? Devait-elle communiquer avec Robin pour le rassurer ? Elle avait toujours un miroir sur elle au cas où.