Ride - Twenty Øne Pilots

Liot allait donc lui montrer ses talents, ou plutôt ses racines. Elle avait l’air réticente à ce qu’il entreprenait mais il ne lui laissa pas le temps d’agir. Et pouf, le voilà en fée et tout autour d’eux, encore un nuage scintillant de poudre magique qui flottaient dans l’air en de fines et rares particules. La fée était sur les mains de Freya et il se pavanait, tout fier. Bah quoi ! J’étais trop mignon non !? Les fées c’est toujours trop mignon toutes façons. C’est comme les licornes ! Ou Rozen ! Et je ne doutes pas d’être un être exceptionnelle, comme toutes les créatures et animaux qui vivent sur cette terre. Les humains, on les emmerdes. Au bûcher !!! L’effet de surprise était réussi, elle était stupéfaite. Bafouillant un peu, elle traduit sa surprise par une phrase stupide. « Comment c’est possible ? ». Bizarre comme formulation. Ses pensées n’étaient pas méchantes, juste sa logique un peu différente. Après ça, elle approuvait qu’il était adorable. Tellement adorable qu’elle l’aurait bien rangé avec des jouets. Il avait la taille d’une danseuse de boîte à musique et encore. Il eut un petit rire quand elle voulait l’enfermer dans une boite. Il souriait. Il aimait bien qu’on le trouve mignon.

Puis, elle revint avec sa question. Liot finit par pencher gravement la tête, arqua un sourcil et laissait lourdement sa mâchoire s’affaisser pour marquer son incompréhension totale. Elle se demandait pourquoi elle ne le savait pas. Alors il s’était demandé à son tour pourquoi, est-ce qu’elle avait un radar pour les retrouver. Grâce à ses super sens de louve genre ? Mais non, ça n’avait pas l’air d’être ça. Il était perdu. « Bah et euh… Et pourquoi pas ? J’pas trop choisi t’sais. Une histoire d’enfant qui rit ou pleure pour la première fois et PAF, ça fait des fées. » lui avait-il répondu en lui coupant la parole. Elle s’interrogea alors, sachant pertinemment que Charles n’avait jamais mis un pied au couvent. Ça se saurait. Liot bomba le torse : « Oulah je t’arrêtes ! Je t’interdis de me comparer à ces trucs là. Les fées du couvent. Rien. A. Voir. Capiche ! » sautillait-il avec colère, presque tout rouge et il la menaçait d’un doigt autoritaire. « Moi je suis pas n’importe quoi. Je viens de Neverland madame. Innocente et imprevisible comme tous ce qui existe à Neverland. » et il ponctua sa présentation d’une référence.

Il s’envola et vint s’asseoir sur l’épaule de Freya. « Non mais… » reprit-il plus calmement, moins passionné. « J’ai pas le même parcours que ce genre de fée. Enfin j’ai pas eu un parcours communs tout court. Je suis parti brave, ambitieux et indépendant... à l’aventure ! » reprit-il de son côté théâtral, brandissant un bras comme le crocodile qui s’en allait à la guerre pour combattre les éléphants. « Et toi depuis quand y’a des loups à Wonderland. Moi j’pensais qu’il n’y avait que des fous et des lapins là-bas. » dit-il pensif tout en s’étirant, toujours bien assis sur la brune. « Hey ! Tu sais que si quelqu’un arrive et que tu me parles, il croira que tu parles toutes seule. C’est qu’on me voit pas avec ta masse capillaire » accompagna t-il ses paroles en frappant quelques mèches qui venaient parfois le balayer portées par le vent. Et il ricanait avec l’humour d’un gosse qu’on la prenne pour une folle à parler seule.

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Charles expliqua alors pourquoi il était une fée, Freya ne savait pas du tout comment cela marchait ce pouvoir, elle n’en avait jamais vraiment cotoyée, et puis les fées étaient une espèce vivant ensemble, se mélangeant très peu pour la plupart. Mais par-dessus-tout, elles étaient aveuglées par cette vision du « tout beau tout rose » essayant d’arranger tout en aidant les personnes. La louve avait du mal avec cette philosophie : tout était bien plus compliqué à son goût et se reposer sur une fée pour arranger ses problèmes lui semblait un peu lâche. Enfin bon…

« Tant mieux que tu ne sois pas comme elles, j’ai un petit peu de mal avec leur philosophie et leur manière d’être. Je ne les trouve pas si humble que ça, enfin on ne peut pas l’être à partir du moment où on revendique le fait qu’on peut arranger presque toute sorte de problème… Quant au Neverland, je n’en ai presque jamais entendu parler, et je pense que tu es la première personne que je croise qui l’a vu. »

Elle savait que cette île était très spéciale, aussi innocente que dangereuse et remplie d’enfants sauvages pas très sympathiques. Enfin pas l’endroit idéal pour passer de bonnes vacances… Elle se reconcentra sur Charles et dit :

« Cela m’aurait bien étonné le fait que toi tu aies un parcours commun. Tu aurais été un terrible fée parrain. »

Elle rit, amusée par les paroles de Charles : on associait beaucoup le Wonderland à ses lapins buveurs de thés et ses personnes aux allures dévergondées. Cependant, aux yeux de Freya, le Wonderland était plutôt un pays complexe rempli de personnalités bien différentes et des alliances bien compliquées.

« Ne te fies pas aux préjugés ! Il y a effectivement des fous, enfin, ils sont fous à vos yeux parce que vous vivez, en visant la forêt enchantée évidemment, dans un monde où tout le monde doit se ressembler et suivre des codes de conduites. Alors qu’au pays des merveilles, un roi peut bien roter à table et manger à la main et un roturier avec six couverts et en levant le petit doigt. Enfin, chacun à sa personnalité et les traits de caractères sont poussés à leur paroxysme chez nous, c’est comme ça… Quant au lapins, c’est vrai qu’il y en a beaucoup… Et, pour ta gouverne, figures-toi qu’il y a des loups dans les quatre coins du monde des contes. »

Freya sourit, amusée, c’était vrai que la situation aurait pu sembler bizarre d’un point de vue extérieur, Charles était si petit. Elle se rendit ensuite compte que c’était un petit pic de sa part, et rit de bon cœur :

« Eh oh ne critiques pas trop mes cheveux s’il te plait. On t’as souvent vu ressortir du coiffeur avec des coiffures et des couleurs bien étranges mon chéri ! Et puis laisses-les mes cheveux, ils sont pas communs. » Dit-elle en passant une main dans ses cheveux, tout en riant.

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Freya partageait son manque de tolérance pour les fées venant du couvent. Charles avait vivement hoché la tête et frappé son poing dans sa main pour appuyer sa confirmation. « On est d’accord ! » soupira t-il rien que de penser à toutes ces filles si douces et pour-le-bien. Il aimait bien sa façon de penser. Il ne l’avait pas vu exactement comme ça, mais l’idée était la même. « Se forcer au bien et à la pureté n’est que de la pure hypocrisie et c’est rejeté une partie de soi de taire ses pulsions et ses émotions, ses envies. Alors, pas top top pour l’estime de soit. Mais ce n’est que mon avis. » avait-il donc partagé son point de vue. « Par contre, je vais mal le prendre pour Neverland. Comment ça tu n’en a jamais entendu parlé ? C’est presque aussi connu que Wonderland, tu exagères ! Après que t’aies rencontré personne de là-bas, ouais… Que t’y es jamais allé, okay pour ça aussi. Mais franchement… Tu me blesses… » dit-il de façon théâtrale une petite moue faussement triste. « C’est le territoire de Peter Pan ! … Dis moi, tu connais Peter Pan quand même ? ou Hook ? » accentua t-il son désespoir en agitant les mains, comme s’il cherchait à la faire venir dans son sens, lui donner le savoir.

Elle l’avait légèrement taquiné sur son parcours qu’il lui avait confié de bien peu communs à sa race en générale. Celle de Neverland n’étaient pas les mêmes qu’ailleurs comme beaucoup d’autre créature ou simple être humain. Une terre avait son caractère et ses particularités, se reflétant jusqu’aux être vivants qui y vivaient. Charles rit. Elle avait raison, il aurait été le pire parait de tous. « De toutes les façons, je ne suis même pas sûr que mon propre parrainage ait été fini correctement. Alors déjà, je suis parti avec un handicap » en rajoutait-il une couche à son propos.

Ce fut alors au tour de Griotte de poser ses questions, curieux. Contrairement à elle, il avait entendu parler de son royaume même s’il y avait rarement posé les pieds. Trop bizarre et les animaux aussi. Il n’arrivait pas à les cerner. Et pourtant, on a des cas sur Neverland… Mais ils sont tellement à des antipodes sur tout comparé au reste de Vesta là-bas… Faudrait que je m’immerge facilement plusieurs années. Elle lui expliquait donc que ce qu’on pouvait trouver à Wonderland était plus diversifié que les préjugés qu’on pouvait dire sur ce royaume. Cela ne s’arrêtait pas à des demeurés et des lapins espiègles ou lâches. Tout dépend du point de vue. « Non mais ça va, je suis pas idiot non-plus, je sais pour les loups qu’y’en a partout rhoooo » répliqua t-il avant de tirer la langue et prendre un air condescendant avant de sourire avec une légère insolence. « J’pensais juste pas que y’en une louve qui était carrément Reine d’un des territoires de Wonderland. C’est étonnant. Mais vu ce que tu me racontes de tes terres, finalement ça ne l’est pas tant que ça. » dit-il, pensif en s’étirant, les bras derrière la tête et battant des jambes, tranquillement assis sur l’épaule de Freya. « Ça à l’air drôle là-bas. J’irais peut-être faire un tour, à mieux y réfléchir. J’ai pas trop trainé par là-bas encore. J’aimais pas. Pas accoutumé à l’ambiance je pense. »

Ensuite, il s’était battu avec les cheveux de la reine en râlant et se moquant d’elle par la même occasion. Freya pesta ce qui ne fit que ricaner encore plus l’être ailé. Il attrapa de nouveau une mèche de cheveux entre ses mains même si la jeune-femme les avait libéré de la petite fée. Il l’observa longuement et ne dit rien. « Tu veux dire quoi par pas communs ? Ils sont magiques ? … » et il fronça les sourcils, concentré et tenta  un : « Fleur aux pétales d’or. Répand ta magie, inverse le temps… » chanson du film d’animation Disney de Raiponce. Bah quoi ! On sait jamais ! Il attendit et secouait la mèche de cheveux entre ses mains. « Bah non, ça brille pas… » constata t-il avec une moue déçue. « T’aurais pu être tellement utile, moi qui me fait mal si souvent. J’aurais pu conserver ma beauté éternellement aussi. Tsss…. »  

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Freya partageait un avis similaire que Charles : c’était repousser sa vrai nature que de se forcer à faire que le bien… C’était hypocrite, en plus d’être particulièrement lassant au bout d’un certain moment. Freya suivait ses instincts : elle faisait comme cela lui plaisait, que cela aille ou pas…

« Je suis totalement d’accord, je dis toujours : Suis tes instincts, et tout ira bien ! Faire le bien à longueur de temps doit être chiant, et tu deviens chiant, comme les sœurs du couvent par exemple. Ces femmes n’ont rien à raconter, au final, je ne sais même pas si elles ont un caractère. C’est triste… »

La louve pensait réellement qu’agir comme cela était se voiler la face, se mentir à soit même et refouler une ou plusieurs parties de soi.

Charles parla ensuite du Nerverland, ce qui fit rire la louve, elle dit :

« Je n’ai jamais dit que je n’en avais jamais entendu parler, j’ai dis que très peu de personnes pouvaient en parler, et peu de personnes l’ont vu… Je ne connais pas du tout Peter Pan, même si j’en ai déjà entendu parler, pas qu’en bien d’ailleurs. Quant à Hook, il me semble l’avoir déjà vu maintenant que j’y pense… »

C’était un allié à Cora, enfin un allié qui était venu pour la tuer, quelques temps avant que la reine rouge soit missionnée pour aller tuer la reine blanche, Cora avait rencontré le pirate, envoyé en mission par la fille de la reine de cœur. C’était d’ailleurs une grande surprise : Cora qui avait une fille, pauvre enfant… Elle voulait d’ailleurs tuer sa mère, sage décision. Mais en vain, Hook était donc devenu par la suite son allié, ou son pion, Freya ne savait pas trop.

Charles en révéla un petit peu plus sur lui en disant qu’il n’avait même pas finis d’être parrainé, Freya sourit en disant :

« Les fées aussi sont parrainées ? Moi je n’ai jamais vu de fées marraines au Wonderland, elles étaient plus des protectrices de terres en général. Comment cela se fait que tu n’a pas eu de fée marraine ? »

Elle sourit, et répondit à son ami :

« Eh oh ! Pas d’un des territoires du Wonderland, mais du Wonderland en entier ! Je suis la seule souveraine du pays des merveilles a avoir régné sur tout le pays, et ça depuis sa création. Et oui, je pense que je pourrais te raconter des dizaines et des vingtaines de choses sur le pays des merveilles, j’en aurais jusqu’à la fin des temps, l’ambiance y est spéciale, pas comme les autres royaumes, c’est plus joyeux, mais aussi plus controversé et plus dangereux. Au wonderland, tu ne sais jamais sur quoi tomber, même en y ayant vécu toute sa vie. »

Il était possible de tomber sur des arbres meurtriers, des écureuils mangeurs d’orteils, des fleurs porteuses de la lèpre, des connasses exterminant le royaume et prenant la place de la légitime héritière du trône, enfin, tout était possible.

Lorsque Freya parla de ses cheveux, la fée fit tout de suite le rapprochement avec un autre conte, et un autre pouvoir : celui de Raiponce. Freya n’avait pas de capacités magiques avec ses cheveux, ils étaient juste la dernière chose qu’elle possédait de sa maman : la reine Anastasia avait les mêmes cheveux, blodns comme les blés. Aujourd’hui, Freya aimait, de temps en temps se les teindre en brun/noir, lui allant mieux au teint, mais elle revenait toujours à sa couleur de cheveux initiale.

« Ne te fatigues pas ils ne sont pas magiques, c’est juste que j’ai les mêmes cheveux que ma maman, c’est la seule chose qui me reste d’elle, qui me rappelle elle. »

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Les deux protagonistes partageaient un avis communs sur la trop grande bonté des Fées partisanes des principes de la Fée Bleue. Charles avait hoché la tête, la bouche en biais, dépité de reconnaitre que ce qu’elle disait était vrai. Pauvres fées, qu’il se disait. Enfin c’était plus compliqué que ça. « Hm, c’est vrai. C’est chiant ‘fin… J’sais pas. On m’a souvent dit que moi, le bien le mal, j’y connaissais pas grand chose. Quelle différence ? J’en sais rien. » haussait-il les épaules. « En soit, je suis de ton avis : l’instinct. Y’a rien de mieux. Ca nous permets de profiter, d’apprendre, de grandir, de prévenir, … » commençait-il a énumérer les bienfaits de suivre son instinct et ses pulsions en les comptant sur ses doigts. Se grattant le menton, il se répétait la phrase de Freya « suis tes instincts et tout ira bien… » à voix haute. « J’aime bien la phrase ! Tu me permets que je te la pique ? »

Après ça, le sujet passa totalement à autre chose : leurs origines. Griotte avait vanté l’île d’où il venait. Il fut bien attristé et choqué de voir que la femme, qui disait être une grande Reine ne savait rien de Neverland. Finalement, après avoir montré à quel point il fut offusqué de cette nouvelle, elle l’avait repris en précisant qu’elle n’y était pas allée et encore heureux, elle en avait entendu parler. Il eut peur, pensant vraiment que les gens à Wonderland devaient être bien trop s’occuper de leur nombril et leur monde loufoque pour penser aux autres. Il avait toujours une très mauvaise image des autres. Les bras croisés, il avait écouté les sourcils froncés et le nez retroussé. « J’espère bien que peu de personne y va. Pas besoin de venir pourrir l’île avec leur sales pattes là ! » dit-il avec suffisance et dédain. Il continuait à défendre son pays et vanter l’idée que peu de personne pouvaient s’y rendre, surtout pas les hommes et pourtant… Il en avait été chassé. Cela n’empêchait pas qu’il aimait son île et elle lui manquait toujours. Il y retournait parfois, mais seul et juste le temps de faire le plein de matériaux magique ou encore de retrouver quelques enfants perdus qu’il appréciait.

Le sujet avait dévié sur sa formation de fée. Freya avait l’air étonné. Charles lui rendit son regard étonné. « Bah euh ouais… J’ai été parrainer. Enfin, disons qu’on m’a prit sous une aile et j’ai été formé sur le tas, faisant mon travail avec mes compatriotes et une fois que je me suis senti prêt, j’ai volé de mes propres ailes. Donc peut-être que je me suis senti prêt un peu trop tôt, va savoir… » se fit-il la réflexion en se grattant la tête, innocemment idiot. « Toutes les façons, c’est fait, c’est fait. Je suis pas si raté je t’assure. Je m’occupes très bien des animaux. » sourit-il de toutes ses dents, fier.

Parlant alors de ses terres d’origines, ils en étaient venus à parler de celle de Freya. Et s’il avait bien tout compris, on pouvait même dire celle que ce petit bout de femme dirigeait. Charles avait penché la tête, impressionné. Il avait bien capté que c’était une reine, mais de dire si clairement jusqu’où pouvait s’étendre son pouvoir dans ce monde si particulier avait créé en lui un sentiment d’admiration. Après, ce n’était pas pour ça qu’il allait lui montrer plus de respect. Par contre, je ferais plus attention quand l’envie de la provoquer me prendra. Il avait comme des étoiles dans les yeux et ce sourire si candide. Elle lui partageait qu’elle aurait tellement de chose à dire. Charles avait bien envie de les entendre mais pas seulement. Il avait tellement envie d’y aller. Il n’y avait encore pas mis un seul pied jusqu’à maintenant. Rozen lui en racontait déjà tant. Il en rêvait.


Tout en l’écoutant, n’ayant rien rajouter de plus, il s’était battu avec les longs cheveux blanc de la jeune-femme qui lui arrivait dessus. Au vu de sa petite taille, c’était plus qu’encombrant. Il donna des coups de main, battant des pieds, les dégageant comme prit dans une épaisse toile d’araignée. Freya rouspéta alors. Elle lui demandait d’en prendre soin. Griotte se dit alors qu’ils devaient être magique, comme dans le personnage de Raiponce et avait commencé à chanté la musique du film d’animation Disney, tout en caressant une grosse mèche entre ses bras. Il chantait presque juste – ce qui était rare – et elle le coupa net. Pas besoin de s’user, ses cheveux n’avaient rien de magique. Quelle déception. Griotte fit une moue, dépité et frustré. Elle les tenait simplement de sa mère. Le féetaud finit par sourire. « Bah elle a de très beau cheveux ta maman. » lui confia t-il avant de sauter de son épaule et flotter un moment dans les air.

En une seconde voilà qu’il apparaissait devant elle avec son format humain-adulte. Il lui offrit un sourire espiègle et charmeur. Les bonnes choses devaient prendre fin. Il avait du travail, Zélie l’attendait ce soir pour l’aider au restaurant de sushi. « Je dois filer… » commençait-il en se grattant encore une fois l’arrière de la tête penaud. « A l’occasion, on se posera et tu me parleras de ton monde ? Moi j’ai bien envie d’entendre toutes tes anecdotes. Et donc, je passerais avec mes chiennes pour les déposer ce weekend. » finit-il avec un clin d’oeil avant de vérifier son téléphone portable voir s’il n’avait pas des messages. Si ceux de sa moitié qui râlait car il faisait le mort. Il devait y avoir au moins trois appels ratés. Il tordit sa bouche, sentant déjà qu’elle allait lui remonter les bretelles quand il osera mettre un pied au restaurant. Il ne serait pas à l’heure. Plus il retarderait ce moment, mieux ce sera. Et au moins, elle m’engueulera pour tout en même temps.

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