La vie de corbeau n'était pas une vie facile, de base. Les autres oiseaux avaient de beaux plumages ou des chants enjôleurs, certains pouvaient être qualifiés de mignons et obtenir quelques regards attendris de la part du quidam. Pas les corbeaux. Voir un de ces volatiles au plumage noir n'était jamais vu comme un bon présage ou un spectacle ravissant. On les voyait au mieux comme des voleurs, au pire comme des oiseaux de malheurs.
Puisqu'il appartenait à cette espèce, cela le condamnait à galérer pour tout. Trouver de la nourriture devait se faire à coups de serres ou demandait de l'astuce. Pareil pour dormir. Pourtant, le corbeau avait cru avoir eu de la chance en trouvant une maison peuplée par un vieux fou solitaire. Il avait cru avoir trouvé ce que les humains appelaient un 'chez-soi'. Sauf qu'il s'était lourdement trompé. Ce qu'il avait prit pour un vieil excentrique inoffensif était, en vérité, un piètre magicien et l'oiseau en avait fait les frais. En essayant de lui faire don de la parole, le sorcier du dimanche n'avait réussit qu'à remplacer le croassement du corbeau par deux mots sinistres : jamais plus.
Le corbeau se retrouvait de nouveaux dehors, à devoir survivre comme il le pouvait. Ce 'don' ne l'aidait pas du tout, comme dans le cas présent où il guettait qu'un paysan ait le dos tourné pour lui chiper un morceau de sa récolte. L'oiseau observait, bien à l'abri des branches d'un arbre. Le paysan était juste en dessous, profitant de l'ombre rafraîchissante de l'arbre en question. Le corbeau avait senti le cri monté, mais tentait de le réprimer. C’était comme essayé de contenir un éternuement ou un hoquet. "JAMAIS PLUS !" Cria-t-il, ne pouvant se retenir plus longtemps.
Comme il l'avait redouté, le cri attira l'attention du paysan qui s'en prit à lui. "Jamais plus ! Jamais plus ! Jamais plus !" Continuait de répéter le corbeau, incapable de dire autre chose, en volant pour se mettre à l'abri. Il dut renoncer à chaparder et s'enfuit au plus vite. Il trouva refuge sur une des branches les plus hautes de l'arbre. Il voyait à peine le paysan à cause du feuillage, mais cela signifiait aussi que ce dernier ne le voyait plus non plus. Ce qui était une bonne nouvelle, même si ça ne résolvait pas son problème de faim.
Liot vadrouillait et errait sur les terres. Il avait quitté l’île de Neverland par la deuxième étoile à droite et lui permettait de voyager plus rapidement. Il s’était retrouvé en bordure de forêt, un petit coin tranquille de la Forêt Enchantée. Il était tombé sur ce drôle d’oiseau. Un corbeau. D’allure, il ressemblait à tout les autres, mais ce qui avait interpellé la fée, c’était son croassement. Il était peu commun, mais alors vraiment peu-commun. Ce fut d’abord de la curiosité, après il avait senti le désespoir de la volaille à la robe ténébreuse.
Des jours qu’il l’observait, de loin et très discrètement. Il nichait dans le même coin, une aubaine pour lui. C’était bien plus simple pour le retrouver. Et il était là, à toujours répéter « Jamais plus ! », son écho nasillard qui se perdaient entre les arbres ou courant au loin sur les plaines. Ce jour là, il était dans l’ombre du feuillage épais d’un arbre. Un paysan grignotait un bon petit encas à l’ombre de cet arbre lors de cette journée ensoleillée. Il avait l’air affamé, il pouvait le voir à son regard. La petite fée l’observait encore, tranquillement posé sur une branche plus et plus loin. Il en avait faim tellement le corbeau semblait désirer le crouton de pied du vieil homme.
« Jamais plus » s’écria de nouveau l’oiseau. Il ne comprit pas ensuite ce qui se passait, mais voilà qu’on dérangeait les feuillage et que l’oiseau partait. Liot s’envola en dehors des feuilles, observant où allait l’oiseau et le paysan. Un petit instant plus tard, il virevoltait, aux aguêts. Il cherchait le corbeau et ce dernier se signala de nouveau par son cri étrange. Ah que ça le bassinait de l’entendre celui-là. Il voulait savoir. Liot le trouva, il fondit sur lui. « Mais de quoi jamais plus !!!? Hein ! Tu vas finir par le dire à la fin ? Ca m'rend dingue » s’énerva le petit être magique, sautillant ici et là dans les airs. Il s’agitait comme une petite mouche et tenait un morceau de pain contre son petit corps. Il agita ses ailes et vint s’asseoir à côté du volatile, sur la branche les jambes ballantes. Il lui tendit alors le morceau de pain d’un air totalement benêt et innocent. Il s’osa à un grand sourire franc.
Le corbeau était aussi frustré qu'affamé. Sans ce sortilège qui lui avait enlever la possibilité de croasser, il serait en train de manger le fruit de son larcin. Au lieu de cela, il avait été chassé. Le pire est que, plus la frustration ressentait et plus l'envie de pousser ce cri se faisait sentir. Le volatile ne pouvait même pas faire ressortir son énervement afin d'en tirer un certain apaisement après avoir 'vidé son sac' comme le disaient les humains.
L'oiseau se demandait comment il allait parvenir à se nourrir. Il avait tellement faim ! Bientôt, il sera trop faible pour voler ! Bref, ces pensées étaient bien sombres, jusqu'au moment où un petit être volant fonça vers lui. Le corbeau voleta en arrière en lâchant un nouveau "Jamais plus" de surprise.
Ce qui ressemblait à une fée s'emporta en lui demandant la signification de son cri. Ces remontrances rappelèrent au corbeau que le vieux fou qui avait causé son état lui posait les mêmes questions avant d'en avoir assez et de le chasser. S'il avait été humain, il aurait sans doute haussé les épaules pour tenter d'expliquer qu'il n'y pouvait rien. À la place, il trépigna sur sa branche, désespéré de ne pouvoir répondre, en récitant les seuls mots qu'il pouvait prononcer. "Jamais plus. Jamais plus." En fait, il avait surtout remarqué le morceau de pain que le petit être tenait contre lui. Le corbeau ne quitta pas des yeux la nourriture, ou du moins, essaya, c'est que ce moustique était rapide lorsqu'il s'agissait de sautiller partout ! L'oiseau tenta quelque coup de bec, persuadé qu'il devrait voler cette nourriture tant désirée.
Il fut donc surpris de voir la fée se poser à côté de lui et de tendre le morceau de pain avec un grand sourire. Le corbeau tourna la tête pour mieux voir le pain tendu. Il était méfiant, puisque peu habitué à recevoir des marques de générosité à son égard. Avec prudence, il approcha son bec du pain et l'ouvrit doucement pour s'en saisir, s'attendant à tout instant à être la victime du blague de la part de la petite créature.
La fée s’était retenu de lui jeter le crouton de pain en pleine tête, alors que l’autre piaf répétait encore « Jamais plus » comme un vieux fou sénile. Liot avait froncé les sourcils un instant. Il oublia vite, lorsqu’il dut éviter les coups de becs de l’oiseau qui visait son pain. Il l’esquiva aisément et comme si c’était totalement normal. Parce que ça l’était… Ils sont comme ça.
Il était venu se poser sur la branche. Il lui tendit le pain avec une émotion plus claire et pure. Il lui tendit alors la nourriture. Le corbeau semblait subjugué. Il était méfiant et ça la fée le comprenait. Il n’avait pas bougé et gardé son sourire. Enfin, il aurait aimé qu’il se décide plus vite, car c’est que c’était lourd. C’était peut-être pas grand chose pour l’oiseau, mais le morceau faisait pratiquement la taille de son corps à lui. Puis j’était une fée, pas une fourmis. Je pouvais pas porter je ne sais combien de fois le poids mon corps et… oh par Mère Nature, j’aurais du utiliser de la poudre de fée. Quel asticot je fais !
Quand Liot sentit que le bec se refermait sur le morceau et qu’il était bien tenu, il le lâcha. Il soupira et s’étira. « Haaaa enfin. Bon alors !? Tu vas me le dire ? Jamais plus quoi ? Jamais plus… tu parleras à un renard ? » dit-il. Puis l’air de rien, pendant que l’oiseau se sustentait, il se rapprochait petit à petit en glissant ses fesses sur la branche. « Jamais plus tu iras voir un humain de plus près ? » ricana t-il. Pour lui, l’humain était la pire espèce.
Malgré la faim qui le tenaillait, l'oiseau restait méfiant devant le morceau de pain tendu. Il suspectait un piège ou, au minimum un mauvais tour. Le corbeau n'avait jamais bénéficié de générosité avant. Quand il désirait quelque chose, il ne pouvait compter que sur lui-même. Depuis toujours. Alors, il avait toutes les raisons du monde d'être prudent.
Son bec se referma finalement sur la nourriture offerte et l'oiseau fit un vif pas en arrière pour s'assurer que la petite fée ne lui jouera pas une farce de dernière minute, en essayant, par exemple, re reprendre le morceau. À nouveau, rien de tel ne se produisit. Le petit être s'était contenté de lâcher le morceau de pain puisque l'oiseau le tenait bien dans son bec, puis de s'étirer en soupirant. Le corbeau reporta son attention sur sa prise, la dévorant à coup de bec après l'avoir coincé dans une de ces serres. Comme il n'avait jamais reçu de cadeau, il ne songea pas à remercier la créature ailée.
Liot recommençait avec ces questions au sujet des deux mots que le volatile était condamné à répéter en boucle. Tout en avalant un morceau de son bout de pain, le corbeau leva la tête, d'un air pensif. Comment expliquer la situation lorsqu'on avait accès qu'à deux mots de vocabulaire ? Il renonça et plongea un nouveau coup de bec dans la nourriture providentielle. Concentré sur sa faim en partie rassasié, il ne prêta pas attention au fait que la petite fée se rapprochait. C'est alors que Liot fit une remarque pertinent en parlant d'humain. "Jamais plus." Acquiesça-t-il en avalant le dernier morceau de pain. Oh ça oui, c'est la dernière fois qu'il s'invitait chez un humain. Cette petite aventure était le point de départ de tous ces malheurs. Pour une fois, ces deux maudits mots reflétaient parfaitement sa pensée.
Il avait prit le morceau de pain et s’était éloigné rapidement. Liot sourit en pinçant les lèvres, attendrit. Et partagea son soulagement de ne plus avoir à porter ce fardeau. Il agressa ensuite l’oiseau pour de plus amples explications. Il n’y comprenait rien. Alors, il avança des hypothèses. Puis il s’approcha l’air de rien et discrètement de lui. Il espérait que l’oiseau ne serait pas trop occupé à manger et qu’il l’avait écouté. Il ne répondit pas et picorait son festin de la journée. Liot fit une moue boudeuse et prit le temps de l’observer. Il était proche. Il se rapprocha encore un tout petit peu. Il voulait simplement le voir de plus près.
C’est alors qu’il parla des hommes et sourit émerveillé par un reflet vert qui scintilla sur l’une des plumes alors que le soleil sortait timidement de sa couverture de nuage. Un rayon était passée entre les feuilles de branches. Un rapide et bref miroitement couleur émeraude. L’oiseau lui avait répondu et Liot sursauta presque. Et il avait répété son inlassable jamais-plus. Liot haussa les épaules. « hmm, je te comprends, ce sont vraiment des êtres vicieux et mauvais. c’est quand même la seule race à être eux-même inhumain. Inanimal, ou créaturel, ça n’existe pas. Hein ! T’avais r’marqué ? Sont bizarres ces machins là. Non ? » lui demandait-il son avis tout en se penchant pour regarder ses pieds balancer au-dessus du vide. « Ils ne transpirent vraiment pas la confiance. »
Le corbeau laissa retomber sa méfiance, ou plutôt, il la délaissait pour se concentrer sur quelque chose de plus important à ces yeux d'affamer : le repas offert. Ainsi, l'oiseau laissa Liot s'approcher, sans songer à maintenir une certaine distance entre eux. Il écoutait à peine ce que l'être ailé disait, plus préoccuper à donner des coups de bec afin d'engloutir le morceau de pain. De toute façon, qu'aurait-il pu répondre ? A part son éternel 'jamais plus' ? À cause de cela, Liot finira certainement par se lasser de lui comme toutes les autres personnes qu'il avait croisé avant. Les rares qui ne lui jetaient pas directement des pierres en criant à la sorcellerie. Des personnes qui le voyaient comme une curiosité, l'oiseau en avait croisé une poignée. Le résultat était toujours le même. Liot finirait certainement par s'énerver à cause de son cri bizarre et à le chasser aussi ou finirait par partir de lui-même. Comme les autres. C'était ainsi.
L'oiseau avait presque fini de manger lorsque la conversation se porta sur les hommes. Pour une fois, le 'jamais plus' correspondait parfaitement à ce qu'il pensait. Vraiment, il ne fera jamais plus confiance aux humains. C'était de la faute de l'un d'entre eux que le corbeau se retrouvait incapable de pousser un croassement normal !
Après avoir gobé les dernières miettes, il claqua son bec dans le vide plusieurs fois en signe de contentement de sentir son estomac en partie rempli. Après cela, le corbeau tourna la tête vers la petite créature, puis la pencha de côté pour témoigner son incompréhension de son discours. Il aurait aimé avoir plus de deux mots de vocabulaires pour dire que son interlocuteur se prenait un peu trop la tête dans ces explications, à la place, il ne put dire que : "Jamais plus." Difficile de se faire comprendre dans ces conditions. L'oiseau secoua la tête de bas en haut. Il avait vu des humains faire ce geste pour approuver quelque chose. Ironique d'utiliser cela pour confirmer qu'effectivement, il pensait que les humains n'inspiraient pas la confiance.
« Tu as raison ! Jamais plus ! Très bien dit. Jamais plus on les approchera. Jamais plus on leur fera confiance ! Jamais plus on ne croira que leur cage sont des petits logis rien que pour nous. » avait répliqué Liot, engagé, à la suite du cri étrange du corbeau. Il haussa les épaules, le regard un instant perdu dans le vide, écrasé par les souvenirs qu’il avait eu avec des humains. Il était encore jeune d’expérience, mais malgré tout, ils n’avaient pas tous été malveillants. Mais un seul sur une vingtaine, il préférait être méfiant. Et encore sa vie n’était pas fini. Comme les animaux, parfois il lui suffisait d’un rien pour y croire, trop naïf.
« Et tu peux pas faire ton cri de malheur ? Genre Crooooâââ !!! » imitait-il à la perfection ou presque le cri originel du volatile. Il lui fit un sourire fier de lui. « Tu peux le faire ? » lui demandait-il de ses grands yeux clairs et son petit sourire candide. Il lui laissa le temps de répondre, les mains posées sur la branches qu’il serrait et toujours ses petits pieds qui se balançaient joyeusement. Il observait les pattes de l’oiseau ténébreux. Ses serres pouvaient facilement mettre en lambeau le féetaud. C’était vraiment et bel et grand oiseau. Et il se rassurait de ne pas être en présence d’un rapace.
« Mais tu es né comme ça ? Ou tu étais humain à la base ? » se fit-il la réflexion un doigt sur la bouche avant de secouer la tête de façon négative. « Non, je l’aurais senti… Alors tu es un oiseau qui parle comme un humain… C’est triste ça. Raconte moi ! » avança t-il sa main pour le caresser avant de se reprendre. Pas de suite. Puis il avait eu peur de recevoir un coup de bec, ayant vu l’oiseau bouger. Il avait peut-être un certain feeling avec les animaux, mais il ne fallait pas oublier que c’était des animaux sauvages avec leur code et leur méfiance. Enfin, j’y pensais pas toujours…
Comme il aurait aimé croasser d’enthousiasme pour appuyer le discours de Liot ! À défaut de pouvoir le faire, le corbeau agita ses ailes en lançant un nouveau « Jamais plus » pour confirmer son approbation devant les paroles du petit être ailé. Puis il pencha sa tête de côté tandis que le féetaud semblait avoir broyé du noir. L’oiseau approcha son bec avec prudence pour lui toucher l’épaule. S’il avait été humain, ce geste se serait apparenté à une tape sur l’épaule et d’une question sur l’humeur de son interlocuteur. À la place, le corbeau essayait de contenir un nouveau jamais plus qui menaçait de sortir de son bec. Il s’écarta vivement au cas où son geste ne soit mal interprété. Il n’avait jamais vu de créature comme Liot avant et ne savait pas comment se comporter avec lui.
Liot lui demandait s’il ne pouvait pas faire un cri normal pour un corbeau. L’imitation parfaite du croassement fit sursauter l’oiseau qui poussa un « Jamais plus » de surprise. Même ce petit être savait croasser ! Que c’était déprimant ! Le corbeau baissa tristement sa tête. « Jamais plus. » Répondit-il tristement. Encore une fois, les deux seuls mots qu’il pouvait prononcer collaient parfaitement à la situation.
« Jamais plus ! » S’exclama-t-il en gonflant son plumage, lorsque Liot lui demanda s’il avait été humain, comme si ce dernier venait de l’insulter avec son hypothèse. D’ailleurs, il se tenait prêt à donner un autre coup de bec, beaucoup moins doux, si le petit être continuait sur cette voie ! Heureusement, son interlocuteur écarta de lui-même cette supposition. « Jamais plus. » Commenta-t-il avec un hochement de tête lorsque Liot trouva presque ce qui lui était arrivé. Le corbeau se retrouva pris au dépourvu lorsque le féetaud lui demanda de raconter. La petite créature avait approché sa main, et l’oiseau s’écarta d’un pas, bien que Liot ait arrêté son geste. De nervosité, le corbeau racla un peu la branche avec ses serres. Après un coup d’œil méfiant, comme pour s’assurer qu’il n’allait pas refaire un deuxième essai, il baissa la tête pour réfléchir. Comment expliquer une histoire de fous lorsqu’on avait que deux mots dans son vocabulaire ?
Liot avait ricané alors qu’il de grand discours anti-humain et que l’oiseau répondait de son Jamais-plus. On aurait cru à une réunion de rebelles engagés. Le petit féetaud était resté un moment la bouche entrouverte à regarder le corbeau agité des ailes, impressionné. Les oiseaux, les fées s’en méfiaient énormément. Il n’y avait que les petits que Liot approchait la plus part du temps. Liot toujours curieux et cherchant à en apprendre plus sur l’oiseau aux deux mots de vocabulaire. Il lui avait demandé s’il pouvait faire autre chose que ces Jamais-plus et croassa histoire de bien enfoncer le couteau dans la plaie sans le savoir. Encore une fois, le corbeau lui expliqua que ce n’était pas possible, grâce à ses deux mots. « Hmm je vois. Perd pas espoir, ça va sûrement revenir un jour. Tu trouveras une solution ». Pause. « Ou alors ne désespère pas. Regarde on arrive bien à discuter au final. ».
Il avait posé une doigt sur sa bouche pensif. « Alors une autre question… ». Il pensait alors à voix haute, se demandant s’il avait été humain. L’oiseau protesta au même moment où la fée avait changé d’idée et accorda un sourire compatissant à l’animal. Après, il avait l’air d’accord avec ce qu’il avançait. « Vraiment ? Hmm… J’vois. » se mit-il encore à réfléchir. « C’pas marrant. ». Il avait alors été tenté de le toucher, mais d’un l’oiseau l’avait vu et il le sentait pas vraiment détendu à ses côtés encore. Donc, il s’était retenu. Il glissa encore une fois pour se rapprocher du volatile. Diaval devait faire attention, au bout d’un moment, il n’y aurait plus de branche.
Il se leva et avança d’un pas léger vers le corbeau. « Dis, je peux juste toucher tes plumes ?! S’il te plait. »