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 [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones

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Message# Sujet: [/!+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Sam 15 Juil - 18:16

“Vous avez la voix bien aigue pour un homme”
Feat Killian Jones



C’était du vol ! Me faire payer aussi cher le droit d’amarrer mon navire sur ce petit bout de terre ! Non, mais je vous jure ! C’était du vol, il n’y avait pas d’autres mots. Comme si ma journée n’avait pas été assez mauvaise aujourd’hui, il fallait que je paye deux pièces d’argent pour pouvoir laisser le Revenge au port ! Et on dit que ce sont les pirates les voleurs ! Pff, n’importe quoi, c’était eux les voleurs. Heureusement que je n'en avais pas pour le temps, juste le temps de ravitailler le bateau pour une autre traversée et un peu de temps pour que mes hommes et moi puissions nous soigner.

Le dernier abordage ne s’était pas bien passé, le galion était plus armé que nous, et ses hommes très bien entrainé à livrer bataille. Nous n’avions eu aucune chance, c’était un miracle d’en être sortis vivants avec quelques malheureuses égratignures. Parfois, prendre la fuite était la chose la plus intelligente à faire, mais ça me mettait toujours hors de moi quand il fallait le faire : j’avais l’impression d’être faible et stupide. Mes hommes ne m’en tenaient pas rigueur, mais je me détestais d’avoir à faire ce genre chose. Nous avions besoin d’argent pour nous nourrir et pour entretenir notre navire, nous ne pouvions pas nous permettre de rencontrer des défaites. Il fallait parvenir à voler les trésors des riches navires pour subvenir à nos besoins, mais aussi pour nous divertir. Que serait la vie sans quelques divertissements ? Et surtout, sans verre de rhum ?! Même si je ne buvais pas beaucoup, un verre de temps en temps, c’était toujours agréable, et ça me permettait de me détendre. Bon, pour le moment les affaires étaient plutôt bonnes, c’était notre première défaite depuis plusieurs mois, alors nous avions encore de quoi faire pour vivre paisiblement, mais rencontrer une défaite était toujours difficile pour moi.

Habillée en homme, je repris le nom d’Adam Bonny comme à chaque fois que nous mettions pieds à terre. Mon quartier maitre, James, m’accompagna à la taverne du coin pour soigner mes quelques plaies tout et siroter un verre ou deux. En entrant, quelques visages se tournèrent vers nous, curieux de savoir qui entraient dans ce lieu mal éclairé mais plutôt chaleureux… Trop chaleureux, il y faisait une chaleur étouffante : en plus du grand feu de cheminée qui crépitait au fond de la grande salle, il y avait la chaleur humaine qui rajoutait quelques degrés à la température ambiante. En passant près de quelques clients, je décrochais discrètement leurs bourses de leur ceinture pour les mettre dans mes poches. Ces pièces pouvaient toujours servir, autant à moi qu’à mon équipage. Et puisque personne n’avait remarqué que je les avais dérobées, je jugeais qu’ils n’y faisaient pas assez attention pour réellement y tenir.

Nous nous installions à une table, et James sortit une bouteille d’alcool de sa poche. Je fis la grimace et lui fis signe d’attendre un peu. J’appelais une serveuse de ma voix la plus grave possible et lui demandais une bouteille de rhum ainsi que deux verres. Elle disparut en cuisine et je reportais mon attention sur le quartier maître.

- Ok… Mais vas-y doucement…

Il hocha la tête et pris une serviette qu’il imbiba d’alcool. Il me fit un sourire d’encouragement et me la posa sur ma joue. Un soldat avait eu la brillante idée de m’attaquer, il avait réussi à me couper juste là. Bien évidemment, ce soldat avait perdu la vie juste après, il faut dire que j’étais rancunière. En sentant la vive douleur à ma joue due à l’alcool, je manquais de donner une gifle à ce pauvre James, mais me retint. Il me fit ensuite signe de montrer mon bras… Je le regardais d’un mauvais œil avant de lui montrer la longue coupure qui partait de mon poignet jusqu’à mon coude. Il commença à désinfecter le blessure.

- Tu es d’une indélicatesse rare ! Lâche-moi ! Je vais soigner ça toute seule !

- Et vous capitaines Adam Bonny, vous avez une voix bien aigue pour un homme.

Il se leva en soupirant, me laissant avec son mouchoir d’alcool. En partant, il croisa la serveuse avec son verre de rhum, James le prit et se retira. Je reçus également mon verre mais aussi quelques regards curieux d’autres clients, en retour, je leur lançai mon plus beau regard noir pour avoir la paix et éviter les questions dérangeantes. M’écrasant au fond de mon siège, je me mis à bougonner. C’était une bien mauvaise journée… Le seul qui savait correctement me soigner, c’était Jack. Et je ne me serai jamais permise de lui parler ainsi. Ah, Jack… Je suis désolée pour ce que je t’ai dit avant ta mort, tu me manques, et tes soins me manquent aussi. J’allais finir avec une septicémie si je ne soignais pas tout ça. Je relevais la tête : James était déjà parti. Tant pis, ça attendra, en attendant, je bus mon verre cul sec. Ça me fit du bien.
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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Dim 16 Juil - 22:02

"Vous avez une voix bien aigue pour un homme"
feat Anne Bonny



Attablé dans un coin de la taverne nommée  « Le Perroquet Borgne », j’observais la danse des clients avec un sourire.
Certains étaient juste là pour se saouler, d’autres pour s’oublier ou oublier un évènement désagréable voire douloureux, d’autres encore juste pour passer un bon moment et fêter les dernières prises.
C’était le cas de certains membres de mon équipage.

Après avoir partagé quelques verres avec eux, je m’étais retiré à une table, dos au mur, je pouvais baisser ma garde sans craindre une lame dans le dos.

Une bouteille de rhum et un verre  près de ma main, je profitais de l’instant présent, du brouhaha, de l’agréable chaleur.

Ces dernières semaines avaient été calme niveau prises, mais la veille nous avions arraisonné un navire marchand plein à ras bord de victuailles et d’une collection non négligeable d’armes qui allait pouvoir non seulement réapprovisionner nos propres cales, mais aussi nous permettre un joli bénéfice lorsque j’aurai écoulé le surplus.
Nous nous étions mis sur sa route et le Jolly Roger, voiles abaissées, n’avait donné aucun signe de vie, comme s’il était déserté.  Comme s’il dérivait. Tout était calculé. Le temps qu’il s’approche de nous, la nuit était tombée et il avait mouillé non loin de nous mais pas assez près pour que nous puissions l’aborder. Ce que nous avions prévu.
Les hommes et femmes de mon équipage s’étaient glissés de nuit à son bord et avaient maîtrisés le Capitaine et  les principaux donneurs d’ordres et c’est tout en douceur que nous avions pris le contrôle.

Là nos bourses étaient pleines, et j’avais donné quartier libre à la majorité de l’équipage tout en conservant quelques hommes et femmes qui veillaient sur le navire.
Demain, ceux qui avaient été de garde pourraient profiter des plaisirs de la terre. Hommes et femmes, tous avaient les mêmes droits. J’étais connu pour mon équité et les femmes étaient acceptées sur le Jolly Roger tant qu’il n’y avait pas d’incidents. Dans ce cas, la sentence et la punition tombait sans pitié sur les fautifs.

Lorsqu’elle était arrivée, j’avais noté immédiatement sa silhouette féline, sa démarche fluide, son menton aux courbes douces et à la pilosité encore plus épurée que celle d’un adolescent.
Avec curiosité j’avais suivi son manège de nettoyage des bourses et son habileté pouvait prêter à l’admiration.
Accompagnée d’un homme qui semblait lui valoir de garde du corps, elle avait rejoint la table juste devant  la mienne.  
J’avais juste eu le temps de me renfoncer dans l’ombre. J’évitais de bouger pour demeurer discret.
Le fluet de son filet de voix confirma mes soupçons quant à sa féminité. Elle était blessée et son compagnon de beuverie voulu l’aider mais la demoiselle donnant l’impression d’être caractérielle le renvoya dans les cordes.  M’amusant encore plus.
Quoi qu’il en soit, sa descente était celle d’un homme.

Laissant partir l’homme qui semblait en avoir assez de jouer les nounous, je me levais et fit deux pas pour prendre la chaise auprès d’elle. Apportant mon verre et la bouteille que je posais sur sa table.

« Rude journée ? »

Le mouchoir teinté de sang sur la table m’offrait une réponse évidente. Il était inutile de mentir.
Débouchant du pouce la bouteille, je la servis sans lui demander son avis avec un sourire complice.

« Killian Jones. Ou Capitaine Crochet si vous préférez. Puis-je essayer à mon tour ? »

Je désignais le mouchoir de l’arme qui remplaçait ma main et qui pouvait se faire aussi douce que mortelle en fonction de qui lui faisait face.

Mon nom était connu, je le savais et j’avais hâte de connaître le sien. S’habiller comme un homme n’était pas la pratique habituelle des filles de joies et bien que son compagnon soit parti, il lui avait tout de même montré des signes de respect.

Maintenant il me restait à définir, s’il s’agissait d’une simple voleuse ou d’une femme qui  venait d’effectuer une traversée, ce qui semblait être le cas au vu du sel sur ses vêtements et ses bottes.

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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Dim 16 Juil - 22:57

“Vous avez la voix bien aigue pour un homme”
Feat Killian Jones

Avec son tact habituel, James me fit remarquer que je venais sans doute de faire tomber ma fausse identité à l’eau. J’avais beuglé comme une pauvre demoiselle en détresse, et en plus j’avais dit « toute seule », au lieu de « tout seul ». Vous parlez d’une grande intelligence vous. Parfois, j’avais juste envie de me mettre une paire de claques. Et puis, qu’il aille au diable ce James ! Il m’avait fait mal, et la journée avait été assez difficile pour que je supporte son sarcasme et ses stupides remarques. Je soupirais et m’enfonçais dans mon siège en me remémorant cette journée. Il y avait des jours où je ferais mieux de rester coucher… Pour me réconforter, je vidais mon verre de rhum d’une traite. C’était de la piquette, mais ça me fit dut bien quand même. Qui sait, peut être qu’en buvant, mes plaies allaient se désinfecter de l’intérieur ? Mon dieu Anne, arrête donc tes bêtises et prends ton courage à deux mains ! Désinfecte ta plaie et on n’en parle plus ! … James revient !! Viens soigner ça !! Trop tard, il était parti. Il y a des jours où je ne suis vraiment pas futée. J’étais entrain de désespérer quand soudainement, quelqu’un vint s’asseoir à côté de moi. Le jeune homme ramena avec lui une bouteille de rhum et son verre. Hm… C’était louche cette histoire. Je le regardais d’un air soupçonneux pour savoir ce qu’il me voulait… Apparemment, il voulait juste savoir comment c’était passa ma journée.

- Rude journée ? Non, rude semaine plutôt… Mais on s’y fait, je vais finir par retrouver ma chance habituelle…

L’inconnu me servit un verre de rhum avec un sourire complice. Mais qui était donc cet homme ? Charmant jeune homme soit dit en passant. De beaux yeux bleus, aussi bleus que les océans, une chevelure sombre, parfaitement coiffée, un visage bien dessiné avec un nez droit, des lèvres fines et bien tracées. Si ce parfait inconnu avait tout pour plaire, je me doutais qu’il avait compris que je n’étais pas vraiment un homme, et je préférais rester sur mes gardes. Il se présenta comme étant Killian Jones, plus connu sous le nom de capitaine Crochet. En effet, je vis qu’il avait un crochet à la place de sa main gauche. C’était un pirate… C’était un soulagement de savoir qu’il était un compatriote et pas un membre de la marine, mais vu sa tenue, il était évident qu’il ne travaillait pas pour la couronne.

- Adam Bonny… Mais je pense que vous avez compris que je ne pouvais pas être un fils d’Adam, mais plutôt une fille d’Eve. Anne Bonny. Répondis-je en buvant une gorgée de rhum. Il était meilleur celui-là.

Si la réputation de Crochet n’était plus à faire, la réputation d’Anne Bonny non plus. Une femme capitaine pirate ça ne courait les rues… Et une rumeur à mon sujet s’était propagée : apparemment, avant de tuer mes victimes masculines, je découvrais ma poitrine pour leur montrer qu’ils s’étaient battre par une femme. Pfff ! Quelle idée ! C’était n’importe quoi, jamais je ne me montrais ainsi, même pas à un mort. J’étais peut être pirate, mais je me respectais un minimum.

Le capitaine du Jolly Roger me proposa ensuite de l’aide pour me soigner. Après avoir renvoyé James comme je l’avais fait, je n’étais pas sûre qu’il veuille recommencer.

- Je veux bien… Je crois que mon quartier maître va faire la tête un petit moment avant de vouloir me préserver d’une septicémie… Mais doucement… Autant je ne crains pas les aiguilles quand il faut recoudre, autant je pleurniche comme une enfant quand il s’agit de désinfecter une plaie…

Oui, il m’arrivait d’être douillette, et alors ? J’avais le droit !
J’observais attentivement Killian Jones, essayant de savoir s’il était sincère ou non. Il n’avait rien à gagner à venir m’aider comme il le faisait, il n’obtiendrait aucune faveur de ma part… Et je voulais aussi savoir s’il allait être aussi bourrin que ce bon vieux James.

- Pourquoi venez-vous au secours d’une pauvre pirate blessée ? J’espère que vous ne vous méprenez pas en me prenant pour une catin ?

Ah non, je n’étais pas du genre à passer par quatre chemins, je disais ce que je pensais comme je le pensais. Mais son âme de pirate ne devait pas être surpris par mon manque de raffinement, il devait en avoir l’habitude sur son navire ! Les pirates masculins ne sont pas réputés pour leur galanterie, j’en savais quelque chose…
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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Sam 22 Juil - 23:48

"Vous avez une voix bien aigue pour un homme"
feat Anne Bonny




Ainsi il s’agissait d’Anne Bonny.
J’avais déjà entendu parler d’elle, mais  je ne l’avais jamais rencontré personnellement, même si nos navires s’étaient croisés quelques fois dans des ports.

Je levais un sourcil admiratif et comme elle avait vidé son verre, je vidai le mien cul sec puis je resservis immédiatement une tournée. Choquant mon verre au sien je lançais joyeux.

« Anne Bonny. A votre santé. Heureux de mettre un visage sur ce nom.  Mais les rumeurs ne vous rendent pas grâce. »

Ce n’était pas du tout une quelconque tentative de la séduire ou un mensonge. Juste une constatation, maintenant que je pouvais comparer de mes yeux la vérité face aux on-dit.
Elle était vraiment belle, et sa petite coupure au visage lui donnait un air farouche. Rebelle.

Avec un sourire, je pris la suite de son quartier maître et je saisis le tissu.

« Je vous invite à boire de ce délicieux rhum afin d’alléger la douleur. »

La bouteille était à côté de son verre, je lui fis signe de se resservir.
Je savais par expérience que la distraire en parlant par exemple et le fort breuvage que je lui proposai serait à même d’atténuer le feu de l’alcool sur ses plaies.

Calant son bras contre le mien, glissant mon crochet entre ses doigts pour qu’elle puisse s’y accrocher, de ma main valide, je tapotais en douceur les bords de la plaie sans la toucher directement pour qu’elle puisse s’habituer au contact de l’alcool froid qui imbibait le tissu.
Je nettoyais d’abord le sang séché sur sa peau, puis je tentais de lui changer les idées.

« J’espère que celui qui a osé faire couler votre sang l’a payé chèrement.  Lui avez-vous réservé un traitement exemplaire ? »

J’attaquais la blessure en  appliquant doucement le chiffon, utilisant la raison pour l’aider à surmonter l’épreuve qui l’attendait.

« Vous pouvez serrer les dents si cela vous aide. Vu la profondeur de l’entaille, cette plaie ne laisserait pas de cicatrice trop visible si nous la désinfectons. »


Je n’avais aucun doute sur ses capacités  à supporter la douleur. Pour en arriver à commander un navire et à se faire la réputation qui était la sienne, il était évident que ce n’était pas une entaille qui allait la faire tourner de l’œil. Par ailleurs, le regard et l’attention des autres clients de l’auberge allaient peut-être l’obliger à se contenir.
Je veillais à y aller aussi doucement que possible pour lui rendre la chose facile...

Pour la distraire, je répondis à sa dernière question en souriant.

« Et non, je n’attends presque rien de vous si ce n’est que vous rendiez la bourse que vous avez subtilisée à mon  propre quartier-maître. »

Je savais que cela risquait de la braquer, ou pas. C’était du quitte ou double.
Elle savait maintenant que je l’avais vu voler au moins un homme. Mon attitude était bienveillante. Il n’y avait aucun soupçon d’agressivité dans mon ton.  
Néanmoins je comptais bien faire en sorte que les membres de mon équipage restent d’humeur aussi joyeuse qu’ils l’étaient en arrivant ce soir à la taverne.

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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Dim 23 Juil - 14:02

“Vous avez la voix bien aigue pour un homme”
Feat Killian Jones

Joyeusement, il trinqua avec moi, à ma santé. Il semblait ravi de me rencontrer. Comme je le pensais, il savait déjà qui j’étais, de nom tout du moins. Ce qui était déjà très valorisant, j’étais un peu comme une légende, ça me fit légèrement sourire. Je bus une gorgée de la nouvelle tournée qu’il avait servie.

- Et que dit-on à mon sujet ? Hormis que je me montre à toutes mes victimes ? Demandai-je curieuse.

Il y avait toujours un grand fossé entre la vérité et ce que les rumeurs disaient. J’aimais savoir ce qu’on pensait de moi, et si la vérité était très éloigné des fantasme de certains écrivain. Le capitaine Crochet avait lui aussi une certaine réputation, et jamais je n’aurais pensé qu’il aurait été assez gentil pour me venir en aide en soignant mes quelques blessures.
Il ne fallait pas me le dire deux fois, je remplis mon verre et bus une nouvelle gorgée de rhum. J’observais quand même ce qu’il faisait. Mon bras contre le sien, mes doigts sur son crochet, appréhendant la douleur de l’alcool sur la plaie, ma main se referma sur ce qui lui servait de main gauche. Killian Jones me rappelait un peu Jack, il était bien plus doux que James et savait à peu près comment s’y prendre pour faire en sorte pour que je garde mon calme.

- Disons qu’il est mort, je n’ai pas vraiment réfléchi à la manière de le faire, ça a été fait, vite et plutôt bien. Même si je doute qu’il soit mort sur le coup, il avait l’air de se noyer dans son sang… Mais je n’en suis pas sûre, je suis passée à autre chose très vite. Répondis-je sur un ton détaché, comme si c’était tout à fait normal de tuer quelqu’un.

Doucement, il vint appliquer le chiffon d’alcool sur la plaie. Je serrais les dents pour ne pas crier, j’avais déjà assez attiré l’attention comme ça pour la journée, mais ça ne m’empêcha pas de grimacer sous la douleur. J’avais l’impression que la sensation de brûlure remontait jusque mon épaule, et de sentir mon cœur battre là où était la blessure. C’était très désagréable, mais encore supportable. Il n’y avait pas à dire, James y était vraiment allé comme un bourrin. Malgré tout, j’avais très envie de taper du poing sur la table pour extérioriser toute ma retenue, mais je me contentais de serrer le crochet entre mes doigts.

- Vous avez bien de la chance que ça ne soit pas votre main que je tienne, je crois que je vous aurais fait mal sinon… Et que serait une pirate sans quelques cicatrices ? Mais merci de m’aider à désinfecter la plaie. Répondis-je en essayant de sourire.

J’avais quelques souvenirs de rudes batailles sur mon corps, ce n’était pas une nouvelle cicatrice qui allait me gêner. La vie dans laquelle je m’étais engagée était dangereuse, je le savais. Les risques étaient nombreux, mais c’était ce qui me plaisait : une vie d’aventures ! La vie de pirate était particulière et je l’aimais, c’était profiter d’une liberté sans borne, et pour en profiter pleinement, il fallait se battre pour la garde. Alors qu’importe les blessures, tant que je reste seule maitresse de ma vie et de mon destin.

Alors comme ça, il m’avait vue faire ? C’était bien la première fois que quelqu’un me voyait détrousser les clients d’une taverne. Je pensais avoir réussi mon coup pour tant.

- Ainsi, je ne suis pas aussi discrète que ce que j’espérais… Serais-je donc bonne pour une retraite anticipée… ?

Je sortis la bourse que je pensais être celui de son quartier maître et la posai sur la table. Que devais craindre de ce pirate ? Allait-il me dénoncer ? Déjà peu détendue depuis mon arrivée ici, je me sentis encore moins à l’aise, prête à prendre la fuite au moindre signe d’alerte. Fuir ce genre de lieu n’était pas chose difficile pour moi. Je restais tout de même assise, attendant le moindre de détail qui m’indiquerait que je devais partir…

- C’est tout ce que vous désirez ?

Sur la défensive, je l’écoutais, regardant autour de moi le meilleur moyen pour partir le plus rapidement possible...
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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Dim 23 Juil - 22:48

"Vous avez une voix bien aigue pour un homme"
feat Anne Bonny





J’appréciais  beaucoup sa compagnie.
Elle était vive, courageuse et bien jolie à regarder.
Hochant la tête, les paupières légèrement baissées comme si je mesurais l’importance de mes révélations, je lui répondis sans pouvoir retenir mon sourire.

« On dit beaucoup de choses. En particulier que vous montrez généreusement une certaine partie de votre corps toute en rondeur. Que celle-ci ferait perdre la tête à vos agresseurs et que vous en profiteriez pour les égorger. On dit que vous savez mener votre équipage et qu’aucun n’ose vous manquer de respect. On vous dit impitoyable, indomptable, fine stratège et déterminée. »

C’était la vérité et ce que je voyais devant moi semblait confirmer ce qui se disait. Sauf peut-être pour la première partie.
Le sort de son agresseur ne m’émut pas le moins du monde. Il n’avait eu que ce qu’il méritait. Lorsque l’on joue à se battre il faut accepter la possibilité de perdre et d’être blessé voire tué.

Je la voyais serrer les dents. Courageuse.  
Tout en faisant attention à y aller le plus doucement possible, je répondis à son sourire forcé par un clin d’œil complice puis je murmurais.

« Pourquoi croyez-vous que je vous ai laissé mon crochet ? Pour ne pas risquer moi aussi une cicatrice. Les griffes d’une panthère peuvent déchirer les chairs mieux que la plus fine des lames. »

J’avais aussi quelques cicatrices. Et le fait qu’elle fasse de l’humour me rassura sur la possibilité de poursuivre mon œuvre de nettoyage. J’avais presque fini. Je répondis à ses remerciements d’un hochement de tête.

Lorsqu’elle prit conscience de ma connaissance de son art secondaire, je la sentis sur le qui-vive et à sa question je répondis.

« La retraite ? Non. Mais disons qu’il serait judicieux de jouer à ce petit jeu lorsque vous n’êtes ni blessée, ni fatiguée. Cela ralentit vos gestes et les alourdit. »

Comme elle  venait de me rendre la bourse de mon quartier-maître, je terminais de la soigner et posais le linge devenu rose sur un coin de la table avant de nous resservir à boire et de terminer ainsi la bouteille.
Empochant la poche de cuir bien garnie, je repris ensuite mon verre et le levait pour trinquer avec elle.
Elle semblait chercher un moyen de fuir, telle une biche aux abois.

« Je ne veux rien d’autre. Il est très vindicatif et de s’être fait ainsi avoir aurait provoqué en lui un tel ressentiment qu’il se serait vengé sur le reste de l’équipage. Je tiens à une bonne ambiance sur le Jolly Roger. »

Et c’était vrai.

« Personnellement, s’il n’était pas ainsi et s’il n’était pas aussi efficace à me seconder, je n’aurai rien dit pour la bourse. Il n’avait qu’à faire plus attention. S’ils sont assez stupides pour se laisser délester de leur pécule, c’est qu’ils n’en avaient pas besoin. »

Balayant d’un regard qui se voulait innocent l’ensemble des clients, je murmurais en portant le bon alcool à mes lèvres.

« Maintenant, si j’étais vous je changerai de taverne car lorsqu’ils vont vouloir payer leur écot pour la boisson ingurgitée, ils vont forcément remarquer l’absence de certains objets et notamment de leur argent. »

Me levant, je me dirigeais vers le bar et payais pour la bouteille de rhum, puis donnant une bourrade à mon quartier-maître, je le rattrapais par la chemise, alors qu'il perdait l'équilibre, pour lui offrir une accolade. Cela me permit de le plaquer au comptoir et me donna l’opportunité de glisser dans sa poche sa bourse.

Revenant vers Anne, je pris mon verre que je m’enfilais cul sec sans m’asseoir, puis je lui tendis une main courtoise pour lui proposer de l’aider à se lever comme s’il se fut agi d’une grande dame.

« Souhaitez-vous mettre les voiles ? Je connais une bonne auberge qui  propose le meilleur poulet rôti du port. »

Nous avions bus chacun au moins cinq verre de rhum, et un peu de nourriture solide ne pouvait que nous faire du bien.


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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Lun 24 Juil - 12:35

“Vous avez la voix bien aigue pour un homme”
Feat Killian Jones

Je l’écoutais attentivement. Et bien, hormis mon côté dévergondé, je devais avouer que le portrait que l’on faisait de moi était aussi positif. J’étais plutôt surprise d’avoir le droit à une telle description. Etant une femme, je pensais que les hommes allaient me dépeindre de façon affreuse et horrible afin de sauver leur orgueil masculin. J’étais agréablement surprise, ça me ferait presque rougir. Presque.

- Je vous assure Crochet, que je n’ai jamais montré ma poitrine à qui que ce soit, si ce n’est à mes amants. Pour le reste, je vous laisserai en juger par vous-même. Déclarai-je en souriant.

Impitoyable ? Je ne l’étais pas toujours… Il fallait se souvenir du jour où j’avais sauvé Rozen March sans aucune raison. J’avais été frappée d’une envie de jouer les héros pour une fois. Ce fut une rencontre mouvementé, mais je m’en souviendrais toujours. Elle me manquait parfois. Sinon je pouvais en effet me montrer sans cœur et sans pitié : le soldat qui m’avait blessée en était la preuve vivante... Enfin morte maintenant. Pour deux petites égratignures, je lui avais ôté la vie. Solution un peu extrême, mais nécessaire à mon humble avis.

Même s’il soignait la blessure avec le plus de délicatesse possible, la sensation de brûlure provoquée par l’alcool était très désagréable. J’étais agrippée à son crochet et tentais de faire un peu d’humour pour penser à autre chose. Son clin d’œil me fit sourire plus franchement ainsi que ses propos également.

- Une panthère ? Vous m’en voyez flattée, je ne pensais pas être comparable à un tel prédateur… Je pensais plutôt ressembler à une louve.

Voila mon petit secret mis à découvert, mais j’en jouais très souvent. Ma nature sauvage et animale prenait parfois le dessus, et la louve sortait de sa cachette. Même si j’avais voulu réprimé ma seconde nature, elle faisait intégralement partie de moi, elle était là et je ne pouvais rien y faire. J’avais fini par m’y faire, et à m’en servir quand la situation l’exigeait ou si ça pouvait me facilité la vie. Par exemple, sur la terre ferme, prendre la fuite sur quatre pattes était chose plus aisée et lorsque toutes mes armes n’étaient pas à portée de main, mes crocs faisaient très bien l’affaire.
J’espérais que je n’aurais pas à m’en servir contre ce cher Killian Jones, il avait un très beau petit minois, ça serait dommage de l’abîmer. Mais le fait qu’il m’ait vu voler les bourses des clients et qu’il exige que je lui rende celle de son quartier maître me mit sur la défensive.

- Je prends bonne note de vos conseils…

Mon ton était amer. C’était la première fois qu’on me voyait détrousser les clients d’une auberge, mon égo en avait pris un coup, je n’étais pas contente. Il finit de me soigner et posa le chiffon imbibé de sang. Nous finîmes la bouteille ensemble, même si j’étais moins détendue qu’au départ. Calmement, il m’expliqua pourquoi il avait voulu récupérer la bourse de son matelot : ce dernier aurait mis une grande pagaille sur son navire, et il voulait éviter ce genre de situation. Si ça ne tenait qu’à lui, il m’aurait laissé voler ses hommes, ça leur aurait appris une leçon, ils auraient fait plus attention à leur argent.
Avec moi comme capitaine, mes hommes savaient très bien garder leur bourse, ils y faisaient très attention, sachant que quelqu’un comme moi pourrait un jour les détrousser.

Ce jeune homme était plein de conseils, dites-moi. Je ne comptais pas m’attarder longtemps ici de toute façon. Il n’y avait rien de plaisant à manger, et j’avais une faim de loup… Il se leva et paya notre boisson. Il rendit à son quartier maitre ses biens avec discrétion, sans faire référence à mon petit vol, c’était comme si rien ne s’était passé. ça me rassura. Il ne voulait pas m’attirer d’ennui. Je retrouvais un peu mon calme, mon besoin de fuir me semblait moins pressant. Killian Jones ne semblait plus être un danger pour moi.
Finissant le verre de rhum, il me tendit la main. J’hésitais un instant, et finis par accepter l’alléchante proposition. Ma main vint se glisser dans la sienne et je me levais.

- Je veux bien filer à l’anglaise avant de m’attirer de nouveaux ennuis. Et bien, je vous suis. Répondis-je avec un petit sourire.

Nous sortîmes discrètement de la taverne sans nous retourner et nous nous mîmes à marcher dans les rues. En compagnie du capitaine Crochet, je me permis d’enlever mon chapeau pour laisser tomber mes cheveux noirs en cascade jusque dans mon dos avant de remettre mon couvre chef. Je n’avais plus besoin de me cacher pour ce soir, il savait qui j’étais et où nous allions, Adam Bonny ne servirait à rien, Anne avait le droit de se montrer pour une fois, et c’était très agréable de ne pas avoir de rôle à jouer.
Doucement, je vins glisser mon bras sur le sien. La nuit commençait à tomber, et il faisait plus frais. La chaleur de la taverne m’avait entourée un certain temps, par conséquent le froid de l’extérieur me semblait plus mordant qu’il ne l’était. Je me permettais donc de me rapprocher de Jones, sans mauvaise arrière pensée.

- Vous vous arrêtez souvent à ce port ?

Question stupide… S’il connaissait une bonne auberge et sa spécialité, c’était qu’il était passé plusieurs fois par ce port.

- Que faites-vous par ici ?

J’étais un peu curieuse, mais je voulais aussi savoir un peu plus de choses sur lui. Faire connaissance en somme. Ce n’était pas tous les jours que je rencontrais une personne qui semblait aussi aimable. Et je ne savais pas trop, il avait quelque chose qui me plaisait bien.
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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Dim 30 Juil - 20:53

"Vous avez une voix bien aigue pour un homme"
feat Anne Bonny





Son insinuation me fit sourire.
Comptait-elle que nous finissions cette nuit par une danse horizontale ?
Non, elle avait parlé du reste. J’avouais ne pas avoir vraiment envie de vérifier point par point ses traits de  caractère.

A sa répartie, mon sourire s’agrandit alors que je répondis avec un clin d’œil.

«  Une panthère est plus gracile et rare qu’une louve. Ses courbes sont plus harmonieuses et elle est bien plus forte. »

Inconsciemment, j’étais encore et toujours séducteur, dans mes paroles, dans mon comportement. Même si je ne souhaitais nullement la forcer en quoi que ce soit ou être insistant. Je n’avais pas envisagé d'issue de telle sorte en venant lui proposer mon aide.

Savoir qu’elle avait été démasquée l’avait piqué au vif. Normal. J’aurai agît de même.
Vexée, son ton était devenu bien plus sec, mais de bonne grâce elle m’avait rendu le bien de mon quartier maître qui avait réintégré les poches de son propriétaire discrètement.
Revenu à ses côtés, elle accepta mon offre et rapidement nous quittâmes la taverne.

La nuit quelques lampes étaient suspendues dans les rues, aux carrefours, pour permettre un minimum de visibilité, et devant l’entrée des portes des lieux de vies, auberges, tavernes, bordels.
Un homme était en train de vérifier le niveau d’huile et d’allumer les mèches.

Un vent frais plaquait nos vêtements contre nos corps. Le ciel était couvert. Annonçant une pluie au cours de la nuit.
Son bras se resserra sur le mien et je plaçais ma cape pour qu’elle nous couvre tous deux. La bise venant par l’arrière, la protection était correcte.

A ses questions, je répondis sans m’offusquer, prenant ses interrogations comme de la simple curiosité.

« Ce port est agréable, tant par sa situation que par sa tranquillité. Il nous permet de nous reposer quelques temps lorsque nous en avons besoin. Par ailleurs ils ont de très bons charpentier, du matériel quand on a de quoi payer et de quoi remonter le moral aux hommes. »

D’un signe de mon crochet je désignais une bâtisse un peu à l’écart d’où émanait des chants et des rires ainsi que de la musique. La lanterne rouge à l’entrée désignait l’établissement comme une maison de passe.

« Aujourd’hui, nous avons mouillés pour nous réapprovisionner et fêter nos dernières prises. Nous n’avions pu le faire depuis trois mois plein. Autant dire que les hommes et femmes de mon équipage vont s’en donner à cœur joie. »

En avançant, je prenais garde à lui éviter les flaques d’eau boueuse et les différents tas d’immondices qui parsemaient notre chemin.
Bientôt nous arrivâmes devant "Le Bec Cassé". Une auberge qui servait du délicieux cochon rôti et des pommes de terre rissolées des plus goûteuses qui avaient fait sa réputation.
Le patron était un gros homme d’un mètre soixante à la barbe rousse bien fournie et aux cheveux aussi longs qu’il attachait en queue de cheval. Son tablier était tâché de vin, de bière, de sauces et d’aliments divers.
Lorsque je poussais la porte, la bonne odeur des cuisines vint chatouiller mes narines et me voyant entrer, il jeta sur son épaule le chiffon qui venait de lui servir à nettoyer la table, pour venir me serrer la main avec un sourire qui lui mangeait tout le visage.

« Killian ! Qu’est-ce que tu viens foutre ici ? »

Aussi réjouis que lui, je lui lançais de bon cœur.

« Olaf ! Je ne pouvais pas mouiller dans le port sans venir te saluer et me délecter de ton porcelet à la broche que je veux aussi faire goûter à la dame. Comment vas-tu ? Et les affaires ? »

Notre complicité était évidente. Je l’avais tiré il y a quelques années d’une mauvaise affaire et depuis nous étions plus que de simples connaissances.

Nous désignant une table du pouce un peu à l’écart, il salua ma compagne de la soirée et nous gratifia d’un clin d’œil amusé.

« Vous serez tranquilles là-bas. Les affaires ça va. Et la santé aussi. Je vous fait apporter du vin, du pain et le plat du jour. »

« Ce sera parfait ! »

Conduisant Anne Bonny jusqu’à l’endroit désigné, je positionnais les chaises dos au mur pour que nous puissions surveiller la salle.

« J’espère que vous avez faim. C’est toujours très copieux. »

La générosité d’Olaf était connue, et elle était d’autant plus importante qu’il appréciait le client.




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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Dim 30 Juil - 23:21

“Vous avez la voix bien aigue pour un homme”
Feat Killian Jones

Sa réplique me fit sourire. Si seulement il savait de quoi été réellement capable la louve en colère, il ne dirait pas ça. J’étais sûre que je pouvais mettre n’importe quelle panthère au tapi sans le moindre effort. Il fallait avouer que j’étais une louve un peu plus grande que la moyenne, j’arrivais à la hauteur de la taille des hommes les plus grands. De plus, je partageais un trait de caractère commun avec ce canidé : la détermination.

- Cependant, la louve est beaucoup plus têtue, elle ne lâchera pas sa proie tant qu’elle ne l’aura pas eue. Mais vous me flattée capitaine Crochet, encore un peu et je rougirais presque.

Peut-être étais-je une pirate, mais les compliments me faisaient toujours aussi plaisir qu’autre fois. Après tout, je restais une femme parmi tant d’autres, et j’aimais me sentir admirée, ou du moins apprécie. J’étais jolie, c’était un fait, peut-être n’étais-je pas au goût de tout le monde, mais j’étais au moins au goût de la majorité de la gente masculine, et éventuellement d’une petite partie de la gente féminine qui sait ? Je devais tout de même avouer que Killian Jones était tout à fait admirable également, il était un très beau jeune homme et il avait surtout de très beaux yeux… Je pouvais sans doute le regarder pendant un certain temps sans me lasser. Regarder sans toucher, c’était tout à fait permis et qui sait… Peut-être toucherai-je un peu plus tard dans la soirée, si j’avais un verre de trop dans le nez ?

J’étais en colère après moi pour m’être fait prendre. Ça faisait des années que personne ne m’avait pas vue voler. La dernière fois, c’était pendant mes débuts de pirate et ça m’avait valu un petit tour en prison ! Avec ce mauvais souvenir d’emprisonnement, je ne pouvais que me méfier du pirate qui m’avait prise la main dans le sac. Pour éviter les histoires, je lui rendis les effets personnels de son quartier maître. Ma garde baissa quand je compris qu’il n’avait pas l’intention de me dénoncer auprès de qui que ce soit. Et de toute façon, aujourd’hui, j’étais très douée pour prendre la fuite. Parfois, prendre la poudre d’escampette était la meilleure solution pour sauver sa vie.
Puisqu’il ne m’avait pas vendue auprès de son matelot, je déduisais qu’il ne me voulait pas de mal, et par conséquent que je pouvais accepter son invitation à dîner dans une autre taverne. Il était vrai qu’en rester ici, j’allais finir par m’attirer des ennuis.

Tranquillement, nous traversions la ville portuaire. La ville était peu éclairée, mais nous y voyions assez clair pour ne pas se cogner contre d’autres promeneurs ou se cogner à un mur. La lune commençait à pointer le bout de son nez et à éclairer la nuit. Je me sentais beaucoup plus à l’aise durant ces heures tardives, sans doute l’influence de mon côté animal. Il était plus facile de s’échapper et de se faire discret. Sur le chemin, nous croisions quelques personnes, mais personne ne faisait attention à nous, ce qui était préférable. Pour des pirates, c’était mieux de passer incognito.
La fraicheur du soir me fit regretter la chaleur étouffante de la taverne que nous venions de quitter. Pour me réchauffer, je me rapprochai de Crochet et resserrai mon bras sur le sien. Il partagea sa cape et je vins me blottir contre lui, à la recherche d’un peu plus de chaleur.

J’écoutais ses réponses avec intention, hochant la tête pour lui faire montrer que je comprenais ce qu’il voulait dire. Mes hommes aussi aiment fréquenter les maisons closes… Si j’en perdais un ou deux, je savais où aller les chercher.
Il était ici pour se ravitailler et fêter leurs dernières victoires.

- Et les femmes ? Il y a des femmes dans votre équipage ? Demandai-je surprise.

C’était bien la première fois que je croisais un capitaine qui comptait des femmes parmi ses matelots. Ça me faisait plaisir de voir quelqu’un qui reconnaissait que nous pouvions tous naviguer, et que nous en étions tous capables.
Durant la traversée de la petite ville, Jones m’aida à éviter les quelques obstacles qui jonchaient la rue. Je slalomais entre les déchets laissés là, sautais par-dessus les flaques d’eau et évitais des bousculer les autres promeneurs nocturnes. Ce fut à l’auberge « Le Bec Cassé » que nous arrêtâmes. Ce genre de nom me faisait toujours sourire, c’était très recherché et plutôt humoristique à mes yeux. Plus jeune, j’avais fréquenté des lieux bourgeois et c’était bien différent. Ça ne me manquait pas du tout.

Le propriétaire sortit de nulle part, saluant le capitaine à mes côtés avec beaucoup d’enthousiasme et de chaleur. Ils avaient l’air de bien s’entendre et de bien se connaître. J’écoutais leur échange d’une oreille distraite, préférant regarder à l’intérieur et humer le parfum des délicieux repas qui flottait dans l’air. Je ne l’avais pas remarqué avant, mais j’avais faim.
Le dit Olaf nous montra une table à l’écart des autres en me saluant et en nous faisant un clin d’œil. Je lui souris et lui fis une petite courbette amusée.

- Monsieur Olaf, ravie de vous rencontrer.

Capitaine Crochet mit les chaises face à la salle et je m’installai, attendant le retour de l’aubergiste avec le dîner.

- J’ai faim, mais j’ai un appétit d’oiseau. Au pire, je vous donnerai en partie ma part. Déclarai-je en souriant amusée.

J’observai la salle, tout sourire. Etrangement, j’étais contente d’être ici. Jones était plutôt de bonne compagnie, et je commençais à l’apprécier. Tout le monde avait l’air de s’amuser et surtout de se régaler. Ça faisait plaisir à voir.

- Merci pour l’invitation. Je suis ravie d’être là.

J’étais sincère. C’était plutôt agréable de sortir un peu, loin du Revenge et avec d’autres personnes que mes hommes. J’aimais bien faire de nouvelles rencontres, surtout aussi agréable.
Soudainement, je me sentis observée. Levant mon nez, je vis une ancienne connaissance, et pas le genre de connaissance que j’étais ravie de revoir. Ravalant ma salive, je priais pour qu’il ne vienne pas me voir. Sauf que bien évidemment, il se leva et vint à notre table. Il vint me voir et essaya de glisser son doigt sous mon menton. Je l’arrêtais net.

- Retourne t’asseoir Vane… Tu sais comment ça va finir si tu continues. Ma voix était cinglante.
- Allons Anny chérie…
- Lâche-moi!

Nous avions quelques différents tous les deux. Et même s’il me laissait tranquille maintenant, j’avais tout intérêt à faire attention à mes arrières en partant. Sur tous les ports qui existaient, il fallait qu’il s’arrête ici… ça sentait le roussi.
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Message# Sujet: Re: [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones   [/!\+18][Flashback] Vous avez une voix bien aigue pour un homme ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 9 Aoû - 11:53

"Vous avez une voix bien aigue pour un homme"
feat Anne Bonny




Son attrait pour les loups me fit sourire.
Il était vrai que côté entêtement, sa réputation n’était plus à faire. Et je savais que pour obtenir et conserver la position qui était la sienne, cette qualité était indispensable.

Sa surprise quant à la composition de mon équipage me fit sourire.

« Et pourquoi pas ? Vous êtes bien capitaine ! »

Je me moquais gentiment. Haussant les épaules, je lui donnais mon point de vue.

« Tant qu’elles font leur part de travail et qu’elle ne créent pas d’embrouilles entre les autres membres, elles ont leur place sur mon navire. »

Il fallait avouer que certaines étaient bien plus habilles à grimper aux cordages que des matelots hommes. La cuisinière était la meilleure des sept mers et même si elles ne rivalisaient pas en force pure, elles étaient déterminées et obtenaient le même partage des prises que les hommes.

« Il y a bien sûr, des amourettes et quelques petits conflits qui se règlent aux poings, mais cela ne va jamais plus loin car ils savent que je n’hésiterai pas à prendre les mesures qui s’imposent, pour tous. »

J’étais connu pour observer une équité réelle.

Arrivés dans l’auberge, je n’avais pas décliné son nom à Olaf par soucis de discrétion. Ne sachant sous quelle identité elle souhaitait se faire connaître.
Devant sa petite courbette, le patron lui renvoya en miroir son salut, démontrant une souplesse insoupçonnée.

A l’annonce de son faible appétit, je secouai la tête l’air navré.

« Vous allez vexer Olaf ! Il va nous jeter dehors  et je ne pourrais plus mettre les pieds chez lui. »

Je demeurai silencieux, l’air grave un instant puis un sourire naquis sur mes lèvres avant que je ne me laisse aller à rire.

« Je plaisante. Vous mangerez ce que vous voudrez, ce qui restera sera mis de côté pour les nécessiteux qui passeront ce soir après la fermeture. Olaf a un cœur d’or. »

En effet, dans le port, de nombreux matelots se retrouvaient sans abris, sans argent, entre deux engagements et l’aubergiste du « Bec Cassé » faisait partie de ceux qui une fois la journée achevée, au lieu de jeter la nourriture non consommée, la laissaient dans des cuves de bois à l’extérieur pour que ceux qui en avaient besoin viennent se servir.

Ses remerciements paraissaient sincères. Hochant la tête, je lui répondis.

« Le plaisir est partagé. »

Moi aussi j’étais sincère. Partager une bonne soirée et un bon repas bien arrosé en bonne compagnie. Quoi de de mieux ?

A croire que le destin n’était pas d’accord avec moi.
Je sentis Anne se tendre et jetant un bref coup d’œil à la salle je remarquais un homme qui nous observait.
J’avais choisi de placer les chaises contre le mur afin de pouvoir surveiller le comportement des autres clients et d’éventuels dangers.

Lorsqu’il se leva et vint jusqu’à nous, un fin sourire acide étira mes lèvres.
Il était en quête d’amusements, mais ma voisine ne semblait pas propre à lui donner ce qu’il attendait. A son geste, je me retins de lui écarter violemment le doigts de mon crochet qui lui aurait ouvert une jolie entaille. Anne était totalement capable de se défendre toute seule.

L’haleine du perturbateur était chargée de mauvais vin. A croire que les affaires ne devaient pas être florissantes.

Olaf me jeta un coup d’œil du bar et discrètement je fis non de la tête.
Il souhaitait savoir s’il devait ramener le gourdin clouté qu’il conservait toujours à portée de main

Pour le moment, je n’en voyais pas l’utilité, mais fort de savoir que j’avais l’accord du patron, j’intervins en plantant mon regard dans celui trouble du dénommé Vane.
Mon ton était sec et ne laissait pas la place à la discussion.

« La Dame ne souhaite pas votre présence, aussi à votre place je changerai de lieu. Immédiatement. »

Son regard se durcit et il avisa rapidement mon crochet. Malheureusement il était trop aviné pour prendre la mesure du danger.
Portant une main à sa ceinture, il caressa la poignée d’une dague. En totale synchronisation, je portais ma main à ma poche et lui balançait une pièce avec quelques mots sur un ton d’une sécheresse sans nom.

« Prends ça et va te vider les bourses à la lanterne rouge. Ca te remettra peut être les idées en place. »

C’était insultant, mais il ne méritait pas mieux.
Maintenant deux solutions. Ou il se tirait en prenant la pièce ou pas, ou l’on passait à la vitesse supérieure et là cela se finirait dans le sang.
Sur mes gardes, je m’apprêtais à repousser violemment la table pour la lui envoyer dans le bassin à la moindre tentative d’hostilité de sa part.

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