Le Revenge mouillait à un port, histoire de faire le plein de vivre et d’autre chose qui pourrait être utile avant une nouvelle expédition. Anne était partie s’occuper de l’amarrage de son bâtiment comme à son habitude et irait se détendre les jambes sur la terre ferme en allant boire un verre à la taverne du port. Billy l’avait suivi, même collé telle une ombre. Il ne lui avait rien dit, rien demandé mais Anne ne lui dit rien et accepta sa présence. Il était bizarre ces derniers temps. Enfin, bizarre à la Billy. Elle comprenait qu’il avait besoin de rester pas loin d’elle. Il n’était pas rassuré.
Il n’avait rien dit de tout le long, ayant de court échange avec son capitaine en chemin et à la taverne. Par contre, pour descendre les bouteilles de rhum, il était motivé. Il titubait sur la route boueuse qui menait au Revenge. Soudain, Billy avait bifurqué, marchant derrière Anne. La lumière d’une vitrine l’avait attiré en ce début de soirée. A travers les carreaux, il pouvait y voir des montagnes de livre. Un libraire. Il resta planté devant l’échoppe les yeux plein d’étoile. Billy, assez éméché n’avait même pas pensé à prévenir sa capitaine ou s’assurer qu’elle l’avait vu. Il entra dans la boutique avec un sourire d’enfant.
Les cales étaient vides, nous devions nous ravitailler pour le prochain voyage. Nous nous étions arrêtés à un petit port sans envergue pour nous faire discrets et pour pouvoir nous reposer tranquillement avant de devoir repartir vers de nouvelles aventures. Passer sa vie en mer était un véritable plaisir, mais c’était également agréable de pouvoir remettre pied à terre pour fréquenter une autre civilisation que celle du Revenge. Tout était réglé pour que nous puissions rester vingt-quatre au port, nous avions toute l’après-midi pour nous approvisionner en biens, et la soirée pour nous divertir. Personnellement, je me permettais de donner les ordres à mon équipage pour aller me divertir immédiatement.
Je partis à la découverture de la ville portuaire en compagnie de Billy. Il ne disait pas grand-chose, mais il me suivait telle mon ombre. C’était une habitude, partout où j’allais, il me suivait. Ça le rassurait d’être avoir moi, comme si j’étais son grand point de repère. Ça ne me gênait pas au contraire, je l’appréciais énormément, comme un véritable membre de ma famille, il était mon protégé.
Nous nous arrêtions à une taverne pour boire un verre ou deux… Ou plutôt plus d’une bouteille ou deux. C’était qu’il avait une bonne descente le Billy ! Sauf qu’il était tant d’arrêté, il était déjà rond comme une queue de pelle. Je payais pour la boisson et nous vagabondâmes ensemble dans les petites rues. Perdue dans mes pensées, je me sentis soudainement seule. Je me retournais : Billy n’était plus là. Je le cherchais du regard, je ne le voyais pas. Je revins sur mes pas et finis par le voir, les yeux rivés sur la devanture d’une libraire, complètement fasciné.
- Billy ! Ne disparait pas comme ça ! Tu m’as fait peur !
Il était complètement absorbé par la boutique… Je soupirais. Le plus important, c’était que je l’avais retrouvé.
- Je ne savais pas que tu aimais les livres… Tu veux entrer ?
(c) sweet.lips
Dernière édition par Anne Bonny le Dim 30 Juil - 15:26, édité 2 fois
Ca faisait un moment qu’il était auprès de Anne et plus en paix avec lui même. Mais parfois il avait ces faiblesses et il restait proche de son garde-fou : la capitaine. Il ne se posait même pas la question si ça l’embêtait ou non. Il pouvait pas faire autrement. Si elle ne disait rien, il restait.
Enfin presque. Puisqu’il la quitta sans prévenir. Il avait oublié qu’elle était là et même pourquoi il marchait. Je me disais surtout ma tête tournait vachement beaucoup. L’alcool avait noyé sa raison, alors il se laissait entièrement allée par son instinct. Les belles lumières l’avaient guidés jusqu’aux livres. Anne avait continué quelques pas et le retrouva vite, figé devant la caverne d’Alibaba. « Hm... » avait-il seulement murmuré alors qu’il lui reprochait d’avoir disparu. Il ne l’avait pas écouté. « Ceux que j’avais sur le Revenge on prit l’eau... » avait-il continuer de chuchoter, se faisant presque une réflexion à lui-même. Il avait envie de lire, s’évader un peu. Elle lui proposait d’entrer. Il hocha vivement la tête, ravi, un sourire éclatant sur le visage.
Un pied chez le libraire qui sentait le sel et l’iode, il retira son calot et salua l’homme. Bientôt, sa silhouette disparut au milieu des rares rayonnages et des tours de livres empilés. Ses doigts parcourait les dos des couvertures sur les étagères. Il en attrapait parfois un tout en haut d’une pile et incapable de lire le titre, puis le reposait à côté. Il s’en cala un sous le bras, et continuait son chemin en feuilletant déjà un autre. Il aurait pu rester là des heures. Et une tour de livre dégringola. Le Libraire souffla fortement, agacé. A ce demander si ce gamin savait lire.
Non d’un chien ! Mais où était-il passé ?! On ne pouvait pas disparaitre comme ça quand même ! Je me tournais et me retournais dans tous les sens, telle une louve affolée par la disparition de son louveteau. Doucement, je fis marche arrière et trouvais Billy devant une librairie. Il fixait la vitrine avec les yeux d’un enfant devant une boutique de jouets. Je ne connaissais pas son engouement pour la lecture, ça me surpris un peu. Bien sûr que je l’avais déjà vu lire, mais je ne pensais pas que son amour pour les livres allaient un jour le faire disparaitre ainsi. Il réagit à peine quand je lui fis remarquer qu’il ne devrait pas partir ainsi… Je lui proposais tout de même de rentrer dans la boutique, si ça pouvait lui faire plaisir, ça me ferait plaisir à moi aussi de le voir content. Il entra et alla se perdre parmi les rayons après avoir salué le libraire. Je me contentais de faire un sourire poli à ce dernier, et attendis patiemment mon protégé. Il avait l’air perdu dans un autre monde, complètement ailleurs, mais serein. Soudain, une pile de livres tomba par terre, réveillant l’exaspération du vendeur. Je lui lançais un regard de biais et lui fis signe de se faire. Même si je m’étais permise de m’habiller en femme aujourd’hui, je n’avais pas l’air moins menaçante pour autant.
- Vous devriez ramasser ce qui est tombé. Parce que je ne le ferai pas, et lui non plus. Déclarai-je sur un ton glacial.
Je laissais le pauvre libraire à ses livres et allai à la hauteur de mon cher Billy.
- Tu trouves ton bonheur, mon chaton ? Là, ma voix était aussi douce et musicale que le chant du rossignol.
Il avait déjà plusieurs livres dans les mains, sans doute voulait-il remplacer tout ce qu’il avait perdu lors de la dernière tempête qui avait noyé tous ses livres.
Sa tête apparut lentement lorsqu’il se releva de l’autre côté de la table ou était posée la pile de livre accidentée. Il avait fait un petit sourire timide et amusé. Bourré, faire tomber des livres par accident, c’était drôle. Le libraire n’était pas du tout du même ravis et rouspéta sans dire un mot. Il était fort pour partager son agacement par sa simple présence Anne ne se gêna pas pour faire une remarque à l’homme. Billy n’écoutait pas. Il enjamba simplement la pile de livre sur le sol. Elle avait raison, il n’allait pas ramasser ne serai-ce parce qu’il n’y pensait même pas..
Il se retrouva alors juste en face de Anne, tout proche d’elle. Il sourit. Il avait trois livres dans les bras qu’il serrait contre sa poitrine. Il puait l’alcool et tanguait, mais ses yeux respirait d’une joie sincère. Son visage s’illumina ensuite quand elle lui dit qu’il pouvait en prendre. « Oh putain ! » laissa t-il échappé en regardant tout autour de lui comme paniqué. Tel un fou, il allait et venait d’un point à l’autre de la boutique. Il était si heureux de trouver de quoi s’occuper l’esprit et éviter les discussions avec l’autre, qu’il avait même prit un livre de recette de cuisine. Or, il y en avait un qui avait attiré son attention, plus encore que les romans d’amour dramatiques et pleins de sacrifices, c’était un livre de science sur les poudres explosives. Sciences chimique et magique. Il espérait qu’Anne ne le verrait pas dans la pile qui le dépassait presque. Il savait qu’elle n’aspirait pas la magie, puis elle allait deviner – quelque soit l’argument – qu’il allait sûrement faire des expériences foireuses sur le bateau rien qu’avec leur poudre à canon commune.
Il retrouva Anne et se pencha pour pouvoir la voir devant la montagne de livre qu’il avait choisi. Trop dur de faire un choix ! Et je sais pas dans combien de temps j’en retrouverais. « Dis, est-ce que genre, je peux prendre tout çaaaaa ? » continua t-il sur la syllabe jusqu’à ce que ses yeux en atteigne le sommet. Il tenta le grand sourire toutes dents dehors.
Je ne pensais pas qu’une seule phrase pouvait ainsi illuminer le visage de quelqu’un. Ça lui faisait tellement plaisir de pouvoir choisir tous les livres qu’il voulait que j’avais l’impression qu’il allait dévaliser la libraire entière. Ma main se porta à ma ceinture et je soupesais ma bourse.Merde ! Je n’allais jamais avoir assez de pièce pour tout lui payer ! Je réfléchis à une solution. Je n’allais quand même pas le laisser tout seul pour retourner sur le Revenge et revenir payer ensuite. Il était hors de question de laisser Billy tout seul. Tant pis, je n’avais qu’une seule solution.
Continuant de surveiller Billy qui était complètement bourré, je gardais aussi un œil sur le libraire, au cas où il aurait la brillante idée de faire une bêtise quelconque. De toute façon, il n’aurait pas le temps de faire quoique ce soit avant que je ne le tue. C’était un vieillard. Je m’étonnais qu’il n’ait pas une toile d’araignée dans ses narines comme il y en avait partout dans sa librairie. Il était vraiment très âgé, comment faisait-il pour tenir encore debout ?
Soudain, mon protégé se retrouva juste en face de moi. Il était caché derrière une énorme pile de livre. Oh mon dieu… Il avait vraiment dévalisé tout la boutique. J’allais devoir faire de la place dans notre petite bibliothèque, sinon ça allait trainer partout.
- Oui bien sûr. Tu as tout ce qu’il te faut mon chaton ?
Je ne voyais pas ce qu’il pouvait rajouter, et un livre en plus ferait vaciller toute sa pile. Je luis fis un sourire et me tournais vers le vieil homme.
- Nous avons fini !
Il commença à venir nous voir et sans prévenir, sans rien dire, sans le moindre indice. Je sortis mon mousquet et tirai une balle entre les deux yeux du libraire : pas de vendeur, pas besoin de payer.
- Maintenant mon chaton, on va devoir filer assez vite.
Il devait avoir une petite dizaine de livre dans les bras. C’était lourd, mais pour le prix de quelques aventures contées à la lueur d’une lanterne sur le Revenge en valait la peine. Enfin ce n’était pas l’avis de la bourse d’Anne, que dans le cas de l’endurance des petits bras de Billy. Petits, petits... C’est ce qu’ils paraissent, mais je suis pas moins fort pour autant. Je tenais à le préciser. On. Je lui avais demandé si je pouvais tout prendre et elle me répondit que oui. Elle s’est même assuré que j’avais eu mon compte. Bof... Il avait secoué vivement la tête pour dire que non, mais haussa les épaules. Tant pis, ce sera assez pour l’instant... « Je peux pas en porter plus » sortit-il comme argument avec un sourire pincé.
Il allait pour poser les livres au libraire qui sortait déjà son registre de compte. La chaise sur laquelle il devait se fossiliser de jour en jour grinça alors qu’il allait se relever, mais Anne Bonny fut trop rapide à régler la note. Une balle entre les deux yeux et l’homme resta cloué sur son fauteuil à vie. Billy avait sursauté et étouffé un grognement de surprise. Les livres avaient volés tout autour de lui, dont un sur sa tête. « Aaarg Anny ! ... Je m’y ferais jamais » grogna t-il toujours en serrant les poings, tremblant et secoua la tête pour chasser ses yeux de démons. Il n’aimait pas être surpris comme ça. Elle était si imprévisible parfois. Elle lui disait de faire vite. Ouais, j’imagine bien ! Il cherchait son bouquin sur les poudres et en ramassa d’autres, mais très vite, il se sentit encombré.
Accroupis au sol, il réfléchis un instant. Ni une, ni deux, une idée le frappa, il délesta le cadavre de sa veste et balança les livres un à un puis le passa le tout sur son dos. Il avait un grand sourire aux lèvres. Il aimait ça dans sa vie de pirate : vivre dangereusement. Pas toujours, mais assez souvent ça l’amusait. Des restes de Némée. L’impression d’être vivant et de vivre... Il courut en dehors de la librairie et dans la rue sans lâcher sa capitaine. Il était légèrement en avant. Il s’arrêta subitement, marchant l’air de rien, en balade avec une belle dame et avec une vieille veste d’homme comme baluchon, sifflotant. Ils y avait un groupe de trois hommes au tournant. Les dépassant, il reprit la course, invitant fortement à Anne de faire de même. Dans la nuit calme, on pouvait l’entendre rire.
Il semblait déçu de ne pas pouvoir prendre plus de livre, ça me faisait un peu de peine. Nous allions bien retrouver une autre libraire dans les autres ports que où nous mouillerons plus tard. J’espérais que la dizaine de livres qu’il avait choisit allait l’occuper assez longtemps, au moins jusqu’à ce qu’on puisse trouver une autre boutique où il pourrait en acheter d’autres. Sinon, lorsque nous aborderions d’autres navires, je penserais à lui dire d’aller les livres dans les cabines des perdants.
- Les prochaines fois, on passera aux libraires des ports, d’accord ?
Nous fîmes venir le libraire et sans prévenir, je le tuai d’une balle dans le crâne. Je n’avais pas assez d’argent pour payer tous les livres de Billy, et hors de question de le décevoir. C’était la seule solution qui m’était venue à l’esprit. Ça surprit mon protégé, il ne s’y attendait pas et il me le fit remarquer.
- Excuse moi, je ne voulais pas te faire peur.
Je restais à côté de la fenêtre pour surveiller les vas et viens. Peut-être que quelqu’un avait entendu le coup de feu et allait entrer. Nous devions maintenant faire vite. Je demandais à Billy de s’activer. Toujours aux aguets, nous sortîmes lorsqu’il eut finit son balluchon avec la veste du mort. C’était lui qui me trainait dans les rues, je le suivais, sans le lâcher. Soudain, il essaya d’avoir l’air naturel, je trouvais son comportement exagéré et pas si naturel que ça, mais je le suivais, fis un peu comme lui. L’air innocent m’allait très bien, il fallait l’avouer. Les trois hommes que nous croisions, n’avaient pas l’air de se douter quoi que ce soit. Lorsque que nous les dépassâmes, nous reprîmes notre course jusqu’au Revenge.
- ça va Billy ? Tu as toujours tous tes livres ?
Je regardai par-dessus mon épaule, personne ne nous avait suivis. Tout allait bien. Je l’invitais à remonter sur le navire. Il fallait maintenant trouver une place pour ses livres.
- Tu veux les laisser dans ma cabine ? Ils y seront en sécurité, et ça leur évitera de prendre l’eau.
Les livres ramassé à la hâte, ils partirent. Est-ce qu’il allait bien ? Oui, tout allait pour le mieux. Il était au comble du ravissement. Il s’amusait comme un fou. La peur d’être pris, et l’alcool qui lui donnait des envies puérile comme de jouer – le plus coupable du monde – l’homme innocent. Puis ils repartirent de plus belle, son baluchon qui lui tapait dans le dos. Il avait sûrement semé un ou deux livres en chemin, mais ça l’importait peu. Ce soir, il avait des ailes. Il eut quelques éclats de rire, heureux.
Devant le bâteau, il s’arrêta brusquement en se tenant le ventre, jetant le baluchon de fortune lourdement au sol. Un fichu point de côté. Elle s’inquiétait pour lui. Oui, il allait très bien. Il hocha la tête avec un sourire. « Je les trouves tellement mieux quand je les ai de cette façon » dit-il avec un rire alors qu’elle l’intimait à monter. Le doux prix de son butin. Elle pouvait prendre ça pour un oui.
Sur le pont, Anne proposa à Billy de ranger les livres dans sa cabine. Son sourire était angélique. Il le voulait et était tellement touché qu’elle le lui propose. « Merci ! » et usant de ses pouvoirs, il se téléporta dans la cabine, disparaissant dans sa fumée noire. Comme ça, il gagnait du temps pour ranger le livre de poudre dans son pantalon. Il l’avait collé dans sa ceinture, dans le dos et chemise par-dessus. Il rangeait les autres dans l’étagère, un à un. Il s’arrêtait parfois pour jeté un oeil à un livre et se rattrapait au bureau quand le bateau tanguait trop. Enfin quand lui tanguait trop surtout. La porte grinça. « Et venir lire dans ta cabine, tranquille tout seul, c’est trop demandé ? » lança t-il avec humour, présumant que c’était Anne qui le rejoignait.
Après notre rapide course dans la ville portuaire, Billy ne semblait pas très bien, il se tenait le ventre tout en jetant ses précieux livres au sol. Je m’inquiétais rapidement de sa santé, mais il me regarda avec un sourire en hochant la tête, tout en rajoutant qu’il aimait cette façon d’obtenir ce qu’il désirait en riant. Ça me rassurait de le voir ainsi. Doucement, nous regagnâmes notre navire, je lui proposais alors de laisser ses livres dans ma cabine, ainsi ils seraient en sécurité. Aucun homme éméché ne se servirait de ses précieuses pages pour se torcher le derrière par exemple. Ça aurait été un véritable gâchis, et qui sait comment Billy l’aurait pris. La proposition semblait le ravir. Il affichait ce grand sourire angélique qui lui allait si bien, et qui était complètement en opposition avec sa deuxième personnalité qu’il essayait de cacher.
Je n’eus pas le temps de rajouter quoi que ce soit qu’il disparut dans un nuage de fumée noire. Arg ! La magie ! Non d’un chien! S’il n’arrivait pas à se faire au fait que je pouvais tirer une balle sans prévenir, de mon côté, je ne m’habituais pas au fait qu’il pouvait disparaitre ainsi. Je laissai échapper un soupire avant d’aller à ma cabine, devinant qu’il s’y était rendu avec enthousiasme.
- Oui, tu peux venir tranquille tout seul ici si tu veux. Mais n’entre pas quand j’ai de la compagnie, d’accord ? Si c’est fermé, tu viens me voir, je te passerai la clé.
Il ne manquerait plus qu’il me surprenne avec un homme dans mon lit… ça serait très malaisant, et je ne saurais plus où me mettre… Il ne m’arrivait pas souvent de ramener des hommes sur le Revenge, mais il valait mieux prévenir que guérir !
- Tu as trouvé de la place pour tous tes livres ? Et qu’est-ce que tu as choisi alors ?