Where have you gone, the beach is so cold in winter here and where have I gone, I wake in Montauk with you near remember the day cause this is what dreams should always be. I just want to stay. I just want to keep this dream in me
Nous venions de revenir du monde des contes et même si j’avais affirmé à Robin que tout allait bien ce n’était pas le cas. Ce dernier m’avait cru car naturellement il avait plus important à gérer à savoir la désobéissance de son fils. Il n’avait pas besoin de gérer en plus les fléaux de ma conscience que le miroir avait réveillé en me promettant de faire revenir tous ceux que j’aimais. J’y avais cru malgré le fait que je savais que faire revenir des morts à la vie était uniquement de l’ordre du fantasme. Mais l’espace d’un instant j’y avais cru et quand il avait fallu partir j’avais longtemps hésité à revenir dans cette ville. Depuis que j’y avais mis les pieds, j’avais été foutrement incapable de retrouver mon mari, pendant ce temps là notre royaume était laissé à l’abandon entre les mains de mes fidèles conseillers qui avaient déjà bien trop fait pour leur pays et qui méritaient de passer des jours serein. Malgré tout j'avais fini par rentrer avec eux, notamment parce que Robin m’aurait jamais laissé repartir seul, que Belle allait être folle de rage et d’inquiétude si je partais à nouveau sans rien dire mais surtout parce que je ne pouvais plus continuer de vivre sans mon mari. Je ne pouvais plus retourner dans notre château où tout se qui se trouvait à l’intérieur me rappelait son absence. Je ne pouvais rentrer et laisser Alfred rentrer à nouveau dans ma tête pour calmer ma détresse comme il l'avait fait durant les vingt-huit années de malediction. Ses hommes m’aimaient plus que mon propre père. Ils me protégeaient comme si j’étais leur fille et même de loin ils s’assuraient que je ne laisse jamais le desespoir ternir mon coeur. C'est pour cette raison qu'ils m'avaient envoyé Dawn. Ils savaient que ma petite virée sur les terres de glaces allait être éprouvante et que j'aurais besoin de plusieurs remontant et aussi honteux soit-il pour moi de l’avouer, en voyant arriver Dawn après le chaos que nous avions traversé j’avais voulu le faire grandir et grimper sur son dos pour m’ne aller loin très loin, puis j’avais trouvé la maigre besace qu’il transportait. Cette dernière contenait la lettre que Roméo avait rédigé quelques instants avant son départ, une lettre de mes mages et d’autres produits magique dont je pourrais avoir besoin. L'unique bien dont j'avais véritablement besoin avait été la lettre de mon mari. Le premier bien que mes mages m'avaient donné après mon retour, cette lettre avait engendré une colère et une tristesse sans pareil bien que j'étais la seule à blamer dans cette tragique histoire. Pendant plusieurs mois, j'avais hurlé ma colère à la figure d’Alfred pour lui avoir dit que j’étais partie venger Alice avant de me rendre à l’évidence et d’accepter qu’une fois de plus c’était moi qui avait tourné le dos à Roméo pour la seconde fois depuis notre rencontre, la première étant le jour où il avait tué mon cousin.
Mes pieds foulant le sable froid et légèrement humide de la plage, je regardais le soleil se lever en me sentant légèrement moins seule pour la première fois depuis longtemps. Au dessus de ma tête Dawn volait paisiblement profitant de ses nouveaux cieux sous mon regard amusé. Ce dernier était entièrement remis de ses émotions, son aile droite était guérie bien que je ne pouvais pas m’empêcher de le materner, ce dernier émettant un cri de confirmation, je riais avant de reporter mon attention sur mon collier avec lequel je jouais. Mon regard se posant sur la pierre que m’avait offerte Ariel le jour où nous avions fait un pacte ensemble : elle n’abandonnerait pas son amour pour son prince humain et moi je n’abandonnerais pas l’idée qu’un jour je puisse m’échapper de la maison des cygnes. Depuis que j’avais récupéré la lettre de mon époux, je n’avais de cesse à repenser à cette promesse, Ariel avait eu raison de ne pas me laisser abandonner. Pas cette pierre qu’elle avait ramassé au fond de l’océan elle m’avait offert plus qu’un simple caillou, elle m’avait offert de l’espoir, en arrivant à Wonderland je l’avais fait monté sur un pendentif et n’avait jamais retiré ce bijoux de mon cou. En adéquation avec l’habitude que j’avais prise dans la maison close je regardais les rayons du soleil s’immiscer dans les profondeurs de la pierre en songeant à l’endroit où mon mari pouvait se trouver désormais. Une réponse à laquelle je n’avais toujours aucune réponse, il semblait s’être évaporé de la circulation, jamais je n’aurais cru cela possible. C’était lui qui était doué pour me retrouvé, j’avais eu la prétention de pouvoir faire de même mais je devais me rendre à l’évidence : j’étais particulièrement nulle en ce domaine. Sous cette conclusion, j’allais remettre la pierre autour de mon cou lorsque Dawn me la vola.
« Rend moi ce collier Dawn immédiatement tu m’entends ? »
Hurlais-je à l’attention de mon rapace qui se contenta de voler plus loin de moi me forçant ainsi à lui courir après. Je savais ce qu’il tentait de faire, il essayait de me changer les idées en me forçant à voler avec lui. Il semblait oublier que dans cette ville je n’étais pas censée faire de vague. Je ne volerais pas et mon aigle m’écoutera. Il ne pouvait en être autrement, me convainquais-je tandis que je courrais à travers la plage le regard suivant mon satané rapace qui semblait s’amuser à me voir dans une telle posture. Quand à moi je devais avouer que cette course poursuite digne de la cours de récréation m’amusait légèrement, enfin c’était jusqu’à ce que je ne fonce dans une masse humaine et que je tombe les fesses à terre en un cri de surprise, prise d’une crise de fou rire une fois à terre, les cheveux en bataille et ma robe complètement pleine de sable. Mon pendentif atterrissant à quelques centimètres de ma main, je le récupérais avant de me relever tout en tentant de calmer mon rire. Ce n’est qu’une fois que j’eus repris ma respiration que je relavais la tête tout en m’excusant avec un léger amusement :
« Je suis navrée, je ne vous avez p… »
Mon regard se posant sur le visage de la personne que j’avais brutalisé accidentellement, je me coupais en plein milieu de ma phrase tandis que mes doigts relâchaient l’objet qui avait engendré ma course poursuite. Il était là. Mes yeux se remplissant de larme avant même que je ne puisse dire le moindre mot je finissais par laisser échapper telle une pauvre folle devant un fantôme incapable de croire que je l’avais retrouvé de la même manière que celle dont on s’était rencontré à quelques détails près :
« Roméo ? … »
Mes mains devenues tremblante s’approchant du visage de mon mari, je me retrouvais pétrifiée face aux regards interdit de ce dernier qui semblait évolué mon taux de folie, comme s’il ne me reconnaissait pas, m’empêchant ainsi de lui sauter au cou, tandis que je laissais mes bras retomber le long de mon corps out en luttant contre l’envie de réitéré ma question, en étais-je au moins capable ? Mon coeur se serrant devant ses grand yeux bleu qui continuaient de me fixer avec insistance, je prenais une légère inspiration avant de fermer les yeux pour éviter à mes larmes de ne couler pour faire ce qui me semblait être le plus délicat à faire en cette situation bien que j'étais loin de me douter qu'il n'était pas en état de choc mais bel et bien amnésique. Avançant doucement vers lui je m'efforçais de sourire avant de prendre sa main gauche où gisait toujours sa bague de mariage. Caressant l'anneau du bout de mes doigts, mon coeur tambourinant avec violence dans ma poitrine, j'entrainais sa main à venir se poser sur l'emplacement de mon coeur, un leger frisson électrique me parcourant lorsque la paume de la main de mon mari se posa sur le fin voile rosé qui recouvrait ma peau je comblais le silence en perdant une larme :
« Roméo, c'est moi, Juliette, je suis vraiment désolée, j'aurais jamais dû m'envoller loin de toi... J'étais aveuglée par ma douleur et ma colère, c'était aussi ton fils j'ai été égoïste. Je t'en pris pardonne moi ... Si c'était à refaire je jure que je n'aurais jamais laissé Alfred t'apprendre la nouvelle. J'avais tellement peur que tu ne m'aimes plus à cause de la mort du bébé, .... Je suis désolée, j'avais peur d'affronter ton regard, ... C'était plus simple de me lancer à la poursuite du responsable de tout nos malheurs, ... Je suis désolée. »
Mes joues étaient désormais couverte de larme que je séchais en un revers de main tandis que Dawn glatissait au dessus de nos têtes me demandant ainsi de tendre le bras pour qu'il puisse se poser tranquillement, mais je restais sourde à sa demande. J'attendais qu'il me réponde. J'attendais qu'il ouvre la bouche même si c'était pour m'hurler dessus, j'étais désemparée et sans que je ne m'en apperçoive ma bague avait assombri le ciel et le vent s'était levé affolant ainsi la mer et s'engoufrant dans mes cheveux comme pour tenter de combler ma détresse.
« Dit quelque-chose ... Hurle-moi dessus si c'est ce que tu désire, somme-moi de m'en aller, blâme-moi, fait ce que tu veux mais fait quelque chose... J'ai pas traversé la barrière entre les mondes deux fois pour que tu reste muet .. Je t'en pris ... Dit quelque chose. »
Répétais-je au bord de la crise de nerf mon esprit s'agitant à mesure que les secondes passaient et que son regard restait livide, relachant sa main, je continuais de le regarder interdite, incapable de comprendre sa réaction, même dans ma maison close couverte de honte j'avais été plus expressive que lui, pourquoi ne disait-il rien ?
Il y avait des jours où tout allait bien et d'autre non. Aujourd'hui c'était un bon jour. J'avais décidé en me levant de ne pas penser à mon passé oublié. J'avais des choses à faire pour la ville et pour la mairesse. Je me devais de la protéger des autres c'était mon rôle. Je n'étais pas du genre à rester à rien faire alors n'ayant aucune mission particulière ce jour là j'avais décidé de me rendre au port histoire de voir si je ne pouvais pas donner un coup de main. Je ne supportais pas l'inactivité. L'esprit dans les nuages je ne me rendais pas compte que j'allais percuter une personne.
« Je suis navrée, je ne vous avez p… »
Je souriais.
« Ce n'est rien. »
Il n'y avait pas de mal. J'allais reprendre la route mais quand je croisais son regard je remarquais qu'il y avait un problème. Je vis des larmes dans ses yeux. Je ne comprenais pas. Je ne saisissais pas qu'il s'agissait de ma femme perdue.
« Roméo ? … »
Pardon ? What ? Je ne comprenais pas là. C'était quoi ce délire ? muet je ne disais rien du tout.
« Roméo, c'est moi, Juliette, je suis vraiment désolée, j'aurais jamais dû m'envoler loin de toi... J'étais aveuglée par ma douleur et ma colère, c'était aussi ton fils j'ai été égoïste. Je t'en pris pardonne moi ... Si c'était à refaire je jure que je n'aurais jamais laissé Alfred t'apprendre la nouvelle. J'avais tellement peur que tu ne m'aimes plus à cause de la mort du bébé, .... Je suis désolée, j'avais peur d'affronter ton regard, ... C'était plus simple de me lancer à la poursuite du responsable de tout nos malheurs, ... Je suis désolée. »
Je faisais le poisson rouge vraiment. Je n'y comprenais rien.
« Dit quelque-chose ... Hurle-moi dessus si c'est ce que tu désire, somme-moi de m'en aller, blâme-moi, fait ce que tu veux mais fait quelque chose... J'ai pas traversé la barrière entre les mondes deux fois pour que tu reste muet .. Je t'en pris ... Dit quelque chose. »
Pourtant je n'avais rien à dire je me sentais totalement démuni devant cette femme que je ne reconnaissais pas du tout. Il n'y avait rien qui se passait en moi quand je la voyais. Ou peut être que j'étais tout simplement aveuglé par la malediction qui l'était propre. Cependant une chose était certaine. Je ne connaissais pas cette femme.
« Madame... Je suis navré mais même si vous dites la vérité je ne peux m'en assurer. »
Je ne pouvais pas la croire sur parole. Je savais que j'étais un roi avant et ca pouvait donner des idées à beaucoup de jeunes femmes. Non et puis si elle était ma femme je l'aurais reconnu. Je veux dire on ne peut pas oublier la personne qu'on aime même si on n'a plus de cœur. Je fronçais les sourcils ne comprenant rien de ce qu'elle me disait ne voulant pas l'accepter. Je ne voulais pas croire que… que c'était elle.
« Vous parlez de bébé et de départ mais.... Je n'ai aucun souvenir de cela. Je pense que vous vous trompez de personne. »
J'avais toujours les sourcils froncés et j'avais aussi Les bras croisés contre mon torse. Je me sentais pris en défaut et d'un côté il y avait une petite voix qui me disait que c'était peut être possible mais en même temps je ne voulais pas le croire. Je ne pouvais pas accepter cela. Je n'avais aucun souvenir de ma femme. Pourtant même si je lui disais que je ne la croyais pas, je la laissais poser ses mains sur mon torse. Un frisson m'avait parcouru le corps quand ses mains s'étaient posées sur mon torse. Je la regardais droit dans les yeux.
Where have you gone, the beach is so cold in winter here and where have I gone, I wake in Montauk with you near remember the day cause this is what dreams should always be. I just want to stay. I just want to keep this dream in me
Son silence était assourdissant. Les secondes me paraissaient être des heures. Ses grands yeux bleu me sondaient mais n’exprimaient rien. L’angoisse me saisissait de toutes parts. Mon cœur s’affolaient dans ma poitrine tandis que mon souffle se faisait court et que ma bague se déchainait. Le vent s’engouffrait dans mes cheveux, nous entourant avec puissance et douceur, comme pour tenter de calmer mon angoisse. Dawn glatissait, mais je ne l’entendais pas, son cri était lointain, j’étais suspendu aux lèvres de mon mari attendant une réaction de sa part. Je m’étais platement excusé. J’avais tout avoué en un bloc. J’y avais pas mis les formes, ni les convenances mais j’avais besoin que cela sorte et lui il ne pipait pas mot, m’obligeant même à le supplier de dire quelques choses. Roméo finissait par s’exécuter, mais plutôt que de me rassurer ou de m’hurler dessus comme je l’avais imaginé, il me poignarda en plein cœur en m’appelant « madame ». Dès qu’il eu prononcer ce piètre mot, mon cœur cessa de battre, le vent s’arrêta brusquement en accord parfait avec ma respiration tandis qu’au loin un éclair fendait le ciel pour venir s’abattre dans la mer. Récupérant ma main, je reculais en l’imitant sans m’en rendre réellement compte, écoutant les mots que je n’aurais jamais cru entendre. Jamais je n’aurais cru que je puisse avoir mal à ce point-là, pourtant j’avais été torturé des centaines de fois, ma peau en gardait encore des traces. J’avais été violé plus de fois que je ne pouvais les compter. J’avais connu le deuil à trois reprises. J’avais accouché seule d’un bébé mort né. La vie ne m’avait pas épargné, mais en cet instant je le jure, je vivais la pire des souffrances. C’est d’ailleurs lorsqu’il aborda le sujet de notre enfant que le ciel se déchira une fois de plus faisant ainsi apparaitre la pluie, tandis que je le regardais le visage de marbre. La bague me permettait de tenir debout, elle prenait le contrôle de tout, elle déchainait les éléments pendant que je tentais de me remettre de mes émotions. Les images de mon passé avec Roméo frappant mon esprit avec violence, me rappelant que quoi que je fasse quoi que je dise il n’aurait pas la moindre preuve que ce que je disais était véridique.
Sentant la pluie sur mon visage, je détournais mon regard du sien pour le lever vers le ciel, avant de baisser les yeux vers ma bague qui brillait de milles feu. Qu’est-ce que j’étais en train de faire ? Au moment où je me posais cette question Dawn glatissait encore une fois, tandis que la panique me saisissait.
« Qu’est-ce que j’ai fais ? » Murmurais-je tout en passant mes mains dans mes cheveux tout en me mordant ma lèvre inférieur pendant que les éléments météorologiques se déchaient, prouvant au monde entier combien je pouvais me montrer incontrôlable au large des micros cyclones affolaient les flots, le ciel se fendaient, le vent, la pluie.
« Je ne suis pas l’instrument » Soufflais-je les yeux clos, avant de les rouvrir et de mettre fin au désordre que j’avais mis légèrement essoufflé, bien que toujours autant bouleversé. Ce fut ce moment-là que Dawn avait fini par choisir pour fondre sur moi, toute serre dehors, avant que je ne lui présente mon avant bras par pur automatisme, le mettant entre moi et mon mari qui quand à lui avait pas bougé d’un iota. Ma main libre tremblante, je m’appliquais à tenter de le dissimuler en caressant les plumes trempées de Dawn avant de relever les yeux vers Roméo pour dire d’une voix roque :
« Je suis désolée. Je … ça n’aurait pas dû se passer ainsi… Je m’étais préparée à tellement de situation en vingt-huit ans, mais celle là pas du tout… »
Apercevant les ridules d’eau glissant sur son visage, je sentais le poids de la culpabilité peser sur mes épaules. J’avais perdu le contrôle. Naturellement ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait devant lui, mais dans son esprit c’était le cas et j’en étais parfaitement consciente. Secouant légèrement la tête, je cessais de caresser Dawn pour faire un mouvement circulaire souple de la main rallumant l’intensité de ma bague, dès que j’eus terminé mon geste un air chaud nous entoura tous les trois et nous sécha en un clin d’œil avant de disparaitre.
« Si tu t’enfuis en courant je comprendrais, … je suis nav… »
M’arrêtant en plein milieu de ma phrase, je finissais par éclater de rire, avant de passer ma main libre dans ma chevelure fraichement rafraichi :
« J’ai jamais passé autant de temps à m’excuser que depuis les dix dernières minutes ! Je suis ridicule. »
Reprenant une inspiration, je m’humectais les lèvres avant d’ajouter avec une légère pointe d’humour :
« Je te présente Dawn notre aigle, enfin c’est le mien mais tu avais fini par accepté que je le garde après que nous l’avions trouvé non loin de notre château. Je sais que tu ne l’as pas toujours adoré, surtout lorsque je m’entrainais à voler avec lui, mais bon en tout cas il est content de te revoir… Je ne sais par ce que je pourrais dire ou faire qui ne me fasse pas passer pour plus folle que ce dont tu dois me prendre. »
Riant une nouvelle fois, je replaçais ma chevelure en arrière, pendant que Dawn me regardait avec un air interrogatif avant que je ne reprenne :
« Je ne possède rien d’autre dans cette ville que mon aigle, ma couronne, que naturellement je ne garde par sur moi pour des raisons évidentes, mon alliance et la lettre que tu m’as écrite après mon départ et avant que tu ne tentes de me rejoindre. »
Relevant mon avant bras sur lequel Dawn s’était posé pour le rapprocher de mon épaule afin que ce dernier me libère en se posant dessus, le temps que je ne ressorte du sac en bandoulière blanc cassé que Louise m’avait donné la fameuse lettre en guise de preuve. Dès que ce dernier eu saisi la lettre et que je m’étais appliquée à ne pas toucher sa peau, je récupérais mon membre et permettait à Dawn de s’y remettre d’un geste de la tête, avant d’ajouter avec une légère grimace désemparée :
« Mais naturellement, ça aussi tu ne t’en rappelle pas n'est-ce pas ? »
Je ne voyais pas pourquoi elle réagissait de la sorte. Je ne savais pas ce à quoi elle pensait mais je ne voyais pas comment elle pouvait croire que j'allais accepter ses paroles sans demander des explications. Je suis un roi et mon trône aurait pu intéresser bon nombre de personne. Non sincèrement même son petit minois ne pourrait me troubler aussi facilement.
« Qu’est-ce que j’ai fais ? »
Je n'en savais fichtre rien mais je voyais bien le vent se lever et contrairement à ce que la logique aurait voulu que je fasse je ne bougeais pas comme si j'avais pour habitude de voir des tempêtes sorties de nul part. Franchement parfois je ne me comprenais pas.
« Je ne suis pas l’instrument »
Je levais un sourcil croisant mes bras contre mon torse.
« Je suis désolée. Je … ça n’aurait pas dû se passer ainsi… Je m’étais préparée à tellement de situation en vingt-huit ans, mais celle là pas du tout… »
Elle s'était préparée mais à quoi bon puisqu'elle se trompait ? Je n'étais pas son mari. Je ne pouvais pas l'avoir oublié, je réfutais cette idée.
« Si tu t’enfuis en courant je comprendrais, … je suis nav… »
Je détournais le regard. Cela sonnait faux à mon oreille sans que je n'en comprenne la raison.
« J’ai jamais passé autant de temps à m’excuser que depuis les dix dernières minutes ! Je suis ridicule.» « Absolument pas. »
Il ne fallait pas qu'elle pense cela même si c'était effectivement le cas. Pourquoi la rassurer je ne savais pas. Je ne savais plus rien et je ne contrôlais surtout pas la situation.
« Je te présente Dawn notre aigle, enfin c’est le mien mais tu avais fini par accepté que je le garde après que nous l’avions trouvé non loin de notre château. Je sais que tu ne l’as pas toujours adoré, surtout lorsque je m’entrainais à voler avec lui, mais bon en tout cas il est content de te revoir… Je ne sais par ce que je pourrais dire ou faire qui ne me fasse pas passer pour plus folle que ce dont tu dois me prendre. » « Ce que vous racontez en effet est incohérent bien que par moment assez parlant. »
C'était étrange et assez fascinant en même temps.
« Je ne possède rien d’autre dans cette ville que mon aigle, ma couronne, que naturellement je ne garde par sur moi pour des raisons évidentes, mon alliance et la lettre que tu m’as écrite après mon départ et avant que tu ne tentes de me rejoindre. »
Je l'écoutais attentivement me demandant toujours si elle était saine d'esprit ou non. Je fronçais les sourcils alors que je sentais la terre sous mes pieds trembler. Je ne comprenais pas du tout ce qu'il se passait. C'était frustrant et en même temps c'était comme si quelque chose en moi grondait pour me rappeler à l'ordre comme si tout ce qu'elle disait était censé.
« Mais naturellement, ça aussi tu ne t’en rappelle pas n'est-ce pas ? »
Je regardais la lettre dans sa main. Je me souvenais que j'avais laissé une lettre à ma femme avant de partir à sa recherche. Je me souvenais de tout sauf de son visage ce qui était assez étrange quand même. Je tendais ma main pour attraper la lettre. Oui c'était bien la lettre que j'avais laissé derrière moi.
« Si vous êtes sûre de vos dires, vous devriez connaître un moyen de me ramener la mémoire. »
Je fronçais les sourcils tout en la regardant. Elle semblait perdue et même un peu folle si on était vraiment objectif mais en même temps elle avait une telle volonté et puis elle avait cette lettre avec mon écriture. C'était étonnant. Je me demandais comment toute cette histoire allait finir mais il y avait cette petite voix en moi qui me disait que je pouvais lui faire confiance. Je faisais un pas vers elle attendant de voir ce qu'elle me proposait.
Where have you gone, the beach is so cold in winter here and where have I gone, I wake in Montauk with you near remember the day cause this is what dreams should always be. I just want to stay. I just want to keep this dream in me
Comment lui faire comprendre que je n’étais pas complètement folle ? Comment avait-il pu m’oublier ainsi ? La malédiction avait été rompu il aurait dû se rappeler de moi, de nous, de toute sa vie qu’elle soit avec ou sans moi, mais non il restait statique. Son regard était partagé et trahissait les moindres de ses pensées, je savais qu’il se demandait si j’étais juste bonne a enfermer dans un asile ou si ma détermination était uniquement quelque chose d’admirable. Tout comme moi il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer, il avait assisté à ma perte de contrôle, puis à la reprise en main de ma bague, sans broncher, preuve qu’il y avait peut-être un peu d’espoir ? Après-tout peut-être était-il conscient que ce n’était pas si étrange que cela que je fasse se genre de chose ? Réfutant ce flot d’espoir, je me raisonnais consciente que l’espoir pouvait devenir le plus grand danger de cette ville s’il venait à se rompre trop brusquement. Dawn me permettait de garder le contrôle, sur mon bras il était mon point d’ancrage. Il ne comprenait pas la situation, il était partagé entre la colère et l’inquiétude, d’ailleurs son incompréhension se lisait dans son regard. Il regardait son maitre avec méfiance, dès qu’il croisa les bras contre son torse il glatissait en signe de mise en garde pendant que je m’excusais pour la énième fois avant de me mettre à rire, détournant ainsi l’attention de mon aigle qui me regardait avec une profonde inquiétude. Je devenais officiellement folle. Je devenais folle et j’étais foutrement ridicule. Ce fut d’ailleurs ce qualificatif qui fit sortir mon mari de son mutisme incessant, il niait, tendant de me rassurer, une attitude qui semblait le surprendre autant que moi.
Fermant les yeux un instant, je laissais échapper un soupir avant d’exposer la situation de la manière la plus simple possible, avant de me débarrasser de Dawn un court instant pour lui tendre la lettre qu’il m’avait écrite bien consciente que cela aussi il ne s’en rappellerait pas. On tournait en rond. La logique et mon orgueil m’hurlaient de stopper les dégâts-là, mais mon cœur était incapable de s’y résoudre. La lettre était en quelque sorte mon dernier coup d’essai. Au moment où se dernier saisissait la lettre je sentais la terre trembler sous nos pieds et automatiquement je souriais. Enfin, enfin une réaction qui me semblait cohérente, si lui ne se souvenait pas une infime partie de lui essayer de m’aider, en l’occurrence c’était son affinité avec la terre qui me venait en aide. Admirant Romain lire les lignes qu’il avait écrite je me soumettais au silence, ravalant les larmes et l’agacement qui grimpaient en moi.
Après quelques minutes de silence il me demanda si je connaissais un moyen de lui redonner la mémoire, nos regard plongés l’un dans l’autre, je serrais mes lèvres l’une contre l’autre avant de les humecter et de me mordiller la lèvre inférieur sous le coup de la réflexion pendant que Roméo se rapprochait, une attitude qui força Dawn à se montrer offensif aile à moitié déplier, il glatissait tout en le foudroyant du regard. Caressant se dernier je brisais le silence tout en admirant avec tristesse l’homme que j’avais épousé :
« La seule idée que je possède en cet instant tu vas la refuser. »
Commençais-je avant de secouer la tête avec désespoir avant de poursuivre :
« Je te connais, la première fois où nous sommes allés à Wonderland, c’était suite à un rêve de Rosaline. Tu avais refusé d’accepter ce voyage parce qu’un rêve n’était pas quelque chose de fiable à tes yeux. Ce jour-là j’avais dû déployer les grands moyens pour te faire changer d’avis, pour laisser à ma petite sœur la joie de suivre son rêve à travers l’inconnu et en ce temps-là tu savais qui j’étais et tu m’aimais assez pour me donner le bénéfice du doute. »
Les souvenirs de cet épisode de notre vie brisa ma voix un court instant avant que je ne ravale les larmes qui menaçaient de s’échapper et que je ne termine :
« Un mage de l’esprit se trouve là-bas, Alfred a soigné le mien à de nombreuses reprises, lui il pourrait te rendre la mémoire, mais je sais que tu ne me suivras pas. Tu penses que je suis folle, ou du moins tu te poses sérieusement la question. À tes yeux je me trompe depuis le début, mais penses tu réellement que je sois dépourvue de la moindre fierté ? Je suis une reine. J'ai des pouvoirs magiques plus puissant que la plupart des souveraines... Je ne convoite pas ton trône étant donné qu'il est situé à côté du mien. Tout ça pour dire que je sais que tu es un homme perspicace. Tu ne plonges pas dans le vide sans être certain que cela en vaut la peine alors je sais que tu refuseras de passer la barrière entre les monde pour une cause à laquelle tu ne crois pas. »
Haussant les épaules avec désespoir je passais ma main libre dans mes cheveux avec colère. Ce n’était pas contre lui que j’étais en colère. Regina était la simple cible de ce sentiment c’était de sa faute ! Si elle n’avait pas lancé cette satanée malédiction nous n’en serions pas là ! Le ciel s’assombrissant un peu plus à chaque seconde, j’entendais Dawn glatir pour m’avertir que je recommençais à perdre le contrôle et un soupir d’agacement s’échappe de mes lèvres. Sortant de mes pensées, je reportais mon attention sur Romain à la recherche d’une autre solution. La malédiction avait été brisée par un baiser d’amour sincère, cela pourrait marcher ? Non ça ne marcherait pas parce qu’il ne m’aimait plus, vociférais-je toujours aussi colérique. Pourtant il ne me restait plus que cette option j’avais rien d’autre en stock.
« Et puis mince »
Lâchais-je en un murmure avant de demander à Dawn de libérer mon bras d’un geste franc vers le ciel auquel il obéissait en quelque seconde non pas sans un regard méfiant à l’encontre de son maitre, tandis que de mon côté je me rapprochais de lui, ma main fraichement libéré caressant sa joue avant que je ne prenne possession de ses lèvres sans lui donner l’occasion de me repousser. Ce contact habituel me poussa à approfondir se baiser avec passion et tendresse, même si je perdais quelques larmes pendant qu’une de mes mains se logeaient dans sa chevelure pour rapprocher nos corps et que le ciel s’éclairait à nouveau.
La confrontation était dure surtout que je voyais le ciel s'obscurcir mais se radoucir aussi toutes les deux minutes. Si elle pouvait contrôler l'air peut être qu'elle disait vrai. Je me souvenais vaguement que ma femme savait faire cela mais il y avait beaucoup de sorcier en ville du coup ça pouvait quand même être une usurpatrice.
« La seule idée que je possède en cet instant tu vas la refuser. »
Si elle ne voulait pas me la montrer c'était qu'elle n'en avait peut être pas. Du coup je fronçais les sourcils. Je ne comprenais pas pourquoi elle ne voulait pas me la montrer. Mes yeux se faisaient de plus en plus sombres.
« Je te connais, la première fois où nous sommes allés à Wonderland, c’était suite à un rêve de Rosaline. Tu avais refusé d’accepter ce voyage parce qu’un rêve n’était pas quelque chose de fiable à tes yeux. Ce jour-là j’avais dû déployer les grands moyens pour te faire changer d’avis, pour laisser à ma petite sœur la joie de suivre son rêve à travers l’inconnu et en ce temps-là tu savais qui j’étais et tu m’aimais assez pour me donner le bénéfice du doute. »
Je me souvenais que je n'étais pas totalement d'accord avec cette histoire mais ça tout le monde pouvait le savoir. Elle n'était pas forcément ma femme. Je remettais sa parole en doute parce que je ne voulais pas me tromper et encore moins être pire pour un blaireau.
« Un mage de l’esprit se trouve là-bas, Alfred a soigné le mien à de nombreuses reprises, lui il pourrait te rendre la mémoire, mais je sais que tu ne me suivras pas. Tu penses que je suis folle, ou du moins tu te poses sérieusement la question. À tes yeux je me trompe depuis le début, mais penses tu réellement que je sois dépourvue de la moindre fierté ? Je suis une reine. J'ai des pouvoirs magiques plus puissant que la plupart des souveraines... Je ne convoite pas ton trône étant donné qu'il est situé à côté du mien. Tout ça pour dire que je sais que tu es un homme perspicace. Tu ne plonges pas dans le vide sans être certain que cela en vaut la peine alors je sais que tu refuseras de passer la barrière entre les monde pour une cause à laquelle tu ne crois pas. »
Le sol tremblait encore plus sous mes pieds. Je me sentais de moins en moins en contrôler. Je ne savais pas si je devais l'accepter ou non.
« Je suis Roi et je me dois de faire attention à tout ce qu'il se passe autour de moi. »
C'était la seule explication que je pouvais lui fournir pour le moment. Le sol tremblait encore une fois sous mes pieds. Cependant je voyais qu'elle ne voulait pas lâcher l'affaire.
« Et puis mince »
Je levais un sourcil et quand elle s'approcha de moi je ne reculais pas. Je la laissais faire et quand ses lèvres se posèrent sur les miennes je me sentais à nouveau complet comme si c'était une chose tout à fait naturel. Je me mis alors à répondre à son baiser comme si c'était tout à fait normal. Je passais mes bras autour de sa taille et alors que le ciel s'éclairait, le sol se mit à trembler encore plus. Quand je lâchais ses lèvres pour murmurer :
« Juliette c'est bien toi... »
Je soupirais un peu avant de passer ma main sur son visage. Je ne reconnaissais pas encore ses traits mais je me rendais compte qu'il y avait quelque chose entre nous. Cependant j'étais quand même incomplet. Mon cœur absent se...
Where have you gone, the beach is so cold in winter here and where have I gone, I wake in Montauk with you near remember the day cause this is what dreams should always be. I just want to stay. I just want to keep this dream in me
Au moment même où mes lèvres avaient capturé les siennes je me sentais apaisée. Les larmes que je perdais étaient uniquement dues à l’angoisse de le voir me repousser, j’ignorais si j’accepterais cette possibilité. Aussi lorsque ce dernier me rendait mon baiser et que nous nus mimes à l’approfondir, je sentais l’espoir renaitre. Tout n’était pas perdu. Il allait se rappeler de moi, Emma aurait tord et le plus cruel des scénarios qu’elle avait imaginé ne se réaliserait pas. Mes pensées fusaient à toute vitesse se contredisant comme si elles essayaient par tous les moyens de trouver un moyen de me préserver du nouveau fléau qui pouvait encore me frapper. Rapidement, les bras de Roméo saisirent ma taille et je poussais un léger gémissement de plaisir tandis que je souriais contre ses lèvres, il avait fini par accepté l’idée que je n’étais pas une usurpatrice. Le sol tremblait à nouveau sous nos pieds avec plus d’intensité qu’auparavant et Romain finissait par rompre le baiser me laissant légèrement essoufflée, mais parfaitement heureuse entre ses bras, lorsque qu’il rompit le silence pour laisser échapper en un murmure mon prénom je souriais à nouveau tout en jouant avec les boucles de ses cheveux tout en haussant les épaules en laissant échapper un léger rire :
« J’ai bien failli croire que tu allais finir par m’envoyer à l’asile. »
Sa main se posa sur ma joue pendant que je parlais essuyant ainsi les larmes que j’avais perdues tandis que je laissais mon visage se lover dans ses dernières. Je me sentais enfin entière depuis vingt-huit ans. Il m’avait toujours fait cette impression mais après quasiment trois décennies loin de lui cette impression était décuplée par milles. Tout comme mon désir ardant de faire à nouveau qu’un avec lui. Fermant les yeux pour tenter de retenir chacune des sensations qu’il faisait renaitre en moi je promettais en un murmure :
« Plus jamais je ne te quitterais. »
Embrassant la paume de sa main en guise de conclusion je plantais mon regard dans le sien consciente qu’il restait encore un grand chemin à faire avant que ce dernier ne parle de son cœur. J’aurais pu penser que c’était un surnom affectif, mais il ne m’avait nommé ainsi et l’air grave et perdu sur son visage n’annonçait rien de bon d’ailleurs le soulagement que j’avais ressenti commençait à laisser place à l’angoisse tandis que je demandais avec inquiétude :
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Quoi que se soit je jure que je peux l’entendre et l’encaisser ! »
Mensonge ! Je n’étais pas prête à accepter toutes les situations et prétendre le contraire n’était qu’une tentative légèrement désemparé de me convaincre moi-même, cependant je gardais un air déterminée sur le visage tout en gardant mon regard ancrée sur le mien regrettant déjà de ne pas avoir assouvi toutes mes envies quelques minutes auparavant.
J'avais répondu à son baiser pour voir si ça allait m'aider ou non à recouvrer la mémoire. Je me sentais incomplet et avoir Juliette dans mes bras me faisait sentir un peu moins incomplet et c'était plaisant comme sentiment. Du coup je la tenais dans mes bras et je sentais la terre trembler avec plus de fureur mais c'était surtout parce que mon corps réagissait au contact du corps de mon épouse. C'était cela qui m'avait fait croire en elle alors que je ne connaissais pas son visage. Elle semblait heureuse, je le sentais aux frissons de son corps et au soupire qu'elle échappait. Quand nous lâchions nos lèvres, je l'entendais rire et cela me fit sourire sans que je n'en comprenne la raison.
« J’ai bien failli croire que tu allais finir par m’envoyer à l’asile. »
Je souriais. Ce n'était pas encore totalement exclu mais au moins j'avais ressenti quelque chose quand elle avait répondu à mon baiser alors je pouvais lui laisser le bénéfice du doute. Je la regardais prendre ma main et l'embrasser.
« Plus jamais je ne te quitterais. »
Je souriais. Elle avait peut être raison. Mais il me manquait mon cœur et... Je ne me sentais pas moi comme il me manquait tout de même l'organe le plus important de l'anatomie humaine.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? Quoi que se soit je jure que je peux l’entendre et l’encaisser ! »
Cette fureur et cette détermination. Oui nous nous ressemblions tous les deux et je comprenais avoir pu être tombée sous son charme. Je posais mes mains sur son visage pour attirer son regard dans la mien et aussi parce que c'était un geste instinctif comme si je savais qu'en faisant cela j'allais la calmer.
« Je... Je sais que nous sommes liés ça se voit à comment mon corps et le tien réagissent quand nous nous touchons mais... Je ne me rappelle pas de ton visage Juliette. Je ne sais pas ton visage et je ne peux que croire ta parole parce que je n'ai plus de cœur et je crois que c'est le seul endroit où je pourrais garder une image nette de la femme que j'aime plus que tout au monde. »
Je soupirais et je me décalais un peu d'elle.
« Je ne sais pas comment j'ai perdu mon cœur ou ce que cela signifie mais... écoute. »
J'attrapais sa main et je la posais sur mon torse à l'emplacement de mon cœur où elle ne sentirait plus rien. Alors que je la regardais, je fus pris d'un geste que je ne me serais pas cru capable. Je l'attirais à moi et je l'embrassais une nouvelle fois. Les baisers d'amour sincère pouvaient aider à lever des malédictions et peut être que mon cœur était toujours là mais qu'il ne battait plus ou je ne savais pas quoi d'autre. Me rendant compte que ça ne servait à rien je me reculais d'elle.
« ça va me rendre fou... Je ne sais plus qui je suis je ne sais plus bordel ! »
Et la terre tremblait beaucoup plus fortement. Moi, le roc, je m'effritais et on ne pouvait pas m'arrêter.
Where have you gone, the beach is so cold in winter here and where have I gone, I wake in Montauk with you near remember the day cause this is what dreams should always be. I just want to stay. I just want to keep this dream in me
Rien ne se passait comme prévu, mais si les choses étaient simples cela se saurait. Entre Roméo et moi, rien n’avait jamais été gagné d’avance, j’avais souvent eu l’impression que des forces supérieures mettaient tout en œuvre pour nous séparer. Un peu comme Blanche Neige et Charmant seulement en ce qui nous concernait ont n’avait pas attisé la rage d’une puissante sorcière et nous avions dû subir les foudres de nos belles familles de diverses manières. Roméo avait été envoyé au bagne par mon père qui avait quand à lui dans l’idée d’éloigner l’objet de mon amour juste assez longtemps pour me forcer à épouser son double vingt ans plus jeune à savoir Pâris. En ce qui me concernait une des familles alliées à mon mari m’avait vendu à une maison pour se venger et forcer Roméo à honorer sa fille chérie. En somme, nous n’avions pas le droit de nous aimer, encore moins de nous marier et nous avions dû nous battre pour être ensemble et autant l’un que l’autre nous en portions les traces, bien que du côté visuel j’étais celle qui en possédait le plus. Mon corps était recouvert de marque signe des différentes tortures que j’avais pu recevoir à un moment ou à un autre dans la maison close. Pourtant, malgré toutes ses impasses, malgré toutes les épreuves que la vie nous demandait de passer nous avions fini par être heureux, enfin jusqu’à ce que la peur ne me torde à nouveau l’estomac et que je me laisse envahir par la haine et le désir de vengeance.
Silencieusement, je récitais le cours de notre histoire dans mon esprit depuis que j’avais été contrainte de constater que l’idée du baiser n’était pas celle qui rendrait la mémoire à mon mari. Je ne voulais pas laisser la morosité gagné mon esprit, mais l’échec que je venais d’essuyer assombrissait mon cœur et dans un même mouvement le ciel ce qui affolait mon aigle qui une fois de plus glatissait au dessus de nos têtes. M’accrochant au peu d’espoir qui me permettait de tenir debout je levais les yeux vers Dawn et inversait une fois de plus la tendance tandis que Roméo parlait de son cœur et que je m’empressais de légèrement mentir en jurant que je pouvais encaisser la vérité. J’étais certes capable de out entendre, c’était mes réactions qui risquaient d’être légèrement dangereuse, j’avais déjà un contrôle précaire de ma bague, alors je ne pouvais assurer que Storybrooke ne connaitrait pas son premier avis de tempête par ma faute. Malgré ce demi-mensonge, Romain s’expliqua en posant ses mains sur mes joues afin de me forcer à soutenir son regard comme à chaque fois qu’il voulait me rassurer et m’assurer que tout se passerait bien. Ce simple geste avait rempli mon regard de larme, mais je m’exécutais le cœur lourd, a combien d’autre femme avait-il fait cela ?
M’humectant les lèvres j’écoutais son explication avec amertume. L’idée qu’il ne possède même pas un infime souvenir de notre vie passé me faisait souffrir plus que n’importe quelle autre torture. Cependant lorsqu’il m’apprit qu’il ne possédait plus de cœur je ne pu m’empêcher de froncer les sourcils sous le coup de l’incompréhension. Se dernier me relâcha en m’expliquant qu’il ignorait la manière dont il avait perdu son cœur et automatiquement le mien se remplissait de colère. Une fois de plus Roméo prit ma main, et les traits de mon visage se détendirent jusqu’à ce qu’il ne dépose ma main sur l’emplacement de son cœur. Comprenant rapidement ce qu’il souhaitait que je face je tentais de percevoir d’autre battement que le mien dans ma paume, mais rien ne me parvenais. Il n’avait plus de cœur. Cette pensée fendit le ciel en un éclair puissant qui acheva sa course dans la mer dévoilant aux yeux de tous, la colère qui animait mon âme en cet instant bien que mon visage ne trahissait rien. Sans crier gare ce dernier m’attirait à lui pour m’embrasser une fois de plus, une tentative désespérée bien qu’agréable de trouver une solution. Lorsqu’il comprit à son tour que le baiser ne servait a rien il me libéra et la terre trembla davantage sous nos pieds avec plus de violence qu’auparavant, Romain reprit la parole révélant haut et fort le bordel que je venais de mettre dans sa tête et l’affolement que cela créait en lui. Il perdait le contrôle de son élément.
Me rapprochant de lui je posais mes mains sur son visage le forçant cette fois-ci à me regarder avant de répondre avec assurance et douceur :
« Non, non arrête ! Ce n’est pas grave tu m’entends ! Ce n’est pas grave si tu ne te souviens pas de moi. D’accord. Je retrouverais ton cœur, je te le jure. »
Marquant une pause, j’expirais un instant avant de poursuivre :
« Tu t’appelles Roméo Montaigue, tu es l’homme le plus fort et le plus tenace que j’ai rencontré de toute ma vie. Pour moi et notre famille tu es devenu Romain, le roi du royaume blanc de Wonderland. Je ne sais pas qui tu étais dans cette ville. Mais je suis persuadée que dans cette vie aussi tu étais fort, bon, loyal, combatif et courageux ! »
Caressant son visage un court instant je reculais avant d’ajouter après avoir croisé les bras sur mon ventre :
« Ne crois pas que je ne comprends pas ce que tu ressens en cet instant. J’ai vu mon cœur m’être retiré, je connais la sensation que cela procure et le vide que ça engendre… Sans ton cœur tu ne ressens rien, tous les éléments qui ont fait de toi un homme ont disparu, et si la personne tenait ton cœur entre ses mains la seule chose qui t’importerais serait de réaliser le moindre de ses désirs. Il n’y aurait plus qu’elle qui compterait à tes yeux… Mais tout va s’arranger, je te le jure »
C'était compliqué. Je ne comprenais rien et ça m'énervait tellement que la terre ne cessait de trembler sous mes pieds. Elle avait beau être dans mes bras, je n'arrivais pas à me souvenir et cette incompétence me pousser à tout remettre en question même ses paroles.
« Non, non arrête ! Ce n’est pas grave tu m’entends ! Ce n’est pas grave si tu ne te souviens pas de moi. D’accord. Je retrouverais ton cœur, je te le jure. »
C'était une promesse mais je ne me sentais pas mieux après cette dernière. A croire qu'il n'y avait rien pour me calmer à ce moment là.
« Tu t’appelles Roméo Montaigue, tu es l’homme le plus fort et le plus tenace que j’ai rencontré de toute ma vie. Pour moi et notre famille tu es devenu Romain, le roi du royaume blanc de Wonderland. Je ne sais pas qui tu étais dans cette ville. Mais je suis persuadée que dans cette vie aussi tu étais fort, bon, loyal, combatif et courageux ! »
Je ne savais pas. Loyal oui à la mairesse Regina et je le serais encore mais maintenant je me retrouvais avec une femme que je n'arrivais pas à reconnaître même si je sentais qu'elle disait effectivement la vérité. Pourtant n'ayant aucune preuve je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'elle pouvait mentir tout simplement.
« Ne crois pas que je ne comprends pas ce que tu ressens en cet instant. J’ai vu mon cœur m’être retiré, je connais la sensation que cela procure et le vide que ça engendre… Sans ton cœur tu ne ressens rien, tous les éléments qui ont fait de toi un homme ont disparu, et si la personne tenait ton cœur entre ses mains la seule chose qui t’importerais serait de réaliser le moindre de ses désirs. Il n’y aurait plus qu’elle qui compterait à tes yeux… Mais tout va s’arranger, je te le jure »
Encore une promesse. Peut être que je devais la croire au final. Je me reculais d'elle et j'acquiesçais.
« Bien. Je dois... aller à mon travail mais nous nous reverrons bientôt. »
Je devais partir et surtout je devais faire le point. Je la regardais d'un air désolé avant de tourner les talons sachant pertinemment où je voulais me rendre à cet instant précis.