Belle semblait être la gentillesse même. Elle se souciait de savoir s’il y avait d’autres personnes dans ma condition. Avec une grimace, je secouais la tête. « Je sais juste que nous sommes sur les Sept Mers. »
Voici une information qui ne pourrait lui être utile. Je décidais de continuer sur cette orientation. Lui en donner peu et continuer à lui soutirer des renseignements.
« J’ai été assommé en sortant de l’auberge et je me suis réveillé ici. Le capitaine est très grand et terrifiant. Il a une barbe et des cheveux qui lui arrivent dans le cou. »
Cela pouvait ressembler à plus d’une une demi-douzaine de pirates que je connaissais.
Elle avait été touchante et touchée par mon compliment. Je lui souris.
Sa proposition, bien qu’inutile m’arracha un pincement au cœur. Elle voulait vraiment m’aider et je commençais à m’en vouloir de l’utiliser ainsi, mais je ne devais pas m’écarter de mon objectif. J’avais juré de venger Milah et pour sa mémoire, je me devais d’aller jusqu’au bout de ma vengeance. Qu’elles qu’en soient les conséquences pour d’autres. Je me rassurais en me disant que de toute façon, il ne pouvait que lui faire du mal et que c’était l’aider que d’éliminer le crocodile.
« Même si vous ne pouvez m’aider physiquement, sachez que votre bienveillance et votre gentillesse sont ce qui m’aide à tenir. »
J’imaginais que si je n’avais pas joué ce rôle cela aurait été pure vérité.
Ecoutant attentivement ce qu’elle me disait au sujet de sa ville, je fronçais les sourcils.
« La technologie ? Qu’est-ce que c’est ? »
Je n’avais jamais entendu ce mot et c’était peut-être important. Il me fallait avoir toutes les cartes en mains.
Ainsi elle s’occupait de cette immense bibliothèque. Elle devait être très cultivée.
« Je n’ai jamais vu autant de livres de ma vie réunis en un seul endroit. »
Même dans les rares palais que j’avais visités je n’en avais pas vu autant. Peut-être étaient-ils trop loin des coffres précieux que j’étais venu chercher.
En reflet à sa réaction, mon visage se figea de surprise. Une semaine entière ! Si une demi-journée représentait pour elle une semaine, il allait falloir que je me presse ou le crocodile serait devenu un fossile avant que je ne puisse assouvir ma vengeance. Cela pourrait être la solution de facilité, mais je ne pourrai voir la terreur et la rage dans ses pupilles. Non. Il fallait que ce soit moi qui le tue pour qu’il puisse savoir pourquoi il perdait la vie. Pour qu’il puisse comprendre que c’était Milah qui le tuait à travers moi.
« Je vous assure que cela ne fait qu’une demi-journée tout au plus que nous nous sommes vus. »
Il allait falloir accélérer les choses.
Savoir qu’elle venait de la forêt enchantée me surpris. Sa tristesse de ne pouvoir voyager que dans les récits de ses livres, me toucha également. L’envie de l’aider naissait en moi. Très vite, quelques-unes de ses paroles ma ramenèrent au but que je convoitais. « Vous ne pouvez sortir de Storybrooke ? De quelles conséquences parlez-vous ? »
Se pouvait-il que le crocodile soit prisonnier de l’un de ses propres sorts ? Incapable de sortir de ce lieu ? C’en serait risible. Alors je n’aurai plus même besoin de me venger. Juste le regarder vieillir, souffrir et mourir en sirotant un bon rhum de mon côté de la pierre. Magnifique. Je me mordais les lèvres pour ne pas sourire. Paupières baissées comme harassé par la douleur ou la fatigue. Il aurait été dommage que la jolie demoiselle voit dans mes pupilles la joie qui animait mon cœur.
Afin de calmer mon émoi, je me recentrais sur elle et ses besoins.
« Avez-vous encore de la famille ou des amis dans la forêt enchantée ? Peut-être pourrais-je le leur porter un message de votre part si j’arrive à m’échapper ? J’aimerai vraiment vous aider. »
L’aider à repartir sur de nouvelles bases, sans ce monstre à ses côtés. Et c’est bien ce que je comptais faire.
Cet homme me faisait de la peine. Je suis certaine que la température de la cale dans laquelle il se trouvait, devait être un véritable igloo. J’espérais très sincèrement qu’il ne finisse pas en bonhomme de neige. Il ne savait pas du tout où il se trouvait, je ne pouvais pas lui en vouloir sur ce coup-là. Ah, si seulement je pouvais enchanter un traineau afin de le faire voler, ce dernier pourrait me permettre d’aller vite et de le trouver. Mais sans magie, je n’avais aucune chance que mon vœu se réalise.
« En effet, c’est une maigre information. »
Mais je ferai quand même en sorte d’utiliser cette dernière afin de tout faire pour le retrouver. Je ne pouvais pas l’abandonner, ce n’était pas dans ma nature de baisser les bras, Rumple on était la preuve. Je prenais note de tout ce qu’il me disait afin de pouvoir faire des recherches lorsque notre conversation serait terminée. « Et vous n’avez pas entendu son nom ? Car dans tous les livres que j’ai pu lire sur les pirates, ils ont tous un peu prêt cette description… »
Tout en parlant, je pris la pierre avec moi et la posa sur une étagère afin que mon regard soit à la hauteur du sien. Je me mis ensuite au travail. Je réalisais que chaque seconde étaient comptées et je ne pouvais pas attendre d’avoir terminer de parler avec lui afin de lancer mes recherches. Je décidais donc de commencer tout de suite. Il ne fallait pas que je perdre une minute.
Je devais aussi essayer de ne pas tenir des discours négatifs, ça n’allait pas l’aider à surmonter sa captivité. Je ne pus m’empêcher de sourire à ce qu’il me disait. J’étais contente de savoir que ma présence et nos courtes conversations pouvaient l’aider à tenir.
Il me demanda ensuite ce qu’était la technologie, vague question. Comment est-ce que j’allais lui expliquer ça ? Je n’avais pas encore tout découvert sur ce sujet. J’en apprenais tous les jours. Mais je devais avouer qu’au quotidien, c’était bien pratique.
« Je ne sais pas vraiment comment vous l’expliquer. Disons qu’on a plus besoin de bougies, ni de faire chauffer de l’eau pour se laver par exemple. Il faudrait que je vous montre car l’expliquer comme ça, ce n’est pas évident. »
Mais je n’avais pas le temps de lui faire des démonstrations pour le moment. J’avais pris tous les livres qui me semblaient utile pour la situation. J’espérais vraiment qu’il pourrait me donner le nom du capitaine ou au moins le nom du bateau. Je n’avais pas non plus le temps de lui dire que nous étions des personnages de contes dans ce monde. Je ne pus m’empêcher de sourire à ce qu’il venait de me dire.
« Oui, je trouve que j’ai une jolie collection. J’arrive à l’agrandir de plus en plus. Mais ne nous éloignons pas du sujet. »
Car si je commençais à parler de ma bibliothèque, j’allais lui en parlait pendant des heures. Je mis devant moi une carte du pays imaginaire. Je ne savais pas si ça me serait utile mais après tout, on ne sait jamais. Si seulement Rumple était là, il pourrait faire un sort de localisation et nous pourrions ensuite le trouver. Mais combien même il arriverait à faire cela, comment faire pour le ramener du monde des contes ? Car on ne pouvait pas s’y rendre avec un claquement de doigts.
« Je ne mets pas votre parole en doute Jones. Donc, nous savons que le temps ne passe pas à la même vitesse dans les endroits où nous sommes. »
Il me demandait quelle conséquence ça aurait si je sortais des limites de la ville. Je ne pus m’empêcher de me mordre la lèvre. Tout le monde le savait, mais de peur, personne n’avait vraiment essayé de le faire.
« Eh bien si je sors de la ville, je ne pourrai plus jamais y revenir et je perdrai la mémoire. Et ça, c’est seulement si j’y arrive car quand on essaie, on a des accidents. Un peu comme si la route savait qu’on ne devait pas sortir. C’est un peu long à expliquer mais en résumé, Régina à lancer un sort. »
Je lui fi vraiment un bref résumé. Je n’avais malheureusement pas le temps de lui en parler d’avantage. Ce serait bien trop long et la vie de ce pauvre homme était en danger.
Il parla ensuite de la forêt enchantée et mon cœur se serra. Je ne savais pas si mon père s’y trouvait encore ou non. Etait-il encore en vie ? Je l’ignorais, depuis que j’avais été échangée pour Rumple, je n’avais plus eu de nouvelle de qui que ce soit. J’avais pourtant écrite à mon père le jour de mon anniversaire, mais ce dernier me répondit par un refus qui ne fit que fissurer mon cœur un peu plus. Ce dernier avait bien trop peur de se rendre au château du Ténébreux.
« C’est adorable de votre part, mais je l’ignore pour tout vous dire… Ma mère est morte quand le château de mon père s’est fait attaqué par des troles. Quand à mon père, il m’a rayé de sa vie. On doit s’occuper de vous sortir de là, le reste importe peu. »
Je savais bien que les informations transmises étaient maigres, mais c’était le but. L’air abattu, je secouai la tête, comme désolé de ne pas en pouvoir dire plus.
« Non. Il a surtout crié et c’est lui qui m’a interrogé pour savoir où se trouvaient mes marchandises. »
Je n’allais tout de même pas lui dire que le capitaine de ce navire était juste devant elle, avec une fausse main, qu’il s’appelait Crochet et qu’il ne souhaitait que la mort de son compagnon. Non. Elle ne devait rien apprendre de tout ça.
Passant à autre chose, je m’intéressais particulièrement à cette « technologie » qui ressemblait à de la magie.
Plus d’eau à chauffer ? Avaient-ils des sources d’eau chaude dans chaque maison ? Et sans bougie comment faisaient-ils pour s’éclairer ? Pour avoir de la lumière ? Je notais néanmoins qu’effectivement il n’y avait pas de bougie près d’elle, sur la table alors qu’elle faisait des recherches dans des livres pour m’aider. J’aurais voulu lui dire que c’était inutile. Qu’elle perdait son temps. Mais comment faire sans me trahir ?
Attentive et concentrée sur l’intention de m’aider, elle recentra notre discussion alors que je cherchais à l’en éloigner. Chacun cherchant à atteindre son but. Elle plus empressée encore depuis qu’elle savait que le temps suivait deux chemins différents entre nos mondes.
Ce qu’elle me révéla sur les conditions de sortie de sa ville me surprit. Ariel, Regina, Emma et bien d’autres étaient bien sortis de Storybrooke pour aller briser le miroir de Reine des Neiges. Comment avaient-ils fait ? Cela prouvait bien qu’il y avait une solution et si solution il y avait, forcément, le crocodile devait en connaître l’existence.
« Qui est Regina ? »
Il me fallait faire l’innocent. Je n’étais pas sensé la connaître.
« Une sorcière puisque vous parlez de sort ? N’a-t-elle pas la possibilité de vous aider à sortir de cette ville ? »
Je savais qu’elle l’avait fait pour venir ici. Je savais que c’était elle qui avait lancé la malédiction de l’oubli qui avait durée presque trois décennies. Je jouais néanmoins le rôle de ce marchand innocent qu’elle tentait de sauver pour ne pas éveiller ses soupçons et qu’elle continue à me fournir les informations qui m’aideraient à avoir toutes les cartes en mains pour tuer Rumple. « A moins que ce ne soit elle qui vous retienne ? »
Ou lui ! Mais ça je ne pouvais le dire à haute voix. « Merci Belle pour tout ce que vous faites. »
Je lui souris. Un sourire un peu douloureux. Mon bras fixé en hauteur commençait à me faire mal.
J’hésitais à rompre le contact pour soulager mes muscles. Le temps pour moi n’était rien mais pour elle, elle en aurait beaucoup pour continuer ses recherches, pour en parler peut-être avec lui et risquer de découvrir ainsi le pot aux roses. « Si vous aviez un vœux à faire pour vous, Belle, quel serait-il ? »
Ma question pouvait sembler totalement décousue, et déplacée dans ma situation pourtant, en vérité, elle avait pour but de connaître aussi ses points faibles, ses attentes.
« Comprenez-moi, vous êtes trop loin, vous ne pouvez rien faire pour moi si ce n’est m’aider à ne pas penser à ma condition. »
J’essayais de paraître désespéré. Tout en restant un modèle de courage. Pour m’attirer sa sympathie.
Jones était désespéré, je ne pouvais pas lui en vouloir, il était vraiment en train de vivre une situation relativement difficile. L’interrogatoire que Jones avait subit n’avait pas dû être facile à vivre.
« Je suis désolée pour vous… J’espère qu’il a juste crié et qu’il n’a pas levé la main sur vous. »
Je ne pouvais que compatir et s’était frustrant. Il fallait vraiment que j’essaie de me calmer, dans ce genre de cas, il n’y a que le thé qui pouvait m’aider. Rozen m’avait offert des petites boules de relaxation. Elles étaient étranges et je ne trouvais pas que ça m’aidait spécialement. Dans ce monde, les personnes avaient vraiment des habitudes étranges.
Je ne devais pas perdre ma concentration. Tout en écoutant ce qu’il me disait, je posais un livre à sa place que je pris le soin de refermer. La couverture de ce dernier avait été faîtes en bois de sapin et j’aimais bien cette sensation de douceur sous mes doigts. Mais je ne devais pas m ‘éloigner de mon objectif.
Il fallait vraiment que je lui pose les bonnes questions. La communication pourrait être rompue à tout moment, ça me stressait de savoir que ça pouvait arrivé sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit… Je n’osais pas en parler à Rumple pour le moment. Je savais très bien qu’il risquerait de se mettre en colère et que la voix du petit lutin qu’il avait dans la tête, reprendrait le dessus. Il fallait donc que j’essaie de me débrouiller par mes propres moyens.
Jones me demanda ensuite qui était Régina. Je n’avais pas envie de tout lui raconter, de peur de partir dans de détails qui lui serait, très certainement, inutile. Il fallait donc que j’aille droit au but.
« Régina est la méchante Reine dans le monde des contes. Je suppose que vous avez déjà dû entendre parler d’elle ? »
J’étais certaine que si. Tout le monde la connaissait.
« Je pense que oui. On va dire que je n’ai pas de très bon rapport avec elle… Elle a fait croire à l’homme que j’aime que j’étais morte et m’a enfermée dans une prison ou j’ai vraiment cru que ma dernière heure était arrivée. »[/b]
Un frisson me parcouru à l’évocation de se souvenir. Heureusement que j’avais rencontré Diaval et que les joyeux compagnons de Robin nous firent sortir tous de cet horrible endroit. Je secouais la tête comme pour chasser ce mauvais souvenir de mes pensées.
[b]« Oui, Régina retient tout le monde… Mais c’est une longue histoire, je n’ai pas le temps de vous la raconter. »
Ce n’était vraiment pas le moment. J’essayais de garder mon calme, mais je sentais le désespoir m’envahir. Comment je pouvais le sortir de là ?
« Vous me le direz de vive voix d’accord ? »
Je lui rendis son sourire. Je voyais de la souffrance dans ses yeux, et plus la situation devenait grave et urgente, plus je me disais qu’il fallait vraiment que j’en parle à Rumple.
« Un vœu Eh bien, je souhaiterai vous faire sortir de là et faire en sorte que vous puissiez être ici, en sécurité. »
Je fus vraiment surprise de sa question. Il avait vraiment besoin de penser à autre chose, et en vue de sa situation, je pouvais très bien le comprendre, mais il fallait vraiment qu’il essaie de me parler de chose utile.
« J’en ai conscience. Mais ne vous en faîtes pas, je connais une personne qui va pouvoir vous sortir de là. Je vous le promets Jones. Je ne vous laisserai jamais tomber. Tenez bon encore un peu… »
Elle était gentille à essayer de me rassurer, de me consoler. Je ne répondis pas à sa demande quant au traitement que m’avait fait subir le capitaine car il n’y avait rien à dire. Et je m’efforçais de ne pas lui mentir. Enfin, le moins possible.
Ainsi Regina avait un certain pouvoir à Storybrooke. Il faudrait que j’en tienne compte dans mes projets. Je n’oubliais pas qu’elle m’avait envoyé à la mort avec la mission de tuer sa mère. Je doutais que nos retrouvailles soient des plus amicales. Pour moi elle n’avait jamais prévu de tenir sa part du marché et pour elle, je n’avais pas atteint son but. Chacun avait des raisons de tenir grief à l’autre.
Son vœu était irréalisable. Que je me retrouve à ses côtés, soit, mais en sécurité ? Cela ne serait possible que lorsque le crocodile serait mort.
Le temps pressait. Il ne fallait pas que je reste trop longtemps en contact avec elle. Chaque minute de plus restée à dialoguer avec elle risquait d’éveiller de nouvelles questions et sa méfiance. Même si pour le moment, tout jouait en ma faveur.
Ses dernières paroles soulevèrent mon inquiétude. « Qui pourrait m’aider ? »
Il s’agissait bien sûr de lui. Si elle lui parlait de moi, si elle me décrivait, s’il me voyait, l’effet de surprise ne serait plus.
« Je vous en prie gardez le secret. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose me dit qu’il faut garder le secret. Appelez cela du sixième sens, mais je sens qu’il ne faut pas que quelqu’un d’autre que vous ne connaisse l’existence et le pouvoir de ces pierres. Il pourrait être mal utilisé. »
Je me devais de l’éloigner de l’envie d’en parler.
« Peut-être s’agit-il d’une sorte de portail et que je pourrais passer à travers pour vous rejoindre ? Peut-être y a-t-il des indications dans vos livres sur comment utiliser ces deux moitiés de pierre ? »
Tout mais pas mêler le crocodile à ça.
Jetant un regard inquiet vers l’escalier en bois qui menait au pont, je chuchotais plus bas.
« Je dois vous laisser. J’entends des pas et des voix. Je vous recontacterai dès que je pourrais, mais compte tenu du temps qui passe, ce ne sera peut-être pour vous que dans des semaines, voire plus. »
Je ne comptais pas réutiliser la pierre. C’était trop risqué. L’air terrifié, je poursuivis rapidement. « Quoi qu’il se passe, si nous ne devions plus nous revoir, sachez que votre réconfort m’a été précieux et que je ne vous oublierais jamais. Merci. »
Et j’enfouis la pierre dans l’épais tissus noir, puis dans un second, et dans une poche de cuir et maintenant que je pouvais baisser le bras dans une boîte en bois épaisse et solide pour que la pierre miroir devienne aveugle et muette.
J’en avais appris suffisamment. J’avais la certitude qu’il se trouvait à Storybrooke, que la magie là-bas ne semblait pas exister comme ici ou peut être sous une autre forme appelée technologie. Mais elle semblait moins puissante et j’avais l’encre de seiche.
Ce que je ne comprenais pas c’était pourquoi il semblait en couple avec Belle. Que lui apportait-elle ? Etait-elle la source de son pouvoir ? Je ne l’imaginais pas s’encombrer d’un poids mort. Elle devait forcément lui être utile. Je ne pouvais l’imaginer amoureux. Lui. Et même si cette possibilité improbable était réelle alors elle courrait un grave danger car je n’oubliais pas ce qu’il avait fait à son épouse. Lui arracher le cœur et l’écraser devant ses yeux. Je ne permettrai pas qu’il recommence.
Plus le temps passait, plus je me demandais comment j’allais faire pour aider Jones à sortir de là. Je ne devais pas baisser les bras, il fallait absolument que je continue de me battre pour lui et je me devais de faire en sorte que ce dernier garde le moral. D’une certaine manière, je mettais retrouvée à sa place moi aussi. J’avais été captive deux fois alors je savais très bien ce qu’il pouvait ressentir et ce qui pouvait lui passer par la tête.
J’avais réussi à parler de Régina sans tiquer. Ce qui était un miracle d’une certaine manière. Car elle avait tout fait pour faire croire à Rumple que j’étais morte, et si les joyeux compagnons de Robin n’étaient pas venus le sauver de cette prison, c’est très probablement comme ça que j’aurai terminé. Morte… Mais je n’y pensais plus, tout ce mauvais chapitre de ma vie était derrière mois à présent.
Quand il me demanda de faire un vœu, je laissais mon cœur parler. Je n’étais pas le genre de personne qui ne pensait qu’à elle même, je faisais toujours passer les autres avant moi. C’était ma nature, j’avais toujours été comme ça et je n’allais pas changer.
Il me demandait qui pouvait m’aider, je ne pouvais pas lui répondre et il ne valait mieux pas que je le fasse. Je ne devais pas lui donner de faux espoir avant d’être certaine de ce que j’avançais.
« Ne vous en faîtes pas, j’ai déjà quelques idées sur la question, mais je vous donnerai des noms quand je serai certaine que je pourrais compter sur leur aide. »
Je ne savais pas si j’allais en parler à Rumple, je ne pensais pas que c’était une bonne idée, mais je pouvais toujours essayer de le demander à Régina ou à Juliette, il ne fallait pas que je me trompe dans mon choix.
« Ne vous en faîtes pas Jones, les personnes auxquelles je pense sont des personnes de confiance. Je ne peux pas vous laisser dans cette situation sans rien faire. Et si vous vous faîtes tuer ? Je ne serai pas capable d’assister à ça tout en sachant que j’aurai pu trouver une solution pour vous sortir de là… »
Je prenais des notes au fur et à mesure qu ‘il me parlait. Un portail, possible, ce n’était pas idiot d ‘ailleurs, mais je ne possède pas de pouvoir… Comment je pourrai faire pour utiliser ces pierres ?
« Je ne possède pas de pouvoir magique, je doute que cela soit si simple, mais je vais me pencher sur la question aussi vite que je le pourrai. »
Je le vis se retourner et un frisson me parcouru. Il avait certainement dû entendre une personne venir.
« D’accord mais je vous en prie, soyez prudent et faîtes attention à vous… »
J’espérais avoir bien assez d’informations afin de le sortir de là.
« Ne dîtes pas ça, ça va aller. A plus tard. »
Je laissais la pierre sur le rebord de mon étagère et je me mis à fouiller dans les livres à le recherche de réponses. Le temps pressait et des voix se battaient dans ma tête sur la décision à prendre. Devais-je en parler ou non ?