Juliette avait encore disparu et cette fois-ci si je la retrouvais je la garderai avec moi pour toujours même s'il fallait que je l'enchaîne. Je ne pouvais plus accepter qu'elle me laisse à chaque fois que ça n'allait pas dans sa vie. Nous étions deux. Nous devions réagir ainsi et c'était la raison pour laquelle j'avais pris une partie de mes hommes pour partir à sa recherche et aussi pour laquelle nous nous trouvions ici dans cette forêt inconnue pour nous.

« Qui êtes-vous ? Que faites-vous sur mes terres ? »

Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle s'en prenait déjà à mes hommes.

« Puis-je savoir qui vous a autorisés à entrer ici ? »

Ma femme était là alors que je me devais de la retrouver et je n'avais pas besoin d'autorisation pour aller sauver mon épouse encore une fois.

« Nous ne faisons que passer. Je suis.... »
« Attention votre Majesté ! »

Je levais ma main pour que les hommes restent à leur place mais voir une sorcière apparaître comme cela devant nos yeux et surtout s'approcher de moi leur donner des ailes, du moins à Kealth mon meilleur homme qui n'hésita pas à se mettre entre moi et la sorcière. Elle ne mit pas longtemps à le neutraliser et je voyais mon ami se faire asphyxier.

« Dis à tes hommes de se tenir tranquille, chevalier, sans quoi je les occis un par un. »

Je fronçais les sourcils et j'enlevais moi même la main que j'avais porté à mon épée. Je prenais une grande inspiration. Où Juliette pouvait elle bien être ? La terre se mit à trembler sous les sabots de mon cheval et les arbres commencèrent par me donner quelques informations sur la personne qui se tenait devant moi.

« Messeigneurs ce n'est pas comme cela qu'on traite une dame et encore moins la reine de ce royaume. Veuillez montrer vos respects. »

Je donnais moi même un coup de talon à mon cheval qui s'inclina avec grâce devant la sorcière. J'inclinais moi même ma tête et tout les hommes firent de même après m'avoir répondu :

« Oui votre Majesté. »

Je souriais à la reine qui se trouvait devant moi et je mettais pied à terre histoire d'être à la même hauteur qu'elle ;

« Puis-je vous demander de ne pas tuer mon meilleur homme Ma Dame. »

Je tenais particulièrement à cet homme car il était mon ami mais surtout je détestais voir un homme mourir sous les yeux.

« Nous sommes juste de passage. Je recherche mon épouse. »

Peut être l'avait-elle vu et qu'elle pourrait me donner des informations comme cela. Du moins je l'espérais du plus profond de mon cœur. Je mettais approchée de la reine et je prenais sa main pour l'embrasser comme tout homme devait faire avec une femme. Être courtois et galant. C'était ça qui sauverait mes hommes et moi même.

Le regard de la reine se changea et je sentis qu'il y avait quelque chose qui ne lui allait pas. Elle semblait énervée ou nerveuse je ne saurais le dire.

« Ce n’est pas à ton cheval de s’incliner, mais à toi. Crois-tu m’impressionner avec du dressage de base ? »

Un léger rire s'échappa de mes lèvres.

« Absolument pas. Je ne pouvais pas décemment mettre un pied à terre alors que vous nous attaquez. »

Je lui souriais avant de lui demander la vie de mon ami.

« Bien, je consens à le laisser vivre. Si c’est là ton meilleur homme, je ne donne pas chère de ta misérable armée. Comment t’appelle-t-on, majesté ? »

Je fronçais les sourcils. Elle se fichait bien de moi cette petite reine. Pour qui se prenait-elle ? Je sentais mes hommes de plus en plus mal à l'aise.

« Roméo. Roméo Montaigu. »

Une fois les présentations faites je lui disais que je recherchais mon épouse.

« Ainsi, tu recherches ton épouse ? Je vois… Rentrons discuter de cela. »

J'allais protester mais je ne pouvais rien faire pour cela. C'était bien trop tard. Je soupirais un peu. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Ça ne sentait pas bon du tout bien au contraire.

« Comment ? »

Je me retrouvais dans une salle totalement inconnue à mes yeux. Je me doutais qu'il s'agissait de la salle de son trône. En tout cas ça ressemblait à une salle de trône. Je me tournais sur moi même pour admirer les lieux. C'était sombre contrairement à notre salle du trône avec Juliette... Juliette... Je perdais du temps avec cette sorcière.

« Il y a un groupe d’intrus près de l’entrée nord. Tuez-les tous. »

Un grognement s'éleva dans ma gorge alors que je serrais les poings. Elle se fichait de moi. Elle voulait jouer alors nous allions jouer.

« Alors, que disions-nous déjà ? »

Les sourcils toujours froncés je relevais mon menton pour lui dire d'un ton clair et sans appel :

« Si vous touchez à un seul de mes hommes je détruis votre terre. »

Et à ses mots la terre le mit à trembler bien plus que de raison. Je n'étais pas du genre à m'énerver pour un rien mais on ne touchait pas à mes hommes c'était un principe de base. Elle était peut être la reine de ce royaume. Elle avait peut être des pouvoirs mais je pouvais me défendre et lui faire beaucoup plus de mal qu'elle ne pouvait le penser.

« Rappelez vos hommes Majesté. »

Et la terre trembla à tel point qu'un fissure commençait par naître sur les murs de cette grande salle. Je n'avais pas encore dévoilé toutes mes cartes. Je la regardais en souriant. Me prendrait elle au sérieux ? Rien n'était moins sûr mais en tout cas je ne pouvais pas rester à rien faire alors que mes hommes allaient se faire massacrer.

Elle semblait ne pas du tout apprécier le ton que j'avais employé mais à vrai dire même si je ne voulais pas me faire de nouveaux ennemis, je ne pouvais pas simplement me laisser faire comme cela. Elle avait un air suffisant qui ne me plaisait pas et même si j'étais rentrée sur son territoire je n'étais pas là pour l'envahir sinon nous ne serrions pas qu'une dizaine.

« Vous défendre ? Mais contre quoi ? Dix hommes ? Pensez-vous réellement qu'une invasion c'est uniquement dix hommes ? Vous n'avait pas dû gagner beaucoup de royaumes Madame. »

Je soupirais un peu jusqu'à ce qu'elle me transporte dans son palais et qu'elle ne menace mes hommes chose que je ne pouvais pas accepter. J'étais très en colère après elle. Elle voulait tuer mes hommes. Il n'en était pas question. Voilà pourquoi je lui demandais de ne pas les tuer ou plutôt je lui sommais de ne pas le faire. La terre tremblait sous nos pieds mais j'avais l'habitude de cette sensation contrairement à la reine qui semblait perdre l'espace d'une seconde de son arrogance. La terre arrêta de trembler quand elle arrêta ses gardes. Elle allait peut être finalement me prendre au sérieux.

« Je ne vous menace pas je vous préviens. Faites du mal à mes hommes et vous verrez. »

Elle s'approchait de moi. Je fronçais les sourcils. Quelque chose en moi me disait que je devais me méfier mais je la laissais s'approcher de moi. Je ne connaissais pas la réputation de cette reine. Je ne savais pas de quoi elle était capable alors je la laissais s'approche de moi et même se pencher à mon oreille. Si Juliette aurait été là elle aurait été jalouse j'en étais certaine et pourtant Dieu sait que cette reine n'était pas du tout à mon goût. Je préférais largement ma petite femme même si elle était aux abonnés absents.

« Non ! »

Et pourtant je sentais que je ne pouvais plus rien faire du tout. Elle me contrôlait et mes yeux s'agrandissaient. J'avais été stupide et cette fois-ci je n'avais pas de porte de sortie. Alors que j'avais envie de lui répondre que je ferais ce que bon me semble mais je ne pouvais pas aller à l'encontre de ce qu'elle me disait.

« Oui Majesté. »

Et voilà comment j'ai été transformé en pantin.