C’était toujours agréable de sortir du pensionnat. On y apprenait plein de choses, mais c’était quand même un lieu ennuyant. Et surtout, un lieu très contraignant…En effet, Arsène n’aimait pas beaucoup les contraintes et l’autorité… C’était pour ça qu’elle sortait beaucoup. On se faisait punir, mais à ses yeux, la liberté n’avait aucun prix. Et elle était prête à tout pour un instant hors de ces murs. Autant dire que malgré sa boutade, elle était bien contente d’être ici avec Killian.

- Un cadeau ?? Mais tu n’étais pas obligé… On est déjà très contente de te voir !

Je vins m’asseoir à côté de lui à sa demande, regardant avec curiosité ce qu’il avait à offrir. C’est sûrement un meilleur cadeau que ceux de papa… Ah mais j’oubliais, il ne fait jamais de cadeau de lui. Il n’a pas le temps pour nous en chercher.

- Arsène aime vraiment beaucoup partir avec toi… Moi aussi tu sais, mais papa serait triste sans nous…

Triste sans nous ? Soulagé tu veux dire… Ce n’était pas le moment de se disputer, je préférais profiter de cet après-midi avec le pirate. Je pris l’étole qu’il me donnait, appréciant la couleur et le tissu en souriant. Il y avait quelque chose dedans, je l’ouvris et découvris une poupée. Une poupée bien particulière… Je trouvais qu’elle me ressemblait, et à Arsène aussi. Elle avait aussi les cheveux bruns et blonds. Comme nous. Sans savoir pourquoi, les larmes me montèrent aux yeux et je me mis à pleurer. J’étais contente. J’étais touchée par ce cadeau. Elle était si jolie, ça me faisait tellement plaisir. J’étais tellement contente qu’il n’oubliait pas que nous étions deux. Qu’il y avait Arsène et moi.

- Merci Killian… Merci beaucoup…

Sans demander la permission, je lui fis un câlin pour le remercier et aussi pour lui montrer à quel point je l’appréciais.

 


J’aimais lui faire des cadeaux. Je ne m’y sentais pas obligé.
J’aurai souhaité en faire plus.
Je n’avais pas d’enfant mais je supposais que si j’en avais eu un j’en aurais pris soin, j’aurai aimé qu’elle lui ressemble.

« Je suis aussi très content de vous voir. Et pour le cadeau, vous méritez bien plus. »

Mais je n’étais pas en mesure actuellement de lui apporter la liberté. Pas tant qu’elle n’acceptait pas de quitter son père.
Son argument ne tenait guère.
Je levais un sourcil circonspect.

« Le juge Frollo ? Triste ? »

Pour ça il faudrait qu’il ait un cœur et je doutais sincèrement de l’existence de cet organe dans le corps de ce monstre.

« Es-tu sûre que l’on parle de la même personne ? »

Ne souhaitant pas attrister Antonia, je me forçais à sourire.

« Je plaisante ma jolie. Mais n’oublie pas que mon offre reste toujours valable et si vous voulez me rejoindre, c’est quand tu veux. »

Qu’elle s’en souvienne. Qu’elle sache aussi qu’elle détenait la possibilité de changer sa vie. Si elle le souhaitait.

Le cadeau sembla lui faire plaisir. Son entrain à me sauter au cou le prouvait.
Je la serrais quelques instants dans mes bras, heureux de lui rendre enfin le sourire.
J’espérais qu’elle parviendrait à cacher cette poupée pour ne pas qu’on la lui enlève.

La relâchant je tranchais quelques rondelles de charcuterie et du fromage puis du pain et déposais le tout devant elle ainsi que la bouteille de jus de pommes.

Ouvrant celle de vin, je la pris par le goulot et la levais devant elle.

« A notre santé. A notre amitié. A la liberté. »

Je bus une profonde gorgée. A l’abri des regards, ici, près du cours d’eau, l’endroit était idéal pour profiter de ce bel après-midi.

« Mangeons un peu, ensuite je te montrerai comment crocheter une serrure. »

Je me souvenais détenir un vieux cadenas dans l’une des sacoches, je lui montrerai comment faire et ce soir même elle serait capable de rentrer et de sortir de sa chambre comme elle le souhaitait.

 
Des cadeaux. Je n’avais pas souvent de cadeau. Où des choses utiles et sérieuses. C'est-à-dire des livres pas drôles du tout, du matériel de couture, des plumes et de l’encre… On a aussi des livres chants et tu as eu de quoi danser aussi… C’était la seule solution qu’avait le juge pour avoir la paix… Et tu as eu tout ça. Tu vois bien qu’il n’est pas si méchant. Il l’a juste fait pour être tranquille, pas parce qu’il m’aime... Et j’ai l’impression que Killian est plutôt d’accord avec moi. Frollo ne sera pas triste si on s’en va. Juste un peu embêter parce qu’il ne pourra pas se servir de toi pour un beau mariage arrangé. Arrête…

Je regardais Killian, jusqu’à ce qu’il déclara plaisanter. Je n’étais pas sûre qu’il plaisantait vraiment. Je savais qu’il n’aimait pas mon père. Ça se voyait. Mais moi j’étais persuadée qu’il m’aimait. Au moins un peu. A sa façon. Sinon, il ne m’aurait pas gardée après la mort de maman. Il te garde pour un mariage arrangé. Cette idée était effrayante, mais je ne pouvais croire qu’il me marierait à n’importe qui…

- Merci Killian… C’est gentil. Peut-être pour un petit voyage ? Un jour. Mais pas pour toujours… Enfin, je ne crois pas…

Moi, j’aimerais bien pour toujours.

Son cadeau nous plaisait beaucoup. Il pensait toujours à nous deux. Il avait conscience que nous étions deux, et pas seulement une. Il avait l’air d’apprécier autant Arsène que moi. Ça nous rendait plus vivantes, et ça nous donnait l’impression d’être deux personnes à part entière.

Doucement, il nous relâcha afin de préparer un peu le pique nique, nous laissant à disposition du jus de pomme et de quoi manger. Je me servis du jus et levais mon verre avec lui en souriant, je bus une gorgée aussi. C’était sucré, et c’était bon. De nous trois, il n’y a que lui qui est libre… Mais il a raison de trinquer à sa liberté, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir faire ce qu’il désire… Arsène… En attendant, il avait raison, il fallait manger un peu. Je pris un petit morceau de pain et de fromage afin de manger tranquillement.

- Je crois que c’est plutôt Arsène qui va apprendre. Elle veut apprendre… Tu veux bien lui apprendre à elle ? Et comme ça, tu pourras la revoir. Dis-je avec un petit sourire.

 




J’aurai aimé lui dire que ce salaud lui volait son enfance.
Qu’elle pourrait être mille fois plus heureuse ailleurs. Peut-être à mes côtés.
Bien sûr je n’oubliais pas le risque d’une vie de pirate. Surtout pour une enfant. La mort pouvait être tapie dans chaque port et même à bord. J’avais déjà eu des matelots qui jouaient double jeu et qui m’avaient porté préjudice. Cependant avoir la fille du juge Frollo sur le Jolly Roger était un risque que j’acceptais de courir. Tout être humain avait le droit d’être libre. Tout comme les animaux. L’image d’une louve passa dans mon esprit et mon cœur se mit à battre plus vite, plus fort en pensant à Anne.

Un léger voile sur son regard me fit tiquer lorsque je trinquais à la liberté. Arsène n’était pas loin. Je tentais bien sûr de la provoquer pour qu’elle décide de quitter le pensionnat.

« Nous ne sommes pas obligés de rentrer tu sais. Tu as toute l’après-pour réfléchir et décider de rentrer à cheval avec moi. »

Je doutais qu’elle ait grand-chose à récupérer dans sa chambre.

« Ne te mets pas la pression. Laisses-toi le temps de choisir. »

Je voulais qu’elle fasse le bon choix. Qu’elle soit heureuse.
Et si je pouvais participer à son bonheur, j’en serai des plus heureux.

Pendant qu’elle mangeait elle me fit part de son souhait de laisser la place à Arsène pour l’apprentissage de l’ouverture des cadenas et serrures. J’opinai de la tête.

« Très bien.  Je lui apprendrai tout à l’heure. Mais avant mangeons et racontes moi un peu ce qui s’est passé après mon départ ? »

Le regard bienveillant que je posais sur elle indiquait qu’il n’y aurait nul reproche à son égard. Ma haine pour son père n’en serait pas plus importante puisqu’elle était déjà au summum. Je le haïssais pour son comportement indigne, pour avoir voulu faire bruler sa fille pour tenter de me capturer.

 
- Dis… Tu viens de penser à qui ? C’est pas moi qui demande, c’est Arsène.

Tu n’étais pas obligée de le dire… Je me posais juste la question… Comment tu sais qu’il pensait à quelqu’un en particulier ? Sais pas. Ça se voit c’est tout. Arsène avait toujours eu un bon sens de l’observation. Parfois, j’avais même l’impression qu’elle savait lire les pensées des autres. Mais elle expliquait que selon l’attitude de chacun, on pouvait savoir à quoi il pensait. En l’occurrence, là, Killian pensait à quelqu’un qu’il appréciait.

Il fit également une proposition que je voulais refuser mais que ma sœur aurait acceptée avec plaisir. Elle voulait partir loin de notre père et loin du pensionnat. Mais en faisant cela, nous quitterions tout ce que nous connaissions et surtout papa qui nous aimait. Arrête… Il ne nous aime pas et tu le sais très bien. Ne dis pas ça  ! Ce n’est pas vrai ! Il nous aime.

- J’y réfléchirais… Merci Killian. On doit choisir ensemble avec Arsène… Même si je sais ce qu’elle veut, elle…

Si nous n’habitions pas le même corps, nous nous serions sûrement séparées. Je serais restée dans le confort de ce que je connaissais et Arsène serait partie à l’aventure. C’était elle qui voulait apprendre à crocheter les serrures afin d’avoir des moments de liberté. C’était elle qui avait besoin de s’évader, pas moi.

La question de Killian me surprit. Je ne pensais pas qu’il voudrait savoir ce qui s’était passé après son départ. Je me rappelle que j’avais eu peur, que j’ai cru que j’allais finir brûler, mais ce n’était pas le cas. Papa aurait sûrement éteint le feu au dernier moment… Il voulait simplement nous faire peur. C’est cela oui… Mais raconte donc ce qui s’est passé ensuite.

- Papa nous a punies. Il sait que j’ai peur du noir, alors il nous a enfermées dans la cave pendant quelques temps. Je ne sais pas combien temps. Mais comme il y a Arsène, j’ai moins peur qu’avant… Tu sais, papa ne nous frappe jamais… Il n’est pas si méchant…

Il ne nous frappe pas, mais il nous punit en nous faisant peur… Et je crois que c’est pire.

- Ensuite, il a dit que nous avions mal agi… Et il nous a laissé manger. Un peu. Il nous a renvoyées au pensionnat et les enseignantes sont devenues plus sévères.

 


A qui j’avais pensé ? C’était donc si évident que cela ?
Un doux sourire s’imprima sur mes lèvres. Je la regardais franchement.

Que ce soit Arsène ou Antonia qui demandais, je n’avais rien à cacher.

« Je pensais à Anne. Une pirate. »

Magnifique, belle, sauvage. La femme qui avait pris le plus de place dans mon cœur depuis Milah.

« Vous l’aimeriez sans aucun doute. Elle est forte et fière. »

Elle était à mes yeux bien plus que cela. Caressant du pouce l’aigue marine qui nous liait, je poursuivis.

« Nous avons un lien spécial. Plus que frère et sœur. »

Amants. Complices. Les deux pièces d’un tout. Mais pourtant pas amoureux, n’est-ce pas ?
L’amour ne nous était pas permis. Il nous était interdit d’y penser. De part de tout ce que cela pouvait engendrer. La souffrance des souvenirs de notre passé. La peur de trahir ceux que nous avions aimés. William pour elle, Milah pour moi. La crainte de nous trahir nous-même. En changeant le bonheur que nous avions actuellement. Sortir de notre zone de confort était trop risqué. Que se passerait-il si nous nous trompions ? Ni l’un, ni l’autre ne souhaitait perdre ce lien qui nous unissait.

Ma proposition en attente, découvrir ce qu’elle avait souffert me mit hors de moi.
Je serrais les dents et le poing. Révolté.
Sur mon visage une dureté inhabituelle avec modifiée mes traits et pour ne pas l’effrayer, je me forçais à reprendre contenance.
D’une voix que je tentais d’adoucir sous la colère qui m’avait envahie, je lui dis.

« Tu n’es pas obligée d’accepter tout cela. De subir ainsi les sévices de ces adultes. »

Comment pouvaient-ils se montrer aussi cruels ?

« Si tu viens avec moi, je ne te promets pas une vie sans danger, mais je te promets de faire tout ce que je pourrais pour te protéger et te donner goût à la liberté. »

 
Je crois qu’il l’aime beaucoup… Je crois aussi. Nous pensions même qu’il était amoureux. Mais il ne voulait pas l'admettre, peut-être parce qu’un pirate ne pouvait pas être amoureux ? Pour nous ne savions pas quelles raisons. Ou peut-être parce que c’était elle qui ne l’aimait pas…
Il pensait que nous l’apprécierions, son Anne.

- Et, elle est jolie ? Vous vous êtes connus comment ? Demandai-je, curieuse.

S’il l’aimait, elle était forcément jolie, non ? Oh ? Tu crois qu’une femme est aimée que parce qu’elle est jolie ? Oh non !  Ce n’est pas ce que j’ai dit ! Elle doit être plus que ça pour être autant apprécier de Killian. Eh bah, il nous racontera… S’il le veut bien. Mais j’aimerais bien en savoir un peu plus sur le pirate, il avait l’air d’avoir une vie plus que passionnante.

- Comment on peut être plus que frère et sœur ? Jumeaux ?

Ça me semblait être ce qu’il y avait de plus fort que le lien fraternel. Les jumeaux avaient un lien particulier : ils se complétaient vraiment, étaient toujours ensemble… Mais là, il n’était pas avec elle, alors ça ne devait pas être ça.

Il voulut ensuite savoir ce qui s’était passé avec mon père après qu’il soit parti… il voulait savoir comment nous avions été punies, Arsène et moi. Je lui expliquais tout, parce que ça me semblait normal. Les adultes punissaient les enfants, alors je devais lui obéir. Bien sûr que non ! Il a raison ! On ne doit pas accepter ça ! Ecoute le… Et partons…

Je suis Arsène.

J’avais pris la place d’Antonia sans lui demander la permission. Moi, je ne voulais pas rester avec le juge. T’avais pas le droit de faire ça ! Rends-moi ma place !

- Je ne veux plus rester là bas… Ne nous laisse pas là bas s’il te plait… Ce n’est pas bon pour Antonia et moi… S’il te plait… L’implorai-je.

 



Anne ? Jolie ?
Elle était bien plus que ça.

« Elle est magnifique. »

Peut-être n’aurait-elle pas plut physiquement et moralement à nombres d’hommes, trop indépendante, volontaire et pas assez soumises et féminine pour les règles d’usage de l’époque, mais moi cela me convenait parfaitement.

« Elle est sauvage, malicieuse,  intelligente bien plus que la majorité de tous les hommes et femmes que je connais et c’est une pirate. Comme moi. Elle a même son propre navire ! »

Lorsque je parlais d’elle, je pouvais m’enflammer, me laisser aller à montrer mon admiration pour cette femme que je portais dans mon cœur.

Sa question suivante me laissa incertain.
Jumeaux ? Pas tout à fait et pourtant.

Avec un doux sourire, j’avouais la vérité.

« En fait, je ne sais pas. Jumeau de cœur et d’esprit. Une même âme dans deux corps. »

Voici en fait l’image la plus sincère et précise que je pouvais offrir.
Je me sentais bien lorsque je l’avais dans mes bras. Lorsque je sentais l’odeur de son corps. Quand je caressais sa peau, que je la couvrais de baiser. Lorsque je voyais dans ses yeux pétiller la joie, la tendresse et l’amour.

Les cheveux d’Antonia prirent soudainement une couleur corbeau. Arsène était là.
Le cri de son cœur, sa supplique alors qu’elle avait toujours été fière et orgueilleuse me serrèrent le cœur.
De mon crochet, j’écartais avec une douceur infinie, une mèche de cheveux qui avait glissée et la replaçais derrière son oreille.
Je ne voulais pas voir ses lèvres trembler, ses larmes couler.

« Je ne demande pas mieux. A vous de voir si vous voulez repasser par votre chambre ou si nous partons dès le déjeuner mangé. »

Il n’y aurait pas de discussion, de mise en garde. Je l’avais déjà fait et les hommes et femmes de mon équipage se rallieraient à ma décision.
Je pouvais aussi la faire placer loin d’ici dans un foyer où elle serait aimée et protégée.
Quel que soit son choix, tout valait mieux que vivre de cette façon et tant pis si je m’attirais l’ire de son géniteur. Je n’en avais que faire.

 


Pour l’aimer beaucoup, ça oui, je l’aimais énormément.
Anne était pour moi plus qu’une sœur, plus que ma vie, plus que mon âme.
Depuis Milah personne n’avait compté plus à mes yeux qu’Anne.

Avec l’arrivée d’Arsène tout changea.
Ses propos étaient justifiés, on  ne l’écoutait pas elle. Elle n’avait pas d’existence connue pour la plupart des gens et cela devait immanquablement provoquer colère et frustration.
Même si elle paraissait forte, elle était aussi encore une enfant.
Je ne pouvais néanmoins aller contre la volonté d’Antonia.

Caressant son visage de ma main pour attirer toute son attention et qu’elle me regarde dans les yeux je lui dis.

« Arsène. J’accepte bien sûr de vous emmener, c’est moi-même qui vous l’ait proposé, mais à la seule condition qu’Antonia soit d’accord. »

Même si cela contrariait la fillette aux cheveux corbeau, nous ne pouvions ni elle, ni moi forcer sa moitié. Aussi j’essayais de la persuader.


« Antonia. Je sais que tu m’entends. Je te propose un marché. Trois semaines. Viens avec moi durant trois semaines. Je te montrerai une vie différente. La liberté. »

Mon sourire s’agrandit.

« Prends ça comme des vacances.  Un petit moment pour te changer les idées, pour découvrir autre chose que ces quatre murs où tu es enfermée. Tu as le droit d’être heureuse. Laisse ou pas un mot à ton père. »

A sa place je ne le ferai pas, je doutais qu’il s’inquiète vraiment de son bien-être, je l’imaginais plutôt être furieux de perdre son investissement, cette fille qui lui était destinée à servir de monnaie d’échange dans un mariage où il retirerait profit et renommée. Mais ça Antonia n’était pas prête à l’entendre.

« Je veillerai à votre sécurité autant que possible. »

Je ne pouvais pas lui promettre une escapade sans danger, mais elle pouvait tout aussi bien ici mourir d’une intoxication alimentaire, d’une chute sur un bête cailloux ou d’autres choses stupides.
Au moins aurait-elle vécu quelques moments agréables.

« Laisses moi te faire découvrir les merveilles de ce monde pour que tu puisses conserver en toi ces souvenirs qui te permettront d’avancer lorsque la vie sera plus dure. »