Du temps pour nous

Le sourire qu’elle laissa apparaître après que l’archer lui eut fait savoir qu’il souhaitait éventuellement renouveler leurs vœux ici, à Storybrooke, ne trahissait pas l’intéressé qui pouvait se targuer de la connaître comme personne. C’était un « oui » avant même qu’elle le fasse entendre. « - Ah ! tu m’envoies ravi. J’aurai tout aussi bien pu faire la demande en grande pompe, mais ça m’aurait demandé un peu plus de temps. » tenta-t-il avec une légère pointe d’humour alors que madame de Locksley semblait être inspirée en retour, ce qui n’était pas pour déplaire à son époux.

« - Et quand tu entends une nuit de noce à la hauteur tu penses à quoi ? A moins que ça soit une surprise que tu préfères garder pour toi seule ? » Il semblait avoir oublié que lors de leur mariage, l’ancienne « méchante reine » était enceinte de six mois. Et quand bien même, pour lui elle demeurait la plus belle de toutes les femmes du royaume. Force est de constater qu’il éprouvait toujours la même chose en posant son regard bleuté sur elle. Il se surprit alors à la voir se défaire de la chaîne qu’elle portait autour du cou et déposait sur la table, la bague en paille qu’il avait confectionné rien que pour elle. « Pense à ne pas oublier de mettre le genou à terre avant la fin de la soirée Locksley » Il esquissa un léger sourire, faisant mine de détourner le regard de la chaîne.

Désormais, les voilà à se remémorer cette journée si particulière à bien des aspects pour l’un comme pour l’autre. Et quand vint l’évocation de l’épisode « presque prit en flagrant délit d’ébats dans la forêt » l’adjoint du shérif ne put s’empêcher d’éclater de rire, malgré le souvenir de la gêne occasionné. « - Ah oui, effectivement, la magie m’a bien aidé, je dois le reconnaître. » Puis Gina lui fit entendre avec douceur à quel point cette demande improvisée l’avait soufflée. Un terme qui échappait à l’archer, pas encore tout à fait aux points sur les expressions modernes. Il retint toutefois qu’il savait toujours la surprendre. Et il est vrai, qu'il avait ( de ce côté-là) plus d’une corde à son arc. D’ailleurs, à en juger par l’expression qu’arborait son visage, il s’apprêtait à dire quelque chose de sérieux.

« - Chérie… » commença-t-il en lui prenant les mains. « - C’est à propos de la magie. Et non, ne t’en fais pas, je ne cherche pas … polémiquer ? » Incertain du mot, il chercha l’appui de sa femme avant de reprendre. « - J’ai compris que c’était une part de toi, mais j’ai aussi compris que comme partout, il y avait du bon et du mauvais. Je serais le dernier des hypocrites si je ne reconnaissais pas le fait que la magie m’a apporté beaucoup de bonnes choses. Des mauvaises aussi, mais je préfère me focaliser sur le bon. Mon regard sur la magie est en proie au changement et c’est grâce à toi Regina. Je voulais te le faire entendre, parce que ça me paraissait assez important pour le partager. » Cet aveu surprenant de surcroît, l’avait semblerait-il soulagé et il ne regrettait, à aucun moment, d’avoir pris le temps de l’acceptation, laissant derrière lui, de vieux fantômes.

Et voilà qu’à présent une autre magie ( bien plus intense) s’intimait en un eux électrisant en un regard, l’atmosphère romantique jusqu’alors établie. Regina se mordait la lèvre inférieure à chaque parole, tandis que l’archer, immobile, laissait son regard aller de haut en bas. Il n’était vraisemblablement plus question de tarte aux pommes et il n’en fallu pas plus à Regina pour se ruer sur Robin et capturer ses lèvres avec ardeur. Un baiser auquel le héros répondit avec tout autant de passion. Sa moitié de cœur et celle de Regina battaient avec puissance et de concert à chaque caresse, chaque baiser. La reine elle ne se priva pas de déboutonner la chemise de son archer pour y caresser chaque parcelle de son torse tandis que Robin cherchait la fermeture de la robe qu’elle portait. « - Regina… » lui murmura-t-il ensuite près de l’oreille en sentant les mains de Madame la maire déjà abaisser le bas de jogging que portait son mari, sans rien en dessous évidemment. « - Hum… » fit-il entendre en grognant légèrement lorsqu'il sentit l’une des mains de Regina caresser son entre-jambe « - J’espère… que personne ne va venir nous déranger à ce moment très précis. » tenta-t-il non sans mal tant l’ancienne méchante reine lui faisait de l’effet. « - Et si j’abaisse cette robe maintenant qu’est-ce que j’y trouve ? » lança-t-il avec un air de défis dans le regard.

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Le fait de renouveler leurs vœux plaisait de plus en plus à Regina qui, de toute façon, était déjà conquise par l’idée. Et puis en fait, ce serait comme se marier pour la première fois puisque rien n’avait été enregistré officiellement dans ce monde-là. Cette fois-ci, elle serait plus en forme que lors de leur mariage, certes merveilleux, dans la Forêt Enchantée. La reine se mit à rire à la question de son mari.

- Eh bien déjà, je n’aurai pas deux habitants qui prennent toute la place dans mon ventre, et je ne m’endormirai pas en prétextant que je fermerais les yeux juste quelques secondes.

Elle posa une main sur sa joue avec douceur.

- Sérieusement Robin, je suis désolée de t’avoir abandonné comme ça. Tu méritais mieux. Je te promets de rattraper ça pour notre mariage ici. Et… oui, peut-être bien que ce sera une surprise.

Mais il avait fallu reconnaître que de telles festivités avaient été épuisantes, surtout pour une femme enceinte de jumeaux.
Le souvenir de leur week-end en amoureux en forêt déjà un an auparavant, qui semblait s’être déroulé voilà une éternité, avait de quoi attendrir et aussi faire sourire… ou rire !
Mais soudain, l’archer redevint sérieux et son épouse se demanda où il voulait en venir. Elle hocha la tête au mot qu’il cherchait, attendant la suite de son discours. Elle le connaissait assez pour savoir que lorsqu’il avait quelque chose à dire, il fallait écouter jusqu’au bout. Il voulait parler de la magie, sujet sensible car la sorcière qu’était Regina savait combien son archer de mari avait été victime des affres de cet art qui, dans les mauvaises mains, pouvait être néfaste. Ils avaient par le passé discuté de ça, ils n’étaient pas tombés d’accord et Regina avait dû faire des concessions pour l’homme de sa vie, mais lorsque les ténèbres l’avaient rattrapée, c’était devenu compliqué à gérer, et elle savait qu’il avait eu peur de tout ça. Aussi, quelle ne fut pas la surprise de la belle brune lorsque Robin déclara que son regard sur la magie avait changé pour du positif, et que c’était grâce à elle. Bouche bée, la reine écarquilla les yeux.

- C’est vrai ? ne put-elle s’empêcher de demander. Waow… je… je m’y attendais pas.

Elle lui sourit, touchée par cet aveu.

- Merci de l’avoir dit.

Tout ce que Regina espérait, c’était qu’il ne changerait pas d’avis, et elle ferait tout pour que sa pensée positive le reste.
En tout cas, cette soirée était placée sous le signe de l’agréable, et les paroles de Robin concernant un dessert à prendre tout de suite ne pouvaient que l’attester. Et pour dire vrai, Regina était bien incapable de résister une seconde de plus à son mari, alors, elle n’avait plus attendu une seconde supplémentaire avant de le couvrir de baisers et de caresses, commençant sans délai à le dévêtir, comme un cadeau qu’on déballait à Noël. Elle l’entendu murmurer son prénom.

- Quoi ? répondit-elle entre deux baisers passionnés pour savoir ce qu’il voulait.

Elle ne put que sourire en entendant sa question qui faisait écho au souvenir de leur petit escapade dans les bois. Elle lui lança un regard de braise lorsqu’il demanda ce qu’il trouverait sous cette robe. Elle savait qu’il savait qu’elle ne portait rien en-dessous.

- La seule façon de le vérifier, c’est de l’enlever, souffla-t-elle avant de l’embrasser à nouveau avec fougue et l’aidant à placer ses mains sur le zipper de la robe.

Les mains de la maire de la ville, quant à elles, repartirent sans attendre pour achever de déshabiller l’archer, laissant son bas de jogging choir au sol.

- Personne ne viendra, les enfants sont chez leurs amis, et nous sommes le cadet de leurs soucis, tu peux me croire.

Elle tendit néanmoins son bras vers la porte d’entrée à laquelle Robin faisait dos, afin de la verrouiller avec un peu de magie, et également de fermer tous les volets de la maison.

- Voilà, pas d’intrusion et pas de regards indiscrets, dit-elle avec un sourire. Rassuré ?

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La perspective de renouveler leurs vœux, n’était pas une alternative à laquelle Robin avait songé jusqu’avant ce soir. Peut-être était-ce l’atmosphère et le romantisme qui allait avec, qui l’avait inspiré. La Forêt enchantée était certes leur terre d’origine, mais ils vivaient désormais à Storybrooke et Robin ne se voyait pas aller ailleurs. Alors pourquoi ne pas se marier à nouveau, mais dans le monde moderne cette fois et sans une grossesse gémellaire et tous les petits désagréments qui vont avec. D’ailleurs, le souvenir de Regina dans sa robe avec les deux petites terreurs cohabitant dans son ventre, fit sourire l’archer. « - Bon oui, c’est vrai, il me faut reconnaître que les conditions n’étaient pas optimales. Il nous faut donc y remédier en nous offrant une seconde chance. D’ailleurs, ne m’as-tu pas dit que ton amie Clochette gérait ce type d’événements ? On pourrait donc la solliciter pour s’en occuper. Et notamment faire participer chacun de nos enfants, y compris les jumeaux. Je ne désespère pas d’arriver à approcher Richard. Il finira bien par entendre raison non ? »

Richard restait un sujet délicat à aborder, aussi bien pour Robin que pour Regina. Leur fils ne voulait rien entendre et continuait encore et toujours à leur en vouloir pour cet abandon dont ils n’étaient pourtant pas responsables. Une rancœur tenace qui poussait le jumeau de Lina à s’isoler chaque jour un peu plus et causait de la peine à bon nombre de personnes à commencer par sa mère. Même si cette dernière ne laissait rien paraître en public, Robin connaissait assez bien Regina pour percevoir dans son regard, la peine inhérente à l’absence de Richard dans leur vie. Mais il ne fallait pas désespérer, tel était le mot d’ordre de l’archer qui semblait bien décider à confronter à nouveau son fils, dans les jours à venir. Pour l’heure il préférait se concentrer sur l’instant présent et cette douce accalmie qui leur était offerte.

« - Regina… » commença-t-il alors qu’elle venait d’apposer une main chaleureuse sur sa joue et qu’elle lui présentait des excuses qui n’avaient pas lieu d’être. « - Je refuse de t’entendre dire ce qui me semble être des conneries. J’ai tout oublié de ce mauvais moment et je refuse de t’entendre dire que je mérite mieux, sinon quoi je risque de me fâcher. On a tous des moments de faiblesse au cours de notre existence. C’est ce qui fait de nous des êtres humains. Et je ne vais certainement pas te reprocher ton humanité mon amour. Alors hors de question d’accepter ces excuses. La seule chose que je veux entendre, c’est un « oui » je le veux, rien de plus. » Il esquissa un léger sourire pour lui faire comprendre qu’il ne lui en voulait pas, puis il attrapa cette main venue caresser sa joue pour venir en embrasser le dos avec une infime douceur.

Ils avaient traversé tant d’épreuves ensemble et partagés de magnifiques moments gravés dans la mémoire de chacun. Des moments qu’ils se plaisaient à évoquer avec nostalgie et toujours le sourire aux lèvres. Et pour cause, cette fameuse journée, un an auparavant, était bourrée d’anecdotes certes romantiques, mais aussi gênantes si les mauvaises personnes y avaient pris part. Et alors que l’atmosphère demeurait légère, l’archer se sentit inspiré pour un discours dont lui seul avait le secret. Un discours certes improvisé, mais qui mettait des mots sur un ressenti qui persistait depuis plusieurs jours et qui venait enrichir une problématique qui sévissait depuis plus d’un an à présent. « - Oui ça me travaille depuis un certain temps. Mais je crois que ça y est, c’est le bon moment pour avancer et donc te faire savoir que j’ai fait la paix avec la magie. » La sorcière était bouche bée et l’archer fier de son petit effet. « - Je le pense vraiment » renchérit-il « - Tu as fait tellement de concessions et moi aucune. Je n’ai pas vraiment cherché à comprendre non plus. » Le monologue achevait, il devait bien admettre qu’il se sentait un peu plus léger. Peut-être était-il vraiment parvenu à faire la paix avec la magie tout compte fait. Seul le temps nous le dira.

A présent, puisqu’ils avaient décidé de passer directement au « dessert » l’atmosphère sembla se réchauffer, tellement que de toute évidence, entre deux baisers pleins de fougue, les deux amoureux semblaient incapables de garder leurs habits. « - Eh bien, je vais donc vérifier… » répondit Robin après lui avoir demandé ce qu’elle portait sous cette robe. Il savait que rien ne s’y trouvait, mais voulait encore jouer le jeu de l’ignorance. Sa main fit glisser lentement la fermeture de la robe tandis que Regina elle achevait de retirer le bas de jogging que portait encore son mari qui s’inquiétait d’une arrivée inopinée avant d'être un tant soit peu rassuré.« - Et bien si tu en es certaine… » commença-t-il en achevant de la défaire de sa robe tandis qu’elle usait d’un peu de magie pour verrouiller la porte et abaisser chaque volet. « - Je dois reconnaître que je me sens un peu plus rassuré. Assez pour te faire tout un tas de choses sur cette table. Qu'est-ce que tu en dis? »

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L’archer avait de la suite dans les idées, et lui et son épouse étaient sur la même longueur d’onde. Regina ne put qu’acquiescer en souriant lorsqu’il proposa de rebondir sur la nouvelle activité professionnelle de Clochette, et également de faire participer les enfants.

- C’est une idée merveilleuse, Robin. Clochette sera ravie de… comment dit-elle ? Mettre des paillettes dans nos vies ? Quant aux enfants, je suis certaine que la perspective de participer activement leur fera plaisir.

Sauf peut-être à Richard. Robin restait optimiste, mais Regina avait du mal intérieurement à adhérer à la notion d’espoir en ce qui concernait leur fils. Pourtant, elle essayait de toutes ses forces, mais plus les jours passaient avec un refus de sa part de se montrer sous son bon jour, et plus l’espoir de le voir entrer de son plein gré dans cette famille s’étiolait.

- Nous verrons bien, se contenta-t-elle d’ajouter, ne voulant pas plomber l’ambiance.

Égal à lui-même, le héros de Sherwood interdit à son épouse de s’excuser, ce qu’elle avait fait en parlant de leur nuit de noces qui s’était finalement transformée en nuit de sommeil pour elle. Mais ces excuses étaient aussi plus générales, car en effet, si la reine aimait de tout son être son mari, elle était consciente qu’elle lui avait infligé bien des peines. Mais elle accepta sans hésitation d’accéder à sa demande.

- Oui, je le veux, déclara-t-elle alors avec un grand sourire.

Elle apprécia la douceur du baiser qu’il déposa sur sa main, et plus encore les paroles qui suivirent, puisqu’il affirmait avoir fait la paix avec la magie. Regina n’aurait jamais imaginé éprouver un tel soulagement à ces mots, mais pourtant c’était le cas. C’était même une vive émotion qu’elle ressentait, et pour cause, la magie faisait partie intégrante de la personne qu’elle était, et ce depuis quasiment toute sa vie, alors si son mari la rejetait, c’était un peu comme la repousser elle aussi. Ce soir-là était vraiment placé sous le signe de la joie, madame le maire n’aurait pu dire le contraire.

L’ambiance se fit plus sensuelle ensuite, et Robin entreprit de dézipper la robe de son épouse, qui a son tour acheva d’abaisser le seul vêtement qu’il portait. Elle le rassura sur d’éventuel voyeurs en fermants portes et fenêtres par magie tandis qu’il achevait de la mettre à nu elle aussi. Elle ne put que sourire d’un air espiègle à sa demande.

- J’en dis que je n’attends que ça, déclara-t-elle en passant une main dans sa nuque pour venir l’embrasser avec fougue.

Ce faisant, elle plaqua son corps contre le sien et laissa son autre main glisser le long des côtes du bel archer, se rendant vers le sud pour le gratifier de quelques caresses bien placées, tandis que sa bouche relâchait la sienne pour se rendre dans son cou pour y déposer baisers et mordillements çà et là.

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Il voyait bien, sans le faire remarquer, que chaque sujet mettant en lumière Richard, causait de la peine à son épouse. Une peine que Robin partageait et la culpabilité de ne pas avoir été présent pour son fils déjà un homme, tout comme Roland d’ailleurs. L’archer en arrivait à se demander parfois, si lui-même n’était englué dans une malédiction avec ses propres enfants. Par chance, il restait les autres et Lina contrairement à son jumeau, redoublait d’efforts pour faire partie de la famille. Malgré tout et malgré le caractère du jeune Richard, son archer de père, ne désespérait pas de finir par le convaincre de cesser de renoncer à cette injuste colère qu’il éprouvait pour ses parents.

« - J’ai une amie qui m’a dit un jour, qu’il ne faut jamais renoncer à l’espoir. Chérie, nous avons traversé bons nombres d’épreuves, mais nous avons toujours fini par nous retrouver. On y arrivera, je t’en fais la promesse. Et tu sais que je ne suis pas du genre à abandonner si facilement. » Il tenta le plus radieux des sourires, car il savait que Regina était incapable, malgré sa volonté, d’y résister.

Puis le sourire laissa place à un peu plus de véhémence, face à des excuses de Regina que son mari refusait d’accepter. Et pour cause, il ne lui en voulait pas et avait tourné la page. Et bien au-delà de ça, il ne supportait que très mal de la voir ainsi se rabaisser. « - La seule chose qui m’importe, c’est que tu me dises encore « oui. » D’ailleurs je ne tolère que ça madame le maire. » Il ancra à nouveau son regard dans le sien avant de lui faire savoir, qu’il acceptait après tant d’années de haine, de faire la paix avec la magie. Elle faisait partie intégrante de Regina et lui demandé d’y renoncer était non seulement absurde et égoïste. Et puis la sorcière avait à de nombreuses reprises, prouvait à Robin qu’il y avait aussi du bon dans la magie.

Les belles paroles et belles promesses, firent place à quelque chose de moins cérémonial et disons-le plus sensuel. Les enfants n’étant pas là, les deux amoureux pouvaient ainsi s’octroyer un peu de bon temps, sans culpabiliser qui plus est et désireux de rattraper ce qui leur sembla être du temps perdu loin l’un de l’autre. A présent nu, il était plus facile de se jauger et de commencer quelques jeux de mains dans un premier temps. « -Tu ne perds rien pour attendre ! » murmura le héros en saisissant le lobe de son épouse du bout des dents, tandis que l’une des mains de cette dernière glissa le long de sa hanche et agrippa avec satisfaction, le membre saillant et gonflé de désir de ce cher Robin, friand d’onanisme depuis qu’il connaissait Regina.

« - Je dois reconnaître… » Il dût s’arrêter car déjà la prise en main se faisait un peu plus vigoureuse, assez pour que le bas ventre de l’adjoint du shérif, prenne en chaleur et en excitation. « - Ah oui tu veux jouer à ça ? » Il lui lança un regard plus qu’équivoque avant de se mettre à genoux, couvrant ses cuisses de quelques baisers avant de se livrer à un gamahuchage qui n’était pas pour déplaire à l’intéressée. Robin avait beaucoup appris depuis son arrivée à Storybrooke, sur tous les plans, y compris sexuels.

Il continua donc à faire parler ses talents buccaux, si bien que la respiration de Regina devint un peu plus haletante à chaque coup de langue. L’archer en était à laper le délicieux liquide qui suintait de l’entrejambe de la sorcière qui commençait à se tordre de plaisir. C’était la première fois que son mari se hâtait à une telle pratique et allait aussi loin dans l'audace. ll s’arrêta toutefois pour s’enquérir des ressentit de sa femme. « - Je… j’ai envie d’expérimenter de nouvelles choses. Tu aimes ? »

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Comment résister à ce sourire qui, à lui seul, aurait pu illuminer la plus sombre des pièces, fait irradier le plus terne des coeurs ? Robin avait ce pouvoir sur son épouse, de par son simple sourire, chasser ses idées noires et faire revenir le sien. Le sujet de leur dernier fils était délicat, mais l’archer parvenait à redonner espoir à cette mère qui désespérait d’un jour réussir à gagner la confiance du blondinet.

- Je connais ta persévérance, nous avons cela en commun mon amour, dit-elle en retrouvant son sourire.

Il était si charmant d’ainsi vouloir la rassurer sur l’avenir. Cependant, une chose était certaine, leur avenir proche se trouvait sur cette table de la salle à manger et dépourvus de vêtements. Voilà qui était bien plus intéressant que de s’enliser dans la tristesse d’un sujet de conversation qui ne pouvait de toute façon pas améliorer la dite situation concernée.
Si l’archer se faisait entreprenant, la reine n’était pas en reste avec une main baladeuse qui sut trouver sa cible pour mieux aguicher un Robin qui murmura à son oreille avant d’en saisir le lobe, ce qui tira un sourire à la belle brune qui sentit un frisson l’envahir.

- Tu dois reconnaître ? répéta-t-elle à voix basse pour le taquiner, continuant de jouer avec son intimité.

Mais Robin aussi savait se montrer joueur, et il sut se soustraire à l’emprise de son épouse pour venir jouer de sa bouche, éveillant la surprise de Regina et réchauffant à vitesse grand V son corps déjà dévoué à sa cause. Se mordillant la lèvre inférieure, la maire de la ville agrippa de ses mains de part et d’autre de son corps le rebord de la table qui lui servait d’appui, ayant bien du mal à retenir ses gémissements de plaisir tandis que la bouche de son mari œuvrait sur elle, et fort efficacement, il fallait le reconnaître. Une vague de chaleur l’envahit toute entière tandis qu’elle laissait échapper le prénom de nom héros de mari, se penchant un peu plus en arrière, la respiration haletante. Ce dernier lui laissa quelques secondes de répit alors qu’elle commençait à trembler, pour avoir son avis. Bouche bée, la sorcière ne sut d’abord que répondre, tachant de remettre ses idées à l’endroit en braquant son regard dans le sien.

- Robin… souffla-t-elle finalement le cœur battant. Par tous les dieux... ! Tu… C’est …

Elle en perdait complètement ses mots, ce qui finit par la faire rire tandis qu’elle prenait le visage de son archer entre ses mains pour qu’il se relève.

- Tu me surprendras toujours, souffla-t-elle avant de l’embrasser avec passion, échangeant sa place avec lui. Tu veux voir ce que ça fait ? proposa-t-elle alors d'un air espiègle en laissant sa bouche se perdre en mille et un baisers le long de son corps d’athlète avant d’arriver au point stratégique qui devrait, sous peu, lui faire perdre la tête.

Elle se mit à son tour à oeuvrer de sa bouche sensuelle pour faire monter encore d’un cran la température, attentive à chacune ses réactions.

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Ils s’aimaient, intensément, passionnément, à la folie. Ils s’aimaient pour le pire et le meilleur. Bien qu’il faille reconnaître qu’ils n’avaient pas été épargnés par le malheur au cours de l’année passée. Toutefois, il en fallait plus pour mettre à mal Regina et Robin qui se retrouvaient ce soir, à l’abri des regards, au calme, sans les membres de leur grande tribu. C’était magique, autant qu’il était agréable de découvrir des sensations jusque-là inconnues et de s’aventurer sur un terrain qui l’était tout autant. L’audace semblait donc être à l’honneur ce soir, conjuguée à la passion et à un érotisme exacerbé, qui devait certainement rappeler quelques souvenirs à l’ancienne méchante reine réputée pour sa cruauté, mais aussi pour sa voracité sexuelle.

« - Je serais prêt à reconnaître bien des choses avec un tel maniement. » Il désigna du regard la main qui tenait encore habilement son sexe en érection au vu de cette attention. Mais les rôles devaient être inversés, cela ne faisait aucun doute pour le héros. Il pourrait ainsi se targuer de reprendre le contrôle, mais aussi de surprendre sa femme avec cette audace nouvelle due à quelques recherches suite à la découverte de quelques magazines sous le lit d’Henry. Une découverte que le héros n’avait pas encore eu le loisir d’évoquer. Mais qui l'avait poussé à se renseigner sur le sujet. Allant jusqu’à se rendre jusqu’à la bibliothèque. Mais ça, c’est une autre histoire et en attendant l’adjoint d’Emma mettait en pratique, ce qu’il avait découvert dans cet étrange livre illustré et pourvu d'un nom fort exotique.

La table où d’ordinaire la famille se réunissait en grande pompe, était désormais le mobilier sur lequel certaines langues se déliaient. Il est vrai que le corps nu de Regina adossée à cette grande table en bois, subissait les assauts du vorace héros, qui ce soir, se transformait en machine à plaisir et faisait montre d’une incontestable maitrise labiale à la grande joie de madame la maire incapable de retenir ses gémissements. Une petite fierté pour Robin qui octroya toutefois quelques secondes de répit à son épouse.

« - On dirait que tu en perds ton latin. » Car oui, la quadragénaire d’apparence, peinait à construire une phrase complète, tant le plaisir se jouait d’elle. « - J’ai voulu essayer de nouvelles choses. » Une entreprise qui semblait faire son petit effet auprès de l’intéressée qui laissa échapper un rire léger et cristallin avant de se saisir du visage de son amant pour l’obliger à revenir vers elle et l’affubler d’un baiser tout aussi langoureux que passionné. Un de ceux qui lui permettaient de reprendre la main, mais auquel messire Locksley répondit avec tout autant de fièvre avant de devoir se séparer pour reprendre un peu d’air. Regina quant à elle, semblait avoir une idée en tête et c’est en échangeant sa place avec l’archer, que ce dernier comprit où elle voulait en venir, elle qui avait déjà commencé à parsemer le corps de son homme, de plusieurs baisers. Arrivée plus bas, elle s’agenouilla légèrement. Robin retenait son souffle, bien que la bouche royale ne soit pas encore arrivée à destination.

Une vague de chaleur assaillit aussitôt le bas-ventre du justicier. La bouche de Regina œuvrait et faisait montre d’une expertise bien moins hésitante que celle de l’archer, qui rentrait le ventre à chaque caresse labiale. Puis le rythme changea et tout d’un coup, la demoiselle devint bien plus vorace. « - Wow… » L’archer serra les mâchoires, confronté pour la première fois à ce genre d’intensité et enivré par l’audacieuse bouche de Regina et les bruits de sussions. Il sentait monter en lui un intense et incontrôlable désir qui lui fit perdre la tête. Si bien qu’il releva sa femme qui avait encore sa verge saillante en bouche. Il l’allongea aussitôt sur la table, sur le dos qui plus est, lui écarta les cuisses et la pénétra avec vigueur, incapable de résister plus longtemps au désir et à l’animosité que cela instigué en lui.

« - Tu me rends fou ! » parvint-il à faire entendre alors que déjà son bassin claqué contre celui de sa femme. « -Tellement que je n’ai qu’une envie, c’est de te prendre sauvagement ici et maintenant et te faire hurler de plaisir durant de longues et interminables minutes. » Et il continua à œuvrer avec intensité si bien que les pieds de la table se mirent à grincer.

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Le repas n’avait pas commencé, mais le dessert était bien entamé. Robin l’avait bien souligné, Regina en perdait son latin, et pour cause, son mari l’avait réchauffée à vitesse grand V en faisant montre d’un savoir-faire lingual qu’il s’était bien gardé de lui montrer auparavant, preuve qu’il était encore capable de la surprendre, même après une année et demi de relation entrecoupée par les aléas que la vie leur avait réservée. Mais profitant de quelques secondes de répit pour reprendre ses esprits, la maire de la ville avait voulu rendre la pareille à son âme-sœur, ce qui eut pour effet de réveiller la bête, si bien qu’en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, la belle brune se retrouva sur la table, son mari lui faisant l’amour avec passion et bestialité.

- Robin ! souffla-t-elle en se mordant la lèvre inférieure.

Le sentir ainsi en elle éveilla tant de sensations délicieuses. Elle agrippa son avant-bras qu’elle resserra à mesure que les mouvements de bassin de l’archer lui tiraient des gémissements incontrôlables. Néanmoins, elle entendait aussi la table qui semblait se plaindre des assauts qu’on lui infligeait.

- Robin… ne casse pas la table ! dit-elle avec un sourire en coin.

D’un mouvement de poignet, elle les fit disparaître dans un nuage de fumée pour réapparaître sur leur canapé, un mobilier un peu plus confortable pour ce genre d’acrobaties. Cette fois, Regina était au-dessus, à califourchon sur Robin confortablement assis. La poitrine plaquée contre le torse du bel archer, les bras de part et d’autre de son visage qu’elle se plaisait à embrasser avec fougue, la sorcière laissa son bassin mener la danse. Et une danse Ô combien enivrée de passion. Le souffle chaud, les gémissements se perdaient dans le cou de Robin qu’elle parsemait parfois de baisers ou de mordillements.

- Je t’aime tellement ! murmura-t-elle à son oreille avant d’en mordiller le lobe.

Le plaisir montait autant que la température à chaque mouvement, son coeur battait si fort dans sa poitrine, l’étreinte charnelle était délicieuse, à tel point qu’elle commença à trembler tant le plaisir était intense. La reine captura la bouche de son mari avec fièvre et passion, lui offrant un baiser des plus torrides et passionnés tandis qu’elle était submergée par une vague de chaleur qui déferla sans prévenir, lui arrachant un cri, ses doigts se resserrant autour des épaules de Robin. Elle était incapable de continuer et lui laissa de ce fait les rênes.

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Entre eux c’était aussi intense qu’inexplicable, aussi fou qu’incroyable. Ils s’étaient trouvés par le plus heureux des hasards, bien que cette relation eût été prophétisée des années plutôt par une certaine Clochette à une jeune Regina, pas encore corrompue par la magie. Et ce même Destin leur avait mis bon nombre de bâtons dans les roues et pourtant cela ne semblait avoir suffi à mettre à mal ce lien si spécial qu’ils partageaient. Une spécificité encore plus flagrante depuis que l’archer avait accepté de littéralement partager son cœur avec la reine. Et s’il fallait recommencer, c’est sans hésitation qu’il consentirait à se défaire à nouveau, de la moitié de son cœur pour la partager avec sa femme.

S’il était vraisemblablement prêt à toutes les folies pour Regina, Robin voulait aussi continuer à la surprendre pour que jamais la passion ne s’étiole entre eux. Et de toute évidence, ce qu’il avait lu dans cet étrange ouvrage présentant diverses positions sexuelles et façons de faire l’amour, semblait plaire à madame la maire en personne, plus encore lorsque son cher et tendre mêla passion et bestialité lorsqu’il l’allongea sur la table du salon.

La voix de la jeune femme enivrée par les assauts de son voleur, se perdait dans l’exaltation bruyante de ce dernier qui ne ménageait pas ses efforts et ses coups de reins, si bien que la table elle-même grinçait. Les gémissements de Regina eux aussi redoublés en intensité si bien qu’elle agrippa l’avant-bras de son fougueux amant, lui demandant, le sourire aux lèvres, de ne pas casser la table avant de jouer de sa magie pour qu’ils se retrouvent sur le canapé.

Un effet de surprise, qui permit à la sorcière de reprendre le dessus, à califourchon sur le voleur repentit. Et lorsqu’il sentit sa poitrine s’écraser contre son torse avec la même intensité que ses lèvres contre les siennes, il sentit plusieurs petites décharges titiller son entre-jambe alors que déjà Regina par le biais de son bassin, offrait quelques mouvements lascifs à son Robin avant de perdre son visage dans son cou pour venir lui mordiller chaque parcelle de peau et prendre en bouche son lobe tout en lui faisant savoir à quel point elle l’aimait.

« - Laisse-moi te montrer comme je t’aime à mon tour ! »

Bercé par le souffle chaud dans son cou et par le corps de sa femme contre le sien, l’adjoint du shérif, très habillement, fit basculer la sorcière qui venait de consentir à lui laisser la main, tremblante sous l’effet du désir. Ils s’embrassèrent à nouveau avec passion, une de celles qui vous ébranlent. L’archer en était arrivé à mordiller la lèvre inférieure de sa femme enivrée par une nouvelle vague de chaleur.

Un premier cri retendit alors et sans attendre, l’audacieux héros pénétra à nouveau sa femme avec bestialité faisant aussitôt claquer son bassin contre le sien. C’était si intense qu’ils glissèrent par terre. Ainsi Robin en profita pour changer de position et saisit le fessier de sa femme pour mieux la prendre par-derrière. « - Tu aimes ? » tenta-t-il en commençant à frapper légèrement son fessier tout en continuant à entrer en elle avec vitalité. « - Soyons fous, soyons sauvages ! »

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Du temps pour nous

Se retrouver faisait un bien fou. Regina avait l’impression de ne plus avoir vécu de moments intimes avec son mari depuis une éternité, tellement le temps passait vite et tant ils étaient accaparés l’un et l’autre par leur travail, leurs responsabilités, leur famille dysfonctionnelle et les soucis qu’une telle dysfonction pouvait engendrer, sans parler des intempéries qui fondaient sur la ville déjà bien amochée par la guerre.

Mais ce soir, tout cela était mis de côté, plus de soucis professionnels ou familiaux, juste deux personnes qui s’aimaient, deux époux qui partageaient le même coeur et qui pouvaient enfin de nouveau se donner l’un à l’autre. Et Robin semblait d’ailleurs pris d’une fougue toute nouvelle, il semblait différent et plein de nouvelles certitudes, une attitude qui n’était pas pour déplaire à Regina qui prenait son pied littéralement. Néanmoins, pour préserver la belle table en chêne massif qui leur servaient à leurs repas en famille, la sorcière les téléporta sur le canapé, bien plus confortable, afin de reprendre le dessus et livrer de par son corps quelques sensations à son mari. Le plaisir l’envahissait, c’était intense, tellement qu’elle fut submergée et laissa Robin reprendre le dessus. L’archer se montra alors un peu plus bestial, tellement qu’ils se retrouvèrent sur le tapis face à la cheminée éteinte. Là, le héros décida de tenter un autre position, surprenant un peu plus son épouse dont le sens étaient en éveil dû au premier orgasme qui venait de précéder. La belle brune se mordilla la lèvre inférieure, accoudée sur le canapé avant de sursauter en sentant une claque sur sa fesse. Que de sensations nouvelles, que d’intensité, que de bestialité. L’ancienne méchante reine, bouchée bée, ne pouvait retenir ses cris et gémissements.

- Par tous les dieux… Robin ! Continue !

Il était différent dans son approche. Il disait vouloir être sauvage et y parvenait très bien. Elle le laissa s’adonner à cette nouvelle sauvagerie jusqu’à sentir cette nouvelle vague de chaleur l’envahir tandis que ses mains se refermaient autour de l’un des coussins du canapé. La reine expira bruyamment avant de reprendre son souffle. Elle posa ses paumes sur le bord du sofa pour s’adosser contre le torse de son archer de mari, gémissant à nouveau avant de poser une main dans la nuque de Robin, laissant son bassin bouger légèrement. Elle incita le héros à se rasseoir au sol, se posant contre lui et lui repliant une jambe qu’elle garda contre elle comme appui, ce qui lui permit de mener à nouveau la danse à sa guise, profitant de cette nouvelle position. Après quelques instants au cours desquels la température n’avait de cesse de monter, elle décida de se retourner, en manque du contact visuel avec son mari.
Se réinstallant à califourchon sur lui, Regina posa ses paumes sur les pectoraux du bel archer, son regard de braise braqué dans le sien tandis qu’elle cherchait son souffle.

- Je t’aime Robin !

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