Première intrigue

Je ne comprenais rien de ce qu’il se passait, encore moins de l’endroit exact où nous étions. Cependant, Emma eut tôt fait de répondre à mes questions. Attendez, elle se fout de moi là ? Je ne pus m’empêcher de rire aux éclats, puis de fixer Regina pour avoir la certitude qu’effectivement, le shérif se payait bien ma tête. Après tout, madame le maire était bien connu pour ne pas être la reine des grosses plaisanteries. Mon sourire s’éteignit en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire.

- Vous vous payez ma tête c’est ça ? Madame Mills vous a tous engagés pour jouer le jeu histoire de m’apprendre à arrêter de mettre mon nez un peu partout ?

Mais devant leur air sérieux, et surtout plus qu’énervé de Regina, je me doutais qu’il ne s’agissait d’une blague un peu étrange. Néanmoins j’avais du mal à y croire.

- Et pourquoi vous êtes… comme ça ? Je veux dire… (et je pointais Robin des Bois, la petite sirène et Mushu) Un renard, un poisson et un dragon. On pourra admettre que ça ne colle pas vraiment niveau physique là…

Emma était loin d’être aimable, comme si elle savait qu’elle n’avait rien à faire là. D’ailleurs, c’était bien la seule qui ne s’était pas désigné comme un « personnage de conte de fées ». Ils étaient tous jetés et complètement tarés, la dernière remarque de Robin ne pouvait que l’attester. Néanmoins, elle me fit esquisser un sourire. Je recommençais à marcher, j’étais loin d’en avoir fini avec mes questions, mais je sentais aussi tout le monde à cran et que ce n’était pas spécialement le moment. Je fixais Regina. La Méchante Reine ? Ouais, c’était bien la seule qui ne me choquait pas, elle avait vraiment tout pour faire ce job.

Mais le combat avec les gardes m’arracha de mes pensées. Je restais à l’arrière avec Roland qui soupira. Le pauvre. Je comprenais totalement son envie d’être utile, mais je savais aussi que je me ferais écorcher vive par Regina s’il lui arrivait quelque chose.

- Je n’en ai aucune idée Roland. Je ne suis même certaine de bien comprendre la situation actuelle.

Le calme ne dura qu’un instant avant que les gardes décident de tirer à vue. J’essayais de protéger Roland tant bien que mal mais à cette distance de toute façon, ils avaient peu de chance d’arriver à atteindre un si petit corps parmi tant d’adultes. Ma plus grande crainte était pour Juliette, seule là-haut, avec des flèches qui se tiraient à tout-va. Je pris garde de bien reste à l’arrière du groupe. La petite sirène décida de se mettre à chanter. Ok, encore un truc bizarre et mes nerfs allaient lâcher.

Juliette finit par réapparaître, assez mal en point, mais Regina eut tôt fait de la soigner par « magie », tout comme elle soigna Mushu de sa blessure en un rien de temps. Ce dernier sortit trois écharpes. Trois écharpes. Non mais qui se baladait avec trois écharpes ? Je ne pus m’empêcher de rire de là où j’étais, un peu à la traîne du groupe. Personne ne préoccupait de moi, ils avaient bien mieux à faire.

Mon cerveau en profita donc pour enclencher le mode pilote automatique, aussi appelé « fais une connerie qui énervera bien Regina ». Nous n’étions plus loin des abords du château, voire même carrément proche. Je me mis à courir vers le château sans trop réfléchir, un peu à l’écart de la porte principale, espérant trouver une autre porte, où je serais plus à l’abri. En courant, je ne pus qu’apercevoir la blonde que je ne connaissais pas en train de tomber dans une espèce de crevasse. Chacun son problème. De toute façon, j’étais trop à découvert pour faire demi-tour maintenant. Je cherchais désespérément une trappe dans le mur. Si j’arrivais à trouver une autre entrée, tout le monde pourrait passer par là et j’espérais que cela surprendrait un peu les gardes qu’on ne prenne pas la porte principale.

Dans ma tête, mon plan était parfait. La seule chose que je n’avais pas calculé, c’était qu’une porte cachée s’ouvre, mais qu’un garde soit juste derrière. Débile. Regina allait m’arracher les yeux avec les dents. Si elle me retrouvait et si bien sûr on ne me tuait pas avant. A l’idée de Regina, j’en vins presque à espérer la pendaison par les gardes. Ils ne pourraient jamais me faire quelque chose de pire qu’elle.

Première intrigue

Petit Jean ne faisait pas confiance au pirate. Aussi motivé que ce Crochet pouvait être à défendre le miroir, il restait un sale rat des mers. Du temps où il vivait encore à Agrabah, l'ex-soldat avait connu des rats de toutes sortes et avait passé une partie de sa vie à les débusquer. Mais passons, il allait bien être obligé de s'appuyer sur le soutien de Killian puisque des intrus osaient s'aventurer sur ces terres glaciales.

Grâce à la longue-vue du mercenaire, il avait pu apercevoir la composition du groupe d'assaillant. Sans la présence de certaines têtes familières, sans doute aurait-il ri de la composition de ces aventuriers venant braver les dangers du palais de glace. Mais il avait vu la présence de son ancien frère de coeur et la colère avait monté en lui en un temps record. Il espérait avoir mal vu et que l'archer n'avait pas commis la bêtise d'emmener Roland dans cette mission suicide.

Petit Jean dégaina son épée en faisant part de ces intentions d'aller cueillir les intrus à la porte, ou ce qu'il en restera après l'acharnement des tirs sur les remparts. En chemin, il ordonna à certains des gardes de le suivre et à d'autres de renforcer les défenses autour du miroir. S'enfonçant ainsi dans les murs du château, il échappa au chant de la sirène qui fit des ravages sur les remparts.

À l'approche des portes, il redonna d'autres directives, dit sur un ton qui ne laissait aucune place à la désobéissance. D'un geste, il indiqua deux entrées secrètes sur les côtés des portes, afin que certains soldats s'y engouffrent et prennent en tenaille leurs ennemis. Quelle ne fut pas sa surprise de voir une demoiselle à la couleur de cheveux peu ordinaire ouvrir une de ces portes. L'étonnement fut réciproque et ne dura pas longtemps. Les gardes se saisirent de la petite curieuse.

"Jetez-la dans la geôle la plus froide du château ! Je l'interrogerais lorsque je me serais débarrassé de ces comparses."

Peut-être parce qu'il venait d'un autre monde, la stratégie de ces adversaires lui échappait. Pourquoi envoyer le membre le plus faible en éclaireur ? Avant qu'il ne puisse réfléchir à la question, il fut victime d'une autre action incongrue. Une femme à la chevelure blonde s'engouffra à son tour dans le passage. Les soldats les plus proches se lancèrent à sa poursuite et Petit Jean tapa l'épaule de certains pour leur ordonner de rester défendre la porte à ces côtés.

"S'ils veulent jouer..." Commenta-t-il sombrement.

De base, il comptait attendre pour ne pas se mettre dans la ligne de mire des mercenaires, mais, vu la tournure que prenait la bataille, il ne pouvait plus rester planté là à attendre.

"Félicitation pour être arrivé jusqu'ici." Commença-t-il en s'approchant du petit groupe. Il pointa son épée devant lui en signe de provocation. "Et maintenant, au nom de ma reine, vous allez mourir." Malgré cette provocation, Petit Jean était sur la défensive. Il toisa chaque membre du groupe, prêt à répliquer au premier signe d'attaque. Lorsque son inspection rapide lui confirma la présence de Roland, sa mine sévère trahit de la surprise puis une colère redoublée. "Tu es un fou de l'avoir emmené et encore plus d'être venu." Reprocha-t-il à l'intention de Robin. "A l'assaut !" Ordonna-t-il en se lançant lui-même dans la bataille.

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Première intrigue

La dernière réplique de Roland, ébranla le pauvre Robin qui dut se mettre à genoux devant son fils, pour tenter de lui expliquer le pourquoi du comment. « -Mon grand, tu ne dois pas t'en mêler d'accord ? Petit Jean ne reviendra pas pour le moment et tu n'y peux rien. C'est très dangereux, tu dois rester en arrière. Mais comme le disait Emma, je suis sûr que tu seras utile à un moment donné. Mais pas maintenant. » Tout s'emmêle, les bonnes et les mauvaises décisions sont prises presque simultanément, nourrissant ainsi le chaos ambiant. D'abord en colère, l'archer était à présent très inquiet par la présence de son fils. Il ne pourrait évidemment gérer sa protection et continuait à avancer sans devoir se retourner toutes les deux secondes. Mais cela n'était que la partie immergée de l'iceberg, preuve que le manque de bol n'avait pas encore atteint son paroxysme. Et voilà qu'à présent, une nuée de flèches appesantit le ciel. Juliette était sûrement la plus exposée maintenant que Regina était parvenue à faire paraître un bouclier autour du petit groupe, détournant pour un temps un peu plus court, les tirs de ces foutus mercenaires. Le regard noir et la main sur son carquois, Robin observait les tireurs, qui ainsi positionné, était mieux loti. Mais plus le temps pour les observations, il fallait avancer. La progression reprit donc son cours, Robin ne quittait pas son fils du regard et la jeune Louise, qui représentait bien malgré elle, un poids dont ils se seraient tous bien passés, tout comme l'intervention d'Ariel. En fait Robin était tellement sur les nerfs, que presque chaque intervention lui semblait inutile ce qu'il ne manqua pas de faire savoir par un « -Bien sûr qu'ils nous attendent puisque nous sommes repérés. »

Les flèches continuaient à pleuvoir sur le bouclier et Robin plus inquiet que jamais pour son amie et camarade de non-vengeance, posa son regard azur sur les remparts et sur le nuage épais dans lequel se trouvait Juliette. Ariel, peu échaudée par la remarque du rustre, proposa une solution à leur problème de flèches. Le genre de solution qui exclut, les hommes de l'équation. La demoiselle voulait utiliser sa voix pour charmer les mercenaires et mettre un terme à l'averse de flèche. N'ayant pas d'autre alternative, le groupe accepta, les hommes durent dès lors se boucher les oreilles. Mais le pauvre Roland, malgré sa bonne volonté, ne parvint à se protéger totalement de l'envoûtement de la sirène. Quant à elle, Juliette qui continuait à œuvrer en hauteur, ne put se résoudre à éviter toutes les flèches émanant du tir groupé de plusieurs soldats. La pauvre fut touchée à l'épaule et retrouva aussitôt la terre ferme. « -NOOON ! » Robin cessa dès lors de se boucher les oreilles. Il posa un regard désespéré sur Mushu qui avait réagi au quart de tour et se trouvait à présent aux côtés de Roland. « -QU'ELLE SE TAISE ! » lança l'archer en direction d'Ariel. Inquiet pour Juliette, il quitta aussitôt le groupe et se précipita vers elle. « -Juliette ! » Il se tourna dès lors vers Regina la suppliant du regard pour qu'elle fasse quelque chose au plus vite ! « -Tiens le coup ! Tu es une coriace, ça va aller ! » Musha fut touché à son tour, le cœur de Robin se serra, la flèche était passée si prêt de son fils. Et BAM !!! Freya se retrouva à son tours prise au piège « -MERDE !!! » hurla l'archer qui commençait vraiment à perdre patience. Le groupe était en train d'imploser et l'arrivée éminente de Petit Jean ne rassurait pas l'archer toujours auprès de Juliette. Loin de se douter qu'en plus de Freya, il venait aussi de perdre Emma et Louise. « -REGINA !!!! » lança-t-il une fois encore à cette dernière….

La situation n'étant pas assez désespérante, de nouveaux adversaires firent leur entrée en piste. Robin se redressa aussitôt main sur son fourreau. Il faisait à présent face à Petit Jean. « -Petit Jean ! » murmura-t-il le regard lourd. Ce dernier prêta ainsi allégeance à sa reine le jurant la mort, mais quelle ne fut pas sa surprise en voyant le petit Roland. « -Roland ne t'approche pas » lança le père désespéré qui sortit dès lors son épée. « -Je t'en prie Petit Jean, Razoul mon frère ça n'est pas toi ! » Mais trop tard, l'assaut venait d'être donné. Robin se plaça devant, encore convaincu de pouvoir ramener son « frère » à la raison.

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