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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Depuis quelques jours les rumeurs concernant l’arrivée de nouvel personne en provenance de notre monde originel faisait rage. J’aurais pu me réjouir comme la plupart des piteux habitants de cette ville de cette nouvelle, mais en réalité il n’en était rien. Cette nouvelle me m’enchantait pas le moins du monde, pour dire la vérité elle m’angoissait. Elle avait fait renaitre mes vieilles peurs, et je n’avais pas encore décoléré pour en parler à Regina. J’ignorais d’ailleurs si j’aurais décoléré avant notre prochaine balade, soit dans deux jours. Rien n’était moins sûr car désormais je me demandais si dans ce flot de nouveaux habitants s’il n’y avait pas mon ex-mari Athos, ou encore Athéna qui serait descendu de l’Olympe pour dieux sait quel raison ! Tout était possible, absolument tout et j’angoissais à cette idée d’une manière complètement irrationnelle. Malgré tout et pour ma plus grande fierté d’ailleurs, j’étais parvenue à ne pas me terrer comme une pestiféré dans mon appartement. J’avais réussi à surmonter mon appréhension non pas sans être préalablement armé jusqu’aux dents. J’étais courageuse mais pas inconsciente non plus et je m’étais donc rendu au Libertease afin de débuter comme il se devait ma journée de travail. Naturellement j’avais rapidement ouvert le club et refermé illico, puis j’avais gravi tout aussi rapidement les marches qui menaient à mon bureau avant de me mettre à travailler tout en jetant régulièrement le regard sur mes caméras extérieures.
J’en convenais mon étude des curriculum vitae destiné à renforcer la sécurité au abord de mon cul ne s’était pas fait dans les meilleures conditions. J’avais été régulièrement perturbé par tel ou tel bruit, mais j’avais quand même avancé sur la question. Finalement je sélectionnais trois CV qui m’avaient paru particulièrement intéressant, et je les avais mis de côté afin de les convoquer à un entretien où mon chef de la sécurité pourra en choisir deux sur les trois proposés. Fière, je laissais donc échapper un soupir d’aise avant que mon regard ne soit attiré par une autre de mes caméras et par cet homme qui essayait d’entrer par les coulisses.
Descendant, les escaliers avec une certaine colère, j’armais mon revolver et le dissimulait dans la poche intérieur que j’avais spécialement fait coudre sur ma veste en cuir pour accueillir mon arme favorite. Déverrouillant la dite porte, je sortais tout en faisant face au jeune asiatique qui me reluquait avec un air terriblement agaçant qui fit vriller légèrement la Méduse en moi et qui déclencha mon changement de pupille sans que je m’en rende réellement compte. Bras croisé, je m’appliquais à placer ma main droite discrètement proche de mon revolver avant de demander :
« Puis-je savoir ce que vous êtes en train de faire ? »
Mushu refusait de croire qu'il était perdu. Il avait simplement du mal à estimer où il était. Admettons qu'il se soit un peu égaré... Juste un peu... Ce n'était certainement pas sa faute si toutes les rues de cette ville se ressemblaient ! Une autre raison qui lui faisait espérer en finir au plus vite avec cette histoire de perle afin de retourner tout aussi vite dans le seul royaume qui trouve grâce à ces yeux, le sien, celui du royaume de la soie.
Malheureusement, à peine avait-il pu localiser son voleur que ce dernier s'était échappé du Couvent servant d'asile temporaire aux réfugiés. Sans aucun doute, ce gredin avait senti venir le moment où sa victime allait réclamer son dû. Le lâche avait profité que la déstabilisation de l'Asiatique face à ce nouveau monde pour filer loin de sa juste colère. Le malfrat ! Mushu avait beau pester contre la malice du vaurien, sa situation en restait inchangé. Il devait absolument trouver où se cachaient Robin et sa bande. Sans cela, pas de perle, sans perle, pas de retour à sa forme de dragon, et sans cela, pas de retour tout court chez lui.
L'ex-dragon s'était donc lancé dans une visite de la ville. Avant cela, il avait dû se plier aux étranges coutumes vestimentaires. Les vêtements prêtés ne lui plaisaient guère. Ils étaient à la limite d'être dépareillés, comme si le donneur s'était contenté de vider rapidement le fond d'un tiroir. Sans parler de cette histoire de boutons qui devait être un test pour s'assurer de la santé mentale du porteur de cette 'chemise'. D'ailleurs, Mushu avait renoncé à boutonner la sienne en entier, laissant le dessus de sa chemise ouverte, estimant avoir déjà fait assez d'effort en terme d'adaptation.
Tout cela pour dire qu'il errait à présent dans la ville, refusant d'admettre qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait. C'est là que son regard fut attiré par une enseigne. Libertease. Le nom de ce commerce semblait aussi intriguant qu'incompréhensible. Il n'y avait aucune chance que cette bâtisse contienne ce qu'il cherchait, mais, peut-être pourrait-il demander son chemin à l'intérieur... Quoi que, techniquement, il ne s'était pas perdu. En tout cas, l'Asiatique essayait de s'en persuader.
L'endroit semblait fermé. Ah ah, peut-être n'avait-il pas fait fausse route, finalement ! Peut-être que ce gredin et sa bande avaient trouvé refuge dans un commerce fermé. C'était la cachette parfaite ! Personne ne viendra se poser des questions, ou du moins, le temps que cela soit le cas, ils pouvaient filer ailleurs et recommencer la combine plus loin. C'était une théorie plausible et non une tentative désespérée d'essayer de croire qu'il était venu ici exprès et non à cause d'un égarement ou un coup de chance. Quoi qu'il acceptât le terme 'coup de chance' même en l'absence de CricKee.
Une entrée par les coulisses serait préférable. Il fit donc le tour, restant tout de même intrigué par ce commerce dont il ignorait la fonction. Curieux et perplexe, il inspecta la porte, se demandant s'il devait puiser dans ces maigres réserves de magie restant pour s'aider. Dire qu'il y a peu de temps, Mushu ne se poserait pas ce genre de question ! Sans sa perle, il devait jouer l'économie. Une autre raison d'espérer son retour au plus vite.
L'ex-dragon sursauta lorsque la porte se déverrouilla devant lui. Mushu regarda la demoiselle avec l'attitude du voleur prit la main dans le sac. Avant qu'il ne puisse piocher dans son assurance naturelle afin de se justifier, quelque chose se passa. Quelque chose de si étonnant que cela coupât court à ces tentatives d'excuses. Les pupilles de la demoiselle avaient changé, prenant des allures reptiliennes durant un bref instant. Certains auraient pu être effrayés par ce changement, Mushu, lui, au contraire, en fut soulagé. "Par le Grand Ancêtre, ça fait du bien de voir un autre dragon ici." S'exclama-t-il, oubliant complètement qu'on lui avait posé une question. Son interlocutrice ne semblait pas de bonne humeur. Avait-elle peur qu'il ne soit un vulgaire aventurier convoitant un trésor éventuellement gardé ? Mushu était bien placé pour comprendre combien ce stéréotype de dragon gardien de trésor était agaçant. "N'ayez pas peur, j'en suis aussi." Assura-t-il.
Afin de prouver ces dires, il se concentra. Mushu ferma un instant les yeux, quand il les rouvrit, il opéra brièvement un changement de pupille similaire à celui de son interlocutrice. Il enviait vraiment avec quelle facilité la demoiselle avait pu opérer ce changement dans ce regard, lui devait gaspiller un peu de magie et surtout se concentrer. Pourtant, il était rassurant de garder une preuve physique de son ancienne apparence.
Ma main posée sur le canon de mon revolver je faisais face à l’asiatique qui avait un air terriblement pommé sur le visage bien qu’il essayait de le dissimuler tant bien que mal pendant que mes pupilles oscillait entre l’humain et le reptile sans que je ne remarque le moindre changement. D’ailleurs ce dernier eut l’air de s’extasier devant moi avant de juré sur l’existence d’un grand ancêtre, une remarque qui me fit froncer les sourcils. Cet homme devait être fou. Mes doutes furent confirmés lorsqu’il s’exclama d’être heureux d’avoir rencontré un autre dragon. Changeant de jambe d’appui, je resserrais mon emprise sur mon arme avant de tenter de réitérer ma question mais je fus coupée net par l’asiatique qui m’apprenait être un dragon lui aussi. A ses mots la Méduse en moi riait de bon cœur consciente que la méprise de Mushu avait été possible grâce à elle. N’étant pas habitué à ce genre d’intrusion qui d’ailleurs m’effrayait légèrement, je portais mes mains sur mes tempes avant de me ressaisir pour reporter mon attention sur le prétendu dragon pour lâcher avec une certaine acidité :
« Je vous ai posé une question ! Je désirerais une réponse ! Alors je vous le demande à nouveau qu’est-ce que vous étiez en train de faire ? »
Une fois de plus je croisais les bras sur ma poitrine avant de reprendre possession de mon revolver tout en regardant autour de nous à la recherche d’un potentiel danger avant de demander légèrement sur la défensive, surtout à cause de cette satanée vipère qui s’amusait à jouer avec mes nerfs dans mon esprit.
« D’ailleurs je ne suis pas un dragon ! Je ne comprends pas ce qui vous pousse à penser cela ! D’ailleurs si vous étiez réellement un dragon qu’est-ce que vous faites dans cette enveloppe ? »
Une fois de plus je changeais ma jambe d’appui pendant que la Méduse riait d plus en plus amusé à l’idée que je ne veuille pas me rendre à l’évidence. A chacun de ses rires, mes pupilles changeaient, ma vision se modifiait et ainsi je commençais à avoir des vertiges qui me firent vaciller légèrement. Lâchant mon arme, je me retenais à la porte, avant de reprendre ma tête en étaux avec mes mains tout en poussant un grognement de douleur. En cet instant l’inconnu était le dernier de mes soucis, je ne comprenais pas ce qui se passait, du moins je n’étais pas bête depuis la levée de la malédiction j’avais appris que j’avais vécu deux vies, et que lors que ma première vie j’avais été un monstre que dans ce monde on avait appelé Gorgone, mais je ne comprenais pas ce qui se passait à l’heure actuel.
Mushu était persuadé d’être tombé par le plus grand des hasards sur un autre dragon camouflé sous une apparence humaine. Quel incroyable coup du sort ! Il manifesta sa joie de voir une compatriote susceptible de comprendre ce qu’il traversait. Avant de rassurer la demoiselle avec une petite pointe de magie changeant ces propres iris afin de lui garantir qu’ils étaient du même bord. L’Asiatique ne se sentait pas menacer, il ne connaissait rien aux armes de ce monde et avait oublié qu’il venait d’être pris sur le fait alors qu’il tentait de pénétrer à l’intérieur. Du moins, avant que son interlocutrice n’insiste concernant sa question.
« Oh… C’est vrai. » Répondit Mushu dans un premier temps. Il fronça les sourcils et jeta un regard en arrière. Pourquoi était-il là déjà ? « Oui, voilà, j’essayais d’entrer, parce que le nom de bâtiment m’a intrigué. » Avoua-t-il innocemment. À croire qu’entrer par effraction dans un endroit afin de satisfaire sa curiosité n’avait rien de méchant.
Après avoir regardé autour d’elle, la demoiselle affirma ne pas être un dragon. Comme à son habitude, Mushu interpréta tout de travers. Il était persuadé que la dame avait honte de sa nature reptilienne ou alors était ici incognito. Peut-être que le bâtiment contenait son trésor. Stéréotype, c’est vrai. Mais, l’ex-dragon devait bien admettre que la race dont il avait fait partie pendant plus d’un siècle était doué pour être des gardiens. Lui s’était sur une famille qu’il devait veiller. Une bien plus noble mission que de rester coucher sur un tas de pièces d’or toute la journée, mais qui était-il pour juger des hobbies des autres ?
« Pas besoin de mentir, puisque je vous dis en être un. Vos yeux vous ont trahis. Vous avez de la chance que se soit tombée sur moi. Les gens de cette ville semblent très pointilleux sur tout ce qui est magique. D’ailleurs, je vous envie un peu de pouvoir changer avec autant d’aisance, comme vous avez pu le voir, cela me demande un brin d’effort. À moins que ma démonstration ne vous ait échappé et que je doive recommencer ? » Argumenta-t-il entre la joie et l’apaisement. Le jeune homme poussa un soupir déprimé lorsque l’éternelle question concernant son apparence actuelle fut mise sur le tapis. Une question qui venait quasiment systématiquement à chaque fois qu’il se vantait d’être un dragon. « On m’a volé. C’est plus pratique de chercher mon bien ainsi que sous ma vraie forme. Je passe plus facilement inaperçu. » Mentit-il avec aisance. Il préférait taire la vraie version de son histoire qui était beaucoup trop longue. En plus, s’il était en présence d’un autre dragon, ou dragonne, il ne voulait pas admettre qu’il n’était qu’un humain s’étant retrouvé dans la peau d’un dragon taille de poche pendant un siècle et demi. Il avait sa fierté !
Autre raison qui le poussa à aller au plus court, son interlocutrice présenta des signes de vertige. « Vous allez bien ? » S’inquiéta-t-il en posant une main sur l’épaule de la demoiselle. « Nous devrions peut-être rentrer si vous souhaitez vous asseoir ou boire un verre d’eau. » Ce qui tombait bien puisque justement, il désirait entrer. Lui ? Profiteur ? Mais non. Il était un vrai gentleman et pensait au bien-être de son interlocutrice !
Il était intrigué. C’était ça son excuse pour avoir tenté d’entrer dans les coulisses de mon établissement. Retenant un rire moqueur de s’échapper de mes lèvres, je sortais mon arme à feu de sa cachette pour la ranger dans ma poche arrière. Main sur les hanches je me moquais de lui par les pensées, sans m’apercevoir qu’en réalité c’était la Méduse qui prenait doucement mais surement ses marques dans mon esprit. M’humectant les lèvres un court instant je finissais par répéter :
« Vous étiez intrigué ! »
Finalement, je ne pu m’empêcher de rire, un rire légèrement mesquin avant de me reprendre en passant ma main dans mes cheveux.
« Vous êtes nouveau vous n’est-ce pas ? Sinon vous connaitriez ce club et vous n’auriez jamais tenté d’y entrer de force … »
Allez Neilina montres-y que c’est toi la patronne ici, il t’a fait sortir pour rien, le susurrement de la Méduse s’intensifiait dans mon esprit m’arrachant une légère grimace tout en modifiant à chacune de ses interventions la nature de mes pupilles, pendant que Mushu s’évertuait à trouver une raison à ce changement. En son sens, il me prenait pour un dragon, déclenchant ainsi l’hilarité de ma première identité tandis que de mon coté je sourirais avant de le contredire avec calme et fermeté. Mais rien de ce que je pouvais dire ne semblait suffire à le faire changer d’avis. Ce dernier parlait de mes yeux et je fronçais les sourcils tandis que Médusa m’insufflait ses envies : Tue le, il va te faire passer pour une folle, tu dois préserver ta réputation, étirant ma nuque en guise d’inconfort, je grimaçais à nouveau pendant que j’ingérais tous les dires de ce dernier, mes souvenirs de ma vie passée, ma première vie, celle qui hantait chacune de mes vies. Cette Médusa avait des yeux reptilien, notais-je silencieusement écoutant quasiment plus l’inconnu. En réalité, la peur commençait à me tordre l’estomac. Ma main sur la tempe, je fronçais les sourcils, visiblement l’intrus était un ancien dragon et il était capable du même exploit que moi avec ses pupilles. Plein de bonne volonté il me proposait de recommençait l’opération et je secouais la tête en répondant dent serrée :
« Non c’est bon »
L’explication concernant son absence d’apparence draconienne vint rapidement et j’arquais un sourcil une fois de plus avant de croiser les bras sur ma poitrine pour demander cette fois avec un réel intérêt :
« Qu’est-ce que l’on vous a volé ? »
Tu t’en fiche ! Pourquoi tu lui poses la question ? Tue le qu’on en parle plus ! il va détruire ta vie ! La voix s’intensifiant dans mon esprit je reposais mes mains sur mes tempes, vacillant légèrement avant de me retenir à la lourde porte en chêne. E pseudo dragon en profita pour poser sa main sur mon épaule et me demandait comment ca va pendant que mon corps se tendait. Poussant un grognement, je repoussais sa main pendant que ce dernier me proposait d’entrer pour boire un verre d’eau. Automatiquement j’hochais la tête et entrait, sans bien chercher à l’empêcher de faire de même. Rapidement je finissais derrière le bar et me servais un verre d’eau tout en faisant tourner un café.
M’asseyant sur un tabouret extérieur j’expirais longuement avant de boire une gorgée de caféine avant de reporter mon attention sur l’inconnu qui voguait tranquillement dans on club.
« Qui vous a permis d’entrer ! »
Bougonnais-je sans le lâcher des yeux la moindre seconde.
Mushu pouvait être très intrusif quand la curiosité le guidait. Intrusif et sans gêne si on lui en laissait la possibilité. Il ne se sentait pas menacé et n'était pas pris de remords d'être vu la main dans le sac. Au contraire, il semblait ravi de voir quelqu'un qui pourrait répondre à ces questions sur cet endroit. Le fait qu'il ignorait que l'objet tenu par la demoiselle était une arme bien plus redoutable qu'une épée aidait beaucoup.
"C'est ce que j'ai dit, oui." Répondit-il en fronçant les sourcils tandis que son interlocutrice rigolait. Il ne voyait pas ce qu'on pouvait trouver amusant dans sa réponse. "Avouez que le nom est étrange."
Elle poursuivit en lui demandant s'il était nouveau. Mushu se demanda pendant un bref instant ce qui l'avait trahi. Il baissa le regard sur sa tenue. Pourtant, il avait fait des efforts pour s'adapter à la mode étrange de cette ville. "Oh, c'est mes cheveux qui m'ont trahi, c'est ça ?" Commenta-t-il, traverser par un éclair de compréhension. En effet, si ces vêtements respectaient les standards storybrookiens, ses cheveux mi-long restait coiffé dans la plus pure tradition du royaume de la soie. "Il faudrait que je les coupe, sans doute. C'est que je ne suis plus habitué à en avoir." Continua-t-il en réfléchissant à voix haute et en se frottant l'arrière du crâne.
Il apprit finalement que c'était son ignorance des lieux qui l'avait trahi. Il trouva que le terme 'entrer de force' était un grand mot, mais garda son commentaire pour lui. Quelque chose s'était passé. Quelque chose qui avait réclamé toute son attention et balayer ces précédentes questions. Le regard de la demoiselle avait changé, prenant pendant un instant une apparence reptilienne. Mushu crut automatiquement avoir rencontré un autre dragon. Comme toujours, lorsqu'il avait une idée en tête, il était difficile de le faire changer d'avis. Il trouvait toujours une excuse pour que l'histoire colle avec sa vision des choses. Ici, il songea que la demoiselle ne voulait pas ébruiter sa véritable identité. Il essaya, par conséquent, de gagner sa confiance en prouvant qu'il était également un dragon. Bien sûr, il expliqua pourquoi il avait cette apparence humaine. Plutôt que de dire la vérité, il broda un nouveau mensonge en affirmant avoir fait ce changement afin de passer inaperçu, le temps de retrouver son bien. "Un objet magique très important." Répondit-il en restant volontairement vague sur la nature de l'objet. Il en avait tellement assez qu'on le regarde de travers lorsqu'il prononçait le mot 'perle' qu'il préféra ne pas entrer dans les détails. "Vous savez ce que c'est, ces aventuriers en manque de butin qui vienne se servir dans votre trésor." Continua-t-il sur le ton blasé de celui qui avait vécu de nombreuses fois ce cas de figure alors qu'il n'en était rien.
Être écouté ou non ne l'avait jamais empêché de continuer de parler. Il n'arrêta que lorsqu'il fut évident que la demoiselle ne se sentait pas bien. Il posa une main sur son épaule en lui conseillant de se reposer à l'intérieur, avec un verre d'eau. Bien sûr, cette bienveillance était en partie motivée par la possibilité d'entrer à son tour. Proposition qui fut validée pour sa grande joie. Peut-être que Neilina n'avait pas compris la situation ainsi, mais, en tout cas, c'est ainsi qu'il voyait les choses. Elle ne l'avait pas empêché d'entrer, après tout, donc, c'est qu'elle était d'accord ! Une logique bien à lui autant qu'imparable.
Pendant que la demoiselle allait se servir un verre, l'ex-dragon contempla l'intérieur avec un regard ébahi. Il agissait comme quelqu'un ayant parfaitement le droit d'être là et n'eut même pas la décence de paraître confus lorsque la propriétaire des lieux s'offusqua de sa présence. "Vous." Répondit-il avec franchise et insolence. "En tout cas, vous ne m'avez pas interdit de le faire." Il ne regarda pas en direction de la demoiselle, préférant continuer de regarder avec curiosité la décoration. "Alors ? Quel est cet endroit ? On dirait une sorte de taverne." Demanda-t-il. On était loin de la cachette de bandit qu'il avait suspecté au départ, mais ce n'était pas grave.
Il se baladait dans mon club et ça me rendait dingue. Il s’était incrusté dans mon établissement sans le moindre ménagement. Il m’avait prise pour un dragon et naturellement je l’avais brillement envoyé baladé. Cependant rien ne semblait arrêter l’asiatique qui profita d’un moment d’égarement de ma part pour entrer. Il m’avait demandé ce qu’il l’avait trahi pour que je découvre son statut de nouvel arrivant et avait déduit que c’était à cause de ses cheveux. A dire vrai j’avais à peine remarqué que ce dernier abordais une coiffure démodée et digne des soldats de son royaume. Mon mal de crâne dû à la montée en puissance de la Méduse m’empêcha de lui répondre, d’ailleurs je n’avais pas spécialement envie de poursuivre cette discutions. Les vertiges s’intensifiaient et ce dernier me conseilla d’entrer boire un verre, chose que je fis.
Ce n’est qu’une fois que je reprenais mes esprits en remarquait l’envahisseur flânait entre les canapés et scènes de spectacle sans les moindres états d’âmes. Acide je lui demandais ce qu’il faisait dans le coin sans avoir été invité à faire cela et il se contenta de me répondre que c’était moi et je sentais mes poings se fermer. Jamais je ne lui avais dit d’entrer ! Il s’était servi de ma faiblesse pour passer à l’action et cela je ne pouvais le cautionner. Comme si cela ne suffisait pas il ajouta que je ne lui avais pas interdit de la faire et je serrais davantage la mâchoire. M’avançant vers lui en abordant un air faussement enjoué qui couplait à mon regard félin devait donner l’impression qu’il devenait ma proie chose qu’il était, je le laissais voguer à sa guise, un plan machiavélique se formant dans mon esprit légèrement déréglé.
Mushu demanda ce qu’était cet endroit avant de le fustigeait en le traitant de taverne, une légère grimace amusé naissant sur mon visage, je l’admirais en train de se diriger le plus innocemment du monde vers la boule de fer dans laquelle mes danseuses allait faire un sublime numéro ce soir et répondais.
« Mon Club n’est pas et en sera jamais une vulgaire taverne. »
Telle un prédateur sur ma proie je m’avançais vers lui, et lui caressait la joue avec mon index avant d’ouvrir discrètement la boule de fer et de le jeter à l’intérieur avec force et détermination pour refermer la boule sur lui et prendre place avec un air royale dans mon canapé.
« Bon maintenant que vous êtes enfermé, on va passer aux choses sérieuse, d’ailleurs ne tentez pas de sortir y a que moi qui peux ouvrir cette boule. »
Annonçais-je avec bonne humeur tout en laissant échapper un soupir de joie :
« Alors où en étions nous, ah oui vous vous êtes servis de moi pour entrer dans mon établissement ! Qui est-ce qui vous envoi ? »
Mushu avait toujours l'habitude d'entrer où ça lui plaisait. Facile lorsqu'on était d'une taille assez passe-partout. Maintenant qu'il était humain et, de ce fait, beaucoup moins discret, il avait du mal à imaginer qu'on n'entrait pas ainsi chez autrui juste parce qu'on s'était montré curieux. Un détail sans importance, à ces yeux. Il flânait dans ce lieu étrange qui ne ressemblait en rien à ce qu'il avait connu. Pourtant, en plusieurs siècles, il en avait vu des endroits différents ! Très vite, il en oublia la raison initiale de sa venue : l'espoir de retrouver la cachette de Robin et sa bande afin de récupérer son bien.
Son imagination travaillait dur pour combler lui-même les questions qu'il se posait, mais rien ne lui venait, même pas un début d'explication. L'endroit ressemblait vaguement à une taverne. Très vaguement. Concentré sur ce casse-tête, il ne réalisa pas la menace que représentait la proximité de la propriétaire des lieux. En fait, il y vit une occasion d'obtenir des réponses. Une espèce de boule de fer attira à la fois son attention et sa curiosité. La boule ne ressemblait à rien. Ce n'était qu'un assemblage de ferraille qui lui donnait une forme sphérique. Elle était creuse, ce qui permettait d'admirer l'entrelacement du fer. Vu la taille, ce ne pouvait pas être un simple élément de décoration, alors a quoi servait-elle ?
"Un club ?" Répéta-t-il, ne comprenant pas ce mot, se détournant de la boule pour regarder son interlocutrice qui lui caressa la joue avec son index.
Avant qu'il ne puisse ajouter quoi que se soit, il fut poussé en arrière dans l'étrange sphère qui se referma sur lui. Mushu fut tellement surpris par ce retournement de situation qu'il en resta un instant sans voix. L'Asiatique ne comprit pas immédiatement qu'il était enfermé. Avec son ancienne apparence, il aurait pu passer sans aucune difficulté dans les espaces entre les tiges de fer entrelacées, mais, avec sa nouvelle taille, sa tentative s'arrêta à son épaule. L'ex-dragon sembla contrarié par ce constat et recula jusqu'à pouvoir s'adosser au fond de la boule. "Très bien, quand je sortirais d'ici, j'espère que vous serez d'humeur plus aimable." Car il était évident pour lui qu'il allait sortir sans avoir besoin d'aide.
Mushu se cala confortablement et se concentra sur les réserves de magie qui lui restait depuis qu'on lui avait arraché sa perle. Il avait déjà craché du feu, c'était un peu la base quand on était un dragon, mais c'était la première fois qu'il essayerait de le faire depuis qu'il était redevenu humain. Honnêtement, il craignait d'échouer ou que sa tentative ne le vide complètement de sa magie, pourtant, il préféra ces éventualités que de s'abaisser à demander de l'aide. Il allait faire fondre cette prison et la propriétaire des lieux ferait beaucoup moins la maline après ça !
Déterminé, l'ex-dragon ne prêta aucune attention à la question qu'on lui posa. Il tendit les bras et ferma un oeil, disposant ses mains en forme de carré comme un artiste en herbe cherchant l'angle idéal pour sa prochaine oeuvre. Dans ce cas précis, il chercha l'endroit le plus pertinent de sa prison à faire fondre. *Ce sera vite régler.* Songea-t-il avec assurance, arrêtant son petit cinéma pour passer à l'action. Il sentit la magie agir alors qu'il prit une grande inspiration, puis il souffla de toutes ces forces.
Ce fut pire que le plus pitoyable de ces pronostics. Une flammèche minuscule s'échappa de son souffle. Le fer ciblé rougit sans fondre. Mushu tapa vivement de pied cette zone, espérant l'avoir au moins fragilisé. Un bruit sourd retentit et la douleur lui fit regretter son geste audacieux. Un cri de surprise et de douleur franchit ces lèvres tandis qu'il se tenu la jambe.
"D'accord, je l'ai peut-être un peu mérité." Concéda-t-il à contrecœur devant son échec. "Vous avez bien ri, maintenant, faite-moi sortir et parlons comme deux dragons civilisés." Plaida-t-il sur le ton de celui qui accordait une faveur, toujours persuadé d'avoir affaire à un de ces semblables.
Voir l’envahisseur sous mon contrôle dans la cage de fer me fit sourire de toute mes dents, tandis que je me vautrée avec élégance dans le sofa me délectant de ce cours moment de contrôle. Je le questionnais sur les réelles raisons qui les avaient poussés à entrée dans mon club avec autant d’inconvenance en usant d’un de mes moments de faiblesse pour forcer le passage. Ce dernier semblait être habitué à se retrouver enfermé, il n’était presque pas étonnée, ou si c’était le cas il cachait bien son jeu. D’ailleurs, il semblait croire qu’il était en position de me donner un ordre, lorsqu’il suggéra que mon humeur s’améliore une fois qu’il serait sorti de ma fameuse boule, je riais de bon cœur :
« Mon dieu, aucune gêne c’est quand même dingue ça ! Vous osez encore me donner des ordres alors que jusqu’ici c’est vous qui êtes en dehors de toutes les règles de bonnes conduites ! »
Me relevant, je partais vers le bar toujours hilare avant de me servir un vers de rhum blanc aromatisé à la vanille pour revenir vers lui, de son côté ce dernier semblait être fortement occupé à admirer la composition de sa cage. Me rasseyant mine de rien je l’observais tout en sirotant ma boisson. Cet homme était vraiment étrange. Posant mon verre sur la table je sentais mes sourcils se froncer avant qu’il n’entreprenne à souffler sur les barreaux de sa prison et qu’une minuscule flammèche ne s’en échappe. Hilare je frappais dans mes mains avec un air enfantin sur le visage avant d’exploser de rire lorsqu’il se fit mal en donnant un coup de pied là où il était parvenu à faire rougir la ferraille. Ce dernier reprenant la parole, je mettais fin à mon hilarité pour reprendre mon verre et boire une longue gorgée de mon sublime alcool avant de me relever et de tourner autour de la boule avec un air fasciné sur le visage :
« Ainsi donc tu es bien un dragon. Enfin, si on peut dire ça comme ça parce qu’au vu de la minuscule flamme que vous avez faite on peut se poser des questions … Vous êtes malade ? Enrhumé peut-être ? »
Riant encore, je laissais un soupir s’échapper de mon corps avant de reprendre ma place initiale sur le canapé :
« Bon et si vous arrêtiez de me prendre pour une idiote ! Je vous ai déjà dit que je n’étais pas un dragon d’ailleurs si je puis me permettre si j’en été un vous ne seriez pas enfermé dans une boule uniquement composé de fer. Donc reprenons depuis le début et si vos réponses me conviennent je vous laisserais sortir dans le cas contraire j’appellerais notre merveilleuse Shérif Swan et je notifierais votre infraction. Donc d’où venez-vous ? »
A défaut de vouloir me dire qui l'envoyait jusqu'à moi, j'allais peut-être en savoir davantage sur son origine et ainis faire le lien sur mon potentiel ennemi venu mettre la pagaille dans ma vie.
C'était humiliant, véritablement humiliant. Il avait essayé et il avait échoué. Les rires et les applaudissements de sa geôlière accentuèrent son échec. Mushu n'avait jamais supporté les moqueries sur sa personne. Le désavantage d'une longue vie et que cela lui avait donné beaucoup trop d'occasion d'en recevoir. Généralement, c'était prononcé le mot 'dragon' qui déclenchait cette hilarité. Ici, c'était une utilisation foireuse de sa magie. Il aurait dû s'en douter, pourtant ! Même avant, avec sa perle, souffler une flamme digne de ce nom lui demandait beaucoup d'effort, et, là, il n'avait ni sa perle ni son apparence habituel. À ce stade, il aurait dû être soulagé d'avoir pu cracher une flammèche, même aussi minuscule, sous son apparence humaine. L'Asiatique retapa rageusement du pied sur sa cage, irrité par la réaction de la propriétaire des lieux.
"Oui, je suis un dragon et si je pouvais reprendre mon apparence, je serais sorti d'ici depuis longtemps." Répliqua-t-il en lançant un regard courroucé à la demoiselle qui tournait autour de sa cage, occultant le fait que c'est parce qu'il serait assez petit pour filer entre les espaces de la composition de cette étrange boule et non à cause d'une taille imposante qui ferait éclater cette structure métallique. "La magie de ce monde est étrange et puis on m'a volé quelque chose, je vous rappelle." Se justifia-t-il, ensuite. Il était vexé par ces boutades concernant sa piètre performance.
L'ex-dragon n'aimait pas du tout l'air fasciné qui se peignait sur le visage de la dame. Mushu se rappela les paroles échangés avec un ménestrel, il y a longtemps, qui assurait qu'il ferait une attraction de foire sensationnelle. Il espérait que ce genre d'idée n'allait pas traverser l'esprit de la propriétaire des lieux. Il préférait se concentrer sur ce genre de spéculation que sur une réalité bien plus inquiétante : Mushu avait senti sa réserve de magie s'amenuiser après cette démonstration catastrophique. Il ne s'était jamais inquiété de ce genre chose avant, car, sous sa forme de dragon, la magie coulait dans ses veines grâce à la perle. Sans cet objet, il n'avait plus rien pour renouveler l'énergie perdue. Que se passera-t-il si jamais il épuisait toute sa réserve de magie ? L'Asiatique essayait de ne pas y penser.
Au début, il s'était permis de se montrer arrogant, car il croyait pouvoir sortir quand il le désirait. Maintenant qu'il était évident qu'il dépendait de l'aide de son interlocutrice pour sortir, il changea de ton, se montrant plus conciliant. Neilina lui assura de ne pas être un dragon et Mushu n'insista pas sur le regard reptilien qu'il avait vu. Règle numéro un d'un prisonnier : ne pas chercher à contredire son geôlier. L'Asiatique s'installa aussi confortablement que possible dans sa cage improvisée, s'asseyant en tailleur. Répondre à des questions ? Rien de plus simple. Peut-être n'était-il plus au top d'un point de vue magique, mais parler avait toujours été sa spécialité. Après avoir rectifié sa coiffure, il croisa les bras et fit un effort pour se concentrer sur les questions de son interlocutrice. D'habitude, il prenait ce qui l'intéressait dans les paroles des autres et éludait le reste. Cette fois, il allait devoir être plus attentif qu'en tant normal.
"Je viens du royaume de la soie." Répondit-il. "Est-ce que j'ai le droit aussi d'en poser ? Si j'ai le droit, je vous demanderai bien ce que c'est un club." Cette première question l'avait remis en confiance. Si toutes les questions étaient du même niveau, il allait bientôt sortir d'ici !
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Dim 14 Mai - 13:26
