Ville 2 - 13 blocks

Lorsque je referma la porte, un léger sourire naquit sur mes lèvres. Maman avait fait sa fameuse tarte aux myrtilles. Depuis que son état s’améliorait, elle passait beaucoup plus de temps hors de son lit et ça me rendait heureuse car elle allait de mieux en mieux et bientôt elle serait entièrement guérie. Posant mon sac de cours sur la chaise près de la porte d’entrée, je retire ma veste et me rends dans la cuisine, toujours vêtue de ma tenue du Granny’s et souris à ma mère qui est assise en train de lire un article de journal.

« Bonsoir maman. Comment tu te sens ?
- je me sens bien ma chérie. Toi aussi ?
- Oui, je vais goûter ta tarte et aller me coucher, je suis épuisée. Tu veux que je t’aide pour te coucher ?
- C’est bon Vicky, va te coucher ma chérie. »

Je m’empare d’une part de tarte avant d’embrasser ma mère sur le front et de me rendre dans la salle de bain pour prendre une douche, ma part de tarte mangée en quatrième vitesse. Lavage de cheveux et bonne douche, j’enfile un nouveau pyjama, long tee shirt gris clair ample avec inscrit « Vaiana » en lettres dorées, c’était un cadeau de ma mère pour me rappelait ma véritable identité et je portais un legging noir et une paire de socquettes blanches. Je me brosse les dents et attache ma longue crinière sombre en un chignon décoiffé mais alors que je m’apprête à aller me coucher, j’entends soudainement une musique d’une étrange douceur, comme une berceuse envoutante.

Arrivée dans ma chambre, je tombe sur mon lit, endormie. Lorsque je rouvre les yeux, je cligne plusieurs fois des yeux avant de me rendre compte que je me trouvais en plein milieu de Storybrooke avec d’autres personnes, je les avaient déjà vu au Granny’s mais je ne sais trop pourquoi, je sentais que quelque chose n’allait pas. J’étais en plein milieu de la ville, en pyjama qui plus est. Me levant rapidement, je remarqua la fille d’attente et je compris que le ciel rougeâtre au dessus de nous n’était pas là pour faire joli.

Tatant mon cou, je ne tarda pas à me rassurer en sachant le cœur de Te-Fiti autour de mon cou. L’une des jeunes femmes avec moi alla demander à un membre de la fille ce qui se passait et ce dernier lui dit que la cabine servait à parler aux vivants. Pardon ? Aux vivants ? C’était à rien n’y comprendre. Je m’approche à mon tour de la file avant de poser mon regard sur un visage qui m’est tout ce qu’il y a de plus familier.

« Grand-mère…Mais…Je…Comment peux-tu être ici ? Je…C’est à rien n’y comprendre. Tu es morte dans mes bras, tu ne peux pas être là… »

Je m’étais approchée d’elle, mon regard ne quittait pas son visage. Je ne saurais dire si à l’instant, je ressentais de la joie ou de la crainte. Les visages des personnes présentes remplis de désespoir me faisait doucement douter.

« Qu’est-ce-qui se passe. ?... »

Je m’étais tournée vers la jeune femme blonde qui avait atterrie ici avec moi et les autres.

« Oui, aller voir le patron de tout ce foutoir, ce serait pas une mauvaise chose… »

J’écoutais les paroles des « morts » avant de me rendre compte qu’on était bel et bien en Enfer mais… qu’est-ce-que je faisais là. Je ne quittais pas ma grand-mère des yeux avant que je ne reprenne finalement la parole toujours le regard plongé dans celui de ma grand-mère.

« Malgré ce qui semble paraître, je ne suis pas morte, nous ne sommes pas morts. Je viens simplement de me réveiller là, en pleine rue. Grand-mère, tu sais comment partir d’ici ? »

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Il opina du chef tout sourire à Hilda, il commençait à lui raconter sa soirée quand il y eut du mouvement. Il lui demandait d’aller voir les zombies mais... « Ah bah non, c’est bon ! La gosse se sacrifie » fit Charles en voyant CJ s’approcher de la file et demander tout innocemment ce qu’ils faisaient. Charles aurait pu le faire, il pouvait être assez inconscient et naïf dans son genre, voire totalement irresponsable. Mais vu son programme télé, il préférait ne pas être le premier second rôle à mourir dans cet épisode. Enfin, il était méfiant, mais pas si stressé que ça. C’était par vague. Une émotion à la fois. On répondit à la jeune-fille qu’ils appelaient les vivants. Hilda confirma alors : des non-vivants. « C’est presque des morts-vivants » rajouta Charles en secouant la tête pour dire qu’il avait eu un bon flair aussi. La blonde parla d’une voix maléfique qui devait intervenir pendant qu’une belle demoiselle métisse fêtait les retrouvailles avec sa grand-mère. Pas de voix. Charles haussa les épaules.

Il s’éloigna vers la cabine téléphonique et glissa la tête dedans pour y voir quelque chose. On rouspéta tellement de peur qu’il vole une place, il n’eut pas le temps de voir grand chose. Fronçant les sourcils, mécontent, on s’agitait dans la file. Les questions d’Hilda avait soulevé la foule. Il s’approcha. On parlait d’Hadès, des enfers et patati et patata… J’ai pris un moment avant de réaliser. « Mais on est aux enfers ?! » avait-il beuglé en se plaquant les mains sur la tête. « Rho comment j’ai fais encore moi... ». Il regarda partout au cas où il y avait une pancarte verte avec écrit « EXIT » quelque part pour quitter cet endroit. Vicky dit alors qu’ils étaient vivants. « Dis pas ça, ils vont nous bouffer notre cervelle… Tu sais ? CEEEEER-VVVEEEELLLLeuh ! » imita t-il le zombie sur la fin, avec la gestuelle et la langue pendante. Et des âmes commencèrent à les regarder et murmurer qu’ils n’étaient pas d’ici. La grand-mère de la brune à la peau halée le confirma. Ce n’était pas une bonne chose de le crier. « Tu vois, ils vont nous bouffer la cervelle. Allez, on se barre ! » soupira t-il.

Enfonçant ses mains dans ses poches, il balaya la rue des yeux. « Faudrait qu’on trouve l’office du tourisme des Enfers savoir ce qu’il y a visité et comment on sort. » Il fit une ploufette sur les rues possible et prit celle qui avait été choisie par le hasard. « Par là ! » dit-il sûr de lui, alors qu’en fait pas du tout. « Aie ouille… » ponctuait presque chacun de ses pas. Il aurait tué pour des chaussures et hésita à aller en prendre aux morts.

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Les retrouvailles entre la jeune-fille et sa grand-mère étaient touchantes. La fée en était toute retournée. Ce devait être inespéré de retrouver un être cher décédé. Une chance unique et un poison. Parce que ça augurait une seconde séparation.

- Merci pour tout Madame.

La fée marraine faillit ajouter qu'elle allait prendre soin de sa petite fille. Mais cela aurait été très présomptueux. D'autant plus qu'elle semblait savoir parfaitement s'occuper d'elle-même.  Charles la sortit de ses rêveries en parlant des non vivants qui mangeraient leurs cervelles.

- C'est rare les gens qui apprécient pour le cerveau. En général c'est plus le physique qui tape à l'oeil.

La jeune CJ venait de mettre l'accent sur un point. Il faudrait aider les gens à "passer de l'autre côté". Hilda opina. Elle était de cette avis également.

- Je crois que tu as trouvé le but de notre présence ici. Mais cet endroit est livré à lui-même il nous faut trouver le "juge" dont ils ont parlé. Lui doit avoir les pouvoirs nécessaires.

Charles indiqua une direction et ils n'avaient pas grand chose à perdre à la suivre.

- Oui, filons d'ici. Si c'est comme à Storybrooke, au croisement il y aura la mairie. Peut être qu'on trouvera ce qu'on cherche là bas ? En attendant essayons de faire comme si on était d'ici. Essayez de prendre des airs tristes et résignés. Et les membres de la pyjama partie je vais essayer de vous trouver des vêtements, des chaussures en tous cas. Ne soyez pas déçus si ça ne fonctionne pas.

Ses pouvoirs n'étaient pas au top de leur forme mais avec un peu de chance pour ça ça le ferait.

- Bibidiba bidibou !

Ca c'était sa formule à elle que Tracassin lui avait piqué.

HJ : je lance le dès du oui/non pour savoir si j'arrive à vous "habiller" ;)

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